AntoineCompagnon, propos recueillis par Sven Ortoli publiĂ© le 25 March 2021 1 min. La formule de Pascal « Le moi est haĂŻssable » est aussi dĂ©sespĂ©rante que dĂ©finitive,. Mais qu’est-ce
Blaise Pascal une rĂ©flexion sur Dieu, la mort et les passions Blaise Pascal, philosophe, esprit universel et penseur religieux, est l’auteur d’une Ɠuvre Ă  la fois scientifique, philosophique et religieuse. Pascal est considĂ©rĂ© comme le prĂ©curseur de la philosophie existentialiste, dĂ©veloppĂ©e plus tard par Kierkegaard, Heidegger et Sartre. C’est la misĂšre de l’homme privĂ© de Dieu que Pascal souligne dans les PensĂ©es. Au contraire, en Dieu, l’homme peut s’ancrer spirituellement. Croire en Dieu est le parti le plus raisonnable. Qu’est ce que l’homme selon Pascal ? A cette question, Pascal apporte, tout d’abord, une rĂ©ponse psychologique il place l’homme en face de lui-mĂȘme et fait un constat de vide et de vacuitĂ©. C'est la cĂ©lĂšbre thĂšse du roseau pensant. – C’est l’inconsistance qui domine dans l’humaine nature. – Parlons donc de vanitĂ©, au sens Ă©tymologique de ce terme latin vanitas, vide, comme caractĂšre de ce qui est creux et inconsistant. – La vanitĂ© est encrĂ©e dans le cƓur de l’homme le moi est haĂŻssable. VouĂ© au vide et Ă  la vacuitĂ©, l’homme goĂ»te non seulement les plaisirs de la vanitĂ© chacun veut avoir ses admirateurs
, mais aussi les prestiges de la trompeuse imagination, cette maitresse d’illusion et d’erreur – L’imagination dĂ©signe une puissance qui interdit Ă  l’homme l’accĂšs au vrai et dĂ©forme la rĂ©alitĂ© en grossissant les petites choses et en amoindrissant les grandes. – Ainsi sont grossis, par exemple, les illusions et petits objets de l’amour-propre, compris, au sens ancien et pĂ©joratif du terme, comme amour de soi et Ă©goĂŻsme. En quoi consiste l’amour-propre ? A n’aimer que soi et [
] ne considĂ©rer que soi » Le divertissement selon Pascal La lutte de l'homme contre sa misĂšre mĂ©taphysique EgarĂ© par l’amour de soi et les puissances trompeuses de l’imagination, l’homme est vouĂ© Ă  la mauvaise foi il refuse de prendre conscience de son nĂ©ant, qu’il expĂ©rimente, tout particuliĂšrement, dans l’ennui, sentiment pĂ©nible de vide causĂ© par le dĂ©sƓuvrement ou l’absence de passion Ă©tant liĂ© au plein repos, sans occupations ni affaires. Cette prise de conscience de son nĂ©ant, l’homme la fuit dans le divertissement, c’est-Ă -dire dans tout ce qui nous dĂ©tourne du spectacle de notre misĂ©rable condition, inscrite dans le temps et dans la mort, tout ce par quoi nous fuyons la pensĂ©e de notre nĂ©ant le jeu et l’amusement, mais aussi le travail et l’activitĂ©. – Le divertissement perpĂ©tuel nous dĂ©robe Ă  nous-mĂȘmes et nous interdit la rĂ©flexion. La foi et l’ordre du cƓur Mais la rĂ©ponse Ă  la question Qu’est-ce que l’homme ? » relĂšve aussi de la religion. – MisĂšre de l’homme sans Dieu, fĂ©licitĂ© de l’homme avec Dieu ». – Par la foi, l’homme peut, en effet, Ă©chapper Ă  la sphĂšre inconsistante qui est sienne et connaĂźtre la fĂ©licitĂ©. Que dĂ©signe la foi ? – Une rĂ©vĂ©lation immĂ©diate et intĂ©rieure de Dieu, obtenue grĂące au cƓur, spontanĂ©itĂ© connaissante et intuitive, participant Ă  l’affectivitĂ©, vraie force agissante liĂ©e au sentiment et saisissant Dieu sans intermĂ©diaires. Nous connaissons la vĂ©ritĂ© non seulement par la raison la connaissance discursive, allant Ă  l’universel mais aussi par le cƓur, c’est-Ă -dire l’intuition. Autrement dit, le coeur a des raisons que les raison ne point. Mais comment dĂ©cider l’incrĂ©dule Ă  dĂ©passer le divertissement pour atteindre la sphĂšre de la foi et du divin ? – Ici prend place le cĂ©lĂšbre pari, qui ne constitue nullement une dĂ©monstration de l’existence de Dieu, mais un argument tendant Ă  montrer aux incroyants qu’en pariant pour l’existence de Dieu, ils n’ont rien Ă  perdre, mais tout Ă  gagner. – Si l’on gagne, on gagne tout la fĂ©licitĂ© Ă©ternelle. – Si l’on perd, on ne perd rien une existence misĂ©rable, finie et prĂ©caire. – Croire en Dieu est donc un parti trĂšs raisonnable l’homme a tout intĂ©rĂȘt Ă  parier pour la religion chrĂ©tienne. Pascal et l’art de persuader Il s’agissait, pour Pascal, de persuader les incroyants et de les mener Ă  Dieu. Tel Ă©tait le dessein des PensĂ©es. – Or, pour ce faire, Pascal a mis en Ɠuvre une rhĂ©torique dont il faut dire un mot un peu plus loin. – Ainsi a-t-il distinguĂ© l’art de convaincre, c’est-Ă -dire d’obtenir l’adhĂ©sion de l’esprit Ă  l’aide de preuves rationnellesen dĂ©montrant rationnellement la vĂ©ritĂ© d’une proposition, en influençant l’intelligence, et celui de persuader, qui consiste autant en celui d’agrĂ©er qu’en celui de convaincre. – AgrĂ©er, c’est plaire et intĂ©resser, en recherchant une correspondance entre l’esprit de celui Ă  qui l’on parler et l’expression dont on se sert. La rhĂ©torique et l’argumentation pascaliennes sont donc trĂšs subtiles. Elles ne nĂ©gligent ni l’art de convaincre ni celui d’agrĂ©er. Elles unissent esprit de gĂ©omĂ©trie, c’est-Ă -dire raisonnement discursif, dĂ©ductif et dĂ©monstratif, et esprit de finesse, dĂ©fini comme intuition et discernement juste et immĂ©diat d’élĂ©ments complexes. – Pour conduire Ă  Dieu l’incroyant, Pascal a Ă©difiĂ© une rhĂ©torique synthĂ©tique et perspicace. Par son analyse du drame de l’existence humaine et sa subtile rhĂ©torique destinĂ©e Ă  nous conduire Ă  Dieu, Pascal apparaĂźt Ă©tonnamment moderne. C’est le langage de notre monde contemporaine qu’annoncent les PensĂ©es. Oeuvres de Blaise Pascal – Essai sur les coniques 1639 – PrĂ©face pour un traitĂ© du vide 1647 – Les Provinciales 1656-1657 – De l’esprit de gĂ©omĂ©trie posthume – Les brouillons qui constitueront les PensĂ©es 
 Cen’est pas la premiĂšre fois que StĂ©pane TroïŹmovitch a Ă  opposer la grandeur d’ñme au despotisme, fĂ»t-ce au despotisme d’une femme folle, c’est-Ă -dire au despotisme le plus blessant et le plus cruel qu’il puisse y avoir au monde, bien que vous soyez permis, je crois, de sourire Ă  mes paroles, Monsieur ! », Les DĂ©mons, p. 129.

