ï»żQuelle coupe de cheveux choisir pour gommer un double menton ? Un carrĂ© flou ou bouclĂ© Un bob lĂ©gĂšrement dĂ©gradĂ© Une coupe longue dĂ©gradĂ©e avec des ondulations elle doit sâarrĂȘter au maximum Ă la poitrine Une frange de cĂŽtĂ© qui viendra casser la Quel carrĂ© court pour visage rond ? Le carrĂ© plongeant peut ĂȘtre une bonne solution pour le visage rond. En effet, les cĂŽtĂ©s allongĂ©s sur le cĂŽtĂ© vont venir camoufler vos joues et vos pommettes. Quant Ă lâarriĂšre, plus court, il mettra votre nuque en valeur et embellira donc votre port de coupe pour un gros cou ? Quelle coupe de cheveux pour visage rond et gros ? Le carrĂ© plongeant peut ĂȘtre une bonne solution pour le visage rond. En effet, les cĂŽtĂ©s allongĂ©s sur le cĂŽtĂ© vont venir camoufler vos joues et vos pommettes. Quant Ă lâarriĂšre, plus court, il mettra votre nuque en valeur et embellira donc votre port de Quelle coupe de cheveux pour une femme de 55 ans ? On prĂ©fĂšre miser sur des coupes plus courtes et dynamiques. Cheveux ondulĂ©s mi-longs, coupe garçonne ou encore carrĂ© court, sont des coiffures idĂ©ales une fois le cap de la cinquantaine passĂ©e. CĂŽtĂ© coloration, passĂ©e 50 ans on conseille de miser sur les cacher un long menton ?Optez pour des boucles dâoreille de forme plutĂŽt arrondie afin de casser la duretĂ© du bas du visage. Pour les colliers, misez sur un sautoir ou un simple tour de cou, mais en privilĂ©giant la longueur. Les ras de cou sont Ă bannir car ils amplifient le relief du cacher un gros cou ? Les carrĂ©s mi-longs ou plongeants sont aussi des coiffures qui aident Ă masquer un double menton en affinant le cou. Mais il ne faut pas que le carrĂ© sâarrĂȘte au niveau du menton, sinon cela produira lâeffet inverse. Certains vĂȘtements mettent plus ou moins en Ă©vidence le double faire partir un double menton ? Pour pallier Ă cette caractĂ©ristique disgracieuse, plusieurs solutions existent. Faire de la gymnastique faciale. Lâorigine du double â menton est bien souvent liĂ©e Ă un relĂąchement des muscles et Ă un affaissement de la peau. ⊠Appliquer une crĂšme et masser. ⊠Camoufler son double â menton . ⊠Chirurgie la solution savoir si une coupe de cheveux nous va ? Placez le crayon horizontalement sous le menton et posez la rĂšgle verticalement sous lâoreille. Le point dâintersection des deux lignes dĂ©tient le secret si la distance entre le lobe de lâoreille et le menton est infĂ©rieure Ă 5,5 centimĂštres, foncez chez le coiffeur et faites-vous couper les cheveux sans se coiffer Ă 55 ans ?AprĂšs 50 ans, Ă©viter les dĂ©gradĂ©s PrivilĂ©giez les coupes pleines et denses qui vous permettront dâafficher un joli volume. Si vous souhaitez donner plus de mouvement Ă votre coupe, structurez uniquement les mĂšches du contour du visage pour crĂ©er une mĂšche un peu plus courte qui habillera votre front et vos coupe de cheveux pour rajeunir ? PrĂ©fĂ©rez-les mi-longs, câest-Ă -dire au niveau du menton afin dâallĂ©ger le visage. Si vous avez un ovale un peu empĂątĂ©, ou un cou assez large, choisissez une coupe effilĂ©e, pour que quelques mĂšches retombent sur ces zones et les affinent par effet dâ savoir la coupe de cheveux qui nous va le mieux ?Le point dâintersection des deux lignes dĂ©tient le secret si la distance entre le lobe de lâoreille et le menton est infĂ©rieure Ă 5,5 centimĂštres, foncez chez le coiffeur et faites-vous couper les cheveux sans hĂ©siter. Si elle est supĂ©rieure Ă 5,5 centimĂštres, une coupe longue sera plus Ă votre cacher son long cou ? Nâoubliez pas que les cheveux ne sont pas la seule chose qui peut cacher votre long cou. Tout collier volumineux ou la richesse des bijoux peut changer lâaccent. Il est important de garder Ă lâesprit que la meilleure longueur de cheveux ceux avec un long cou seraient coiffures longues ou de cacher son cou en Ă©tĂ© ? Que vous soyez un homme ou une femme, voici quelques vĂȘtements que vous pouvez essayer. Un pull Ă col roulĂ©. Une chemise Ă col roulĂ© et Ă manches longues. Une veste ou un pull avec un col qui couvre votre cou . ⊠Ne portez pas un col roulĂ© en plein Ă©tĂ© . ⊠Portez un haut qui dĂ©tourne lâattention de votre cou .Comment cacher son double menton sur une photo ? Les Techniques Le cou de tortue. ⊠Etirer la tete vers le haut, Ă©paules en arriĂšre. ⊠La langue sur le haut du palais. Photographier en position plus Ă©levĂ©e que votre sujet. ⊠Poser votre sujet pour quâil soit inclinĂ© vers lâavant contre un mur, ou assis. Utiliser la main du sujet pour masquer le camoufler les rides du cou ? Et pour un effet glamour, utilisez un fluide dorĂ© comme Embellisseur de Teint. Appliquez sur les Ă©paules et le dĂ©colletĂ©, effet sexy assurĂ©. Le maquillage est idĂ©al pour camoufler et mettre en valeur les cous fripĂ©s et lisser les rides du perdre son double menton naturellement ? Pour ce faire, placez les pouces sous le menton, et ouvrez la bouche tout en maintenant une rĂ©sistance avec les pouces. Il faut rester cinq secondes et renouveler lâactivitĂ© cinq fois. Autre exercice tirez la langue le plus loin possible pour mettre la peau du cou en tension. RĂ©pĂ©tez une dizaine de perdre du visage en 1 semaine ?Pensez aussi Ă pratiquer quelques exercices de gymnastique faciale pour raffermir les muscles du visage et tendre la peau. Pour affiner vos joues faites la grimace ! Bouche fermĂ©e, remontez vos lĂšvres pour toucher le bout de votre nez. Gardez la pause environ 15 secondes et recommencez une dizaine de perdre la graisse du cou ? Maigrir du cou la solution gym faciale Ouvrez la bouche, tirez sur la mĂąchoire infĂ©rieure pour faire gonfler vos tendons, puis relĂąchez. A faire 10 fois pendant 10 secondes. Puis levez le visage vers le plafond afin dâĂ©tirer votre cou et votre mĂąchoire essayer une coupe de cheveux ?Tout cela est dĂ©sormais possible grĂące Ă lâapplication Style My Hair lancĂ©e par LâOrĂ©al Professionnel. Comment ça marche? Câest trĂšs simple, il suffit de tĂ©lĂ©chargez lâapplication disponible sur Android et sur Apple Store.. Puis de prendre un selfie, de lâimporter dans lâ que la coupe carrĂ© me va ? Comme le carrĂ© plongeant ou le carrĂ© flou, le carrĂ© long convient parfaitement aux femmes qui ont les arĂȘtes du visage saillantes. Les longueurs cachent les traits du visage permettant ainsi de lâadoucir. Câest le carrĂ© qui peut se faire quelle que soit la nature du couleur de cheveux Ă 55 ans ?Evitez les colorations foncĂ©es PassĂ© 50 ans, les couleurs sombres accentuent et durcissent les traits du visage. Elles peuvent mĂȘme vous donner un air triste et maladif. Alors tournez-vous plutĂŽt vers des teintes claires, qui adoucissent et apportent de la coupe de cheveux quand on veut les laisser pousser ? Et si aller du long au court est quelque chose qui se fait en un rien de temps, lâenvers est un processus plus ou moins avare en temps et patience. Au cours des mois, on doit laisser pousser ses cheveux coupĂ©s en pixie cut, bob court ou petit carrĂ© plongeant pour pouvoir par la suite les façonner comme bon lui que les cheveux longs vieillissent ?Les cheveux longs ont tendance Ă allonger le visage et donc Ă Ă©tirer et amplifier les rides. Avec lâĂąge, on ne privilĂ©gie donc plus cette coupe⊠sauf pour celles qui ont toujours une chevelure forte et dense au naturel. Le bon conseil du coiffeur Comme la peau, le cheveu pas de partager lâarticle !
LapremiÚre coupe de cheveux qui valorise le visage long est le style mi-long. N'hésitez surtout pas à jouer sur les coiffures dégradées avec des mÚches courtes qui viennent épouser les lignes de votre visage. Vous serez à tomber avec cette coupe visage long, on vous le garantit ! Si vous avez des cheveux plutÎt épais, il est
Listede colisage : 4 exercices de la mùchoire. Réduit le double menton, augmente la circulation sanguine et l'oxygénation du visage, rafraßchit le visage, affine et resserre les contours du visage sous tous les angles, stimule le métabolisme, aide à la perte de poids, soulage le stress et la tension dans la bouche et le visage et réduit
Le Deal du moment Coffret PokĂ©mon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez Aller Ă la page 1, 2, 3, 4, 5 AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 013 Ah, la bataille commençait enfin ! Sauf que Lise avait oubliĂ© Ă quel point il Ă©tait fort Ă ce petit jeuâŠIl fallait dire quâils y avaient jouĂ© tellement de fois et ça avait tellement de fois dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en vĂ©ritable carnage quâil y avait de quoi avoir du rĂ©pondant. Mais Lise ne sâavouerait jamais vaincue ! Elle Ă©tait fiĂšre, cette demoiselle, surtout lors de tels moments. Il venait Ă peine de lâappeler Miss Tandoori » quâelle en riait aux Ă©clats, constatant les dĂ©gĂąts Bouh, elle avait la tĂȘte toute barbouillĂ©e, si bien quâelle fit une pause dans la bataille pour aller se rincer le visage sous lâĂ©vier. Il ne perdait rien pour attendre, puisquâelle partit aussitĂŽt dans la cuisine pour aller chercher une bombe de chantilly, bien loin de sâavouer vaincue ! Et puis elle avait besoin de rire, aprĂšs tout, câĂ©tait de bonne guerre. Elle dĂ©boula ainsi de la cuisine, la bombe Ă la main, pour mieux lâen asperger. AprĂšs tout, puisquâil voulait la guerre, il allait lâavoir ! Elle en avait balancĂ© un peu sur le vif, avant de sâen mettre dans les mains et de lui foncer dessus » pour le renverser sur le sofa, afin de lui barbouiller entiĂšrement la figure de chantilly. Bah, il Ă©tait mignon, tout blanc. On ne distinguait ses yeux que trĂšs peu, et il Ă©tait difficile de distinguer le reste. Il Ă©tait donc barbouillĂ© de blanc, sucrĂ© bien sĂ»r, face Ă une Lizzie proprement hilard. Elle riait aux Ă©clats, particuliĂšrement fiĂšre dâelle, consciente quâil ne tarderait pas Ă rĂ©pliquer. Et, comme pour le calmer, Lise voulu lui embrasser le bout du nez, ce quâelle fit, en frĂŽlant ses lĂšvres des siennes sans y prĂȘter attention. En vĂ©ritĂ©, sous la chantilly, elle ne sâen rendit pas compteâŠPeut-ĂȘtre nâĂ©tait-ce pas plus mal, sinon elle aurait Ă©tĂ© grandement mal Ă lâaise ! Mais tandis quâelle Ă©tait persuadĂ©e dâavoir fait un baiser parfaitement chaste, elle se releva, riant toujours. DĂ©cidĂ©ment, il sâagissait toujours lĂ de leur grand jeu, qui nâen finissait plusâŠEnfin si, autrefois il aurait fini en concours de baisers sucrĂ©s, mais câĂ©tait le passĂ©, et Lise sâinterdisait dây penser. Elle se rassit sur le fauteuil, peinant Ă sâarrĂȘter de rire, avant de dĂ©cider de se relever et dâaller chercher un gant humidifiĂ© dans la salle de bain pour ne pas pousser le bouchon trop loin. Une fois quâelle revint, elle sâassit Ă cĂŽtĂ© de lui sur le sofa, prenant dâune main son menton afin quâil tourne son visage vers elle, puis elle commença Ă lui essuyer trĂšs doucement le carnage quâelle venait de faire Ă grands coups de chantilly. Il aurait du sây attendre, elle Ă©tait trĂšs mauvaise perdante Ă ce jeu ! Et comme il nâĂ©tait pas question de lui demander rĂ©paration en bisous, elle nâavait pas lâintention de sâavouer vaincue, pas facilement en tout cas. Jâai encore fait un carnage, HAHA ! La derniĂšre fois tu mâavais battue et jâai du quĂ©mander rĂ©paration en bisous, alors cette fois, pas question que tu lâemportes ! Puis tu sais, la Miss Tandoori te fais la toilette, câest-y pas trognon quand mĂȘme ? Je me ramollis avec lâĂąge, mon dieuâŠJe te lâavais dit, que tu ne lâemporterais pas au paradis ! Regardez-moi ce massacre ambulant ! »Lise se retenait dâĂ©clater de rire, mais cela devenait difficile. Elle essuyait toujours son visage complĂštement hourdĂ© de chantilly, mais elle y allait doucement pour ne pas lui arracher la peau non plus. Il sâagissait dâune bataille plus ou moins loyale certes, mais elle nâallait pas commencer Ă ĂȘtre sournoise non plus ! Cela Ă©tant, le plus cocasse Ă©tant quâelle portait la mĂȘme robe de la fĂȘte foraineâŠLise sâĂ©tait mise Ă la porter machinalement, la lavant trĂšs rĂ©guliĂšrement pour pouvoir toujours la porter. Elle Ă©tait confortable, bien quâelle finisse par ĂȘtre usĂ©e Ă force. Pour certaines de ses affaires, Lise nâavait pas vraiment le tempĂ©rament dâune gosse de riche. Quand elle aimait, elle gardait. Cela aurait dĂ» ĂȘtre le cas pour Aaron aussi, mais ça, câest une autre histoire. Pour info, mon poulet est excellent, et je tâinterdis de lâinsulter ! Quand tu lâauras goĂ»tĂ© tu feras moins le malin avec tes fichues pizzas ! En faitâŠJe nâai plus mangĂ© de pizza depuisâŠCe que tu sais. Au dĂ©but, jâen pleurais, puis je me suis mise Ă en rire, comme si je me faisais Ă lâidĂ©e que lâon ouvrirait chacun de notre cĂŽtĂ© notre pauvre pizza. Je me suis rĂ©voltĂ©e contre cette idĂ©e, et jâai dĂ©veloppĂ© une overdose. Câest con hein ? Pourtant câest bonâŠMais mes collĂšgues de fac me le disent assez souvent, je ne mange rien et un coup de vent pourrait mâemporter. MouaisâŠJâsuis sĂ»re que jâte bats encore en bataille de chatouilles, si tu veux la preuve que je me suis pas ramollie ! »Lise lui fit un lĂ©ger clin dâĆil, tandis quâelle finissait de le dĂ©barbouiller. Il avait dĂ©sormais une figure normale, plus humaine et moins masquĂ©e par une montagne de chantilly. Pour ne pas le gĂȘner ni se gĂȘner elle-mĂȘme par la proximitĂ© qui Ă©tait Ă nouveau la leur, Lise sâĂ©carta et repartit direction la salle de bain afin de rincer le gant et de le mettre Ă sĂ©cher. Elle revint ensuite dans le salon, prit la bombe de chantilly et partit la ranger dans la cuisine. Quant elle revint, elle sâassit Ă la place dâAaron, leurs places Ă©tant dĂ©sormais Ă©changĂ©esâŠMais ce nâĂ©tait pas bien important. Faudrait que tu me dises au fait, en quoi je pourrais bien voler la vedette Ă la mariĂ©e ! Je vais danser deux danses, faire semblant de faire lâamour Ă mon partenaire de danse sur scĂšne pour que le tango soit vrai, boire une coupe de champagne et jâirais me terrer dans mon trou. Jâimaginais quelque chose de diffĂ©rent pour mon anniversaire, mais comme Kitty ne sera pas lĂ et que mon meilleur pote veut Ă tout prix me trouver mon futur cher et tendre, il va mâemmerder toute la soirĂ©e avec des connaissances Ă lui, des fois que je sois tentĂ©e de me marier le jour mĂȘme pour le dĂ©lire. Et dire quâil est censĂ© me connaĂźtre tatata ! JournĂ©e inoubliable, je ne crois pas non. »Lise eut un petit rire cynique, nâayant aucune envie de se dĂ©mener pour un mariage qui nâĂ©tait pas le sien. Devoir tout prĂ©parer la fit soupirer, sachant quâelle nâaurait pas son heure de gloire » Ă elle. Tout ce qui peuplait sa vie, câĂ©tait lâarchĂ©ologie pour lâinstant. Le reste nâĂ©tait pas important, parait-il. Tu sais que tu as en face de toi une variĂ©tĂ© de fossile en voie de disparition ? PrĂ©parer le mariage dâun autre, quelle dĂ©prime ! Tu veux faire quelque chose de spĂ©cial ? Manger, regarder un film, discuter de la pluie et du beau tempsâŠOu alors de cette chĂšre Mary, qui va mâenvoyer dix textos pendant les vacances pour savoir si elle a un ticket avec toi ! A moins que tu ne sois pressĂ©, auquel cas il faut me dire si je finis ma soirĂ©e avec mes fossiles ou je planifie quelque chose en ta compagnie. »Lise mit une jambe sur lâautre et se mit Ă regarder Aaron dâun air songeur, mystĂ©rieux, presque absent. Elle le regardait sans se concentrer sur luiâŠElle avait peur de ce quâelle pourrait avoir envie de faire si elle le regardait vraiment de maniĂšre soutenue. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 059 Tout naturellement, la situation dĂ©gĂ©nĂ©ra, câĂ©tait toujours le cas lorsquâils se lançaient dans ce genre de bataille absurde et sans fin. CâĂ©tait leur cĂŽtĂ© enfantin qui ressortait et autant dire quâils sâen donnaient Ă cĆur joie oubliant les dĂ©chirures du passĂ© et tout ce qui pouvait les pousser Ă se sentir dĂ©sormais mal Ă lâaise lâun en face de lâautre. Il y avait sans cesse ces images qui revenaient, comme pour le narguer de toute leur splendeur en lui rappelant que dĂ©sormais, il nâobtiendrait plus quâun bref aperçu de ce quâaurait Ă©tĂ© sa vie sâil avait su la garder. Oui car maintenant quâil avait compris la situation, le problĂšme dâAaron se posait en termes inversĂ©s maintenant, il ne lui en voulait plus dâĂȘtre partie, il se reprochait simplement de ne pas avoir su la garder. Il avait eu le temps de rĂ©flĂ©chir et se disait que sâil avait pris le temps de lui prouver quâelle nâavait strictement rien Ă craindre Ă ses cĂŽtĂ©s, quâil Ă©tait bel et bien amoureux dâelle et que quoi quâil puisse arriver, il voulait quâils avancent main dans la main, rien de tout cela ne serait arrivĂ© !! Et sâil lâavait demandĂ© en mariage un jour plus tĂŽt ? Ce nâĂ©tait rien 24h⊠juste le temps quâil lui avait fallu pour la perdre et la voir sortir de sa vie pour un temps bien trop long et pour laisser place Ă dâinsoutenables souffrances. DĂ©sormais, elle Ă©tait de nouveau lĂ , comme si le destin le poussait Ă croire en une nouvelle chance. Ou bien juste une sorte dâironie⊠tu nâauras aucune chance avec elle. Câest elle que tu veux ? Dommage. Elle nâest pas pour toi. DĂ©sormais, tout deux se trouvaient lâun en face de lâautre et Ă vrai dire, Aaron nâarrivait pas Ă la lĂącher des yeux. Il avait toujours eu tendance Ă fixer els gens de cette maniĂšre et parfois, il sentait que cette façon de faire pouvait ĂȘtre assez dĂ©sagrĂ©able pour lâinterlocuteur. En lâoccurrence, il avait de bonnes raisons de ne pas vouloir dĂ©tourner le regard⊠Aaron devait se forcer, lutter contre lui-mĂȘme et la force de ses Ă©motions pour conserver un minimum de bon sens. Sâil Ă©coutait ses pulsions, il se serait levĂ© et aurait fait un premier pas visant Ă lui faire comprendre quâil avait envie dâĂȘtre avec elle de nouveau, quâil avait envie de lâembrasser, de frĂŽler sa peau dĂ©licate et fragile⊠quâil avait envie dâelle comme jamais encore. Elle lui avait toujours fait cet effet lĂ . Ce nâĂ©tait pas une simple attirance physique, câĂ©tait tout autre chose, quelque chose de totalement inexplicable et incomprĂ©hensible tant quâon ne lâa pas vĂ©cu. CâĂ©tait un dĂ©chirement atroce de rester Ă une telle distance dâelle alors quâil ne souhaitait quâune chose pouvoir la prendre dans ses bras. Quand enfin elle daignait lever les yeux vers lui, il sentait sa vue se troubler. Aaron Ă©tait comme prisonnier de tout ce quâelle lui avait donnĂ© autrefois, elle avait su sâemparer de son cĆur, de son Ăąme, de tout son ĂȘtre et il nâarrivait pas Ă se dĂ©tacher de cette emprise. Il nâavait dâailleurs pas envie de sâen dĂ©tacher tant les sensations Ă©taient exquises. Câest pas compliquĂ© Ă comprendre⊠enfin câest aussi un point de vue typiquement masculin je te lâaccorde. Tu fais de lâombre aux autres nâimporte oĂč oĂč tu passes, câest pas nouveau. Et je te garantie que ce nâest pas un point de vue subjectif. Tu es la seule Ă ne pas tâen apercevoir. Alors jâai pas besoin de connaĂźtre la mariĂ©e pour savoir que quoi quâil advienne, les regards seront braquĂ©s dans ta direction Ă ce moment lĂ et en toute honnĂȘtetĂ©, je doute fort que les candidats pour faire ta connaissance ne se bousculent pas devant toi. »Cette simple pensĂ©e avait le don de le faire frĂ©mir et Ă©prouver une Ă©tonnante et dĂ©stabilisante jalousie. Peut-ĂȘtre que le simple fait de lâentendre dire quâelle avait avoir lâopportunitĂ© de faire de nouvelles connaissances lui faisait rĂ©aliser quâil Ă©tait en mesure de la perdre Ă nâimporte quel moment ?! Et si jamais elle rencontrait effectivement quelquâun dâautre ? Quelquâun qui puisse lui faire oublier ce quâils avaient vĂ©cu ensemble ou bien qui lui prouvent quâen fin de compte, Aaron nâavait jamais Ă©tĂ© son grand amour au mĂȘme titre quâelle lâavait Ă©tĂ© pour lui ? Mais que pouvait-il faire ? Il nâallait pas lâempĂȘcher de sâamuser sous prĂ©texte quâil Ă©prouvait encore et toujours des sentiments Ă son Ă©gard. Pour faire bonne figure, il aurait bien entendu prĂ©tendu ĂȘtre ravi pour elle, il lui aurait dit quâelle le mĂ©ritait et quâil leur souhaitait tout le bonheur possible mais dans le fond, ça aurait Ă©tĂ© un Ă©norme mensonge. Rien de plus. Donne toi le droit de prendre du bon temps et de tâamuser. Tu as le droit dâĂȘtre heureuse Lizzie. Vas Ă ce mariage, Ă©clate toi et ne pense pas aux consĂ©quences, tu ne peux pas te reprocher de vouloir ĂȘtre heureuse. Câest le mariage de ton meilleur pote ! Ca a de lâimportance pour lui et ça en a pour toi aussi je prĂ©sume. Amuses toi. Laisse toi aller. Tu sais ce quâon dit demain est un autre jour. »Un court instant, Aaron dĂ©via le regard en direction des jambes de la jeune femme. Ce nâest que maintenant quâil remarquait quâelle portait cette robe quâil aimait tant. Peu Ă peu, il scruta de nouveau son visage, dĂ©taillant avec attention ces traits encore enfantins quâil avait toujours tant aimĂ©. Bon sang, mais comment pouvait-il ressentir autant de sentiments contradictoires ?! Pourquoi ses pensĂ©es et ses actes nâarrivaient-ils pas Ă trouver un point sur lequel sâaccorder ? Il nâavait pas prĂȘtĂ© attention Ă la remarque archĂ©ologique et encore moins Ă celle du mariage, en revanche, la question suivante ne lui Ă©chappa nullement. Que voulait-il faire ? Juste ĂȘtre avec elle⊠Je nâai pas envie de mâen aller⊠pas encoreâŠpas maintenant. Je devrais pourtant pas faire çaâŠmais bon, on peut toujours parler de la pluie et du beau temps ou tout simplement se taire câest pas un problĂšme. Je veux simplement ĂȘtre avec toi. »Quel idiot⊠quel idiot⊠quel crĂ©tin fini !! Pourquoi disait-il tout ça ?! Pourquoi fallait-il quâil dise tout haut ce quâelle nâavait pas besoin dâentendre ?? CâĂ©tait pourtant la vĂ©ritĂ©. Il souhaitait ĂȘtre Ă ses cĂŽtĂ©s rien de plus. Tu penses que câest une bĂȘtise si jâaccepte ?! Le bon sens mâincite Ă dĂ©cliner ton offre et Ă partir mais⊠jây arrive pas. Je peux pas me rĂ©soudre Ă te laisser seule. Pas pour toi mais pour moi. Jâai besoin de ta prĂ©sence. Du moins, jâai besoin de passer cette soirĂ©e avec toi. Tu prĂ©fĂšres peut-ĂȘtre quâon sorte ? Personnellement, je pense que ce serait une sage dĂ©cision. Jâarrive Ă un point oĂč mes actes prennent parfois le dessus sur ma raison et jâai pas envie de me laisser aller. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 124 Lise avait peur de ce qui pouvait se passer, mais elle savait que fondamentalement, elle irait Ă ce mariage et y danserait. Elle ne pouvait pas ne pas y aller, effectivement. Elle ne pouvait pas refuser cela Ă son meilleur pote, quâelle connaissait depuis toute petite, avec qui elle avait fait les quatre cent coups et en qui elle avait toute confiance. Mais y aller sans Aaron nâavait pas vraiment de sens, pour elle. On lui avait bien dit quâil lui fallait un cavalier, mais elle nâosait pas demander Ă la seule personne qui comptait assez pour elle pour que la soirĂ©e passe dâun fiasco total Ă une soirĂ©e agrĂ©able. Lui seule pouvait la faire passer des larmes au rire, de la peine Ă la joie, lui seul pouvait ĂȘtre Ă la base mĂȘme dâun changement dâhumeur du nĂ©gatif vers le positif. Mais elle aurait pariĂ© que cela lui Ă©tait Ă©gal, Ă©tant donnĂ© la maniĂšre dont il parlait de ce mariage. Peut-ĂȘtre nâen avait-il rien Ă faire que son meilleur pote insiste pour lui prĂ©senter toutes ses connaissancesâŠPeut-ĂȘtre sâen lavait-il les mains, se disant quâau moins, il nâaurait plus le poids de Lise sur la conscience. Mais elle ne voulait pas croire que leur histoire ait ce tournant tragique, elle ne pouvait pas croire quâil soit capable de faire preuve dâautant de retenue en sa prĂ©sence. De son cĂŽtĂ©, câĂ©tait Ă peine si elle osait le regarder dans les yeux, de peur dâĂȘtre possĂ©dĂ©e par lâirrĂ©sistible envie de se blottir dans ses bras. Oui, Lise luttait uniquement dans ce but depuis tout Ă lâheure. Le reste, que ce soit ses conquĂȘtes Ă rĂ©pĂ©tition, le mariage de son meilleur pote, le fait quâelle ait eu des envies dâen finir avant de le revoirâŠTout cela, ça ne comptait plus. Elle Ă©tait en face de lui, elle lâĂ©coutait, lâair comme absent, bien quâelle ne perde pas une seule miette de ce quâil disait. Quand le dialogue vira considĂ©rablement vers ce quâils pourraient faire et quâil lui Ă©nonça quâil voulait juste ĂȘtre avec elle, Lise eut un petit sourire Ă©nigmatique. Une partie dâelle partait du principe quâil Ă©tait plus sage quâils sortent, effectivementâŠMais sortir reviendrait Ă dire le laisser gagner, le laisser avec ses certitudes et pour lâinstant, elle voulait terminer cette discussion, elle voulait avoir la force de lui dire ce quâelle ressentait haut et fort. Peut-ĂȘtre ne voudrait-il pas lâentendre, mais peu importait. Au moins, elle serait en paix avec elle-mĂȘme. On va sortir, mais dâabordâŠJe veux faire quelque chose. »Aaron allait se poser mille questions, pour sĂ»r. Et câĂ©tait exactement ce quâelle voulait. Pour une fois quâelle laissait planer le mystĂšre et quâelle lui donnait matiĂšre Ă bonne inquiĂ©tude, elle nâallait pas sâen priver. Ses yeux sâĂ©taient soudainement teintĂ©es de malice, et un lĂ©ger sourire sâĂ©tait dessinĂ© sur ses lĂšvres. AprĂšs tout, un jeu en entraĂźne un autre, il paraĂźt. Contre tout attente, elle reprit donc, comme imperturbable En fait, voilĂ , je voulais te parler danse. Le tango, aussi appelĂ© danse de lâamour passionnel » est lâexpression dâun amour impossible, furieux, qui se dĂ©chaĂźne, se calme, pour mieux se rĂ©volter contre les prisons qui lâenchaĂźnent. Le partenaire cherche toujours Ă ramener sa moitiĂ© contre lui, et la demoiselle doit toujours chercher Ă sâĂ©chapper. En sâĂ©loignant, elle lui dĂ©chire le cĆur, se dĂ©chire son propre cĆur, et finit toujours revenir sâunir Ă sa moitiĂ© masculine. Cette danse est Ă la fois souple et crispĂ©e, pour dĂ©montrer la fureur de sentiments qui se dĂ©voilent au fur et Ă mesure des pas. Je te fais une dĂ©monstration ? Laisse toi juste guider. »Juste pour le plaisir de montrer, et non de faire une quelconque liaison entre leur histoire et lâune de ses danses prĂ©fĂ©rĂ©es. Lise se releva de son fauteuil en prenant les mains dâAaron dans les siennes, lâamenant jusquâĂ lâespace vide du salon. Elle lui prit une de ses mains avant de sâĂ©loigner, tenant sa main, pour mieux tournoyer et revenir contre lui. Le chocâ fut brutal, passionnĂ©, Lise sâencrait dans sa danse. Elle frĂŽla le visage dâAaron de sa main, de maniĂšre Ă la fois crispĂ©e et souple, presque douloureuse. Elle lĂącha ensuite sa main pour tourner souplement autour de lui, et finir par se recoller Ă lui, le regard Ă©nigmatique et envoĂ»tant, le mĂȘme quâelle avait toujours quand elle dansait, et quâil ne devait pas vraiment lui connaĂźtre. Pour le final de la dĂ©monstration, elle plaça lâune des mains dâAaron au milieu de son dos, et lâautre Ă tenir sa jambe contre sa hanche. Lise renversa ensuite son corps pour une figure souple, sensuelle, digne dâun vrai tango de professionnel, lâultime preuve quâelle manipulait cette danse comme elle le voulait. Elle se tordit au maximum pour mieux revenir progressivement vers Aaron, le regardant toujours avec ce mĂȘme regard. Tu vois ? Une danse Ă la furieuse et doucement sensuelle. Tout en contradictionâŠUne fois, les partenaires ne font quâun, lâautre, ils se dĂ©chirent sur la piste de danse, pour mieux revenir lâun vers lâautre. Tu vois un peu ce que je vais devoir danser au mariage ? Cela dit, tu te dĂ©brouilles trĂšs bien, tu mâavais cachĂ© de tels talents dis donc ! Cachottier ! »Lise souriait lĂ©gĂšrement, malicieusement, demeurant si prĂšs de son visage quâelle pouvait sentir son souffle. Quant Ă son cĆur Ă elle, il se mit Ă sâemballer brutalement, sans quâelle ne puisse commander quoi que ce soit. Ătait-ce le fait quâelle ait dansĂ© un bout de tango avec Aaron qui la faisait se rapprocher dangereusement de lui ? Peut-ĂȘtre. Ou sans doute Ă©tait-ce simplement des pulsions qui parlaient plus fortement que sa raison. Quoi quâil en soit, Lise finit par sâapprocher suffisamment pour frĂŽler ses lĂšvres des siennes, sans pour autant appuyer et lâembrasser vĂ©ritablement. Ce simple contact Ă©tait divin, si divin quâelle se permit de fermer les yeux quelques secondes. Son cĆur battait Ă toute allure, et elle presque collĂ©e Ă Aaron, si bien quâil devait sâen ĂȘtre rendu compte. De toute Ă©vidence, Lise rĂȘvait dâaller plus loin, mais elle estimait ne pas en avoir le droit. Pas encore, ou pas du toutâŠAaron Ă©tait seul juge, et il se transformerait vite en bourreau sans doute. Quoi quâil en soit, si Lise Ă©tait restĂ© quelques secondes ses lĂšvres frĂŽlant celles du jeune homme, elle avait fini par le lĂącher, se sĂ©parer de lui Ă regrets. Elle nâaurait voulu quâune chose, poursuivre, lui offrir un vrai baiser, mais elle nâavait pas osĂ©. Excuse moi. Je vais aller me changer pour sortir, ne bouge pas je reviens dans quelques minutes. »Techniquement parlant, Lise Ă©tait parfaite pour sortir, mais elle avait besoin de sâenfermer quelques secondes dans sa chambre pour reprendre contenance et se maudire bien comme il faut pour ce quâelle avait fait Ă moitiĂ©. Peut-ĂȘtre se laisserait-elle aller Ă lâalcool ce soir ! Qui sait ? Dans tous les cas, elle se changea effectivement, oubliant pour quelques minutes le fait quâelle nâĂ©tait quâune idiote. Elle mit une chemise noire Ă manches trois quart Ă©chancrĂ©, laissant une bonne partie de son ventre trĂšs plat dĂ©voilĂ©e. Une mini jupe en cuir noir par-dessus, et Lise Ă©tait prĂȘte pour aller dans une boĂźte, sâamuser un peu, repousser ses limites comme dâhabitude. Elle dĂ©tacha ses longs cheveux qui donnaient lâair dâĂȘtre un peu sauvage », et elle finit par sortir de sa chambre. Elle sourit doucement, puis elle prit ses clefs, embarquant Aaron avec elle en lui prenant doucement la main. Pour une fois, elle fit des infidĂ©litĂ©s Ă son vĂ©lo et appela un taxi, qui passa les prendre quasiment tout de suite. Ils parvinrent donc trĂšs rapidement jusquâĂ la boĂźte de nuit la plus proche, qui Ă©tait la plus branchĂ©e de New York parait-il. Le videur les laissa entrer sans peine, et Lise sautilla une fois entrĂ©e. Ca faisait longtemps quâelle nâavait pas dansĂ©, quâelle ne sâĂ©tait pas laissĂ©e aller pour ainsi dire. Elle invita donc Aaron Ă lâaide dâun clin dâĆil sur la piste de danse, avant de sây engouffrer, sans pour autant ĂȘtre trĂšs loin. Les hommes ne tardĂšrent pas Ă se mettre Ă graviter autour dâelle, comme de vrais prĂ©dateurs Ă la recherche dâune proie dite facileâ. Lise en repoussa la plupart, mais deux dâentre eux se collaient de plus en plus Ă elle, la mettant mal Ă lâaise. Lise tentait de les pousser, mais avec la foule, ce nâĂ©tait pas Ă©videntâŠPour une fois quâelle nâĂ©tait lĂ que pour danser et non pas pour choisir une nouvelle conquĂȘte ! Dâailleurs, quand lâun des deux vautours lui mit une main au fesse, Lise se retourna vivement pour le gifler. Elle pensait que cela allait le calmer, mais son regard se fit menaçant, et elle se mit Ă reculer tout aussi vivement. Lise s'Ă©carta, s'enfonçant plus dans la foule, en espĂ©rant qu'il la laisse tranquille. Elle avait l'impression qu'elle ne serait pas au bout de ses surprises, puisqu'elle semblait ĂȘtre une belle cible! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 1402 Cette petite dĂ©monstration de danse Ă©tait tout Ă fait surprenante et plaisante Ă la fois. Aaron en avait encore le souffle court, du simple fait de penser quâil avait failli cĂ©der une fois encore au moment oĂč Lise avait frĂŽlĂ© ses lĂšvres, une bien douce torture pour lui qui essayait de rester maĂźtre de ses Ă©motions depuis le dĂ©but de la soirĂ©e. Fort heureusement, le trajet jusquâĂ la boite de nuit lui permit de rĂ©frĂ©ner un peu ses envies et dâoublier cet⊠incident ? En Ă©tait-ce vraiment un dâailleurs ? Le trajet en taxi lui sembla relativement court, sans doute parce quâil nâavait toujours pas lĂąchĂ© la main de Lise et que ce simple contact Ă©tait dĂ©jĂ Ă©norme en comparaison avec la difficultĂ© Ă©vidente quâils avaient de sâapprocher lâun de lâautre. Quand ils furent enfin sur place, lâambiance battait dĂ©jĂ son plein et rapidement, Aaron repĂ©ra quelques visages connus, principalement fĂ©minins cela va sans dire. Il rĂ©pondit Ă un signe de main dâune jolie blonde par un petit mouvement de la tĂȘte mais ça sâarrĂȘta lĂ . A vrai dire, Aaron nâĂ©tait pas vraiment en mesure de se concentrer sur ceux quâil connaissait ou non, sa principale occupation Ă©tant pour lâinstant de veiller Ă ce que personne ne sâapproche dâun peu trop prĂšs de Lise. Il se souvenait que dĂ©jĂ Ă lâĂ©poque, il avait horreur de sortir avec elle dans un lieu comme celui-ci tant elle attirait les regards et tant elle suscitait de la convoitise malsaine chez les hommes qui Ă©taient prĂ©sents. Le premier qui allait faire le moindre faux pas, risquait de sâen souvenir, câĂ©tait certain. Aaron ne comptait plus le nombre de fois oĂč les incidents sâĂ©taient succĂ©dĂ©s et oĂč Lise le priait de laisser tomber, quâils nâen valaient pas la peine. CâĂ©tait impossible !! Aaron Ă©tait dâune part beaucoup trop impulsif pour ça et dâautre part, il ne supportait pas quâon manque de respect Ă Lizzie ou Ă nâimporte qui dâautre dâailleurs. Voila donc pourquoi il prit fermement sa main dans la sienne, le temps de se faufiler au milieu de tout ce beau monde. Câest alors quâil sentit une main se poser sur son Ă©paule et que malgrĂ© sa bonne volontĂ©, lĂącha la jeune femme pour se tourner. Ouille⊠face Ă lui, une splendide asiatique aux longs cheveux noirs savamment ondulĂ©s et quâil se souvenait dâavoir rencontrĂ© ici mĂȘme quelques semaines plus tĂŽt et pour cause, elle y Ă©tait serveuse. Le vestiaire des employĂ©s devait encore se souvenir de leur⊠agitation disons⊠Tout en tortillant une longue mĂšche de cheveux en afficha un sourire mutin et prit la parole. Aaron, si je mâattendais Ă te voir ici⊠câest gentil de penser Ă moi. » Hey ! ⊠Sarah ! » Jenna ! » reprit-elle plus froidement. Ouais Jenna câest ce que je voulais dire, pardon. Jâai un peu la tĂȘte ailleurs ne mâen veux pas. » Tu mâoffres un verre ? Je viens de terminer et jâĂ©tais sur le point de partir mais puisque tu es là ⊠on pourrait peut-ĂȘtre en profiter⊠» La jeune femme laissa deux doigts glisser sur la chemise du jeune homme et se tortilla doucement sur elle-mĂȘme dans un jeu de sĂ©duction parfaitement Ă©tudiĂ©. Pourtant, elle nâeu strictement aucun effet sur Aaron puisquâil Ă©tait dĂ©jĂ en train de se tourner pour voir oĂč Lizzie avait disparu. Ecoute Jenna⊠ce serait avec plaisir mais une autre fois dâaccord ? » Presque brusquement, la jeune femme se recula et croisa ses bras devant elle, comme sâil venait de dire quelque chose dâabsolument outrageant. Ok je voisâŠtâas obtenu ce que tu voulais alors maintenant je ne suis rien de plus quâun nom Ă ajouter Ă ta liste câest bien ça ?! Je tâintĂ©resse plus en somme ?! On tâa dĂ©jĂ dit que tâĂ©tais un vrai con Aaron ?! » Oh arrĂȘte ton cinĂ©ma tu veux ?! Câest pas comme si je tâavais violĂ©, câest toi qui mâa entraĂźnĂ© ! » son regard passait de Jenna Ă la foule de plus en plus compacte, il continuait de chercher Lise qui avait comme qui dirait disparu. Juste au moment oĂč il posait enfin son regard sur elle, il la vit donner une gifle Ă un homme quâAaron connaissait relativement bien pour avoir Ă©tĂ© en cours avec lui lors de sa premiĂšre annĂ©e de mĂ©decine. Un vrai con, doublĂ© dâun vrai gamin prĂ©tentieux et arrogant. Aaron ne prit mĂȘme pas le temps de mettre un terme Ă sa conversation avec Jenna que dĂ©jĂ , il se faufilait au beau milieu de la foule en entendant un Connard !! » dans son dos en provenance de la belle asiatique. Sa cible bien en vue, Aaron se dirigea vers lui et attrapa vivement son bras pour quâil se retourne et puisse lui faire face. Le jeune homme qui rĂ©pondait en fait au nom de Billy faillit rĂ©pliquer aussi sec mais en sâapercevant quâil sâagissait dâAaron, son expression de haine se transforma bien vite en un sourire amical. Aaron !! Comment ça va vieux ?! Ca faisait un baille quâon te voyait pas traĂźner dans le coin ! » Tu la laisses tranquille, tu mâas compris ?! » Qui ça ? Oh tu parles de cette jolie tigresse ?! TâinquiĂšte pas je sais les dompter. Mais euh, attends... me dis pas que tâes avec elle ?! Si ?! Merde alors !! HĂ© entre nous⊠elle donne quoi sur une Ă©chelle de un Ă dix ? Elle a un cul dâenfer et je me disais que⊠» La pression quâAaron exerçait sur le bras du jeune homme sâaccentua davantage encore et son regard avait pris une toute autre expression. Afin de sâassurer que son interlocuteur avait bien compris le message, il dĂ©tacha chacun des mots quâil prononçait. Tu tâapproches pas dâelle câest clair ?! »Comprenant quâAaron nâĂ©tait pas venu lui rendre une simple petite visite de courtoisie, le jeune homme se dĂ©gagea brusquement de lâemprise dâAaron et Ă son tour, adopta une toute autre expression. Oh oh, doucement Cooper !! Ca veut dire quoi exactement, hum ?! Tu me menaces ?! » Pour la derniĂšre fois Billy, tu tâapproches pas dâelle, pas un geste, pas mĂȘme un regard, câest clair ? » Ah ouais ?! Et sinon quoi ? » Un seul regard tu mâentends, rien quâun⊠et je tâexplose la tronche, ça te parle davantage comme ça ? » Ouais ça va⊠faut pas le prendre comme ça⊠bon les mecs, on se tire, on va boire un truc. » En passant prĂšs dâAaron, il lui donna un coup dâĂ©paule mais ça sâarrĂȘta lĂ . De toute maniĂšre, sâil avait le malheur de sâapprocher une fois de plus de Lise, il risquait fort de le regretter il nây avait pas lâombre dâun doute. Le jeune homme se faufila alors dans la foule Ă la recherche de Lise qui sâĂ©tait rĂ©fugiĂ©e un peu plus loin sur la piste de danse. Quand il la vit, un large sourire illumina son visage et il alla la rejoindre pour danser. Sâapprochant de son oreille pour quâelle puisse lâentendre, il prit la parole avec amusement. Je dĂ©teste sortir avec toi. Jâai dĂ©jĂ cassĂ© la tĂȘte Ă 95% des types rĂ©sidants Ă San Francisco et on recommence la mĂȘme chose Ă New York⊠ça mâavait manquĂ© tiens, jâavais presque perdu la main. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 1440 Lise dansait vivement entourĂ©e de tous ces mĂąles en Ă©bullition, et elle avait presque la nausĂ©e. Comment avait-elle pu leur accorder ne serait-ce quâun peu dâattention ? La rĂ©ponse Ă©tait simple, câĂ©tait parce quâAaron nâĂ©tait plus lĂ , alors elle nâavait plus de raison de faire attention, plus de raison de ne pas avoir des conquĂȘtes dâune nuit. Mais lĂ , ce soir prĂ©cis, câĂ©tait diffĂ©rent. A peine sâĂ©tait-elle Ă©loignĂ©e de lâimbĂ©cile qui lui avait touchĂ© les fesses que dĂ©jĂ Aaron sâen Ă©tait approchĂ©, le regard menaçant. Lise sâĂ©tait Ă©loignĂ©e, elle ne pu donc pas entendre ce quâil lui disait, mais elle Ă©tait prĂȘte Ă intervenir, au moment oĂč il lĂącha le bras de lâautre. Elle sâenfonça donc un peu plus dans la foule, persuadĂ©e quâil lâavait repĂ©rĂ©e de toute maniĂšre. Aaron Ă©tait toujours capable de la trouver, mĂȘme au milieu dâune foule monstre. La premiĂšre fois quâils avaient fait un concert, en plein pogo, Lise sâĂ©tait trouvĂ©e embarquĂ©e dans la foule et Aaron avait fini par se faufiler derriĂšre elle pour lui dĂ©poser un baiser dans le cou. Il avait toujours jouĂ© les anges gardiensâ avec elle, sauf que maintenant, elle avait du mal Ă comprendre pourquoi il le faisait encore alors quâil ne voulait pas cĂ©der Ă ses envies. Lorsquâelle le vit revenir, Lise fit un sourire presque timide, attendant de voir quelle serait sa rĂ©action. Allait-il lâengueuler comme du poisson pourri pour attirer les vautours comme ça ? Non, au lieu de ça, il commença Ă danser Ă cĂŽtĂ© dâelle avant de sâapprocher de son oreille et lui murmurer des choses. Ătait-il toujours jaloux du succĂšs quâelle avait auprĂšs de la gente masculine, alors que de toute Ă©vidence elle sâen fichait ? Il avait du la voir mettre une gifle au mĂȘme mec, pourtant ! Mais lĂ , ce nâĂ©tait pas un manque de confiance, juste quâil se souvenait du bon vieux tempsâ oĂč ils sortaient ensemble le soir et oĂč effectivement, cela manquait toujours de finir dans un bain de sang. Lise Ă©tait toujours obligĂ©e de lâembrasser fougueusement pour lui faire reprendre conscience de la rĂ©alitĂ©. Sauf que cette fois, elle nâoserait pas pour ainsi dire Parce quâil ne semblait pas prĂȘt Ă tout casser, et parce quâelle avait tellement peur quâil la repousse quâelle nâavait pas lâintention dâoser, du moins pour lâinstant. Elle se contenta de se rapprocher de lui, passant ses mains autour de son cou non pas pour lâembrasser justement mais pour lui parler de maniĂšre plus confortableâ Ă lâoreille. Ma parole, te revoilĂ jaloux, Aaron Cooper ? Je pensais que le fait de sortir Ă©tait plus sage, cette fois. Et puis, tu mâas sĂ»rement vu gifler ce mec, non ? Que devrais-je dire de la beautĂ© fatale qui tâa accostĂ© il nây a pas dix minutes ! La diffĂ©rence entre toi et moi, c'est que tu ne croiseras jamais les gars avec qui j'ai effectivement couchĂ©. J'ai fais en sorte que s'ils me croisent, ils ne viennent pas vers moi. »Lise riait doucement, se fichant Ă©perdument de cette fille, Ă vrai dire. Elle avait toujours Ă©tĂ© dâune jalousie raisonnable, mais lĂ , elle ne voyait pas lâintĂ©rĂȘt de faire une scĂšne de jalousie Ils nâĂ©taient plus ensemble, et si ce genre dâĂ©vĂšnements Ă©tait loin de lui faire plaisir, elle prenait sur elle pour ne pas aller trouver cette magnifique jeune asiatique pour lui casser la tĂȘte. Il ne fallait croire, elle aussi avait eu quelques altercations avec les intĂ©ressĂ©es dâAaron. Toutes sâĂ©taient retrouvĂ©es avec le nez cassĂ©, des bleus non nĂ©gligeables et mĂȘme parfois de violentes traces de griffures. Lise pouvait ĂȘtre violente, lorsque lâon cherchait Ă sâapprocher de ce quâelle aimait plus que tout au monde. Oh, et puis tu sais, nombreuses de tes prĂ©tendantes se sont retrouvĂ©es dans de sales Ă©tats, tu saisâŠJe faisais juste ça assez discrĂštement pour que tu nâen saches rien, mais nâoublie pas que du jour au lendemain, lâune de tes plus fĂ©roces admiratrices qui te harcelait depuis trois ans a cessĂ© de tâappeler, de te parler. Tu parles, je lui ai cassĂ© le nez. Du travail propre et net, jâaurais du ĂȘtre tueuse Ă gages peut-ĂȘtreâŠJe ne supportais pas que lâon tâapproche alors que je tâaimais plus que ma propre vie. »Lise lĂącha subitement Aaron pour se mettre Ă danser autour de lui, non pas pour le sĂ©duire, juste pour profiter de ce moment avec lui. AprĂšs tout, dans une boĂźte de nuit, soit on boit, soit on danse. Elle doutait quâil soit parfaitement pour quâelle se rue sur lâalcool, bien que cela lui demande un contrĂŽle parfaitement inhumain. Elle dansait donc, attirant encore les regards, jusquâĂ ce quâun gars la saisisse violemment par le bras pour lâattirer Ă lui. Cette fois, Lise ne laissa pas le temps Ă Aaron dâintervenir, elle lui fila un coup de pied bien placĂ© dans lâentrejambe avant de revenir dâelle-mĂȘme prĂšs dâAaron, poursuivant sa petite danse, toujours avec ce mĂȘme regard Ă©nigmatique quâelle nâavait que lorsquâelle dansait et quâil ne devait pas lui connaĂźtre. Elle ignorait sâil Ă©tait trĂšs Ă lâaise ici⊠Tu veux quâon rentre ? Mais si tu ne veux pas te laisser aller, ça va ĂȘtre difficileâŠPourquoi ne pas juste faire confiance Ă tes Ă©motions, Aaron ? »Question fatidique, dont elle redoutait plus que tout la rĂ©ponse, mais quâelle avait tout de mĂȘme osĂ© poser. Juste au moment oĂč une sorte de bagarre plus loin la poussa violemment dans les bras dâAaron. Sauf que cette fois, ce nâĂ©tait pas prĂ©mĂ©ditĂ©, cette proximitĂ© entre eux, et que Lise recula lĂ©gĂšrement, se sĂ©parant juste de quelques millimĂštres du jeune homme, ne le touchant plus, le regard posĂ© ailleurs. Si elle Ă©tait gĂȘnĂ©e ? Un peu. Elle ne voulait surtout pas quâil prenne mal la chose. NavrĂ©e, dans les boĂźtes tu sais, câest toujours un peu le bordel. Dis moi ce que tu veux quâon fasse ? Tu n'as pas juste le dĂ©but d'une petite idĂ©e en tĂȘte ? »Lise venait Ă peine de poser la question que dĂ©jĂ une main amicale se dĂ©posait sur son Ă©paule. Elle se retourna vivement et elle retenu aussitĂŽt Jimmy, son autre partenaire de TD, avec qui elle sâentendait trĂšs bien. CâĂ©tait un fan absolu de vieux fossiles, et ils avaient eu un gros point commun quand Lise sâĂ©tait mis Ă collectionner les conquĂȘtes, puisque Jimmy nâavait jamais eu quâune relation sĂ©rieuse lui aussi. Jimmy ! Tu tâes perdu dans la foule toi aussi ?! » Ăvidemment ! Mais comme je tâai vu je me suis quand mĂȘme dit que la moindre des politesses Ă©tait de venir te saluer ma belle ! » Jimmy, je te prĂ©sente Aaron, Aaron, voilĂ Jim, que jâappelle Jimmy parce que ça lâĂ©nerve. Câest mon partenaire de TD et celui avec qui je ferais mon mĂ©moire lâannĂ©e prochaine. Il mâa dĂ©jĂ sauvĂ© la vie ce pâtit, quand j'avais disons...FrĂŽlĂ© le coma. » Le fameux Aaron ! EnchantĂ©, mec. Je peux tâemprunter Lise une seconde ? Elle me doit une danse, ça fait juste six mois quâon se le dit et quâon ne sort jamais dans les mĂȘmes soirĂ©es. » Je reviens, dâaccord ? Bouge pas ! »Lise sâengouffrait dĂ©jĂ dans la foule pour offrir justement cette danse Ă Jim, excellent danseur. Ils bougeaient bien ensemble, si bien que Lise sâamusait pour une fois quâelle nâĂ©tait pas collĂ©e par un abruti. A la fin de la musique, Jim lâinvita Ă une table en retrait pour boire quelque chose. Lise aurait bien fait signe Ă Aaron, mais elle ne le vit pas Ă ce moment lĂ . Elle continuait Ă de le chercher tout en commandant un cocktail, espĂ©rant quâil la rejoindrait et quâil ne sâen irait pas surtout. Mais Jim, qui Ă©tait exceptionnellement tactile avec tout le monde, se mit Ă passer son bras autour de son Ă©paule. Lise ne sâen rendit que peu compte, tant elle Ă©tait prĂ©occupĂ©e Ă chercher Aaron du regard. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 2229 La jalousie Ă©tait vraiment le pire dĂ©faut dâAaron. Le pire, câest quâil en avait parfaitement conscience mais nâavait pas le moindre contrĂŽle lĂ -dessus. Certains sont capables de supporter le fait de voir quelquâun dâautre convoiter ce quâils ont de plus prĂ©cieux au monde, Aaron lui ne le supportait pas. Il dĂ©testait les regards avides qui se posaient sur Lise, ces regards lĂ Ă©taient plein de sous-entendus et tout ceci lui dĂ©plaisait fortement, câĂ©tait mĂȘme carrĂ©ment insupportable de se dire quâaux yeux de certains, elle se limitait Ă un corps parfait. A un objet en somme. Quoi quâil en soit, il nâavait encore jamais songĂ© que Lizzie puisse elle aussi faire preuve de jalousie envers les filles qui lui tournaient autour. Voila donc pourquoi ses Ă©tranges rĂ©vĂ©lations le laissĂšrent pantois. Dâailleurs, Aaron se demanda sâil elle Ă©tait vraiment sĂ©rieuse lorsquâelle affirmait avoir dĂ©couragĂ© quelques unes de ses prĂ©tendantes ou bien si elle Ă©tait en train de se payer sa tĂȘte une fois de plus. Scrutant son visage avec beaucoup dâattention, il essaya de dĂ©celer une once de vĂ©ritĂ© dans ses propos, non pas quâil pensait quâelle puisse lui mentir mais surtout, car il ne sâĂ©tait jamais vĂ©ritablement penchĂ© sur la question. Câest alors quâau moment prĂ©cis oĂč il Ă©tait sur le point de lui faire part de sa stupeur, son attention fut totalement dĂ©tournĂ©e Ă cause dâun autre abruti qui venait dâattirer Lizzie contre lui. Rien de tel pour mettre Aaron en rogne et dâailleurs, il Ă©tait dĂ©jĂ prĂȘt Ă lui sauter dessus lorsque Lise se chargea de son cas. En voyant lâexpression de douleur se dessiner sur le visage de lâhomme en question, Aaron ne pu que faire preuve dâempathie Ă son Ă©gard et grimaça Ă son tour. Quand Lise fut de retour Ă ses cĂŽtĂ©s, il lui lança un regard surpris et amusĂ© Ă la fois. Il nâavait jamais imaginĂ© quâelle puisse se dĂ©fendre avec autant de fĂ©rocitĂ©, elle qui faisait la taille dâune guĂȘpe et le poids dâune plume. Toutefois, sa rĂ©action Ă©tait parfaitement lĂ©gitime, si toutes les filles agissaient de la sorte, peut-ĂȘtre que certains hommes dont hĂ©las il faisait parti !! cesseraient de traiter les femmes comme de vulgaires morceau de chaire. Tu veux quâon rentre ? ». AussitĂŽt, Aaron fit un signe de tĂȘte afin de lui faire comprendre quâil nâen avait pas la moindre envie. AprĂšs tout, ils Ă©taient venus ici pour sâamuser et se changer les idĂ©es et câest prĂ©cisĂ©ment ce quâils allaient faire. Le jeune homme lui aurait volontiers proposĂ© dâaller prendre un verre mais il considĂ©ra que ce nâĂ©tait pas une bonne idĂ©e. Lizzie commençait Ă peine a rĂ©frĂ©ner son penchant pour lâalcool alors autant ne pas tenter le diable pour lâinstant. En entendant la suite, il ne pu rĂ©primer un lĂ©ger sourire. Faire confiance Ă ses Ă©motions Ă©tait bien la pire chose quâil puisse faire. Jusquâici, Ă©couter les Ă©lans de son cĆur ne sâĂ©tait jamais rĂ©vĂ©lĂ© concluant. Il aurait adorĂ© lui rĂ©pondre que ses propres sentiments ne dĂ©pendaient quâelle, quâelle Ă©tait la seule Ă pouvoir accĂ©der Ă ce qui sâĂ©tait efforcĂ© de rĂ©primer durant des annĂ©es. Aaron nâĂ©tait pas cet homme arrogant et manipulateur que bon nombre de personnes connaissaient. Il sâĂ©tait tout bonnement forgĂ© une carapace en bĂ©ton, car souffrir une premiĂšre fois de la sorte lui avait servi de leçon. Il avait aussi envie de lui dire que ce nâĂ©tait pas une bonne idĂ©e et quâelle ne devrait pas risquer de se brĂ»ler les ailes en restant Ă ses cĂŽtĂ©s⊠Câest Ă ce moment lĂ , Ă cet instant prĂ©cis mĂȘme quâelle se retrouva dans ses bras, son visage Ă quelques millimĂštres seulement du sien. Une vague de chaleur se propagea dans son corps tout en mettant son cĆur Ă rude Ă©preuve. CâĂ©tait un peu comme une dĂ©charge Ă©lectrique, quelque chose sur quoi il nâavait pas la moindre maĂźtrise. Le ressenti dâAaron se limitait Ă une irrĂ©sistible envie de lâembrasser, de sâemparer de ses lĂšvres afin de lui voler ce baiser dont il rĂȘvait depuis si longtemps dĂ©jĂ . Le dĂ©but dâune idĂ©e ?! Bien sur quâil en avait une⊠une mauvaise idĂ©e certes, mais une idĂ©e tout de mĂȘme. Son regard se dĂ©tourna alors des magnifiques prunelles de la jeune femme pour se concentrer sur ses lĂšvres⊠A cet instant prĂ©cis, plus rien nâavait dâimportance pour Aaron. Il arrivait mĂȘme Ă faire totalement abstraction de tout ce qui se trouvait autour dâeux, un peu comme sâils Ă©taient seuls au monde dĂ©sormais. Sa main frĂŽla la joue de la jeune femme en un mouvement subtil et dĂ©licat. Il avait toujours Ă©tĂ© tendre avec Lise, elle Ă©tait dâailleurs la seule avec qui il sâĂ©tait comportĂ© ainsi jusquâalors. Sans doute parce quâil avait tendance Ă la percevoir comme un vĂ©ritable joyau dont il se devait de prendre soin. La tentation Ă©tait dĂ©sormais trop forte et il dĂ©cida de se lancer. Au moment prĂ©cis oĂč il sâavançait davantage vers elle pour goĂ»ter Ă ce fruit dĂ©fendu, Lise se tourna brutalement, brisant ainsi cet instant magique et le ramenant soudainement Ă la rĂ©alitĂ©. Non, ils nâĂ©taient pas seuls au monde, non il nâavait pas pu lâembrasser. Et tout ça Ă cause de quoi ? Ou plutĂŽt, Ă cause de qui ?? CâĂ©tait qui celui-lĂ dâabord ?! Constatant que visiblement, ces deux lĂ se connaissaient, Aaron resta un peu en retrait, passant nerveusement sa main sur sa nuque, comme il le faisait toujours lorsquâil se sentait tendu ou nerveux et finalement, il Ă©couta Lizzie faire les prĂ©sentations. Aaron salua donc le fameux Jimmy qui dâailleurs, paraissait assez sympathique. Trop sympathique mĂȘme. Cela dit, il le fut beaucoup moins lorsquâil lui demanda sâil pouvait lui emprunter Lise le temps dâune danse. Que pouvait-il rĂ©pondre Ă cela ? Il Ă©tait forcĂ©ment pris au piĂšge et contraint de prendre un air dĂ©tachĂ© et avec le sourire qui plus est !! Câest donc la mort dans lâĂąme que le jeune homme les regarda sâĂ©loigner ensemble en direction de la piste de danse. Lui, en profita pour aller faire un tour en direction du bar. Il nâavait plus que ça Ă faire de toute maniĂšre⊠Emmy ?! Tu me remets la mĂȘme chose ma belle, sâil te plaĂźt ? » DĂ©jĂ ?! Aaron tu ne devrais pas boire autantâŠtâen es dĂ©jĂ au troisiĂšme en moins de dix minutes. Puis câest quoi cette petite mine ? Quelque chose te tracasse ? Si câest Ă cause de Jenna, ne tâen fais pas. Elle mâa tout racontĂ© et Ă vrai dire, je trouve que câest une vraie nympho cette fille lĂ . Dâailleurs Ă lâheure quâil est, elle doit sĂ»rement ĂȘtre avec Francky. Tu sais, le DJ qui Ă©tait lĂ pour lâanniversaire de Paul. Bon, il a au moins le double de son Ăąge mais ça ne semble pas la gĂȘner plus que ça. Mâenfin moi ce que jâen dis hein! » Non câest pas ça. Rien Ă voir avec Jenna. » Avec elle alors ?! Elle est plutĂŽt jolie câest vrai. Jâai bien vu la façon dont tu la regardais tout Ă lâheure. Il se passe quoi exactement entre vous deux ?" Câest mon ex. On est restĂ©s deux ans ensemble et câest elle qui mâa larguĂ© pour tout dire. » Elle aussi a eu le cĆur brisĂ© par Aaron Cooper je prĂ©sume? » Hey ! Jâai pas toujours Ă©tĂ© comme ça je te signale ! Câest Ă cause dâelle si jâai commencĂ© Ă dĂ©conner. J'Ă©tais plutĂŽt romantique avant. " Toi romantique? Je crois qu'on a pas la mĂȘme vision des choses Aaron."" Si je t'assure! J'Ă©tais carrĂ©ment fou d'elle..." Et tu lâes encore⊠ça se voit Aaron. » Hmm⊠» Vas lui parler⊠» Pour dire quoi ? » Que tu lâaimes idiot ! A rester plantĂ© lĂ devant ton verre de vodka, tu vas finir par la perdre. Câest pas Ă©vident de lire dans tes pensĂ©es. Tâes assez compliquĂ© comme mec, elle peut pas deviner toute seule. » Et si câĂ©tait une erreur ? » Lâerreur serait de ne rien dire. Toi qui est si beau parleur, tu devrais pouvoir t'en sortir... Faut que je file, mon patron va me tuer sâil me voit blablater. RĂ©flĂ©chis bien Ă ce que je viens te dire. Tu risques de tâen mordre les doigts. » Elle avait raison et il le savait. CâĂ©tait le moment oĂč jamais sans compter que lâalcool venait de lever quelques inhibitions. Aaron se leva et se faufila dans la foule, bien dĂ©cidĂ© Ă lui avouer ce quâil avait sur le cĆur. De tels sentiments ne pouvaient rester enfouis Ă©ternellement. Cependant⊠tout sâeffondra au moment oĂč il les aperçu. Ensemble. Jimmy avait passĂ© son bras autour de ses Ă©paules et lui parlait avec une proximitĂ© dĂ©concertante, ce qui nâĂ©chappa pas au jeune homme. Baissant son regard un instant, il se trouva encore plus stupide dâavoir pu croire quâil pourrait y avoir de nouveau quelque chose entre eux. De toute Ă©vidence, il nâĂ©tait pas ce dont elle avait besoin. Jimmy lâĂ©tait sans doute. AprĂšs tout, il Ă©tait plutĂŽt beau garçon, avait lâair sympa, gentil⊠câest un type comme lui qui lui fallait. Sans compter quâĂ ses cĂŽtĂ©s, Lizzie ne ferait que ressasser les Ă©vĂšnements du passĂ© et vivre dans lâillusion de ce quâils auraient pu avoir. Il fallait tourner la page. CâĂ©tait le moment. Quand il sortit de la boite, Aaron tira immĂ©diatement un paquet de cigarette de sa poche arriĂšre. Ca faisait un bout de temps maintenant quâil nâavait plus fumĂ©, il en avait fait la promesse Ă Lina et avait respectĂ© son engagement. Cependant, dans des moments comme celui-ci, il ne pouvait pas faire autrement et la clope avait des airs de dĂ©livrance. Tâes vraiment quâun con⊠» InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Jeu 29 Avr - 2309 Jimmy commençait Ă ĂȘtre sĂ©rieusement envahissant, et tandis que Lise continuait Ă regarder partout pour voir si elle apercevait Aaron, elle se dĂ©gagea bientĂŽt de son emprise. Il fallait quâelle demande quelque chose Ă Aaron, il fallait quâelle sache ce qui se serait passĂ© si jamais Jimmy nâĂ©tait pas arrivĂ©. Lâaurait-il embrassĂ©e ? Aurait-il fait ce quâelle nâaurait jamais pensĂ© quâil puisse faire ? Mais pour lâinstant, il Ă©tait semblable Ă lâhomme invisible, et Lise nâen pouvait plus dâattendre. Elle finit par se lever, plantant lĂ son pauvre partenaire de TD qui avait dĂ©jĂ un regard dĂ©pitĂ©. Ce fut Ă ce moment lĂ quâelle vit Aaron se diriger vers la sortie, comme sâil fuyait quelque choseâŠOu quelquâun, Ă savoir elle. Sans rĂ©flĂ©chir une seconde, elle se lança Ă sa poursuite, se faisant bousculer de tous les cĂŽtĂ©s par la foule qui dansait autour dâelle. BientĂŽt, elle fut bousculĂ©e si violemment quâelle tomba Ă la renverse, contre lâune des tables. Et, en appuyant sa main contre ladite table en vue de se relever, elle se coupa violemment avec un shooter qui sâĂ©tait brisĂ© Ă cause de sa chute. Elle ressentait une lĂ©gĂšre douleur, du fait quâelle possĂšde plusieurs bris de verre ancrĂ© dans la paume de sa main, mais elle sâen fichaitâŠElle saignait, elle le vit rapidement, mais cela ne lâempĂȘcha pas de se ruer aussi vite quâelle le pu vers la sortie, espĂ©rant bien quâil nâaurait pas pris un taxi entre temps. Sâil lui Ă©chappait, Lise ne se le pardonnerait jamais. Lorsque la porte fut Ă portĂ©e de sa main, Lise la poussa avec tant de violence quâelle manqua de tomber. Il nâĂ©tait pas lĂ âŠLa demoiselle commença Ă baliser, le froid sâinfiltrant dans ses membres, au mĂȘme titre que la peur. Elle se mit Ă courir vers le parking, quelque fois quâil y soit, mais toujours aucune trace de lui. Elle se dirigea vers lâautre cĂŽtĂ© de la boĂźte, toujours rien. Elle revint donc sur ses pas, et ce fut dans un coin lĂ©gĂšrement reculĂ© quâelle le vit, un paquet de cigarettes Ă la main. Lise se rua vers lui, Ă la fois en colĂšre et attristĂ©e de comprendre que câĂ©tait elle Ă©tait nulle autre quâil venait de fuir. Elle voulut crier son prĂ©nom, mais sa voix demeura enfermĂ©e dans sa gorge. Elle hĂ©sita, sâarrĂȘtant Ă quelques mĂštres de lui, nâosant plus faire un mouvement. Et sâil repoussait sa venue, sâil prononçait une phrase qui lui faisait du mal ? Il lâavait dĂ©jĂ dĂ©truite en prĂ©tendant quâelle Ă©tait la pire chose qui ne lui soit jamais arrivĂ©e alors que ce nâĂ©tait quâun mensonge. Lise ne savait pas quoi faireâŠNe pas intervenir revenait Ă dire quâelle perdait tout espoir de pouvoir lâatteindre un jour. Mais intervenir pouvait ĂȘtre synonyme dâĂ©chec si jamais il se dĂ©cidait Ă la repousser. Surtout quâil venait de se traiter de con lui-mĂȘme, comme sâil regrettait tout ce qui sâĂ©tait passĂ© jusque lĂ . La demoiselle demeura bien une ou deux minutes Ă rĂ©flĂ©chir, tentant de reprendre contenance, avant de se lancer, criant Aaron ! »Lise sâĂ©tait mise presque Ă courir, si bien quâelle fut juste devant lui en quelques secondes Ă peine. La premiĂšre chose quâelle fit fut de prendre son paquet de cigarettes et de le jetter Ă terre. RĂ©flexe peut-ĂȘtre complĂštement idiot, mais il fallait dire que mĂȘme sans avoir bu, elle avait du mal Ă se maĂźtriser. Il avait toujours eu le chic pour lui faire perdre tous ses moyensâŠEt maintenant quâelle lâavait rattrapĂ©, elle ne savait pas par oĂč commencer. Sa main commençait Ă lui faire mal, le fait quâelle soit si peu vĂȘtue lui faisait avoir froid, et surtout, son cĆur battait la chamade, comme sâil allait sâarrĂȘter de battre en plein affolement. Elle baissa quelques instants la tĂȘte, cherchant Ă reprendre contenance. Il ne fuirait pas avant quâelle ait fini de dire ce quâelle avait Ă lui dire. Jimmy mâa toujours couru aprĂšs, mais je lâai toujours envoyĂ© balader. Il nâa jamais supporter que je ne sois pas guĂ©rie de toi et que je ne cesse de parler de toi. Alors pourquoi as-tu fuit ? Tu me reproches de fuir tout le temps, de me noyer dans lâalcool maisâŠJe crois que nous sommes pareils tous les deux. Sauf que cette fois, jâen ai assez de fuir, jâen ai assez de me mentir alors que cela me fait mal. »Lise marqua une lĂ©gĂšre pause, sâapprochant lĂ©gĂšrement pour caresser la joue dâAaron de sa main non blessĂ©e. Lâautre Ă©tait encore crispĂ©e, et elle tentait de la cacher pour quâil ne voie surtout pas Ă quel point sa fuite lâavait fait paniquer. Ne peux-tu pas comprendre que je tâaime et que je ne peux pas vivre sans toi ?! Je sais que je nâai pas le droit de dire ça alors que jâai fuit lĂąchement notre histoire, maisâŠMĂȘme si je nâose pas imaginer que tu puisses mâaccorder une chance, il nâest rien dâautre que je souhaite plus en ce foutu monde. Jâaurais juste voulu pouvoir rĂ©parer mes erreurs, au moins un peu. Aaron, tu es la seule raison que jâai de tenir encore debout, et de chercher Ă enlever tout ce qui merde en moi. Je veux pas que tu disparaisses, je ne veux pas te perdre, tu mâentends ?! »Tant pis, Lise sâĂ©tait jetĂ©e Ă lâeau, quitte Ă se brĂ»ler les ailes au passage. De toute maniĂšre, elle nâavait plus grand-chose Ă perdre. Ils Ă©taient dehors, elle sentait Aaron prĂȘt Ă prendre le large, alors elle ne voulait pas quâil parte sans avoir conscience de tout ce quâelle ressentait, tout ce qui la faisait souffrir autant. Il nâavait sĂ»rement pas confiance en ses mots, mais pourtant elle avait rarement Ă©tĂ© plus sincĂšre de sa vie. Elle avait tellement peur quâil parte, quâil ne lâĂ©coute pasâŠDans son inconscience, Lise sâapprocha davantage, comme Aaron lâavait fait tout Ă lâheure avant quâils ne soient interrompus par Jimmy. Elle osa briser cette foutue distance entre eux pour capturer Ă la fois doucement et fougueusement ses lĂšvres. Ce baiser fut timide tout dâabord, avant de prendre une profondeur plus importante. Ce contact la submergea, lâemmenant hors des sentiers quâelle arpentait habituellement. Elle Ă©tait folle de ce contact quâelle lui donnait, sans peut-ĂȘtre quâil ne le dĂ©sire. Mais elle lâavait dĂ©sirĂ©, et Ă©goĂŻstement, elle avait cedĂ© Ă sa propre pulsion. Cela Ă©tant, elle finit par mettre fin Ă ce baiser, cessant de croquer le fruit qui lui Ă©tait dĂ©fendu. Elle Ă©carta doucement son visage du sien, brisant tout contact sans aucune brutalitĂ©. Ses yeux Ă©taient bercĂ©s par lâĂ©motion, et elle en aurait presque pleurĂ© si elle ne redoutait pas tant sa rĂ©action. Aaron allait-il lui dire quâil voulait tourner la page et lâoublier ? Ătait-ce cela quâil avait cherchĂ© en quittant prĂ©cipitamment la boĂźte ? Je suis dĂ©solĂ©e, mais moi je ne suis pas capable de faire preuve dâautant de retenue que toi. Jâen ai marre de me mentir, de me battre pour rien. Tu peux me dire en quoi je suis utile si tu nâes pas lĂ ? Jâai perdu tout ce qui comptait pour moiâŠDeux ĂȘtres Ă cause de ce fichu destin, et la personne la plus importante Ă mes yeux Ă cause de mon Ă©goĂŻsme. Je suppose que ce baiser doit avoir des teintes dâadieux pour toi. Je ne me leurre pas, câest moi que tu as voulu fuir en quittant la boĂźte, nâest-ce pas ? Je suis dĂ©solĂ©e de ne pas ĂȘtre comme tu le voudrais, dâĂȘtre une dĂ©traquĂ©e finie. Mais câest ce que je suisâŠEt câest comme ça je mourrais probablement. Pour ne rien te cacher, mon foie fonctionne mal, depuis que je me suis ruinĂ©e avec lâalcool. Tu parles, jâai fais deux comas Ă©thyliques, ce nâest pas Ă©tonnantâŠKitty me supplie de me faire opĂ©rer, mais jâai peur. Je ne dis pas ça pour que tu me prennes en pitiĂ© ou que tu me juges, juste pour te prouver quâil nây a rien en moi que je veuille te cacher. Tu peux rien rire du fait que je mâaccroche Ă ce que jâai dĂ©jĂ perduâŠCa reste mon espoir de fou. »Lise recula dâun pas, Ă deux doigts de sâeffondrer. Elle aurait tout donnĂ© pour disparaĂźtre, ici et maintenant. Partir se cacher loin, trĂšs loinâŠEn fait, ce nâĂ©tait pas lui qui Ă©tait con, câĂ©tait elle qui Ă©tait totalement conne. Conne dâĂȘtre partie, conne de vouloir rĂ©parer ses erreurs alors que ce nâĂ©tait pas la peine, quâil ne voudrait sĂ»rement jamais. Lâespace de quelques secondes, Lise se mit Ă regarder le sol, comme sâil avait des airs de vrai ami. Puis, lorsque son regard se posa de nouveau sur Aaron, sa sentence fut sans appel. Tu nâes pas con, Aaron. Câest moi qui tâai dĂ©truit, câest Ă moi de faire en sorte que tu puisses tourner la page et avancer. Je sais bien que tu ne pourrais pas me pardonner, maisâŠSache que je suis dĂ©solĂ©e. Je te demande pardon pour tout. »Lise tourna dĂšs lors les talons, traversant sans regarder. Elle manqua de se faire renverser quand la voiture freina juste devant elle. Le chauffeur se mit Ă klaxonner avec force, mais elle sâen fichait, elle finit sa traversĂ©e de la rue, se mettant Ă marcher, tout simplement. Il faisait nuit noire, câĂ©tait parfait. Si demain on la retrouvait morte violĂ©e, et bien tant pis. Elle aurait dit ce quâelle avait Ă direâŠLise marcha droit devant elle pendant cinq bonnes minutes, avant dâaborder une ruelle non Ă©clairĂ©e. Elle ne mit pas longtemps avant de se faire remarquer par une troupe de quatre gars qui se mirent Ă siffler, avant de la bloquer. Elle leur ordonna de ne pas la toucher, mais ils lui rĂ©torquĂšrent quâils Ă©taient juste lĂ pour sâamuser. Lise avait beau se dĂ©battre, sa main blessĂ©e nâaidait pas et ils Ă©taient quatre contre une. La demoiselle ne se laissa pas faire, se dĂ©battant jusqu'Ă ce qu'ils lui laissent une faille pour s'Ă©chapper. Lise se mit Ă alors Ă courir comme une folle, finissant par se rĂ©fugier dans le premier parc qu'elle trouva, pour enlever ses chaussures Ă talons et partir trouver un taxi pour rentrer chez elle. Ses vĂȘtements Ă©taient dĂ©chirĂ©s, elle pleurait sous l'effet de l'adrĂ©naline, mais elle trouva encore le courage d'articuler son adresse au conducteur, qui la reconduisit trĂšs rapidement chez elle. Ce fut un vĂ©ritable calvaire pour Lise de monter les escaliers, l'ascenseur Ă©tant en panne. Mais elle le fit quoi qu'il en soit. Sauf qu'elle ne parvint pas Ă ouvrir la porte de chez elle. Elle se laissa glisser le long du mur, les pieds incapables de faire un pas de plus, la main en sang, et le visage mouillĂ© de larmes. Lise se mit Ă fermer doucement les yeux, sa tĂȘte tournant violemment. Avec un peu de chance, la voisine l'aurait entendue...Mais rien. Les minutes passaient, et Lise Ă©tait plus seule que jamais dans son foutu couloir, incapable de se mettre debout pour pousser la porte et rentrer...Elle Ă©tait toujours consciente, ouvrant les yeux de temps en temps dans l'espoir que quelqu'un la trouve lĂ , mais en vain. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 005 La jalousie ET la rancune pour ĂȘtre exact. Voila quels Ă©taient vĂ©ritablement les principaux dĂ©fauts dâAaron. Câest aussi pour cette raison quâil sembla rester de marbre face aux paroles pourtant troublantes de la jeune femme. Il savait parfaitement quâelle avait raison et quâil ferait bien de se laisser guider par ses Ă©motions de temps Ă autres au lieu de vouloir jouer les dĂ©tachĂ©s, cependant, il nây arrivait pas. Dâune part parce que oui, fondamentalement, il lui en voulait toujours de lâavoir quittĂ©, de lâavoir ruinĂ© et dâavoir fait de lui ce quâil Ă©tait aujourdâhui. CâĂ©tait tellement plus facile de rejeter la faute sur elleâŠDâautre part, parce quâil Ă©tait convaincu quâelle pourrait parfaitement avancer sans lui, elle le lui avait bien prouvĂ© ce soir, en se montrant extrĂȘmement proche de ce Jimmy. LĂ encore, Aaron ne voyait et nâentendait que ce quâil souhaitait. CâĂ©tait sa tristesse qui parlait, pas sa luciditĂ© ni son bon sens. Pas un mot. Il ne prononça pas un mot, la laissant seule face Ă son dĂ©sarroi, ne lâĂ©paulant pas une minute en lui affirmant lâaimer en retour et ne pas pouvoir se passer dâelle. Les mots lui brĂ»laient les lĂšvres mais allez savoir pourquoi, il Ă©tait incapable de le lui dire pour lâinstant, Ă croire quâil faisait un vĂ©ritable blocage. CâĂ©tait parfaitement cruel mais il avait envie de lui faire comprendre ce quâil avait ressenti au moment oĂč elle Ă©tait partie et quâil sâĂ©tait retrouvĂ© seul avec ses questions, son trop plein dâamour et surtout, face Ă son mutisme. Peut-ĂȘtre quâelle comprendrait enfin pourquoi câĂ©tait tellement difficile pour lui de tirer un trait sur le passĂ©. Tout ce qui Ă©tait arrivĂ© nâĂ©tait pas uniquement de sa faute contrairement Ă ce quâelle pouvait penser et Ă ce que lui, sâefforçait de croire depuis quelques minutes. Aaron lui avait dâailleurs dĂ©jĂ fait remarquĂ© quâil avait lui aussi une part de responsabilitĂ©s dans cette histoire mais dĂ©sormais, il Ă©tait incapable de dire quoi que ce soit. MĂȘme son baiser sembla le laisser froid comme de la glace. Cependant, il nâen Ă©tait rien, câĂ©tait mĂȘme un vĂ©ritable brasier qui se consumait en lui Ă cet instant prĂ©cis. Pourquoi nâarrivait-il pas Ă rĂ©pondre concrĂštement et avec son cĆur ?! A croire que lui dire la vĂ©ritĂ© Ă©tait juste impossible, les mots ne voulaient pas venir, il nây arrivait pas. Moi aussi je suis dĂ©solĂ©. » Cependant, vu la façon dont raisonnait sa phrase, elle avait plus des allures de reproches que de vĂ©ritable pardon. Aaron donna un coup de pied dans le paquet de cigarette qui Ă©tait dĂ©sormais au sol et se dirigea de nouveau vers la boite de nuit sans daigner jeter le moindre regard dans sa direction. Nâallez pas croire que cette situation lĂ ne le dĂ©stabilisait pas. Ses mouvements allaient en totale contradiction avec ce quâil aurait aimĂ© faire Ă cet instant prĂ©cis. Voir Lizzie se prendre la tĂȘte au sujet de quelque chose qui nâavait plus le moindre sens aujourdâhui lui faisait du bien. Alors oui, câĂ©tait cruel mais mĂȘme sâil refusait de lâavouer, cette situation lĂ lui faisait plaisir. Les rĂŽles Ă©taient inversĂ©s dĂ©sormais⊠Aaron se regarda dans la glace, essuyant lâeau qui dĂ©goulinait sur son visage. Il avait besoin de se remettre les idĂ©es en place et pour ça, rien de telle que de lâeau bien glacĂ©e. En rentrant, il avait demandĂ© Ă Emmy sâil lui Ă©tait possible de faire un petit tour par les vestiaires des employĂ©s afin quâil puisse sây rafraĂźchir et faire le point dans son esprit. Il ne savait toujours pas pourquoi il avait choisi dâignorer les paroles de Lise, pourquoi avait-il fait ça bon sang ??!!! Le pire dans tout ça, câest quâil lâavait laissĂ© partir seule et en pleine nuit. Pas trĂšs malin pour quelquâun qui se vente en permanence de vouloir lâaider et la protĂ©ger. Son premier rĂ©flexe fut de sortir son portable de sa poche et de composer le numĂ©ro de la jeune femme rapidement. Messagerie. Câest moi⊠écoute Lizzie, je suis dĂ©solĂ© pour ce qui vient de se passer, je ne sais pas ce qui mâa pris, je ne voulais vraiment pas que ça se passe comme ça mais parfois je me comporte vraiment comme le dernier des cons. Contrairement Ă ce que tu penses, jâen suis un, ce que je viens de faire en est la preuveâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠje tâaime Lise. Câest pas super courageux de te le dire sur un rĂ©pondeur, je sais. Ecoute je⊠rappelle moi sâil te plait, je suis vraiment inquiet. » MĂȘme son message il le trouvait nul. Aaron soupira et rangea son portable dans sa poche avant de quitter les vestiaires pour repasser prĂšs dâEmmy. Merci ma belle, je te revaudrais ça. » Je tâen prie⊠Aaron ?! Fais pas de connerie sâil te plait. » Promis. »Câest sur ces derniers mots quâil quitta la boite de nuit, bien dĂ©cidĂ© Ă rĂ©parer ses erreurs et surtout, Ă rattraper Lizzie avant quâil ne soit trop tard. Le jeune homme se faufila dans un taxi et alla en direction de lâappartement de celle quâil aimait, rĂ©solument dĂ©terminĂ© Ă faire preuve de davantage de courage sentimentalement parlant. Câest quatre Ă quatre quâil monta les escaliers, prĂ©fĂ©rant Ă©viter lâascenseur pour la seule et unique raison quâil nâavait pas le temps dâattendre. Il nây avait vraiment pas une minute Ă perdre. Quand il fut enfin sur le palier du quatriĂšme Ă©tage, il aperçu Lise Ă terre, la main en sang. Aaron se prĂ©cipita vers elle, se baissant Ă ses cĂŽtĂ©s. Hey Lizzie⊠ouvre les yeux. Lise !! Tu vas pas me faire ça, je te lâinterdis tu mâentends ?!»Sa main se plaqua sur celle de Lizzie afin de cesser ce saignement un peu trop persistant Ă son goĂ»t et de son bras libre, il tenta dâouvrir la porte qui allait savoir pourquoi, ne lui rĂ©sista pas bien longtemps. Sans doute un problĂšme de fermeture ou un manque de force dans les bras de la jeune femme au moment oĂč elle avait voulu lâouvrir mais quâimporte, ce nâĂ©tait pas la question pour lâinstant. Aaron se redressa, sa propre main dĂ©sormais couverte du sang de Lizzie, il lâaida Ă se redresser et voyant quâelle ne pourrait pas tenir sur ses deux jambes sans virer de lâĆil et ça, contrairement Ă tout ce quâelle pourrait dire, il le savait bien !, Aaron la souleva dans ses bras, toujours aussi surpris par son poids dâune lĂ©gĂšretĂ© dĂ©concertante. Quand ils furent entrĂ©s, il poussa la porte avec son pied, avant de se diriger vers le salon et de lâallonger sur le canapĂ©. Il fallait impĂ©rativement quâil sâoccupe de sa main, il nâavait pas clairement Ă©valuĂ© lâampleur des dĂ©gĂąts et se disait quâelle avait peut-ĂȘtre besoin de points. Il se baissa de nouveau prĂšs dâelle et prit dĂ©licatement sa main dans la sienne, essayant de dĂ©terminer la profondeur de sa blessure. Ta blessure est profonde mais on devrait pouvoir soigner ça assez facilement. Tu bouges pas de lĂ , je reviens immĂ©diatement. » Son ton Ă©tait assez ferme, mais câĂ©tait surtout une maniĂšre de sâassurer quâelle nâallait effectivement pas essayĂ© de sâĂ©chapper pendant quâil aurait le dos tournĂ©. Aaron se dirigea vers la salle de bain afin de prendre de quoi nettoyer sa plaie et lui faire un bandage correct. Les blessures Ă la main pouvaient ĂȘtre assez douloureuses surtout placĂ©es Ă cet endroit, pile dans le creux. Quand il fut de retour, il dĂ©cida de sâasseoir sur la table basse et commença Ă nettoyer sa plaie. Câest prĂ©cisĂ©ment Ă ce moment lĂ quâil dĂ©cida de se lancer. Tâes pas une dĂ©traquĂ©e. Ou alors, on est deux. Deux dĂ©traquĂ©s. Câest peut-ĂȘtre pour ça quâon aime autant se faire du mal. Puis mĂȘme si tu en Ă©tais une, tâes la dĂ©traquĂ©e que jâaime donc câest pas dĂ©rangeant⊠Je voulais vraiment pas te faire ce coup lĂ tout Ă lâheureâŠrester silencieux, ça ne me ressemble pas, surtout en tâentendant dire tout ça. Ca mâa vraiment troublĂ© et⊠dâun sens je crois que ça mâa fait peur aussi. Admettre mes sentiments revient Ă faire preuve de vulnĂ©rabilitĂ© et mâexposer une fois encore au danger. Mais je tâaime comme un dingue Lizzie⊠attention ça risque de te piquer un peu. » Maintenant que sa plaie Ă©tait correctement nettoyĂ©e, Aaron dĂ©posa dessus un lĂ©ger tulle gras puis commença Ă bander sa main. Il ne laissa pas le temps au silence de sâinstaller puisquâil continua sur sa lancĂ©e. Je peux pas imaginer un seul instant le reste de ma vie sans toi parce que tu es ma seule et unique raison de vivre. Je te dis pas que ce sera facile mais jâai envie quâon se donne une nouvelle chance et quâon oublie le passĂ©. Je veux que tu me donnes la chance de pouvoir tâaimer⊠bois ça, ça devrait calmer un peu la douleur. » Aaron lĂącha doucement sa main afin de lui tendre un verre et un comprimĂ© et plaqua sa propre main sur le front de Lise. Comme il ne la trouvait pas chaude, se geste anodin se transforma en un geste tendre, puisquâil caressa doucement ses cheveux en arriĂšre, rĂ©pĂ©tant une derniĂšre fois Ă mi-voix. Je tâaime. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 042 Lâesprit de Lise sâembrumait de seconde en seconde. Elle nâavait pas bu, mais la fatigue, la peur et la douleur lâavaient mise complĂštement Ă terre. Elle aurait pu rester des heures lĂ sans que personne ne vienne la secourirâŠMais elle sâen fichait. Et si câĂ©tait ça, sa punition ? Elle se dĂ©couvrait des airs un peu masochistes, mais ce nâĂ©tait pas bien grave. Aaron nâavait rien dit pendant tout son monologue. Il Ă©tait restĂ© de glace alors quâelle lâavait embrassĂ© fougueusement, tentant vainement de lui donner un peu de chaleur. En restant si froid, il lui avait brisĂ© un peu plus le cĆurâŠEt Lise nâavait pas envie de bouger, de se sauver. Elle nâavait pas la force de se mettre debout, souhaitant plus que tout que son cĆur sâarrĂȘte tout de suite afin quâelle soit dĂ©finitivement dĂ©barrassĂ©e de cette vie inutile et vide. Les larmes coulĂšrent de plus belle Ă cette pensĂ©e, comme si une partie dâelle restait seulement dĂ©sespĂ©rĂ©e, sâaccrochant Ă cette vie. Lâabsence dâAaron creusait dĂ©sormais comme un trou bĂ©ant dans sa poitrine, comme si en la laissant partir, il lui avait pris le peu dâenvie de continuer qui lui restait. En somme, Lise Ă©tait prĂȘte Ă fermer les yeux dĂ©finitivement, lorsque des pas dans les escaliers lâaidĂšrent Ă reprendre un peu conscience. Il lui fallut cependant un certain temps avant de comprendre ce qui se passait Aaron Ă©tait Ă prĂ©sent agenouillĂ© juste Ă cĂŽtĂ© dâelle, comprimant sa plaie avec sa main. La douleur la rĂ©veilla et elle poussa un cri de douleur, le verre qui y Ă©tait restĂ© la faisant souffrir atrocement maintenant quâil y touchait. Lise avait repris contenance, mais elle avait la tĂȘte qui tournait de maniĂšre virulente. En somme, elle Ă©tait parfaitement incapable de marcher, ni dâaligner trois mots pour lâinstant. Elle laissa Aaron la porter comme si elle nâĂ©tait quâune plume, et lorsquâil lâallongea sur le canapĂ©, elle fut incapable de lui dire quoi que ce soit. Elle aurait voulu commencer par un merci dâĂȘtre revenu », mais elle en Ă©tait bien incapable. Sa voix restait complĂštement Ă©tranglĂ©e dans sa gorge, les larmes continuant de couler. Lise avait peut-ĂȘtre eu peur que personne ne vienne la chercher et que lâon se dĂ©sintĂ©resse dĂ©finitivement de son sort. Mais il Ă©tait revenuâŠMalgrĂ© le fait quâil soit restĂ© de marbre face Ă sa dĂ©claration, il Ă©tait revenu et soignait actuellement sa main. Il nettoya sa plaie avec un geste professionnel et sĂ»r, digne dâun vrai mĂ©decin. Lise se contenta dâavoir un lĂ©ger sourire, redoutant par-dessus tout ce quâil pourrait bien lui dire. AprĂšs tout, peut-ĂȘtre nâĂ©tait-il revenu que par conscience professionnelle, et pour Ă©viter dâĂȘtre accusĂ© de non assistance Ă personne en danger ? Mais il prit la parole, et la demoiselle fit un effort proprement inhumain pour Ă©couter tout ce quâil lui disait. Il sâexcusa dâĂȘtre restĂ© silencieux, chose qui effectivement ne lui ressemblait pas du tout, avant dâavouer que de laisser libre court Ă ses sentiments le mettait Ă©galement face au dangerâŠSans oublier dâajouter quâil lâaimait comme un dingue. Face Ă cette rĂ©vĂ©lation, Lise pleura de plus belleâŠElle en avait presque honte, ayant la fĂącheuse impression dâĂȘtre revenue en enfance, mais le produit quâil lui mit sur la main la ramena une seconde fois Ă la rĂ©alitĂ© Elle crispa lĂ©gĂšrement sa main comme son visage, preuve que ce nâĂ©tait pas une partie de plaisir. La douleur sâeffaça peu Ă peu tandis quâil mettait un tulle gras suivit dâun bandage. Il Ă©tait plus douĂ© en bandages quâelle, câĂ©tait Ă©videntâŠEt cette idĂ©e la fit sourire doucement. Elle trouva enfin le courage de sâasseoir tandis quâil reprenait la parole, lui donnant un verre contenant un comprimĂ©, quâelle prit sans peine, avant de soupirer doucement. Que ce ne soit pas facile, Lise sâen fichaitâŠMais il venait de lui dire quâil souhaitait leur accorder une seconde chance, et il nây avait rien qui puisse la rendre plus heureuse de vivre que cette simple phrase. Elle but le contenu du verre, le posa Ă cĂŽtĂ© dâAaron sur la table, avant de poser sa main valide sur celle quâAaron avait dĂ©posĂ©e sur son visage. Jâai eu peur que mes mots ne tâatteignent pasâŠAlors je me suis mise Ă marcher comme une folle et je me suis faite accoster par quatre garsâŠIls ont dĂ©chirĂ© mes vĂȘtements mais jâai rĂ©ussi Ă fuir. Quand je suis arrivĂ©e ici, je me suis effondrĂ©e avant la porte, et je nâarrivais plus Ă me mettre debout. La blessure sur ma main, câest autre chose. En voulant te rattraper quand tu es sorti, jâai Ă©tĂ© bousculĂ©e et je suis tombĂ©e sur une table. En tentant de me relever, jâai mis la main sur un