AUMOINS J'AURAIS LAISSE UN BEAU CADAVRE d'apres Hamlet de William Shakespeare adaptation, mise en scene, conception visuelle et scenographique Vincent Macaigne scenographie Benjamin Hautin, Julien Peissel accesoires Lucie Basclet lumieres Kelig Le Bars son Loic Le Roux assistanat Marie Ben Bachir technique et production Festival d'Avignon avec
Le sable gifle le visage et enveloppe le campement dans un voile beige qui laisse à peine deviner quelques silhouettes avançant dans un cliquetis de métal. Certaines s’appuient sur une lance, d’autres sur une mitraillette. Toutes s’appliquent à laisser passer une file de chars vrombissants, surmontés d’arbalètes, de squelettes ou de poupées désarticulées. Sur un pan de tôle, quelques lettres dégoulinantes inscrites avec du faux sang demandent aux passants Qui a tué le monde ? ». En plein désert aride de Mojave, en Californie, plus de 4 300 personnes se sont retrouvées fin septembre pour vivre pendant cinq jours dans un décor post-apocalyptique. Les participants ont construit de bric et de broc Wasteland City, une cité éphémère avec ses rues, ses saloons, son journal, sa fréquence radio. On ne peut y entrer que si l’on porte un costume en accord avec le thème un futur où notre civilisation entière s’est effondrée, et où les ressources sont devenues rares. Une garde d’élite » surveille les portes couleur rouille, soucieuse de s’assurer qu’un jean trop propre ou un gadget dernier cri ne viendront pas briser l’illusion de ce happening géant. Jouer aux survivants Depuis que le Wasteland Weekend est né, en 2010, d’un simple rassemblement de fans de Mad Max, l’événement n’a fait que s’agrandir. Il continue d’afficher complet, attirant des festivaliers venus des quatre coins des États-Unis et même de l’étranger. Ces derniers parcourent des centaines – voire des milliers – de kilomètres pour venir enfiler leurs costumes et jouer le rôle de survivants de l’Apocalypse certains par amusement, d’autres par inquiétude, quelques-uns par fascination. Certains répondent aux invitations des DJ perchés sur des épaves de bateau rongées par la rouille La journée, les festivaliers se réunissent sous les tentures pour deviser sur la fin du monde, écouter des raconteurs d’histoire, se confectionner de nouveaux accessoires. C’est quand la nuit tombe que le campement se met à fourmiller certains répondent aux invitations des DJ perchés sur des épaves de bateau rongées par la rouille, d’autres encouragent les équipes qui s’affrontent au jugger », un sport de contact qui se joue avec un crâne de chien en guise de ballon. Au casino de la dernière chance », on parie des capsules de bière comme si les lendemains n’existaient pas. Quand s’allument enfin les néons du dôme du tonnerre », une horde de Wastelanders s’approche pour grimper à même la structure en métal, réplique grandeur nature du lieu où se déroulent les combats à mort dans Mad Max 3. La foule réclame du sang et, sous elle, des binômes s’affrontent sous les hurlements… d’inoffensives battes en mousse à la main. À Wasteland, tout le monde a l’air cruel et complètement fou mais ce n’est qu’un jeu, commente Jared Butler, co-organisateur de l’événement. On laisse justement derrière nous tout ce qui divise l’argent, la politique, la religion. » Pour ce scénariste d’Hollywood, l’esthétique post-apocalyptique rencontre un tel engouement parce que les temps sont durs » et qu’elle porte en elle quelque chose de profondément optimiste » C’est l’idée qu’il y a un après, résume-t-il. Même si le pire advient, il restera de la vie, il y aura d’autres communautés possibles. » Bien sûr que l’Apocalypse ça va être moche. Mais si elle nous tombe dessus, au moins, il y aura un vrai redémarrage » Beaucoup sont attirés par Wasteland parce que ce terrain vague représente un monde où tout est à réinventer. Lektor, un retraité de Las Vegas, vient chaque année pour faire du troc de vieux objets et s’extraire d’une culture où l’argent coule à flot et où tout doit toujours avoir l’air neuf pour avoir de la valeur. » L’imaginaire de l’effondrement le pousse, affirme-t-il, à être inventif », ingénieux », moins futile ». Pour Becky, une infirmière urgentiste du Dakota du Sud, la perspective de l’Apocalypse est à la frontière de l’ angoisse » et de la fascination » Bien sûr que l’Apocalypse ça va être moche, concède-t-elle. Mais si elle nous tombe dessus, il faut se dire qu’au moins, il y aura un vrai redémarrage quand on n’a plus rien, on est tous égaux ! » Défilé de bikinis post-apocalyptique Truth vient tout juste d’être baptisée de son nom Wasteland ». Étudiante à San Diego, elle en est à son premier festival mais compte bien revenir tous les ans – jusqu’à la vraie Apocalypse », précise-t-elle en riant. Au sein