Justice, force. » Telle est la façon qu’a Pascal d’introduire la thĂšse qu’il dĂ©veloppe quant Ă  la relation entre ces deux concepts. Il va s’efforcer tout au long de son texte d’articuler les deux notions sans mĂȘme user de connecteur logique pour ce qui semble ĂȘtre le titre de ce texte. Une simple virgule sĂ©pare ces concepts, preuve en est de la difficultĂ© Ă  apprĂ©hender les liens existants entre d’une part la justice, et de l’autre la force. La thĂšse principale qu’il expose, et qui fait l’objet du commentaire Ă  suivre, veut que seule, l’idĂ©al de justice est impuissant ; et seul, l’usage de la force est illĂ©gitime. Deux solutions apparaissent alors possibles. La premiĂšre considĂšre que la force se met soit au service du juste, ou alors elle doit incarner ce qui est juste. La seconde voudrait que la justice Ă©tant faible et souvent remise en question, la force indiscutable s’impose et se lĂ©gitime par la force. Pascal a une basse estime de l’humanitĂ© qui, selon lui, verrait son idĂ©al de justice succomber devant la force. En d’autres termes, Ă  ce que l’on peut comparer Ă  un dilemme du prisonnier, l’homme ne choisira pas la solution Pareto-optimale coopĂ©ration entre justice et force pour une meilleure sociĂ©tĂ©, mais son inclination naturelle le mĂšnera Ă  un Ă©quilibre de Nash sous-optimal par dĂ©finition une force tyrannique rendue lĂ©gitime par sa pratique. À la lecture de ce texte, on peut se demander de quelle maniĂšre justice et force peuvent s’articuler sans que la seconde prenne le dessus sur la premiĂšre dans un processus autodestructeur. L’étude de ce texte s’effectuant dans le cadre de la justice globale, le deuxiĂšme dĂ©fi de ce commentaire sera d’apprĂ©hender en toute modestie la portĂ©e des Ă©crits de Pascal quant aux questions de justice globale. Ainsi, si justice et force sont deux concepts a priori contradictoires, ils n’en sont pas moins complĂ©mentaires ; d’autre part, bien que leur alliance Ă©tant souhaitable, celle-ci est pourtant impossible et la force s’affranchira alors bientĂŽt de la justice et, Ă  terme, la remplacera ; enfin, nous Ă©tudierons la possibilitĂ© de tester l’argumentaire de Pascal en focalisant notre attention non plus sur la justice, mais sur la justice globale. Cette rĂ©flexion en trois temps s’achĂšvera donc par l’étude de la justesse et de la contemporanĂ©itĂ© de ce texte dans le contexte contemporain du dĂ©veloppement, bien que ces questions seront adressĂ©es tout au long du commentaire. I. La justice et la force semblent s'opposer en thĂ©orie, mais restent indissociables en pratique De prime abord, la justice et la force que tout semble opposer en thĂ©orie, reste selon Pascal, indissociables en pratique. Il semble ici nĂ©cessaire de rappeler ce que l’on entend par justice et par force, afin de ne pas se mĂ©prendre, car les deux dĂ©finitions sont larges. Par justice, il faut comprendre Ă  la fois la norme du droit et ce qui est en conformitĂ© avec cette norme acception juridique, mais aussi l’adĂ©quation entre le mĂ©rite et sa rĂ©tribution acception morale. Ces deux versants du mĂȘme concept sont insĂ©parables, bien que l’idĂ©e d’une justice sociale Ă  l’échelle Ă©tatique comme Ă  l’échelle globale relĂšve plus du second aspect. Il ne faut donc pas entendre par justice, l’institution qui applique les choix de sociĂ©tĂ©s en cette matiĂšre, le pouvoir judiciaire Ă©tant par dĂ©finition un pouvoir de coercition, qui met en pratique les lois. Par force, Pascal est moins prĂ©cis et laisse planer une certaine ambigĂŒitĂ©. En effet, dans son texte elle est tour Ă  tour une force d’oppression, une force tyrannique » qu’il faut dĂ©noncer, puis une force de coercition, vertueuse, qui agit au service de la justice, et incarnĂ©e par l’institution judiciaire par exemple. Une fois cette mise au point indispensable rĂ©alisĂ©e, il nous est possible d’apprĂ©hender l’antonymie thĂ©orique entre justice et force. Justice et force sont donc contradictoires. Selon Pascal, il est juste que ce qui est juste soit suivi » alors qu’ il est nĂ©cessaire que ce qui est le plus fort soit suivi ». La justice relĂšverait donc de l’obligation, et la force de la contrainte. L’obligation morale comprend la possibilitĂ© de s’y soustraire. Ainsi la justice ne pouvant s’imposer d’elle-mĂȘme, car l’homme Ă©tant par nature intĂ©ressĂ©, quel intĂ©rĂȘt a-t-il de se soumettre au juste quant il peut s’en abstenir ? La justice comme toute obligation est impuissante ». La contrainte ne laisse aucun choix Ă  celui qui se la voit imposer. Par ce travers, on peut y voir le caractĂšre oppresseur et despotique de la force. En pratique pourtant, ces concepts sont complĂ©mentaires. L’idĂ©al de justice est vain s’il ne peut se reposer sur la force pour s’appliquer. La force a besoin de la justice pour ĂȘtre lĂ©gitime. Il existe donc une interdĂ©pendance entre justice et force. Afin de pallier Ă  leurs carences respectives, leur alliance devient indispensable. Elle peut se rĂ©aliser de deux façons selon Pascal en confĂ©rant la force Ă  la justice, ou en rendant la force juste. La justice seule est vite remise en question du fait de son statut d’obligation morale. La force seule sera contestĂ©e pour son arbitraire. Ainsi, quelle que soit la solution retenue, la force confĂšre Ă  la justice un moyen de contraindre, et la justice confĂšre Ă  la force une morale que l’on se doit par dĂ©finition de respecter. II. Comment la force s'affranchie de la justice NĂ©anmoins, s’il est dans le meilleur intĂ©rĂȘt d’associer justice et force, Pascal, pessimiste quant Ă  la nature humaine, affirme que la force s’est affranchie de la justice. La justice Ă©tant un concept Ă  gĂ©omĂ©trie variable selon les individus et reste de l’ordre de la morale, tandis que la force est indiscutable, la seconde va donc prendre le pas sur la premiĂšre. Ainsi, la justice serait sujette Ă  dispute », et ce pour deux raisons. Ce qui est juste pour un individu ne l’est pas forcĂ©ment pour un autre. Comme toute norme, la justice est discutable, et dans un contexte global, ce qui apparaĂźt pour juste pour un Etat sera peut-ĂȘtre contestĂ© par un autre. Les dĂ©mocraties occidentales trouvaient injuste l’apartheid sud-africain. Pascal affirmait par ailleurs vĂ©ritĂ© au-deçà des PyrĂ©nĂ©es, erreur au-delĂ  » que l’on peut comprendre Ă  ce sujet comme dĂ©nonçant le relativisme que revĂȘt la justice. L’universalitĂ© des Droits de l’Homme, ou encore l’intemporalitĂ© du second amendement de la constitution amĂ©ricaine sont souvent remises en question. Aussi, la justice est sujette Ă  dispute par quiconque s’en affranchit, et donc par le fait qu’il s’en affranchisse. Il est en effet possible rappelons-le de se conformer ou non Ă  la morale du juste. Ainsi, l’homme peut agir par immoralitĂ©. Rien ne l’y contraint, vu qu’il n’y est qu’obligĂ©. Si l’homme Ă©tait en tout temps et en tous lieux moral, l’établissement d’une norme serait inutile. La raison d’exister de toute norme est cette capacitĂ© qu’a l’homme de dĂ©viance vis-Ă -vis de la norme. On peut donc la discuter aussi en agissant immoralement, soit parce que l’on