shooter que ma chute avait explosĂ©âŠEt voilĂ le rĂ©sultat. Je nâosais pas espĂ©rer que tu viendraisâŠMĂȘmeâŠLe baiser que je tâavais donnĂ© ne tâavais rien fait, etâŠJe ne veux plus jamais, jamais ĂȘtre sĂ©parĂ©e de toi. »Lise respirait de maniĂšre rapide, serrant sa main dans la sienne, nâosant pas approcher tout de suite. Elle nây croyait pas encore, comme si elle avait peur que ce ne soit quâun rĂȘve qui la pousse Ă se rĂ©veiller trĂšs bientĂŽt, pour finalement dĂ©couvrir quâAaron nâavait jamais Ă©tĂ© ici Ă lui dire quâil lâaimait. Pourtant, cela ne lâempĂȘcha pas de sâapprocher, touchant Ă son tour son beau visage, souriant doucement, riant presque. Cette situation semblait tellement surrĂ©aliste aprĂšs le nombre dâheures quâils avaient passĂ©es Ă hĂ©siter, se dĂ©chirer, se faire du mal pour rien. CâĂ©tait un rĂȘve, purement un rĂȘve. Lise finit par se lever, ayant beaucoup de mal Ă tenir sur ses jambes, mais elle ne voulait pas rester sur un sofa. Elle prĂ©fĂ©rait ĂȘtre assise sur un lit au cas oĂč elle se sentirait mal. Elle prit donc la main dâAaron avant de lâemmener dans sa chambre, manquant de trĂ©bucher en sâasseyant Ă cĂŽtĂ© de lui. Je nâai pas lâintention de te dĂ©truire, Aaron, ni mĂȘme de partir. Tu ne dois pas avoir peur de moiâŠJe mâen fiche que ça ne soit pas facile, je veux pouvoir rĂ©parer mes erreurs, et rendre mon cĆur enfin vivant. Il sâest solidifiĂ© quand je suis partieâŠIl ne tient quâĂ toi de le ranimer. Câest toi que jâai toujours voulu avec moi, et personne dâautre. »Lise se rapprocha avant de lui saisir le col et de le renverser sur elle, une fois quâelle fut allongĂ©e sur son lit. Elle nâavait pas la force de rester assise bien longtemps, mais elle voulait pourquoi contempler son visage, le toucher, tout simplement. Ses deux mains caressaient ses joues, jouaient avec ses cheveux, et elle souriait de maniĂšre franche et dĂ©tendue. Elle avait beau ĂȘtre Ă©puisĂ©e et avoir mal Ă la main, elle sâen fichait. Aaron Ă©tait lĂ âŠEt elle voulait se persuader que ce nâĂ©tait pas un rĂȘve. Elle avança donc doucement son visage du sien, nâosant pas brusquer les choses, ne souhaitant pas lâeffrayer. Ses lĂšvres finirent par frĂŽler les siennes, doucement, picorant des baisers, les volant presque. Elle sâavança davantage pour lui donner un baiser plus franc, dĂ©marrant une vraie danse entre leurs deux langues, remplaçant progressivement la douceur par la passion, lâamour, tout ce quâelle contenait depuis quâelle Ă©tait partie et quâelle ne laissait sâexprimer que maintenant. Ses anciens amants nâavaient jamais eu droit Ă un tel baiser de la part de LiseâŠJamais elle ne se serait permise dâĂȘtre aussi douce avec quelquâun dâautre. Ainsi, quand elle recula pour redĂ©poser dĂ©licatement sa tĂȘte contre le matelas, elle se releva lĂ©gĂšrement pour atteindre les coussins et sâallonger de maniĂšre plus catholique dans le lit, invitant Aaron Ă sâallonger Ă cĂŽtĂ© dâelle. Lise ne le quittait pas des yeux, le dĂ©vorait mĂȘme des yeux. Juste parce quâil lui avait tant manquĂ©âŠElle finit par se rapprocher et se blottir doucement entre ses bras, ne supportant pas la moindre distance entre eux. Reste avec moi AaronâŠNe pars pas, je tâen prie. Jâai besoin de toi, jâaiâŠBesoin de tâaimer. Si tu savais comme jâai peur que tout ceci ne soit quâun rĂȘve et que demain, quand je vais me rĂ©veiller, tu aies disparu. »Serait-il parti demain, quand elle se rĂ©veillerait ? Lise ne voulait pas le croire. Elle se mit Ă le regarder droit dans les yeux, sans avoir peur cette fois. Sâil Ă©tait lĂ , tout irait bien. Il y aâŠTellement de choses que je voudrais te dire que je ne sais pas par oĂč commencer. Mais tu sais, mâaimer ce nâest pas une chance, ni un cadeau⊠» InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 157 Il est vrai que la simple idĂ©e de devoir renoncer Ă Lizzie une nouvelle fois avait tendance Ă le terrifier au plus haut point, sans doute parce quâil ne savait pas sâil serait capable de sâen remettre cette fois ci. Dâailleurs, peut-on vraiment dire quâil sâen Ă©tait remis la premiĂšre fois ? La perdre, câĂ©tait devoir foutre en lâair sa propre vie, tout simplement car elle nâavait plus le moindre sens sans la femme quâil aimait Ă ses cĂŽtĂ©s. Son raisonnement Ă©tait le suivant lui sans elle, ça ne pouvait pas exister car ça ne rimait strictement Ă rien. Aaron ne voulait pas la blĂąmer pour ce quâelle avait fait, il Ă©tait suffisamment ouvert pour comprendre sa position et aussi pour admettre quâelle avait dĂ» souffrir autant que lui de cette situation. Ce nâĂ©tait pas la peine dây revenir, il nâen voyait plus lâutilitĂ© dĂ©sormais. Afin quâelle cesse de se justifier sur ce point, le jeune homme alla dĂ©poser un doigt sur ses lĂšvres et reprit la parole Ă son tour. Chuut⊠je tâassure que je nâai plus peur de ce qui pourrait arriver. Je ne veux pas non plus quâon vive en ressassant tout ce qui a pu se passer entre nous. Câest un nouveau dĂ©part pour nous deux, une nouvelle vie. On est plus matures, on a plus dâexpĂ©rience aussiâŠet dĂ©sormais, on sait aussi bien lâun que lâautre ce dont on a envie. Alors non, je nâai pas peur. Et pour ton petit cĆur⊠je vais voir ce que je peux faire. »Il ponctua cette derniĂšre phrase dâun petit clin dâĆil avant de se laisser entraĂźner par Lizzie. Pas un seul instant il ne dĂ©tourna son regard de celui de la jeune femme, Ă croire que sâil le faisait, elle allait en profiter pour disparaĂźtre et lui faire rĂ©aliser que tout ceci nâĂ©tait quâun rĂȘve, lâessence mĂȘme de son imagination un peu trop fertile. Au contact de ses mains, il osa toutefois fermer les yeux une petite fraction de seconde. Elle Ă©tait toujours lĂ . Plus radieuse que jamais. Depuis combien de temps exactement ne lâavait-il pas vu sourire de la sorte ? Autant dire que cela faisait une Ă©ternitĂ©. Sa main droite se glissa alors dans le cou de la jeune femme et câest alors quâil rĂ©alisa Ă quel point elle Ă©tait vulnĂ©rable. Il Ă©vita de songer Ă ces quatre types dont elle lui avait parlĂ© quelques minutes plus tĂŽt. Se connaissant, Aaron Ă©tait capable de descendre dans la rue et de courir dans toute la ville afin de les retrouver et de leur refaire le portrait. Puis il y eu un baiser⊠timide⊠comme sâils apprenaient Ă se redĂ©couvrir⊠un second, plus tendre, plus intense aussi, ils avaient besoin de sâapprivoiser de nouveau... Aaron se rendait compte que sa mĂ©moire ne lui avait pas fait dĂ©faut, il nây avait quâelle qui Ă©tait capable dâenflammer ses sens avec un simple baiser. Aucune de ses conquĂȘtes nâavait Ă©tĂ© capable de lui faire ressentir tout ça⊠un mĂ©lange dâamour,de plaisir,dâenvieâŠune Ă©motion tellement intense. Lui qui dâordinaire Ă©tait incroyablement sĂ»r de lui avait tout Ă coup peur dâĂȘtre maladroit. A prĂ©sent, ils Ă©taient allongĂ©s dans les bras lâun de lâautre et Aaron aurait souhaitĂ© que cet instant ne sâarrĂȘte jamais. Ils auraient tout aussi bien pu rester dans cette chambre, dans ce lit, dans cette position pour lâĂ©ternitĂ©, ça ne lâaurait pas dĂ©rangĂ© le moins du monde. Tout en caressant son bras, il embrassa son Ă©paule et reprit doucement pour la rassurer. Je nâai pas lâintention de mâen aller, je suis tellement bien avec toi⊠puis tu devrais savoir que le matin, il mâest impossible de dĂ©coller du lit tant que tu y es encore⊠jâaime tellement de regarder dormir, câest juste captivant. Plus sĂ©rieusement, je ne partirai pas⊠ni maintenant, ni jamais. »Quand elle reprit la parole, Aaron plongea son regard dans le sien et remit au passage une mĂšche de ses cheveux en arriĂšre avant de caresser sa joue. Il y avait pas mal de choses dont il souhaitait lui parler Ă©galement mais ne savait pas par oĂč commencer. De toute maniĂšre, il considĂ©rait quâĂ ce niveau lĂ , les mots devenaient superflus. Tâaimer ?! Ca va au-delĂ de tout ça⊠bien que je considĂšre que ce soit une chance et un cadeau contrairement Ă ce que tu penses. Une chance car je sais quâun amour aussi intense nâarrive pas deux fois dans une vie. Câest dâailleurs bien trop dâamour pour un seul homme mais je pense pouvoir mâen accommoder⊠puis pour ce qui est du cadeau, je considĂšre que ça en est un aussi. Un cadeau du destin afin de mâĂ©pargner une vie fade et ennuyeuse. Il y a tout un tas de choses que je voudrais te dire aussi. Câest assez dĂ©licat dâailleurs car tu sais que je nâai jamais Ă©tĂ© super expressif dans mes sentiments, jâai fait des efforts mais⊠je crois quâon a tout notre temps pour en parler. »Aaron se redressa lĂ©gĂšrement, juste de maniĂšre Ă pouvoir mieux se pencher de nouveau vers elle afin dâaller reconquĂ©rir ses lĂšvres. Il avait terminĂ© sa phrase dans un murmure, signifiant ainsi quâils auraient dâautres occasions de se dire tout ce quâils avaient sur le cĆur. Pour lâinstant, il avait juste besoin du contact de sa peau, de ses lĂšvres, il avait besoin dâelle. De chastes baisers pour commencer. Il embrassa la commissure de ses lĂšvres, sa joue, sa mĂąchoire et son cou. De simples baisers quâil dĂ©posait Ă la chaĂźne, rĂ©alisant Ă chaque seconde Ă quel point sa prĂ©sence avait pu lui manquer. De toute Ă©vidence, Aaron avait les idĂ©es beaucoup moins claires dĂ©sormais, il faut dire quâil perdait la tĂȘte chaque fois quâelle se trouvait prĂšs de lui mais il nâavait pas envie de prĂ©cipiter les choses. CâĂ©tait un instant purement cĂąlin, sans arriĂšre pensĂ©e, un simple moment de tendresse comme il nâen avait que trop peu connu. De temps Ă autre, il cessait toute forme de mouvement afin de concentrer son regard dans le sien et de sâassurer que tout ceci nâĂ©tait pas le fruit de son imagination. A prĂ©sent tout contre elle, il pouvait sentir le moindre de ses frissons, la moindre respiration, le moindre petit geste. Les battements de son propre cĆur Ă©taient tellement intenses quâil redoutait quâelle puisse les percevoir elle aussi. Tu as besoin de te reposer et jâai besoin de faire le point avec moi-mĂȘme. Tu as rĂ©ussi Ă foutre une sacrĂ©e pagaille lĂ haut. Mes pensĂ©es me disent quelque chose, mon corps autre chose et mon cĆur mâenvoie un autre message aussi⊠Je te promets que je serai encore lĂ demain matin, je nâaurais pas bougĂ© dâun poil et tu seras toujours aussi bien installĂ©e dans mes bras. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 233 Je tâaime⊠»AprĂšs avoir redĂ©couvert le plaisir de ses baisers et sâĂȘtre abandonnĂ©e dans ses bras pour une Ă©treinte qui lui rĂ©chauffa complĂštement le cĆur, Lise accepta le fait de se reposer, puisquâil venait de lui jurer quâil serait encore lĂ le lendemain. Il ne fallut guĂšre de temps Ă la demoiselle pour sâendormir, du reste. Elle sâĂ©tait blottie dans ses bras et avait simplement fermĂ© les yeux, sa prĂ©sence suffisant Ă la rassurer et Ă lui faire comprendre quâelle Ă©tait en parfaite sĂ©curitĂ©. Son sommeil semblait parfaitement paisible, sa respiration des plus calmesâŠCela faisait un lustre quâelle nâavait pas eu un sommeil aussi apaisĂ©. La nuit passa Ă une vitesse folle, dâailleurs. Elle ne savait pas du tout Ă quelle heure elle sâĂ©tait endormie, mais en tout cas, elle eut une large vision dâhorreur quand elle constata Ă son rĂ©veil quâil Ă©tait midi passĂ©. Dâailleurs, cette vision la fit littĂ©ralement tomber du lit, consciente quâelle nâavait pas dormi aussi longtemps et aussi bien depuis trĂšs, trĂšs longtemps. Quand elle remonta sur son lit, elle constata avec bonheur quâAaron Ă©tait toujours lĂ . Elle vit Ă son visage encore marquĂ© par le sommeil quâelle avait du le rĂ©veiller avec ses bĂȘtisesâŠMais Lise Ă©tait en pleine forme, et ça aussi, cela faisait trĂšs longtemps que ça ne lui Ă©tait pas arrivĂ©. Elle embrassa doucement son front avant de se lever, prendre une douche et sâhabiller avec autre chose quâavec ses fringues complĂštement dĂ©chirĂ©es. Elle mit un dĂ©bardeur ainsi quâune jupe un peu moins courte que celle de la veille, et nâhĂ©sita pas Ă jeter les affaires dĂ©chirĂ©es Ă la poubelle, pour la simple et bonne raison quâelles Ă©taient dĂ©sormais inutilisables et quâelle ne souhaitait pas se souvenir du pourquoi du comment elles sâĂ©taient retrouvĂ©es dans cet Ă©tat. Une fois fraĂźche comme une rose, elle revint dans sa chambre pour aider Aaron Ă se leverâŠElle nâavait aucun mal Ă se souvenir de la douleur que câĂ©tait pour lui de quitter un lit. CâĂ©tait un couche tard lĂšve tardâŠEt cela avait toujours amusĂ©e Lise, qui Ă©tait dâordinaire couchĂ©e relativement tĂŽt, et levĂ©e aux aurores. Elle dĂ©vora son cou de baisers avant dâaller prĂ©parer du cafĂ©, quâelle accompagna de croissants. Elle lui apporta le tout au lit, comme si les rĂŽles Ă©taient inversĂ©s. Mais elle se doutait bien quâil aurait plus de facilitĂ© aprĂšs avoir bu un peu de cafĂ© et aprĂšs avoir mangĂ©. Des petits dĂ©jeuners cĂąlins comme ça, il y en eu toute la semaine Ă vrai dire. Lise ne laissa pas Aaron partir de la semaine, incapable de passer un seul jour loin de lui. Elle du se rĂ©soudre Ă le faire une fois le lundi matin venu, et que les vacances Ă©taient dĂ©finitivement finies. De son cĂŽtĂ©, elle devait subir ses cours et ensuite ranger un peu son appartement. Kitty ne rentrait pas avant deux semaines, finalementâŠElle avait du prolonger ses vacances dâune semaine Ă cause dâun problĂšme dâavion, et aprĂšs, elle resterait chez Jenny le temps que Lise puisse mettre de lâordre dans sa vie. Elle ne voulait pas que sa petite sĆur soit choquĂ©e ou perturbĂ©e par quoi que ce soitâŠEt puis, cette semaine supplĂ©mentaire en France avait lâair de la ravir, puisquâelle pouvait passer plus de temps avec son amoureux ». CâĂ©tait ce quâelle avait dit Ă Lise au tĂ©lĂ©phoneâŠEt elle Ă©tait amusĂ©e de voir Kitty Ă©prouver ses premiers sentiments amoureux si Ă©tait pratiquement six heures du soir ce mĂȘme lundi quand Lise rentra enfin chez elle. Pas de nouvelles dâAaron pour le moment, mais elle se doutait bien quâil Ă©tait probablement chez un ami, ou Ă travailler sans doute. Pour lâinstant, ce nâĂ©tait pas la peine de paniquerâŠNon, ce qui la paniqua davantage, ce fut la prĂ©sence de son pĂšre, au beau milieu du salon, Ă tourner en rond, alors quâelle venait Ă peine de passer la porte. Voir James Hawkins en personne chez lui Ă©tait une chose rare, presque improbable. Si bien que Lise demeura interdite, nâosant pas bouger ni prononcer un motâŠCe fut son pĂšre qui prit la parole en premier, dâun ton sec comme dâhabitude, souhaitant, comme si câĂ©tait Ă©tonnant, Ă©courter la conversation avec sa fille. Jâai pris mes affaires, Lise. Je pense quâil est temps que je te laisse cet appartement pour ta sĆur et toi et que je mâinstalle dĂ©finitivement en centre ville. De toute façon, jâai un congrĂšs Ă Miami cette semaine, je devais donc prendre des affaires quoi quâil en soit. » Quoi ?! Tu as un congrĂšs cette semaine ? Mais Papa, tu devais mâaccompagner Ă lâhĂŽpital je te rappelle ! Tu mâas fais une promesse ! Tu ne peux pas me laisser, pas maintenant que jâai besoin de toi. Tâas pas le droit de me laisser. » Ne fais pas lâenfant, LiseâŠTu trouveras sans problĂšme quelquâun pour tâaccompagner, jâen suis persuadĂ©. Je nâai jamais Ă©tĂ© Ă lâaise dans ces endroits de toute maniĂšre. » Ca fait six mois que tu nâas pas mis les pieds dans ce foutu appartement, et câest tout ce que tu trouves Ă dire ? Tu prends Ă peine le temps de tĂ©lĂ©phoner pour donner ou demander des nouvelles, tu te fiches Ă©perdument de mes rĂ©sultats scolaires, de ceux de Kitty et maintenant, tu te fous de ma santĂ© ?! Bon dieu, tu sais trĂšs bien que cet examen est important, et tu mâavais jurĂ© dâĂȘtre prĂ©sent ! Que faut-il que je fasse pour que tu me remarques, pour que tu mâaccordes un peu de ton attention ?! Tu ne me regretteras vraiment que si je disparais, câest ça ? » ArrĂȘte ton cinĂ©ma immĂ©diatement ! Tu es bien comme ta mĂšre, Ă toujours compliquer des choses qui sont pourtant si simples ! Je ne peux pas