de la tribu » avec qui elle partage un campement, elle a trouvé la possibilité d’une esthétique nouvelle » Dans le monde post-apocalyptique, les canons de beauté ne sont pas les mêmes, explique-t-elle. La femme n’a pas besoin d’être délicate et fragile pour être belle. Elle doit être forte, comme moi. » Ça me remplit de force et de confiance avant de retourner dans le monde réel » Lors du défilé de bikinis post-apocalyptique, l’une des activités les plus populaires du festival, la foule acclame sans discontinuer la prestation de tous les participants les jeunes, les vieux, les gros, les maigres, les hommes, les femmes et les transgenres. Leurs parties intimes sont drapées ou non dans du ruban adhésif, des cannettes de bière, des lambeaux d’emballages. Ici, je peux être moi, poursuit Truth. Ca me remplit de force et de confiance avant de retourner dans le monde réel. » En pliant bagage le dernier jour, les festivaliers s’interrompent pour troquer des capsules à l’effigie de leur tribu, petits souvenirs à ramener dans l’autre monde. Mark Cordory, un costumier britannique et habitué du festival, réfléchit déjà à les utiliser comme ornement sur un blason Si l’Apocalypse arrive, je voudrais au moins que mon cadavre soit bien habillé. » À Wasteland, l’humour est certainement la chose la mieux partagée. SUR LE MÊME SUJET > East Jesus, mirage hippie du désert californien > AfrikaBurn la révolution en dansant > Le roman post-apocalyptique parfait guide pour survivre à la fin du monde ? > Aujourd’hui, presque toutes les formes d’anticipation passent par l’effondrement » Photos © Laure Andrillon Unhomme qui dort Tartuffe Une nuit arabe Woyzeck, La Mort de Danton, Léonce et Léna Kathputli Les Mouches. Année 2011 Volchok Un soir, une ville H.H. Ivanov Le Garçon de passage L'Avare L'Opéra de quat'sous 11 septembre 2001 Mademoiselle Julie Jan Karski (Mon nom est une fiction) Le Suicidé Au moins j'aurai laissé un beau cadavre Publié le lundi 11 juillet 2011 à 20h38 Vincent Macaigne, Au moins j'aurais laissé un beau cadavre. C’est le spectacle qui fait le "buzz" à Avignon "Au moins j’aurais laissé un beau cadavre", une mise en scène de Vincent Macaigne, adaptée d’Hamlet de Shakespeare, et présentée au Cloître des Carmes, séduit la critique comme le pourtant, il me faut modérer ici l'enthousiasme général… > Avignon 2011 le dossier les chroniques quotidiennes Difficile d’être à contre courant quand tout le monde, ou presque, semble unanime. Devant le travail de ce jeune metteur en scène, Vincent Macaigne, je me sentais un peu perdue. Qu’est ce qui peut séduire le public que je n’arrive pas à voir ? c’est la question que je me suis posée pendant les 4 heures que durait la représentation. Macaigne adapte "Hamlet" à sa sauce. Comme dans ses précédents spectacles, il joue sur le plateau une sorte d’urgence absolue qui prend à bras le corps un texte totalement réécrit ou presque, un public fréquemment pris à partie, des acteurs ultra sollicités et une scène qui ressemble à un vaste capharnaüm. Le mode est hystérique. Ca hurle quasiment tout le temps. Musique à fond et débauche de corps qui se jettent dans la bataille. C’est sûr, il y a de la vie. On voit bien la rage qui anime la troupe, qui la propulse sans ménagement dans une brutalité continue. On voit bien que pour Vincent Macaigne, le théâtre est le lieu où doivent se hurler désir de vie et pulsion de mort. Ce théâtre est physique, sensuel, sexuel. On s’y met à poil avec une évidence confondante. On y mélange fumigènes, lumières vives et jets d’hémoglobine. On y interpelle le spectateur avec force. Bref, tout est là pour que ce même spectateur reste littéralement scotché devant le tableau furieux qui s’offre à ses regards. Et pourtant, loin d’être scotchée, je me suis peu à peu retirée de cette cérémonie, ne trouvant aucune porte d’entrée dans ce qui, à mon sens, ne développe qu’une tension de surface. Une tension sans fondement réel, uniquement axée par exemple sur les putain merde » criés à répétition ou le haut niveau des décibels . Est-ce que ce théâtre là est si contemporain ? Pas sûr. Oui, Macaigne casse les formes. Mais, en produit-il une nouvelle ? Je n’en suis pas vraiment convaincue et à mes yeux, ravager une scène en misant tout sur l’exhibitionnisme et l’hystérie ne signifie pas forcément mettre en scène. " Au moins j’aurai laissé un beau cadavre", d’après "Hamlet" de William Shakespeare. Cloître des Carmes. Jusqu’au 19 juillet.Ausol, quelques bêtes malades agonisent, et des ossements laissent penser que des cadavres d'animaux ont pu se décomposer sur place. "L'élevage est de toute évidence hors de contrôle des services vétérinaires du Finistère", estime l'association anti-maltraitance animale dans un communiqué .