pense que la norme n’est pas morale, soit parce que l’homme peut aussi ĂȘtre intrinsĂšquement immoral. La force, quant Ă  elle, est incontestable, sans dispute », et reconnaissable » de tous. Tout le monde s’y soumet. Contrairement Ă  la justice, la force reçoit un consensus unanime quant Ă  ses attributs. En d’autres termes, le fort est par tous perçu comme tel. Cela n’est donc pas tant que tout le monde consent volontairement au pouvoir du fort, mais plus tĂŽt que tout le monde finit par plier devant le fort. Qu’advient-il donc quand le juste est disputĂ© » par le fort ? Si tout semble cĂ©der devant le fort, la justice ne rĂ©siste pas Ă  ce raisonnement. Dans une fable de La Fontaine, on dirait que la raison du plus fort est toujours la meilleure », mĂȘme s’il ne faut pas chercher dans le terme meilleure » une dimension morale, mais plutĂŽt l’attribut du vainqueur d’un combat. Tout comme le loup finit par manger l’agneau, la force prend l’avantage sur l’idĂ©al de justice. Indissociables, car complĂ©mentaires, la justice et la force sont nĂ©anmoins incompatibles. Ces deux notions ne peuvent ĂȘtre associĂ©es, car la force peut tirer avantage de la faille de la justice – la faiblesse – mais la justice ne peut prendre un avantage de la faille de la force – sa non-lĂ©gitimitĂ© –, et c’est la raison pour laquelle selon lui on n’a pu donner la force au juste ». Pascal utilise ici un postulat hobbesien avant l’heure. Il ne voit pas l’homme moral ou vertueux, mais violent. C’est ainsi que la force outrepasse la justice ; mais comment fait la force pour ne pas Ă  son tour se voir contredite ? La tyrannie finit toujours par ĂȘtre renversĂ©e par les oppressĂ©s, qui un jour deviennent donc plus forts que la force despotique. Pour Ă©viter cela, le fort se lĂ©gitime en contredisant le juste. Comme le dit si justement Bourdieu, on sait que tout exercice de la force s'accompagne d'un discours visant Ă  lĂ©gitimer la force de celui qui l'exerce ». C’est donc une solution sous-optimale que la nature de l’homme l’a conduit Ă  choisir. L’expression ne pouvant faire que » utilisĂ©e par Pascal renforce cette idĂ©e. Ce texte dont la portĂ©e est gĂ©nĂ©rique peut ĂȘtre aussi analysĂ© sous le spectre de la justice sociale globale, et son examen nous conduit Ă  considĂ©rer sa contemporanĂ©itĂ© sur les questions du dĂ©veloppement. III. La justice sociale globale obligation ou contrainte ? On peut ainsi, suite Ă  la lecture de ce texte Ă  la lumiĂšre des enjeux contemporains de dĂ©veloppement, se demander si la justice sociale globale, Ă  l’image de la conception de la justice de Pascal, relĂšve de l’obligation, ou de la contrainte. Puis, il apparaĂźt important d’examiner si le schĂ©ma selon lequel la force l’emporte sur la justice s’applique pour la justice globale. Bien que la thĂ©orie de la justice de Rawls place la justice sociale comme une contrainte issue de ladite rationalitĂ© des individus placĂ©s sous le voile d’ignorance, l’extension au niveau globale, ou plutĂŽt interĂ©tatique, de cette notion en l’espĂšce est impossible. Il faut donc repenser la justice globale comme une obligation morale, Ă  l’image de l’étude pascalienne de la justice. Rawls avec sagesse repousse l’idĂ©e d’appliquer ses principes de justice Ă  l’échelle mondiale, car trop spĂ©cifique. Dans le Droit des gens, il circonscrit le principe de diffĂ©rence au pĂ©rimĂštre des Etats Nations. En effet, il comporte une dimension contraignante puisqu’il ne rend pas seulement immoral le sacrifice des plus dĂ©munis Ă  la faveur des mieux lotis, mais l’interdit simplement. La clause anti-sacrificielle rend non-transposable au niveau global le second principe de justice rawlsien, et donc sa thĂ©orie. La justice globale relĂšverait donc plus de l’obligation morale, voire du devoir imparfait kantien. En effet, le transfert de ressources, l’aide au dĂ©veloppement, s’inscrit dans une logique de publicitĂ© de l’acte, et du mĂ©rite qu’un Etat en tire Ă  en aider un autre. On ne peut pas punir un Etat qui ne contribue pas Ă  la solidaritĂ© globale. Tout au pire, c’est son image qui est touchĂ©e. On ne peut pas interdire le sacrifice des plus dĂ©savantagĂ©s, mais au mieux rendre le respect de cette clause vertueuse. Se pose ensuite la question de l’application de cet idĂ©al vertueux que nous appelons de nos vƓux. Comment faire de cette norme un droit positif ? Comment contraindre Ă  donner quand le don est par nature volontaire, donc auquel on peut se soustraire ? Rendre contraignante une obligation morale, n’est-ce pas lĂ  priver de morale ? Il est cependant certain que la justice globale telle que pratiquĂ©e actuellement relĂšve bien de l’obligation morale, car de nombreux Etats cherchent Ă  s’en soustraire en omettant volontairement de prendre en considĂ©ration certains problĂšmes dans les pays en dĂ©veloppement. L’apartheid sud-africain, systĂšme pourtant injuste s’il en est, a Ă©tĂ© soutenu par des dĂ©mocraties libĂ©rales pendant des dĂ©cennies, Ă  l’image d’IsraĂ«l. D’autre part, tout comme la justice globale est une obligation Ă  l’image de la justice selon Pascal ; le schĂ©ma pascalien qui lie justice et force s’applique Ă©galement Ă  la relation justice globale et force. Le loup a aussi mangĂ© l’agneau globale ». Le loup Ă©tant ici la loi du marchĂ©. Cette lex mercatoria ne rĂ©git non pas seulement les interactions entre les agents Ă©conomiques Ă  l’échelle globale, mais aussi les relations internationales. L’avĂšnement des sciences Ă©conomiques et la subordination des autres sciences sociales Ă  celle-ci qui s’en est suivi n’y sont pas Ă©trangers. Cette primautĂ© de la loi de marchĂ© consacre la primautĂ© du plus riche, du plus fort. La loi du marchĂ© recrĂ©e un Ă©tat de nature hobbesien, caractĂ©ristique de l’argumentaire de Pascal. À cela s’ajoute Ă©galement le dĂ©ficit dĂ©mocratique des institutions internationales, qui sont plus le lieu d’expression de la puissance des Etats les plus riches reproduction d’un systĂšme westphalien. Il paraĂźt difficile de dĂ©montrer en quoi l’Organisation Mondiale du Commerce est un lieu d’expression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale globale. La question des OGM qui tuerait l’agriculture vivriĂšre comme non traitĂ©e lors du dernier cycle de nĂ©gociation illustre aisĂ©ment ce point. Ainsi, le fort global, soit les pays riches, a pris avantage sur l’obligation de justice globale. L’examen de ces questions au travers du prisme du texte de Pascal, nous montre que ce dernier dĂ©note une certaine modernitĂ©. Conclusion Pour conclure, ce texte, plus qu’un simple exposĂ© de la dialectique entre justice et force, nous renseigne sur la nature de l’homme, la faiblesse de la justice impossible Ă  fortifier, et l’illĂ©gitimitĂ© de la force qui s’impose toujours et se substitue Ă  la justice. La contemporanĂ©itĂ© de ce texte, pĂ©riode oĂč la question de la justice se pose dans les termes du dĂ©veloppement, est Ă©tonnante. Le schĂ©ma pascalien qui veut que le fort domine le juste Ă  dĂ©faut du contraire est une grille de lecture trĂšs pertinente pour les questions de justice sociale globale.