Étonnante surprise pour ce médecin espagnol qui a découvert un homme bel et bien vivant en ouvrant le sac mortuaire d'un patient pourtant déclaré décédé, rapporte le média local El Espanol, le 8 janvier 2018. Gonzalo Montoya Jiménez, âgé de 29 ans, était détenu à la prison de Villabona dans les Asturies Espagne.Retrouvé sans aucun signe de vie dans sa cellule, il est transporté à l'Institut médico légal d'Oviedo où au moins trois médecins auraient confirmé son décès. Seulement, au moment de commencer l'autopsie, les médecins légistes ont entendu du bruit à l'intérieur du sac contenant le "supposé cadavre". Comment est-ce arrivé ? Selon le Telegraph, les résultats de l'investigation auraient révélé que l'homme aurait fait une overdose de médicament entrainant un coma et une hypothermie qui aurait masqué le moindre signe vital pouvant induire les médecins en pour la famille du petit Jason, 14 mois. Le 13 août 2014, La Voix du Nord, rapportait le cas d'un enfant âgé de 14 mois, résident dans la ville de Dutemple Nord, retrouvé inanimé dans la piscine après avoir échappé à la vigilance de ses parents. Déclaré décédé, le corps de l'enfant a été transporté à l'Institut médico-légal de média local rapporte ensuite, après avoir interviewé le substitut du procureur, que l'enfant se serait réveillé à la morgue et aurait été transporté au centre hospitalier de Lille où il était dans un état sérieux. Finalement, le petit garçon n'a pas pu être secouru et se serait de nouveau éteint vers 20h40 le soir explication médicale n'a jamais été se réveille aux pompes funèbres et meurt 2 semaines aprèsLa famille de Walter Williams, 78 ans, originaire du Missisipi Etats-Unis aura vécu son décès deux fois. Dexter Howard, médecin légiste, a expliqué à la chaine de télévision américaine CNN, le 14 mars 2014, avoir déclaré le patient mort puisqu'il était "sans vie et sans aucun pouls", le 26 février 2014. Mais lorsqu'il a transporté le corps jusqu'à la morgue, il s'est aperçu que le sac mortuaire bougeait, rapporte la médecin note alors que les jambes du "supposé cadavre" bougent et que le pouls est revenu. Le patient est donc transporté à l'hôpital dont il ressortira quelques jours plus tard, mais pour finalement décéder deux semaines plus est-ce arrivé ? Aucune cause n'a été officiellement donnée. "Nous avons obtenu deux semaines de miracle et moi et ma famille en avons profité", a déclaré Eddie Hester son neveux à la radio il se réveille à la morgue à cause d'une erreurStupeur générale pour les médecins de la morgue de Mumbaï Inde lorsqu'un sans-abris déclaré décédé s'est finalement avéré être bel et bien vivant. L'homme connu sous le nom de Prakash aurait été trouvé sans vie sous un abribus, selon les médias locaux interrogés par la BBC est-ce arrivé ? Selon le Metro anglais, Yeshudas Gorde en charge de l'enquête, il s'agirait d'une erreur de négligence dans la vérification des signes vitaux. Le corps aurait été envoyé trop tôt à la morgue alors que le processus impose de le garder une ou deux heures en cas de réveil lors d'une conférence de presse, le Dr Suleman Merchant, médecin, où le patient a été transféré, a expliqué que lorsqu'il avait été examiné, des vers recouvraient son visage et ses oreilles, signe "d'un corps en décomposition laissé dehors depuis plusieurs jours".Selon lui tout a été vérifié pouls, rythme cardiaque, respiration. Depuis les médecins ne cessent de se renvoyer la faute. Quant à la victime, il a finalement été transféré en soins intensifs pour une infection de l'oreille et fillette se réveille pendant son enterrementDouble drame pour cette famille des Philipines. Le média Local The Philippine Star, rapporte l'histoire d'une fillette de trois ans qui se serait réveillée le jour de ses funérailles. L'un des membres de la famille assistant à la mise en bière aurait remarqué que l'enfant bougeait et respirait. Comment est-ce arrivé ? Selon The Philipinne Star, la fillette a été victime d'une fièvre. Ses parents l'auraient transporté à l'hôpital dont l'uns des médecins interviewé par le média local, explique que la petite fille aurait été plongée dans une sorte de coma masquant ses signes l'histoire ne se termine pas bien car le temps d'être à nouvau examiné par un médecin, la petite fille se serait de nouveau éteinte définitivement quelques heures après.