Pascal PensĂ©es - Qu’est-ce que le moi ? #Philosophie Jonquille ou Narcisse ? – Photo @Dsirmtcom Mars 2017 Notes philosophiques n° 7 Exercice rĂ©alisĂ© Ă  partir d’un sujet proposĂ© dans l’ouvrage
Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants, si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ? Non, car il ne pense pas Ă  moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu’un Ă  cause de sa beautĂ©, l’aime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus. Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m’aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’ñme? Et comment aimer le corps ou l’ñme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont pĂ©rissables ? Car aimerait-on la substance de l’ñme d’une personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. » Blaise PASCAL, PensĂ©es, 1670, Ă©dition Brunschvicg, fragment 323. n n Ce fragment 323 des PensĂ©es constitue sans doute l’un des textes les plus troublants de la mĂ©taphysique occidentale. Pascal y aborde la question du “moi”. Cette notion est universellement invoquĂ©e pour dĂ©signer ce qui fait l’identitĂ© et la singularitĂ© de la personne humaine. Et de fait, chacun y recourt familiĂšrement avec la certitude qu’elle renvoie Ă  une rĂ©alitĂ© permanente et stable, Ă  la maniĂšre d’un noyau substantiel et indestructible. Mais quelle part de vĂ©ritĂ© se trouve contenue dans cette reprĂ©sentation ? Étrangement, Ă  mesure que Pascal progresse dans son analyse, les certitudes concernant le moi s’affaissent les unes aprĂšs les autres. Et ceci est d’autant plus dĂ©rangeant que l’analyse s’aventure dans une direction inattendue la question de ce rapport privilĂ©giĂ© Ă  autrui qu’est l’amour. Qui aime-t-on vraiment lorsque nous aimons ? En quelques lignes, Pascal nous entraine dans un abĂźme de perplexitĂ© et nous pose cette question le moi est-il rĂ©alitĂ© ou illusion ? “Qu’est-ce que le moi ?” La question “Qu’est-ce que le moi ?“ est la question philosophique par excellence depuis Socrate, puisqu’elle porte sur l’essence, sur ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est qu’est-ce que le beau ? La vertu ? Le courage ? Il est Ă  noter que cette question ne se confond pas avec la question d’ordre psychologique qui pourrait se formuler ainsi “qui suis-je ?“. Elle n’appelle pas l’auteur ou le lecteur Ă  s’interroger sur lui-mĂȘme, Ă  se livrer Ă  une introspection, mais Ă  dĂ©finir l’essence de ce que l’on appelle le “moi”. Or, prĂ©cisĂ©ment, cette dĂ©finition, pour ĂȘtre valable, doit ĂȘtre universelle. Il s’agit donc de produire le concept de cette “rĂ©alitĂ©â€ que l’on appelle le “moi”. Mais comment procĂ©der Ă  une telle analyse ? Classiquement, pour atteindre l’essence d’une chose ou d’un ĂȘtre, on procĂšde par Ă©limination on dĂ©passe les apparences, les qualitĂ©s extĂ©rieures, pour atteindre l’essence, le noyau substantiel. C’est prĂ©cisĂ©ment la dĂ©marche suivie par Pascal au dĂ©but du texte. Le moi comme objet du regard Pour parvenir Ă  une dĂ©finition du moi », Pascal envisage une situation concrĂšte celle d’un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour regarder les passants dans la rue. Le recours Ă  ce genre de situation impersonnelle ne peut que surprendre, car comment pourrait-on saisir le “moi” d’une personne en la voyant passer dans la rue? Et pourtant, par effet de contraste, Pascal nous renforce dans une certaine idĂ©e de ce qu’est le “moi” une sorte de noyau substantiel qui demeure cachĂ©, invisible et donc inobservable de l’extĂ©rieur. C’est pourquoi la rĂ©ponse Ă  la question ne nous surprend guĂšre “Non, car il ne pense pas Ă  moi en particulier.” En effet, comment ce qu’il y a de plus intime et de plus personnel pourrait-il ĂȘtre aperçu dans la plus impersonnelle des situations une personne au milieu de la foule ? Le moi comme objet d’amour Pascal va donc poser le problĂšme d’une autre maniĂšre, en recourant cette fois Ă  la situation de l’amour. De fait, il semble bien qu’une telle solution puisse nous permettre d’atteindre ce que nous cherchons. C’est en tout cas une certitude universellement admise aimer quelqu’un, c’est bien entendu l’aimer “pour lui-mĂȘme”, pour son “moi”. On remarquera au passage qu’à travers ces deux hypothĂšses, Pascal vient de balayer l’éventail de toutes les relations humaines possibles de la plus impersonnelle Ă  la plus personnelle qui soit. Or, contre toute attente, au fil de son investigation, Pascal parvient Ă  chaque fois Ă  une conclusion nĂ©gative concernant le moi et l’amour. Sans cesse, le moi nous Ă©chappe. S’agissant du moi, l’expĂ©rience nous apprend que la vĂ©role peut ravager un visage sans dĂ©truire la personne ; de mĂȘme, la mĂ©moire, l’humour, la bontĂ© peuvent s’altĂ©rer au fil du temps
 Ces qualitĂ©s ne constituent donc pas le moi “puisqu’elles peuvent disparaĂźtre sans tuer la personne”. La personne demeure toujours la mĂȘme; les fondements de son identitĂ© n’en sont pas Ă©branlĂ©s, mĂȘme si sa personnalitĂ© s’en trouve affectĂ©e. Par consĂ©quent, le moi, par essence, n’est» ni beau, ni intelligent, ni bon, ni spirituel. Comment se fait-il donc que, en dĂ©pit des changements qui surviennent, une personne puisse demeurer la mĂȘme ? PrĂ©cisĂ©ment, la notion du moi est supposĂ©e rĂ©soudre ce paradoxe de la permanence dans le changement, de l’identitĂ© de l’ĂȘtre dans la multiplicitĂ© de ses manifestations. En outre, l’analyse de Pascal se hasarde du cĂŽtĂ© de l’amour. Qu’aimons-nous vraiment lorsque nous aimons quelqu’un son “moi” ou seulement des qualitĂ©s ? Lorsque ses qualitĂ©s viennent Ă  disparaĂźtre, que reste-t-il de notre amour? Sur cette question, la rĂ©ponse de Pascal se rĂ©vĂšle dĂ©routante. Car nous croyons que l’amour nous permet d’accĂ©der au moi de la personne aimĂ©e et, d’autre part, nous nous plaisons Ă  Ă©tablir des distinctions entre les formes de l’amour. Ainsi, selon que l’amour porte sur l’aspect physique ou sur l’aspect moral de la personne, nous disons qu’il est superficiel et inconstant ou, Ă  l’inverse, profond, durable et authentique. Mais voilĂ  Pascal nous montre que, dans les deux cas, les qualitĂ©s sont “pĂ©rissables” et qu’elles ne “font pas le moi” puisque le moi est supposĂ© demeurer identique, permanent, stable. Par consĂ©quent, aimer une personne pour ses qualitĂ©s physiques ou morales, ce n’est jamais l’aimer pour elle-mĂȘme, mais seulement pour des qualitĂ©s transitoires, pĂ©rissables. Pour les mĂȘmes raisons, il n’est peut-ĂȘtre pas plus superficiel d’aimer quelqu’un pour ses qualitĂ©s physiques qu’il n’est profond de l’aimer pour des qualitĂ©s morales puisque, dans les deux cas, les qualitĂ©s sont changeantes, pĂ©rissables et qu’elles ne “font pas le moi”. Toujours, l’identitĂ© de la personne d’autrui nous Ă©chappe! Pascal suggĂšre donc ici que, si une personne peut perdre telle ou telle qualitĂ© du corps ou de l’esprit, c’est peut-ĂȘtre que l’amour repose sur une illusion lorsqu’il prĂ©tend Ă©lire et rencontrer son objet. LĂ  encore, l’expĂ©rience des choses humaines semble corroborer l’analyse de Pascal nous aimons louer les qualitĂ©s de la personne aimĂ©e, les cĂ©lĂ©brer comme les causes de notre amour. Mais lorsque l’amour vient Ă  disparaĂźtre, nous ne percevons plus ces mĂȘmes qualitĂ©s. Mais alors, qu’avons-nous cru aimer jusqu’ici ? La personne pour elle-mĂȘme ou seulement des qualitĂ©s ? Impasse et dilemme Les analyses prĂ©cĂ©dentes ont ruinĂ© l’illusion de l’amour et nous ont conduit dans une impasse nous n’avons pas trouvĂ© le moi. C’est pourquoi Pascal se demande “OĂč est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’ñme ?” Pascal ne pose plus la question “Qu’est-ce que le moi ?”, mais la question “OĂč est le moi ?”. Le changement de direction est extraordinaire ! La premiĂšre question portait sur l’essence du moi et semblait en admettre l’existence car on ne cherche pas la dĂ©finition d’une chose qui n’existe pas. La seconde, en revanche, porte sur l’existence du moi si nous n’avons pu le trouver, c’est peut-ĂȘtre parce qu’il n’existe pas!
 Mais cette impasse nous conduit Ă©galement Ă  un dilemme, c’est-Ă -dire Ă  un choix crucial mais impossible Ă  faire. Car de deux choses l’une ou bien le moi existe, ou bien il n’existe pas. S’il existe, il demeure inaccessible, inconnaissable. Dans ce cas, nous ne pouvons aimer que “des qualitĂ©s pĂ©rissables qui ne font pas le moi “. Donc, nous ratons le “moi”. Inversement, si le moi n’existe pas, comment peut-on aimer quelqu’un “pour lui-mĂȘme”. Pourrait-on aimer “la substance de l’ñme abstraitement”, indĂ©pendamment de ses qualitĂ©s se demande Pascal? Pourrait-on aimer quelqu’un en faisant abstraction de ses qualitĂ©s ? Cette hypothĂšse semble peu crĂ©dible en effet. Il faut noter que Pascal semble ici se moquer de la chose pensante » dont Descartes nous dit qu’elle constitue Ă  la fois le sujet et l’objet de la pensĂ©e. Dans le cogito, le sujet qui se dĂ©couvre par la pensĂ©e ne saisit pas son identitĂ© personnelle ni les aspects de sa personnalitĂ© ni les mĂ©andres de son histoire, mais seulement la puissance de penser qui est en lui. En d’autres termes, l’intuition fulgurante du cogito ergo sum » ne rĂ©vĂšle pas un sujet singulier et concret, mais un sujet universel abstrait. PrĂ©cisĂ©ment, une chose pensante, c’est-Ă -dire un esprit, un entendement ou une raison ». Toute personne s’avisant de reconduire cette expĂ©rience de pensĂ©e parviendrait au mĂȘme rĂ©sultat Ă  l’origine de l’acte de penser, de douter, il y a nĂ©cessairement un esprit. Le penseur se dĂ©couvre dans l’activitĂ© mĂȘme de la pensĂ©e, en tant que sujet du verbe penser », mais non en tant que sujet unique et singulier. Injustice Mais le propos de Pascal va plus loin. Il voit bien qu’il paraĂźt difficile d’aimer quelqu’un abstraitement. Cela semble non seulement impossible, mais encore cela serait injuste. Impossible, car ce sont prĂ©cisĂ©ment les qualitĂ©s de la personne sa beautĂ©, sa gentillesse, sa bontĂ©, son intelligence, son humanité  qui nous poussent Ă  l’aimer. On n’aime jamais “l’ñme d’une personne abstraitement, et indĂ©pendamment de ses qualitĂ©s”. En outre, cela serait injuste, car aimer quelqu’un sans prendre en considĂ©ration ses qualitĂ©s, cela reviendrait Ă  aimer, par exemple, de la mĂȘme façon un homme bon et un homme mauvais. Or, le principe mĂȘme de la justice consiste Ă  traiter les autres en fonction de leurs mĂ©rites personnels. Amour humain et amour chrĂ©tien Comme nous l’avons dĂ©jĂ  dit, l’amour humain ne peut naĂźtre que sur la considĂ©ration des qualitĂ©s de l’ĂȘtre aimĂ©. Or, seul le prĂ©cepte de l’amour chrĂ©tien peut nous enjoindre d’aimer autrui sans considĂ©rer ses qualitĂ©s singuliĂšres et particuliĂšres femme honnĂȘte ou adultĂšre, prostituĂ©e, bon samaritain, percepteur vĂ©reux ou humble charpentier, tous sont enfants de Dieu. Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme» autrement dit, tu aimeras autrui non pas en raison de telle ou telle qualitĂ©, mais en raison de son statut gĂ©nĂ©rique, en tant qu’il est ton semblable. L’amour chrĂ©tien constitue-t-il le modĂšle de tout amour vĂ©ritable? Dans un ouvrage qui avait pour but de faire l’apologie de la religion chrĂ©tienne, la remarque a son importance
 Lire la suite de l’article, publiĂ©e le 23 octobre Professeur agrĂ©gĂ© de philosophie, Daniel Guillon-Legeay a enseignĂ© la philosophie en lycĂ©e durant vingt-cinq annĂ©es en lycĂ©e. Il tient le blog Chemins de Philosophie. Suivre sur Twitter dguillonlegeay
PascalBĂ©rubĂ© dĂ©nonce la CAQ. Du personnel politique dans la campagne Ă©lectorale. Pascal BĂ©rubĂ©. (Photo courtoisie) Par Pierre Michaud 22.08.2022 17:00. Le dĂ©putĂ© sortant de Matane-MatapĂ©dia et candidat du Parti QuĂ©bĂ©cois dans cette circonscription, Pascal BĂ©rubĂ©, estime avoir de bonnes raisons de croire que le parti au pouvoir Le premier jour du Triduum, celui de la Passion, commence le jeudi soir et comprend toute la journĂ©e du vendredi jusqu'Ă  la mise au tombeau. Le deuxiĂšme, jour du Tombeau, commence donc vendredi soir et se prolonge jusqu'Ă  la vigile pascale, samedi soir. Enfin, le troisiĂšme jour, jour de la rĂ©surrection, commence dans la nuit du samedi au dimanche et comprend tout le jeudi soir, les chrĂ©tiens cĂ©lĂšbrent la CĂšne, c'est Ă  dire le dernier repas que JĂ©sus a pris avec ses disciples. Ce soir lĂ , il partage le pain et le vin avec eux, instituant ainsi l'Eucharistie "Vous ferez cela en mĂ©moire de moi". Ce mĂȘme soir, il lave les pieds de ses disciples, signifiant ainsi que les chrĂ©tiens doivent vivre dans la charitĂ© et le service "c'est un exemple que je vous donne". Toujours ce soir lĂ , il leur donne un commandement nouveau "Aimez-vous les uns les autres". En mĂ©moire de ce jour, les chrĂ©tiens assistent Ă  la messe. Ils refont le geste du lavement des vendredi, JĂ©sus est jugĂ© par Pilate et condamnĂ© au supplice de la croix. Il est flagellĂ© et crucifiĂ© entre deux brigands. Ce jour lĂ , les chrĂ©tiens assistent Ă  un office pendant lequel ils font mĂ©moire de cette mort en laquelle ils voient le salut du monde. JĂ©sus offre sa vie. Par sa mort, il s'associe aux souffrances des hommes. Ce jour lĂ , les chrĂ©tiens observent un temps de jeĂ»ne et d'abstinence. C'est un jour de recueillement et de samedi saint, il ne se passe rien. C'est le grand silence du tombeau. C'est un jour de deuil, de solitude, de profond recueillement. Il n'y a aucune cĂ©lĂ©brations. JĂ©sus rejoint dans la mort tous les dĂ©funts passĂ©e, prĂ©sents et Ă  venir, leur apportant ainsi son salut. Dans l'obscuritĂ© luit dĂ©jĂ  la lueur de PĂąque...Samedi soir, c'est la Vigile pascale... durant laquelle les chrĂ©tiens cĂ©lĂšbrent la rĂ©surrection du Christ. C'est une grande cĂ©lĂ©bration durant laquelle on lit les textes de la Bible qui retracent l' histoire de l'Alliance de Dieu avec les hommes. C'est aussi durant cette nuit que sont cĂ©lĂ©brĂ©s les baptĂȘmes des catĂ©chumĂšnes. JĂ©sus est le premier homme Ă  passer de la mort Ă  la vie. Il inaugure une nouvelle vie."Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant" la parole de l'ange devant le tombeau vide retentit durant tout le temps pascal jusqu'Ă  la PentecĂŽte Le dimanche de PĂąques est la plus grande fĂȘte chrĂ©tienne. Croire, c'est croire en la rĂ©surrection de LIRE AUSSI.→ Semaine sainte dans la Bible suivre le Christ en actes→ Semaine sainte notre dossier sur cette semaine d'avant PĂąques Ils’est adressĂ© Ă  ses fans pour leur expliquer pour expliquer qu'il est atteint d’une douloureuse paralysie du visage. Pascal Groulx est en fait atteint de la paralysie de Bell, une paralysie faciale qui apparaĂźt soudainement et qui frappe habituellement en partie ou totalement un cĂŽtĂ© du visage. Il faut dire que plusieurs abonnĂ©s Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants, si je passe par lĂ , puis-je dire qu'il s'est mis lĂ  pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă  moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un Ă  cause de sa beautĂ©, l'aime-t-il ? Non; car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m'aime-t-on, moi ? Non ; car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'Ăąme ? Et comment aimer le corps ou l'Ăąme, sinon pour ces qualitĂ©s qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont pĂ©rissables ? Car aimerait-on la substance de l'Ăąme d'une personne abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es.

Lextrait de Blaise Pascal « Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă  la fenĂȘtre pour voir les passants, si je passe par lĂ , puis-je dire qu’il s’est mis lĂ  pour me voir ? Non

S’il est une attitude assez frĂ©quente qui surprend, c’est de voir quelqu’un ĂȘtre l’objet de la haine, non pas des autres, mais de soi. Pascal l’avait justifiĂ©e dans ses PensĂ©es. Il Ă©crivait Le moi est haĂŻssable 
 – Point, car en agissant, comme nous faisons, obligeammant pour tout le monde, on n’a plus sujet de nous haĂŻr. – Cela est vrai, si on ne haĂŻssait dans le moi que le dĂ©plaisir qui nous en revient. Mais si je le hais parce qu’il est injuste, qu’il se fait le centre de tout, je le haĂŻrai toujours » Dans ce court dialogue, il expose une objection de bon sens Ă  sa thĂšse, Ă  savoir que le moi n’est pas haĂŻssable puisque nous agissons avec respect vis-Ă -vis des autres. Il n’y aurait pas matiĂšre Ă  haine. À quoi Pascal rĂ©pond que ce n’est pas ce qui est en question, c’est-Ă -dire que le moi n’est pas haĂŻssable en tant que l’autre ne nous respecte pas. Il est haĂŻssable parce qu’il fait preuve d’injustice, ce qu’il explicite en disant que le moi se prend pour le centre de tout. Le respect n’est donc qu’apparent. DĂšs lors, je dois le haĂŻr mĂȘme s’il paraĂźt respectueux. Et c’est moi qui dois ĂȘtre pour moi-mĂȘme l’objet de ma haine. Or, s’il est vrai que le moi est haĂŻssable, comment serait-il possible de le haĂŻr, voire qu’il puisse mĂȘme en avoir l’idĂ©e puisque injuste, le moi ne peut que s’aimer ? DĂšs lors, on peut se demander quel sens on peut donner Ă  cette fameuse thĂšse de Pascal selon laquelle Le moi est haĂŻssable ». On se demandera d’abord s’il suffit que le moi se dĂ©double pour qu’il puisse se haĂŻr, puis si la haine du moi provient de la culpabilitĂ© qui appartient Ă  l’homme ou Ă  l’individu, et enfin si elle n’est pas plutĂŽt dans le modĂšle du moi que le moi veut ĂȘtre qui l’amĂšne Ă  vouloir faire disparaĂźtre le moi qu’il est. On s’appuiera sur le livre X des Confessions du pĂšre de l’Église, Augustin, de la piĂšce de théùtre Ă©crite pour ĂȘtre lu, Lorenzaccio d’Alfred de Musset et d’une autobiographie de Michel Leiris, L’ñge d’homme. La haine est cette passion qui nous conduit Ă  vouloir la destruction partielle ou totale de l’autre. Ainsi, dĂšs la scĂšne 2 de l’acte I de la piĂšce de Musset voit-on des commerçants manifester de la haine pour les soldats allemands de la garnison et pour le tyran, le duc Alexandre. De mĂȘme, Michel Leiris fait part de sa dĂ©testation du christianisme lorsqu’il parle de l’emprise imbĂ©cile de la morale chrĂ©tienne » Or, il est clair que la haine semble diffĂ©rente de l’amour en tant qu’on comprend comment il est possible de s’aimer soi-mĂȘme mais difficilement de se haĂŻr soi-mĂȘme puisque cela reviendrait Ă  vouloir se dĂ©truire. Et pourtant, il semble bien que la haine de soi soit possible. Comment ? Il apparaĂźt nĂ©cessaire que celui qui se hait lui-mĂȘme puisse se dĂ©doubler d’une façon ou d’une autre pour que la haine ne soit pas simple complaisance Ă  soi. AprĂšs sa conversion, Augustin est capable de haĂŻr celui qu’il est encore au nom de l’amour de celui qui lui donne son unitĂ© la plus haute, Ă  savoir Dieu. En effet au chapitre 2 il demande Ă  Dieu de faire en sorte qu’il renonce Ă  [lui]-mĂȘme ». C’est que l’amour de Dieu doit s’entendre d’abord comme un gĂ©nitif subjectif et implique de se haĂŻr soi-mĂȘme. Le mot de Pascal trouve bien chez Augustin sa source profonde. Quoique Musset manifeste peu de sympathie pour le christianisme comme le montre son personnage du cardinal Cibo qui prĂ©tend pouvoir dire des choses que Dieu lui-mĂȘme ne saura jamais » acte IV, scĂšne 4, son personnage de Lorenzo prĂ©sente bien cette duplicitĂ©. Sa mĂšre et Catherine avertissent le lecteur Ă  la scĂšne 6 de l’acte I il n’est plus ce qu’il a Ă©tĂ©. Le jeune homme amoureux de la vĂ©ritĂ© est devenu un criminel dĂ©bauchĂ©. Il est donc potentiellement susceptible de se haĂŻr. Leiris Ă©crit Ă  partir de cet homme qu’il est devenu et contre ce qu’il a Ă©tĂ©. Si son identitĂ© lui paraĂźt hors de doute Ă  travers quelques thĂšmes qui reviennent de façon obsessionnelle, sa manie de l’identification montre comment ĂȘtre soi est pour lui impossible et le pousse Ă  la possibilitĂ© de la haine de soi. Par exemple, il s’identifie Ă  une courtisane pour son plaisir solitaire en utilisant sa chemise de nuit Ă  cet effet Être un souffre-douleur est un trait de son caractĂšre qui se manifeste dans ses jeux enfantins. Preuve de cette haine de