Répétition de la pièce de Vincent Macaigne, Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, au Théâtre National de Chaillot. Agathe Poupeney Le souvenir d'Avignon est encore intense. Des images de chaos, des mots gueulés à la nuit par des comédiens ivres de vie, une scène qui s'illumine sous l'énergie d'un spectacle brûlant par tous les bouts. Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, de Vincent Macaigne, adaptation empoisonnée et distordue de Hamlet, est une pièce excitante, excessive et qui avance sans garde-fou. Mais fini le ciel étoilé des soirées avignonnaises et le décor déchiré du cloître des Carmes, voici l'imposant Théâtre national de Chaillot et son grand escalier lisse comme l'ennui. C'est ici que Vincent Macaigne doit balancer des litres de sang aux visages des assassins du roi et faire se dresser un château gonflable sorti d'un parc d'attractions. Pas facile. Vendredi 21 octobre, 19 heures. Les techniciens chargés de monter le décor XXL de la pièce font une pause. Vincent Macaigne en profite pour investir le plateau avec ses comédiens, auxquels il demande de monter et de descendre les marches de la salle Jean-Vilar pour se rendre compte de la portée des voix. Du théâtre physique, en direct. C'est qu'il faut tout réajuster pour l'intérieur et tenir compte de la dimension du lieu. "Il faut surtout ne pas rester sur les acquis d'Avignon, explique Vincent Macaigne. Jouer, c'est un mouvement, un geste. Donc, je repars de zéro et c'est flippant." Il se lève, déplace un projecteur d'un demi-centimètre et appelle à ses côtés Emmanuel Matte, un de ses acteurs, qui, lui aussi, file l'analogie "Tout est musculaire dans le fait de jouer. Il faut stimuler le corps et l'imaginaire." Un "château gonflable planqué sous la tour Eiffel"Et, question imaginaire, ça déménage. Sur scène, les comédiens improvisent pour badigeonner le texte d'une couche d'actualité. Macaigne veille au grain. L'allusion à Kadhafi n'y a pas résisté. Celle aux "Indignés" non plus. En revanche, cette interpellation lancée à Claudius à propos de son "château gonflable à la con planqué sous la tour Eiffel" pourrait se retrouver dans le texte. Un texte qui malaxe Shakespeare, reprend quelques phrases de Virginia Woolf et intègre des passages écrits par Macaigne lui-même. "Je parle d'une Europe en crise qui s'engage sur une voie réactionnaire qui me fait peur, souligne l'auteur et metteur en scène. Hamlet aussi est un peu réac en refusant d'aller de l'avant." Au moins, j'aurai laissé un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théâtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Les techniciens ont repris leurs droits et leurs outils. Il y a du bruit, du mouvement, mais Vincent Macaigne continue, imperturbable, à travailler avec les acteurs. Le tableau, vaste bordel bizarrement très contrôlé, mais on ne sait comment, ressemble au spectacle. Etrange jeu de miroirs. Il est pourtant l'heure de laisser le royaume de Danemark. Vincent Macaigne et Emmanuel Matte, chemises de bûcherons canadiens sur le dos, remontent dans le hall, où se déroule une soirée privée avec petits fours, robes chics et boutonnières fleuries. L'apparition des deux hommes barbus et hirsutes produit son effet. La vie est décidément une grande scène de spectacle. Au moins, j'aurai laissé un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théâtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Eric Libiot Les plus lus OpinionsChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donnerthnet Conférence de presse du 8 juillet 2011 avec Vincent Macaigne pour "Au moins j'aurai laissé un beau cadavre" du 9 au 19 juillet au Cloître des Carmes. Les vidéos - Au moins Rb58BTk.