soi. Toutefois, il ne suffit pas de cette duplicitĂ© pour qu’il soit possible que le moi se haĂŻsse lui-mĂȘme. Car, il pourrait tout aussi bien s’aimer lui-mĂȘme. On doit donc concevoir qu’il y a dans le moi quelque chose de plus profond qui attire la haine de soi. N’est-ce pas que le moi est mauvais comme Pascal l’indique. Comment celui qui est mauvais pourrait se haĂŻr ? En effet, pour qu’il y ait haine, il faut que la personne haĂŻe soit pensĂ©e comme mauvaise par celui qui le hait. Si Maffio hait le duc, c’est parce qu’il a sĂ©duit sa jeune sƓur et la scĂšne 1 de l’acte I a montrĂ© qu’il Ă©tait prĂšs Ă  en appeler au duc qu’il croyait juste cf. scĂšne 6 de l’acte I. Augustin se montre violent avec les Platoniciens au chapitre 42 qui sont pour lui des hommes mauvais dans la mesure oĂč les intermĂ©diaires qu’ils prennent pour remonter Ă  Dieu sont des dĂ©mons et non par le seul vrai intercesseur, le Christ chapitre 43. Il manifeste Ă  ce moment une sorte de haine difficile pour un chrĂ©tien. Quant Ă  Leiris, il hait son frĂšre aĂźnĂ© qui reprĂ©sente pour lui le bourgeois, Ă  savoir ce qu’il dĂ©teste. Or, pour que cette haine soit possible par rapport Ă  soi, encore faut-il que moi, je puisse me penser comme mauvais, ce qui suppose aussi que je ne soit pas absolument mauvais sans quoi je m’aimerais injustement. C’est le thĂšme essentiel des Confessions. C’est le pĂ©chĂ© qui caractĂ©rise l’homme. Son orgueil exige qu’il soit brisĂ© par Dieu. Et c’est ainsi que la haine de soi trouve dans le caractĂšre encore mauvais du moi sa source. Et si elle est possible, c’est parce que le moi en quelque sorte promis par Dieu hait celui qui est encore sĂ©parĂ© de Dieu. Dieu est l’opĂ©rateur de la haine de soi par l’amour qu’il porte Ă  l’homme. C’est pour cela que la confession augustinienne est Ă  la fois louange Ă  Dieu et exposition de ce qu’il y a de mauvais en l’homme comme il l’explique notamment dans son Commentaire au psaume 144 la confession ne s’entend pas seulement de l’aveu des fautes, elle s’entend aussi de la louange ; et ne croyez pas que partout le mot de confession ne signifie que l’aveu du pĂ©chĂ©. » C’est Ă©galement ce qui fait que Lorenzaccio est fondamentalement dĂ©semparĂ© par l’attitude des humains et donc de lui-mĂȘme. Il rĂ©ussit Ă  les corrompre alors que son but initial Ă©tait de les sauver. Telle est l’essentielle pour notre propos de sa “confession” Ă  Philippe Strozzi Ă  la scĂšne 3 de l’acte III. DĂšs lors, il est amenĂ© Ă  haĂŻr l’homme en lui. Leiris confesse deux fois ; son auto punition qui manifeste une haine de sa propre faiblesse. La seconde fois il indique bien que c’est Ă  cause de sa lĂąchetĂ© qu’il s’est puni lors de son amour avec Kay. La lĂąchetĂ© Ă©tant une faute morale, c’est l’homme mauvais que Leiris semble ainsi punir. Cependant, si la faute Ă©tait irrĂ©mĂ©diable, l’homme ne pourrait se haĂŻr et par consĂ©quent, il ne serait pas possible que le moi soit haĂŻssable. En outre, il y a une sorte de plaisir que remarque Leiris ou une nĂ©cessitĂ© de l’orgueil, la troisiĂšme tentation et la plus grave selon Augustin chapitre 36 Ă  39, voire une complaisance dans la dĂ©bauche de Lorenzo qui semble indiquer que la haine de soi est plutĂŽt une sorte d’amour de soi que l’on nomme depuis la deuxiĂšme moitiĂ© du xix° siĂšcle sado masochisme. DĂšs lors, pour que la haine de soi soit possible, ne faut-il pas que le moi soit ce qu’il y a haĂŻr Ă  partir d’une situation autre ? En effet, quel sens a que le moi est haĂŻssable par le moi ? Il faut que le moi veuille ĂȘtre autre que ce qu’il est. Et pour qu’il le veuille, il faut qu’il connaisse cet Ă©tat autre. Et pour le moi, se connaĂźtre, c’est finalement ĂȘtre. DĂ©jĂ  l’oracle de Delphes accueillait les hommes avec le connais-toi » car l’homme est justement celui qui n’est jamais assez sage pour s’y conformer comme Alain l’explique dans ses Esquisses de l’homme. Si Lorenzo est haĂŻssable pour ses proches, c’est parce qu’il ne rĂ©pond pas Ă  la promesse qu’il a Ă©tĂ©. Et c’est pour cela qu’il peut lui-mĂȘme avoir ce comportement suicidaire qui amĂšnera Ă  sa mise Ă  mort comme le montre l’acte V. Augustin interprĂšte comme poids de la chair chapitre 40, comme tentations de la voluptĂ©, de la curiositĂ© et de l’orgueil chapitre 30 ce moi qu’il ne veut plus ĂȘtre. Quant Ă  Leiris, il se sent rongĂ© il lui semble qu’il s’effrite Mais d’oĂč vient alors le moi qui permet au moi de se haĂŻr ? Dans L’Âge d’homme, c’est le thĂšme de la sĂ©paration du sujet et de l’objet Ă  40, La haine de soi repose sur la volontĂ© du retour Ă  l’origine de la non sĂ©paration, du chaos de l’enfance En Ă©tant sĂ©parĂ© du monde, le moi est aussi sĂ©parĂ© de lui-mĂȘme. La manie de la confession produit un dĂ©doublement qui est le manque de l’existence qui provoque la haine. Et la confession tente de recoller les morceaux. Mais c’est Ă©galement le thĂšme des Confessions car qu’est ce que ce bonheur qui manque sinon ce qui a toujours dĂ©jĂ  prĂ©cĂ©dĂ© et dont nous sentons le manque. L’avons-nous toujours connu – thĂšse platonicienne – ou est-ce le pĂ©chĂ© originel – thĂšse chrĂ©tienne – Augustin avertit son lecteur dans le chapitre 20 qu’il ne s’en enquiert pas dans les Confessions. Toujours est-il que c’est Ă  partir justement de cette mĂ©moire d’un moment de manque qu’il est possible de haĂŻr le moi actuel. Lorenzaccio se demande dans un moment de doute, Ă  la scĂšne 3 de l’acte IV, s’il n’a pas Ă©tĂ© enfantĂ© par un tigre, l’animal fĂ©roce par excellence, lui qui veut tuer le duc Alexandre alors que ce dernier ne lui a finalement fait que du bien. Il s’apparaĂźt Ă  lui-mĂȘme monstrueux ou comme provenant d’un monstre. Et c’est cette origine possible qui, un moment, le console paradoxalement au moment oĂč il est proche d’accomplir son projet. Doute qui ne dure pas. Car, c’est le souvenir de ses rĂȘves de bontĂ© et d’action en faveur du bien qui est le fil de l’unitĂ© de son existence. Fil qui se brise une fois le meurtre accompli. En un mot, le problĂšme Ă©tait de savoir quel sens on peut donner Ă  la thĂšse des PensĂ©es de Pascal selon laquelle Le moi est haĂŻssable ». On a vu qu’il ne suffisait pas que le moi se dĂ©double pour qu’il puisse se haĂŻr quoique ce soit une condition nĂ©cessaire. Le moi doit aussi ĂȘtre de telle nature qu’il puisse vouloir s’abaisser lui-mĂȘme, se faire mal, voire se dĂ©truire. DĂšs lors, il faut que l’homme soit mauvais. Il faut que l’individu veuille le mal sans trop comprendre pourquoi. Mais cela ne suffit pas s’il est vrai que celui qui est mauvais ne le reconnaĂźt pas. Il faut donc non seulement qu’il soit mauvais mais qu’il veuille ĂȘtre autre qu’il n’est mais que ce soit plutĂŽt son vĂ©ritable moi qu’il recherche. Le moi est haĂŻssable n’a donc d’autre sens que le moi se pense comme n’étant pas ou n’étant plus ce qu’il doit ĂȘtre mais qu’il le soit suffisamment pour pouvoir justement le penser et vouloir l’ĂȘtre. On pourrait alors se demander si le moi qui manque Ă  lui-mĂȘme n’est pas toujours un moi dĂ©fectueux ?

Undialogue philosophique Ă  la rencontre des jeunes publics.AprĂšs avoir mis sens dessus-dessous les classes des Hauts-de-Seine et le public scolaire de La Force de l’Art 02 au Grand Palais en 2008/2009, Qu’est-ce que tu vois ? revient cette saison entre les murs du Théùtre de Gennevilliers avec une sĂ©rie de reprĂ©sentations pour les familles et les Ă©coles. Saint Luc nous dĂ©crit ta vie comme une longue marche vers JĂ©rusalem. C’est lĂ  que tu termineras ta mission sur terre ; C’est de lĂ  que tu retourneras au PĂšre, En entraĂźnant aprĂšs toi tout le peuple de Dieu. Moi aussi, je suis en route vers la nouvelle JĂ©rusalem, Le ciel nouveau, la terre nouvelle, oĂč la mort ne sera plus Ap 21, Vers cette maison paternelle oĂč tu nous prĂ©pares une place Jn 14,3. Mais est-ce que j’y pense ? Est-ce lĂ  le vrai but de ma vie ? Ou est-ce que je ne reste pas dans mes soucis terrestres seulement ? JĂ©sus passait par les villes et les villages en enseignant. Toi, Seigneur, tu es tout donnĂ© Ă  la mission que le PĂšre t’a confiĂ©e. Tu retournes vers lui, mais en accomplissant le travail qu’il te demande. Aux gens que tu rencontres, dans les villes et les villages que tu traverses, Tu annonces la Bonne Nouvelle. Tu dis Ă  tous l’amour du PĂšre Et tu les invites Ă  accueillir, Ă  rĂ©pondre Ă  cet amour
 Et moi ? Est-ce que ma vie est un appel pour les autres, Une prĂ©dication vivante » pour leur indiquer la vraie route, Les amener vers toi, le seul chemin qui conduit au but de la vie ? Est-ce que je les aide Ă  se poser les vraies questions ? N’y aura-t-il que peu de gens Ă  ĂȘtre sauvĂ©s ? Tu ne rĂ©ponds pas Ă  cette demande. Mais tu ramĂšnes tes auditeurs sur la question essentielle, La question qui nous concerne tous et de trĂšs prĂšs Efforcez-vous d’entrer par la porte Ă©troite ! Tu nous dis Ne perdez pas votre temps dans les discussions inutiles, Poursuivez votre marche. Le but est proposĂ© Ă  tous, mais il faut que chacun fasse l’effort de te suivre
 Or, ce n’est pas sur l’autoroute de la facilitĂ© que tu nous emmĂšnes, C’est sur le rude sentier de l’amour
 C’est par la porte Ă©troite de l’oubli de soi, du don de soi, qu’il faut entrer. Aide-moi, Seigneur, Ă  me dĂ©barrasser de tout ce qui m’encombre, De tout qui retarde ma marche Ă  ta suite ! DĂ©barrasse-moi de moi Dansce Webinaire en ligne offert, voici ce que tu vas dĂ©couvrir : Harmoniser corps/esprit sans disqualifier le corps. Les organismes de prise en charge pour financer ta formation. Favoriser l’écoute de l’ĂȘtre en calmant le mental et en dĂ©veloppant une prĂ©sence attentive Ă  ce qui se passe et au ressenti. Prendre soin du vivant en
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Toutautre ne peut le faire. ». (Pascal, PensĂ©es 72) « Quelle chimĂšre est-ce donc que l’homme ? Quelle nouveautĂ©, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ! Juge de toutes choses, imbĂ©cile ver de terre ; dĂ©positaire du vrai, amas d’incertitude et d’erreur ; gloire et rebus de l’univers. ». journal article LECTURE D'UNE PENSÉE DE PASCAL QU'EST-CE QUE LE MOI? » Les Études philosophiques No. 3, RECHERCHES JUILLET-SEPTEMBRE 1983, pp. 353-356 4 pages Published By Presses Universitaires de France Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? Log in Monthly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 10 article PDFs to save and keep $ Yearly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 120 article PDFs to save and keep $199/year Purchase a PDF Purchase this article for $ USD. Purchase this issue for $ USD. Go to Table of Contents. How does it work? Select a purchase option. Check out using a credit card or bank account with PayPal. Read your article online and download the PDF from your email or your account. Preview Preview Journal Information La revue, fondĂ©e par Gaston Berger en 1926, et publiĂ©e d’abord Ă  Marseille comme Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes philosophiques du Sud-Est, s’était fixĂ©e une double tĂąche rendre compte des recherches menĂ©es dans les sociĂ©tĂ©s de philosophie et les universitĂ©s dans un cadre rĂ©gional d’abord, et bientĂŽt national, mais aussi faire mieux connaĂźtre les grandes tendances de la vie philosophique au plan international la prĂ©sence d’Edmund Husserl parmi les premiers correspondants de la SociĂ©tĂ© d’études philosophiques en Ă©tant un signe parmi d'autres. Publisher Information Founded in 1921, consolidated in the '30s by merging with three editors of philosophy Alcan, history Leroux and literature Rieder, Presses Universitaires de France today organize their publications around the following lines of force research and reference collections, journals, book collections, and essay collections. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Les Études philosophiques © 1983 Presses Universitaires de France Request Permissions uLRr8.
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