tâaccompagner, ce congrĂšs est trĂšs important ! » EspĂšce de salaudâŠCa mâĂ©tonne moins que maman ait tellement eu envie de te plaquer avant de mourir ! »La gifle partit dâelle-mĂȘme. Lise se retrouva Ă terre avant mĂȘme dâavoir compris ce qui se passait, et ce ne fut que quelques secondes plus tard quâelle vit son pĂšre accourir soudainement vers elle pour lâaider Ă se relever. Lise sâĂ©carta de lui, refusant quâil ne la toucheâŠLe choc lui avait trĂšs lĂ©gĂšrement ouvert la lĂšvre, mais la blessure Ă©tait superficielle. CâĂ©tait le geste quâelle nâacceptait pasâŠEt dâailleurs, avant mĂȘme quâelle nâait pu dire quoi que ce soit, son pĂšre avait dĂ©jĂ passĂ© la porte, disparaissant comme un voleur. Lise nâacceptait pas cet Ă©tat de faitâŠElle nâarrivait pas Ă se dire que son propre pĂšre puisse ĂȘtre aussi monstrueux, Ă©goĂŻste ! Dire quâelle lui ressemblait ! Elle sâavança dans le salon, lâair perdu, ouvrant la fenĂȘtre pour regarder en bas. Sauter, ne pas sauter ? Par chance, son iphone se mit Ă vibrer, lui signifiant quâelle nâavait plus beaucoup de batterie. Son unique solution lui sauta ainsi aux yeux Appeler Aaron, se confierâŠLise saisit son cellulaire Ă la volĂ©e, les mains tremblantes, complĂštement perdue. Le numĂ©ro dâAaron sonnait, sonnaitâŠJusquâĂ ce quâelle tombe sur la messagerie. Aaron, câest LizzieâŠJâai besoin que tu viennes tout de suite, ça va pas du tout. Mon pĂšre est passĂ©, etâŠJe sais pas oĂč jâen suis. Je tâen prie, rappelle moi ou viens. Je tâembrasse. Je tâaime. »La voix de Lise Ă©tait paniquĂ©e, mais elle ne parvenait pas Ă se laisser aller aux larmes. Le choc avait Ă©tĂ© vraiment violent, plus encore que les prĂ©cĂ©dentsâŠElle se demandait Ă©galement comment elle allait faire pour son rendez-vous, maintenant que son pĂšre lâavait lĂąchement laissĂ©e tomber. Ni une ni deux, elle prit une bouteille de vodka dans le frigo, ainsi quâun shooter dans le placard. Aaron allait la maudireâŠMais tant pis. Elle se servit un verre, quâelle but cul sec, puis un autre, et le suivant, si bien quâelle avait dĂ©jĂ vidĂ© les trois quarts de la bouteille quâAaron nâĂ©tait toujours pas lĂ . Mais Lise ne pleurait toujours pasâŠElle Ă©tait assise sur le canapĂ©, le regard perdu dans le vague. Lâalcool ne lui avait pas encore fait tourner la tĂȘte, preuve que sa rĂ©sistance Ă celui-ci Ă©tait tout de mĂȘme extrĂȘme. Elle eut donc assez de luciditĂ© pour appeler Aaron une seconde fois, retombant directement sur sa messagerie. Mais oĂč Ă©tait-il donc passĂ© ? Lise laissa un message au bout de la quatriĂšme fois quâelle tombait sur son rĂ©pondeur. Aaron, c'est encore moi, tâes oĂč ? Jâsuis super inquiĂšteâŠJâai dĂ©jĂ vidĂ© la bouteille de vodka aux trois quarts, me laisse pas toute seule, jâtâen prie⊠»Mais les heures passaient et Lise nâavait toujours pas de nouvelles. Il ne devait plus avoir de batterie et ne pas sâen ĂȘtre rendu compte. Ătait-il Ă une soirĂ©e ? En tout cas, elle nâen dormit pas de la nuit, finissant pendant ce temps la bouteille de vodka entamĂ©e avant dâen commencer une autre, dont elle nâen bu quâun petit quart, Ă la bouteille cette fois. Elle sâĂ©tait assise sur le sol, le dos collĂ© Ă son sofa, le regard toujours aussi perdu dans le vague. Aaron lâavait-il laissĂ©e tomber lui aussi ? En tout cas, Lise se mit Ă fermer les yeux, lâalcool commençant Ă lui faire tourner la tĂȘte. Les premiĂšres lueurs du jour apparaissaient Ă lâhorizon et par chance, Lizzie nâavait jamais cours le mardi. Mais elle ne tiendrait pas longtemps dans cet Ă©tat alcoolique, doublĂ© par le fait quâelle avait le moral Ă zĂ©ro. Pas si Aaron ne lui donnait pas de nouvelles. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1313 Oh non jeune homme ! Câest totalement hors de question, vous ne me toucherez pas ! » Le docteur Hopkins leva les yeux au ciel face Ă lâattitude infantile de sa patiente de 83 ans. Il le faut pourtant, ce sont vos mĂ©dicaments. Ce nâest quâune petite perfusion, je vous assure que vous ne sentirez rien de plus quâune lĂ©ger picotement. » Je vous connais ! Vous avez dit exactement la mĂȘme chose la semaine derniĂšre !! Je me suis retrouvĂ©e avec un bleu affreusement douloureux et mon Ă©tat ne sâest pas amĂ©liorĂ© pour autant ! » Madame Stanford, je dois vous placer cette perfusion. Vous ne tenez pas Ă rester dans cet hĂŽpital Ă©ternellement, nâest-ce pas ?! Pensez Ă vos petits enfants, ils sont impatients de vous voir rentrer Ă la maison,hum ?! » Bon trĂšs bien⊠mais je refuse que vous me touchiez, je veux que ce soit lui qui me la place. Il est plus dĂ©licat que vous !! »Le docteur tourna la tĂȘte dans la direction quâindiquait la vieille dame et aperçu Aaron en train de discuter avec lâune des infirmiĂšres. Câest pas vrai. Cela faisait plus de vingt cinq ans quâil exerçait dans cet hĂŽpital, il avait placĂ© des milliers et des milliers de perfusions et voila quâil se faisait voler la vedette par un gamin, Ă©tudiant en quatriĂšme annĂ©e de mĂ©decine qui nâavait pas la quart de son savoir. CâĂ©tait tout juste horripilant pour lui. TrĂšs bien madame Stanford je vais lui demander de venir. » Le mĂ©decin ĂŽta ses gants en latex et se leva afin de sortir de la chambre. De lĂ oĂč elle se trouvait, la vieille dame vit le docteur Hopkins sâadresser Ă Aaron. Ce dernier esquissa un petit sourire en entendant la demande du mĂ©decin. Il savait quâelle nâavait confiance quâen lui, ce qui Ă©tait assez flatteur dâailleurs Ă©tant donnĂ© quâAaron Ă©tait loin dâavoir gagnĂ© son diplĂŽme et son titre de mĂ©decin. Le docteur Hopkins haussa les Ă©paules et donna encore quelques recommandations Ă Aaron en qui il nâavait pas totalement confiance, aprĂšs tout, ce nâĂ©tait encore quâun gosse comme il aimait le pensait. Aaron poussa la porte de la chambre et entra, tout sourire. Alors madame Stanford, quâest-ce qui se passe ?! » Elle lui expliqua briĂšvement ce qui venait de se passer avec le docteur Hopkins, le fait quâil manque totalement de dĂ©licatesse Ă son Ă©gard, quâil soit distant avec elle, quâil ne prenait jamais le temps de lui expliquer ce quâelle avait et quand elle allait pouvoir sortir. Elle affirma ensuite quâAaron Ă©tait la seule personne en qui elle avait une confiance aveugle. Le jeune homme sembla amusĂ© par les propos de cette dame et rapidement, parvint Ă lui poser sa perfusion et la convaincre de prendre ses mĂ©dicaments. Je n'ai vraiment rien senti, vous ĂȘtes adorable. Je suis certaine que vous serez un excellent mĂ©decin, nâen doutez jamais. »Ces deux mois de stages Ă©taient extrĂȘmement importants dans le cursus dâAaron, il fallait impĂ©rativement quâil continue dâacquĂ©rir des connaissances et pour cela, rien de tel que la pratique. Depuis la fin des vacances, il travaillait ici, passant dâun service Ă lâautre. Cette semaine, il devait travailler de nuit, ce qui explique pourquoi il ne pouvait pas rĂ©pondre Ă ses appels, son portable nâĂ©tant mĂȘme pas Ă portĂ©e de main. Le reste de la nuit sâenchaĂźna Ă une vitesse folle pour lui, Ă vrai dire, il nâeu mĂȘme pas le temps de respirer, il dĂ» assistĂ© Ă une opĂ©ration de la plĂšvre, faire des points Ă une petite fille de cinq ans qui le lui avait confirmĂ© Tâes trop beau et en plus tu fais mĂȘme pas mal. Tu veux pas ĂȘtre mon amoureux dis ?! »,il Ă©tait retournĂ© voir madame Stanford qui ne cessait de le rĂ©clamer Ă son chevet et avait ensuite fait un petit tour par le service de rĂ©animation oĂč il devait suivre une sorte de cours thĂ©orique donnĂ© par le fameux docteur Hopkins en personne. Autant dire quâau petit matin, Aaron nâavait quâune seule envie celle de se jeter dans son lit et de ne plus jamais en sortir. MalgrĂ© tout, il eu une petite pensĂ©e pour Lise. Ce quâelle pouvait lui manquer⊠il avait vraiment lâimpression de jouer les Ă©goĂŻste ces derniers jours, Ă vrai dire, il nâavait plus une minute Ă lui consacrer et la voyait gĂ©nĂ©ralement en vitesse avant de partir. Cette situation nâĂ©tait pas Ă©vidente Ă gĂ©rer. Le jeune homme regarda sa montre. 6h53. La boulangerie Ă©tait probablement ouverte et Lise nâallait sans doute plus tarder Ă se lever. Il dĂ©cida donc dâaller acheter quelques viennoiseries histoire de la rĂ©veiller en douceur et quâils puissent prendre un petit dĂ©jeuner ensemble, en amoureux. Quand il fut enfin devant la porte, il sortit la clĂ© de lâappartement de sa poche arriĂšre, il lui avait signalĂ© quâil embarquait le double avec lui afin de ne pas la rĂ©veiller en rentrant le matin. Avait-elle oubliĂ© quâil sâagissait du dĂ©but de son stage ? Lorsquâil entra dans lâappartement, Aaron se faisait une joie dâaller se glisser dans le lit de Lise, de la rĂ©veiller Ă coup de petits baisers, de la serrer dans ses bras un long moment et finalement, dâaller dĂ©guster ces croissants tout droit sortis du four. Au lieu de ça, il dĂ©couvrit Lise dans le salon, une bouteille de vodka pratiquement vide devant elle sur la table basse et la lĂšvre infĂ©rieure ayant une couleur assez Ă©trange, comme si elle sâĂ©tait battue. En la regardant, il soupira doucement et ferma les yeux un court instant. Ce nâĂ©tait pas contre elle quâil pestait intĂ©rieurement, mais plutĂŽt contre cette putain dâalcoolĂ©mie qui ne la lĂąchait pas. Sans rien dire, il se rapprocha, observant la bouteille de vodka et le shooter devant elle. Quâest-ce qui lâavait poussĂ© Ă faire une chose pareille ? Quâest- ce qui sâest passĂ© mon ange ?! Pourquoi tu⊠pourquoi tu as fait ça ? »Sâinstallant prĂšs dâelle, il prit ses deux mains dans les siennes, les caressant doucement. Il savait quâelle avait un sĂ©rieux problĂšme avec lâalcool et jusquâici, il avait tout fait pour quâelle ne replonge pas. A croire quâil sâĂ©tait lamentablement plantĂ© en pensant quâelle nây toucherait plus dĂ©sormais. Qui tâas fait ça ?! Ma puce il faut que tu me parlesâŠÂ» InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1351 Lise avait lâimpression que câĂ©tait lâappartement tout entier qui tournait Ă vitesse grand V. Ses yeux refusaient parfois de sâouvrir, et ses membres se crispaient pour mieux se mettre Ă trembler ensuite. Lâalcool lui Ă©tait montĂ© Ă la tĂȘte, et voilĂ maintenant quâune crise dâangoisse sây mettait. Des souvenirs lui revenaient Ă lâesprit, Ă savoir les gestes quâavait Sam quand elle angoissait. Il se mettait Ă faire lâimbĂ©cile devant elle pour la dĂ©tendre, la faire rire, et ensuite il la prenait dans ses bras, lui chantant une chanson pour quâelle sâendorme. Un vrai grand frĂšre qui veille sur sa petite sĆurâŠMais dĂ©sormais, Sam nâĂ©tait plus lĂ . Et dans lâappartement, il nây avait que du vide, du silence quâelle ne supportait plus. Lise aurait volontiers criĂ©, mais elle nâavait mĂȘme pas la force de sâĂ©nerverâŠCela faisait longtemps quâelle nâavait pas Ă©tĂ© dans un tel Ă©tat dâangoisse. Elle Ă©tait prĂȘte Ă se laisser aller Ă un peu de sommeil lorsque la porte sâouvrir et quâAaron apparut devant elle. Lise avait le regard si embrumĂ© quâelle avait du mal Ă savoir si tout ceci Ă©tait rĂ©el, ou bien si ce nâĂ©tait quâun rĂȘve. Ce ne fut que lorsquâil sâapprocha et quâil prit ses mains dans les siennes quâelle comprit que ce nâĂ©tait pas un rĂȘve. Elle sursauta lĂ©gĂšrement au dĂ©but, encore dĂ©boussolĂ©e Ă cause de sa crise dâangoisse, puis elle mit un temps considĂ©rable avant de prendre la parole. Ce nâĂ©tait pas seulement lâalcool, câĂ©tait tout le reste qui y Ă©tait combinĂ©âŠLe fait quâelle ait attendu pratiquement douze heures assise toute seule dans son salon, le fait que son pĂšre lâait frappĂ©e aprĂšs lui avoir balancĂ© tant dâamabilitĂ©s en pleine figureâŠLise Ă©tait perdue, et avait du mal Ă ne pas fondre en larmes. Mais elle se retenait, comme si sa fiertĂ© pouvait la sauver ! Sauf quâau bout dâun moment, lâune de ses mains vint agripper la chemise dâAaron, comme si elle ne voulait pas quâil parte. Elle se mit Ă trembler encore, tellement persuadĂ©e que tout ceci nâĂ©tait pas rĂ©el quâelle se faisait peur toute seule. Elle demeura bien dix minutes sans trouver la force de parler, ni de dĂ©goiser le moindre son. Et lorsquâelle fut enfin en mesure dây parvenir, ce fut avec une grande difficultĂ©. Je tâai appelĂ©âŠTu nâĂ©tais pas lĂ âŠDouze heures toute seule dansâŠLe salonâŠOĂčâŠĂtais-tu passĂ© ?... »Lise avait comptĂ© les minutes, puis les heures, sa crise dâangoisse se faisant dâautant plus virulente quâelle nâavait aucune nouvelle dâAaron. Avec tout ce qui lui Ă©tait arrivĂ© pour lâinstant, dans une mĂȘme journĂ©e, le fait quâil lui ai dit quâil commençait son stage cette semaine lui avait complĂštement Ă©chappĂ©. Mais maintenant quâelle avait dit pourquoi elle avait paniquĂ©, il fallait maintenant lui expliquer la raison de sa noyade de plus dans la bouteille de vodka. Mais avant, il fallait quâelle se rende aux toilettes de toute urgence, non pas pour vomir, mais pour se dĂ©barbouiller. Un peu dâeau fraĂźche lui ferait du bien, et elle nâeut pas le rĂ©flexe de demander de lâaide Ă Aaron. Non, elle se leva, manquant de sâeffondrer Ă chaque pas, parvenant Ă la salle de bain par on ne sait quel miracle. Elle se passa le visage Ă lâeau froide, ce qui lui fit du bien et lâaida Ă avoir les idĂ©es plus claires. Lorsquâelle en ressortit, ce fut avec une tĂȘte plus humaine. Elle marchait avec plus ou moins de difficultĂ©s, mais au retour, elle ne trĂ©bucha pas Ă chaque pas au moins. Elle retourna sâasseoir sur le canapĂ©, lâair plus perdu et dĂ©sespĂ©rĂ© que jamais. Par oĂč commencer, dâailleurs ? Il y avait tellement Ă dire quâelle en avait presque la nausĂ©e dâavance. Mon pĂšre est venu ici. Enfin, il Ă©tait lĂ quand je suis rentrĂ©e de la fac. Il Ă©tait passĂ© prendre des affairesâŠEt quand jâai cherchĂ© Ă comprendre pourquoi, le ton a montĂ©. Il devait mâaccompagner Ă lâhĂŽpital cette semaine, pour mes examens, pour savoir sâil va falloir mâopĂ©rer ou pasâŠIl mâavait promis quâil serait lĂ pour me tenir la main, et au lieu de ça, il prĂ©fĂšre ce rendre Ă un putain de congrĂšs Ă Miami. Il a dit aussi quâil ne remettrait pas les pieds dans lâappartement, Ă part pour prendre le reste de ses affaires, et quâil sâinstallait dĂ©finitivement en ville. Je lui ai dit que je ne lâintĂ©resserais quâune fois morte, comme ma mĂšre ou mon frĂšreâŠEt je lâai traitĂ© de salaud. Je lui ai balancĂ© dans les gencives pour lâachever que je comprenais pourquoi ma mĂšre avait tant eu envie de prendre le large avec ses trois enfants avant dâĂȘtre assassinĂ©e. Et lĂ , il mâa frappĂ©e. Le choc a Ă©tĂ© si violent que jâai Ă©tĂ© poussĂ©e contre le mur, et voilĂ le rĂ©sultat. Il avait pas le droit de me laisser⊠»Lise ne pleurait toujours pas, mais elle avait ramenĂ© ses genoux vers elle, en position dĂ©fensive. Elle triturait nerveusement ses mains, ne sachant plus quoi faire pour cesser dâangoisser comme une folle. Sans compter que si ses cauchemars sâĂ©taient un peu calmĂ©s, ils allaient probablement repartir de plus belle, et Aaron allait finir par baliser. Il ne lâavait pas encore vue, hurlant dans son lit, criant quâelle ne voulait pas ĂȘtre abandonnĂ©eâŠIl aurait probablement peur si une telle chose arrivait. Et Ă cette pensĂ©e, Lise soupira violemment. Câest comme si mon pĂšre voulait me pousser Ă bout, juste avant mon anniversaire, pour que jâai envie dâen finir Ă mon tourâŠLorsque Sam sâest mis Ă travailler pour lui, il Ă©tait constamment sous pression, et câest ça qui a fini par le tuer. Il ne supportait plus que notre pĂšre sâen prenne Ă nous constamment, pour mieux nous oublier plusieurs mois ensuite. Il mâa protĂ©gĂ©e autant que je le fais avec Kitty, sauf que je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir Ă ce rythme lĂ . Jâai fais en sorte que Kitty rallonge son voyage dâune semaine, et ensuite elle restera un peu chez Jenny. Jâirais la chercher pour la conduire Ă lâĂ©cole et je la remmĂšnerais, comme ça elle me verra tous les joursâŠMais je ne veux pas quâelle vive çaâŠNi quâelle supporte ma dĂ©chĂ©ance. »Lise soupira de plus belle. Elle dictait ces mots avec un tel dĂ©dain quâelle sâeffrayait presque toute seule. Mais ça ne voulait pas dire que cela ne la touchait pas profondĂ©ment, bien au contraire. CâĂ©tait bien la preuve que cela la dĂ©truisaitâŠNâimporte qui aurait Ă©tĂ© dĂ©truit par un acte pareil. Surtout que la gifle que lui avait donnĂ©e son pĂšre lui avait vraiment fait mal, tant physiquement que moralement. Mes cauchemars vont recommencer, et tu risques de mâentendre hurler la nuitâŠTu avais tout apaisĂ©, et je suis de retour Ă la case dĂ©partâŠQuel cauchemar. Je suisâŠTellement dĂ©solĂ©e de tâinfliger tout ça ! Je veux...Pas que tu souffres. »Lise cacha son visage dans ses mains. Non, elle ne voulait pas qu'il souffre Ă cause d'elle, elle ne voulait pas qu'il endosse tout ça lui aussi. Mais avait-elle seulement la possibilitĂ© de le protĂ©ger de tout ça? Surtout que c'Ă©tait ce mĂȘme genre d'histoire qui avait fait qu'elle Ă©tait partie de San Francisco, il y a trois ans. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1745 La main dâAaron glissa doucement dans les cheveux de la jeune femme en un geste doux et rassurant. Ca lui faisait horriblement mal de la voir souffrir Ă ce point et surtout, dâĂȘtre totalement impuissant par rapport Ă son dĂ©sarroi. Il avait attentivement Ă©coutĂ© ce quâelle venait de dire et se devait dâadmettre quâelle se trouvait dans une position dĂ©licate et surtout, quâelle avait un pĂšre aussi tordu que pouvait lâĂȘtre le sien. La jeune femme avait toujours le visage cachĂ© derriĂšre ses mains ce qui incita Aaron Ă poser sa main libre sur lâun de ses poignets, la caressant doucement jusquâĂ ce quâelle daigne enfin le regarder. Ne dis pas nâimporte quoi. Tu ne mâinfliges rien du tout au contraire, je suis mĂȘme heureux que tu mâen parles et que tu ne gardes pas tout ça pour toi. Mais⊠boire nâest pas une solution. Ce nâest pas en noyant ton chagrin dans un verre dâalcool que tu vas rĂ©soudre la situation. Ton pĂšre a toujours Ă©tĂ© comme ça, câest pas nouveau et sans vouloir te peiner, je ne pense pas que tu pourras le changer aussi facilement. Je comprends que tu aies envie dâhurler, de lui faire ouvrir les yeux et quâil sâintĂ©resse enfin Ă toi et Ă Kitty. Mais pas comme ça Lizzie. Il nâa pas le droit de te faire souffrir câest un fait. Mais toi, tu nâas pas le droit de non plus de tâinfliger tout ça. Tu ne mĂ©rites pas ça et il ne le mĂ©rite pas non plus. » Aussi dĂ©licatement que possible, il prit son visage entre ses mains, caressant ses joues avec ses pouces et plongeant son regard dans le sien. Aaron nâavait jamais apprĂ©ciĂ© le pĂšre de Lizzie et dâailleurs, il croyait avoir compris que câĂ©tait un sentiment partagĂ©. Le jeune homme avait eu le malheur de lui faire une remarque deux annĂ©es plus tĂŽt, au moment oĂč il avait oubliĂ© lâanniversaire de sa propre fille et depuis ce jour lĂ , James ne manquait pas de lui faire comprendre Ă quel point il Ă©tait insignifiant Ă ses yeux. Doucement, il dĂ©posa un baiser sur le bout de son nez et reprit ensuite. Puis dans le fond⊠je pense sincĂšrement que ton pĂšre est aussi malheureux que toi de cette situation. Alors oui je sais, il nâest pas vraiment dĂ©monstratif mais ça reste de ton pĂšre et jâai du mal Ă croire quâil puisse ĂȘtre insensible Ă ce point. Il sâest forgĂ© un mĂ»r de pierres autour de lui et⊠câest donc vrai ce quâon dit, tel pĂšre, telle fille. »Il esquissa un petit sourire, conscient que dĂ©tendre lâatmosphĂšre ne serait pas une tĂąche facile. Du mieux quâil pouvait, il lâenlaça dans ses bras, lâincitant Ă venir sây blottir. Il nâaimait vraiment pas la voir se mettre dans un tel Ă©tat, il nâavait dâailleurs jamais supportĂ© la voir malheureuse. Contrairement Ă ce quâelle pouvait croire, elle ne lui infligeait absolument rien et en aucun cas elle ne pourrait le dĂ©cevoir. Jamais rien de ce quâelle pourrait dire ou faire ne pourrait lâatteindre Ă moins de commettre un meurtre. Et encore !! Il Ă©tait capable de lui dire que sa victime lâavait bien mĂ©ritĂ© et lâaider Ă se dĂ©barrasser du corps alors⊠Plus sĂ©rieusement, il savait Ă quel point cette situation pouvait ĂȘtre difficile Ă surmonter pour elle et il nâavait pas lâintention de prendre la fuite. AprĂšs tout, il Ă©tait lĂ pour affronter les problĂšmes Ă ses cĂŽtĂ©s non ? Aaron poussa le verre et la bouteille de vodka afin de sâinstaller lui-mĂȘme sur la table basse juste en face de Lise. Câest quand que tu dois passer tes examens ? Je suis Ă lâhĂŽpital toute la semaine, tu nâas quâĂ mâappeler et je viendrai te tenir la main si veux bien de moi. A propos, tu as oubliĂ© que jâĂ©tais en stage ?! Il me semble pourtant te lâavoir dit hier, ça mâest peut-ĂȘtre sorti de la tĂȘte... Jâai passĂ© la nuit Ă bosser sans quoi, tu sais bien jâaurais passĂ© la soirĂ©e avec toi. Dâailleurs, tu as failli te faire voler la vedette par une jolie petite blondinette de cinq ans qui a dĂ©barquĂ© au milieu de la nuit. Elle sâĂ©tait blessĂ© en chahutant avec son frĂšre et avait besoin de quelques points. Elle mâa fait promettre de lâĂ©pouser quand elle sera plus grande. Je lui ai pourtant dit quâĂ ce moment lĂ , je risquais dâĂȘtre un peu vieux pour elle et tu sais ce quâelle mâa rĂ©pondu ?! Quâelle allait me commander au pĂšre noĂ«l pour quâon puisse se marier bientĂŽt. »Il ne pu sâempĂȘcher de rire en se souvenant de lâadorable bouille de la petite puce au moment oĂč elle lui avait dit ça, comme si câĂ©tait la solution Ă tout ses problĂšmes. Le sourire du jeune homme se dissipa peu Ă peu et il se pencha vers Lizzie pour embrasser ses lĂšvres, en faisant bien attention de ne pas toucher sa blessure. Ca par contre, câest quelque chose que jâai beaucoup de mal Ă tolĂ©rer. Le fait que ton pĂšre puisse lever la main sur toi !! Je tâassure Lizâ, quâil sâamuse pas Ă faire ça en ma prĂ©sence, tu sais que je pourrais mal rĂ©agir. Tu le sais ?! Dâailleurs, que je sois lĂ ou non ça ne change rien. Il a pas intĂ©rĂȘt Ă recommencer. Tâes peut-ĂȘtre sa fille mais ça lui donne pas tous les droits ! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 1811 Aaron Ă©tait bien le seul Ă savoir la calmer, vraiment. MĂȘme Sam sâĂ©tait dĂ©jĂ pris des coups de pieds violents tandis quâil avait essayĂ© de la calmer. Mais lĂ , alors quâil sâapprochait petit Ă petit en faisant en sorte quâelle le regarde, Lise le laissa faire, se laissant presque bercer par ses caresses, attendant que la sentence tombe. Oh, elle sâattendait Ă ce quâil lui dise que lâalcool nâĂ©tait pas la solution, mais ne se souvenant pas quâil Ă©tait en plein stage, elle avait paniquĂ©. RĂ©action puĂ©rile peut-ĂȘtre, mais lĂ©gitime aprĂšs le choc quâelle venait de subir. Jamais ça ne lui serait venu Ă lâesprit de parcourir les rues de la ville Ă vĂ©lo pour se rendre Ă lâhĂŽpital, et le chercher Ă lâintĂ©rieur de celui-ci. Peut-ĂȘtre aurait-elle du faire cela, car cela lui aurait Ă©vitĂ© un mal de tĂȘte absolument atroce, sans parler quâelle venait de passer douze heures entiĂšres Ă broyer du noir, alors quâelle aurait pu aller marcher, ou le retrouver. Parfois, Lise se trouvait parfaitement idioteâŠMais il parvint Ă la faire sourire lĂ©gĂšrement en lui disant en quoi elle pouvait bien ressembler Ă son pĂšre. Ce nâĂ©tait pas tout Ă fait faux, Lise Ă©tait une vraie citadelle imprenable et, avant quâAaron ne rĂ©apparaisse dans sa vie, elle se satisfaisait parfaitement de cet Ă©tat de fait. Mais aujourdâhui, la donne Ă©tait somme toute diffĂ©rente. Son cĆur Ă©tait dĂ©sormais Ă nu et peut-ĂȘtre Ă©tait-ce plus dĂ©licat pour elle de ne pas avoir peur. Ce nâĂ©tait pas un manque de confiance envers Aaron, plutĂŽt envers elle. Lise avait dĂ©jĂ tout gĂąchĂ© Ă cause de la pression exercĂ©e sur elle par son propre pĂšreâŠElle nâavait pas envie que cela continue, elle avait envie au contraire que cette pression cesse de lâoprimer. Il fallait quâelle crĂšve lâabscĂšs Ă ce propos avec Aaron. Et tandis quâil venait de sâasseoir en face dâelle pour lui demander la date des examens, Lise eut un lĂ©ger sourire, avant dâen profiter pour se frotter les yeux. Que venait-elle dâentendre ?! Quâune fillette avait osĂ© le demander en mariage pour plus tard ? LĂ , ce fut le pompon Lise nâĂ©clata pas de rire, elle se mit Ă sâesclaffer, jusquâĂ en avoir mal au ventre. CâĂ©tait tellement cocasse comme situation quâelle ne pouvait pas sâempĂȘcher de rire. Ses genoux finirent par se dĂ©tendre dâeux-mĂȘme grĂące Ă cela, et elle cessa de rester en position dĂ©fensive, laissant plus de libertĂ© Ă Aaron de se rapprocher sâil le souhaitait. CâĂ©tait drĂŽle, dâimaginer quâune fillette puisse avoir une notion de mariage, mĂȘme infime, aussi jeuneâŠLise, Ă cinq ans, elle nâaccordait aucune importance Ă ce genre de chose. CâĂ©tait dĂ©jĂ une croqueuse dâhommes, dâailleurs, et sa mĂšre en riait Ă chaque fois quâelle voyait un garçon se faire repousser par sa fille. Mon dieu, tu es mĂȘme un bourreau des cĆurs pour une fillette, tu nâas pas honte, espĂšce de Casanova ? Ah, câest comique tiensâŠJâimagine la dĂ©ception de cette pauvre petite quand elle va demander Ă ses parents un bel Aaron tout entourĂ© dans du papier cadeau et quâune fois NoĂ«l venu, tu ne seras pas lĂ âŠLa pauvre. Pour ce qui est de ton stageâŠTu mâavais dit que tu commençais aujourdâhui, mais ça mâest sorti de lâesprit. Si je mâen Ă©tais souvenue, je serais probablement venue aprĂšs lâaltercation avec mon pĂšreâŠJe nâaurais pas bu, et je tâaurais sauvĂ© de cet amour dâenfance absolument trognon Ă souhait. »Lise en riait encore, imaginant la tĂȘte quâAaron avait du faire en entendant la petite lui demander de lâĂ©pouser. Oh, il avait dĂ» ĂȘtre surpris puis en sourire, ce nâĂ©tait pas comme si câĂ©tait Lise elle-mĂȘme qui lui avait demandĂ© une chose pareille aprĂšs tout ! Dâailleurs, elle Ă©tait bien plus dĂ©tendue et sa crise dâangoisse ne recommença pas, mĂȘme lorsquâil se mit Ă menacer de refaire le portrait Ă son pĂšre sâil osait la frapper en sa prĂ©sence. Diable, il ne savait pas comment son pĂšre pouvait ĂȘtre, parfoisâŠEn public, il Ă©tait un homme respectable et respectĂ©. Il nây avait quâavec ses enfants que câĂ©tait un vĂ©ritable Ă©goĂŻste doublĂ© dâun inconscient. Mon pĂšre ne lĂšvera jamais la main sur moi si tu es lĂ . De mĂȘme quâil ne fera aucune rĂ©flexion sur toi en ta prĂ©senceâŠIl me les dira au moment oĂč tu ne seras pas lĂ . Jâimagine dĂ©jĂ la scĂšne Mon dieu Lise, tu nây penses pas ?! Il ne se fera jamais un vrai nom ce pauvre garçon ! Toi qui es si intelligente, tu te trouveras un homme dâenvergure ! PffâŠQuâest-ce que jâen ai Ă foutre de la stature ! Il nâa toujours pas compris que jâai fais archĂ©ologie pour justement ne jamais ĂȘtre assimilĂ©e Ă luiâŠCette passion pour lâhistoire, la reconstitutionâŠCâest moi, pas lui. Je sais que je suis une citadelle imprenable, exactement comme lui, maisâŠLes vestiges ne sont-ils pas faits pour ĂȘtre dĂ©couverts ? Quant Ă toi, tu pourrais bien ĂȘtre Ă©boueur, câest toi que je veux et personne dâautre. Ne tâinquiĂštes pas, je ne le laisserais plus mâapprocher. MaisâŠTu mâaccompagnerais jeudi soir Ă mes examens ? Disons que je rentre jeudi matin, mais comme j'ai une grosse batterie d'examens Ă faire, on me gardera jusqu'au soir. »Surtout que Lise redoutait plus que tout les rĂ©sultats. Se faire opĂ©rer, elle nâimaginait pas cela, pas toute seule en tout cas. Il ne fallait pas croire, elle nâĂ©tait pas courageuse lorsquâil sâagissait de sa santĂ©, et avait tendance Ă faire doublement nâimporte quoi dĂšs quâelle se sentait en danger. Mais pour lâinstant, elle nâavait pas envie dây penser. Elle se mit Ă caresser doucement la joue dâAaron, le regard reprenant lui aussi une figure plus humaine. Lâeffet de lâalcool commençait Ă se dissiper, de mĂȘme que sa crise dâangoisseâŠLa simple prĂ©sence dâAaron suffisait Ă se sentir bien, tout simplement. Pour rien au monde, elle nâaurait voulu ĂȘtre ailleursâŠEt pour le lui faire comprendre, elle captura fougueusement ses lĂšvres, se fichant Ă©perdument de la petite blessure qui Ă©tait prĂ©sente sur les siennes. Pour lâinstant, il nây avait quâeux qui comptaitâŠSon pĂšre pourrait bien chercher Ă lui faire du mal, tant quâelle avait Aaron, tout irait bien. Aaron, je te veux⊠»Quâil nâaille pas croire que ce soit lâalcool qui puisse la pousser Ă lui dire cela. Juste lâenvie de sâabandonner dans ses bras, toute entiĂšre, pour la premiĂšre fois depuis trois ans. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 2038 Il est vrai que sur ce genre de sujet, Aaron Ă©tait absolument intransigeant. Il Ă©tait totalement impensable que quiconque puisse faire du mal Ă Lizzie et le fait que James soit son pĂšre nây changeait strictement rien. Oui, elle Ă©tait sa fille mais au passage, elle Ă©tait aussi sa petite amie, la femme quâil aimait et quâil se devait de protĂ©ger. Cela faisait une Ă©ternitĂ© quâAaron et James ne sâĂ©taient pas retrouvĂ©s dans la mĂȘme piĂšce et Ă vrai dire, le jeune homme redoutait que cet instant ne se produise. Non pas que cela puisse dĂ©gĂ©nĂ©rer car il avait quand mĂȘme un minimum de savoir vivre et que jamais il ne ferait quoi que ce soit Ă moins que James ne sâen prenne directement Ă Lizzie. Disons surtout quâil nâavait jamais apprĂ©ciĂ© le dĂ©dain de cet homme qui dâun simple regard, parvenait Ă lui faire croire quâil nâĂ©tait pas assez bien pour Lise. Plus dâune fois il avait rĂ©ussi Ă le faire douter Ă ce sujet mais dĂ©sormais, il Ă©tait totalement hors de question que quiconque puisse sâimmiscer entre eux. On devrait prĂ©senter ton pĂšre au mien, ça ferait des Ă©tincelles et un beau duo dâenfer crois moi. Jeudi, câest moi qui serai Ă tes cĂŽtĂ©s, tu nâas vraiment rien Ă craindre. Puis en plus ça tombe plutĂŽt bien, je travaille toute la nuit, ça me permettra de jouer les mĂ©decins au chevet de ma patiente prĂ©fĂ©rĂ©e, tu en dis quoi ? »Aaron Ă©tait sur le point dâajouter quelque chose, lorsquâil entendit les paroles troublantes de la jeune femme. En rĂ©alitĂ©, il nâen fallait pas davantage pour transformer son corps en un brasier gigantesque, brĂ»lant de dĂ©sir et de passion pour celle qui se trouvait face Ă lui. Avait-il dĂ©jĂ ressenti un amour aussi fort et aussi intense pour quelquâun ? Incontestablement, non, ça ne lui Ă©tait encore jamais arrivĂ©. Dâailleurs, il se demandait combien dâhommes au juste avait eu la chance de connaĂźtre ça au moins une fois dans leur vie. Il ne fallait cependant pas se voiler la face et Aaron Ă©tait forcĂ© dâadmettre que tous ces sentiments lui faisaient un peu peur. Il avait dĂ©sormais lâimpression dâĂȘtre totalement dĂ©pendant dâelle, dĂ©pendant de sa prĂ©sence et surtout, dĂ©pendant de son amour. Elle lui donna un baiser des plus langoureux et il le prolongea, profitant de chaque moment passĂ© avec elle, surtout ces moments intimes là ⊠des moments dâune intensitĂ© sans pareil, des moments oĂč il Ă©tait totalement captivĂ© et fascinĂ© par Lizzie. Caressant toujours sa joue, Aaron frissonna au contact de ses lĂšvres sur les siennes, prolongeant avec envie ce tendre baiser, tandis que sa main libre montait et descendait doucement le long de sa colonne vertĂ©brale. Quand il se recula, il remarqua bien vite que sa façon de respirer avait changĂ© et quâelle trahissait une intense Ă©motion qui Ă©tait certainement palpable. Bien entendu, il ne pu sâempĂȘcher de faire un lien entre les propos de Lise et la bouteille de vodka quasiment vide mais il savait que lâalcool ne jouait quâun rĂŽle secondaire, ça nâexpliquait pas tout. Se reculant un court instant pour mieux la regarder, Aaron essaya de mĂ©moriser chaque dĂ©tail de cette scĂšne absolument fabuleuse, nâosant plus prononcer le moindre mot par peur de rompre le charme de cet instant plus que parfait. Il avait vĂ©ritablement envie dâelle, câĂ©tait indĂ©niable, tout lâattirait en elle⊠tout lui plaisait et jamais plus il ne pourrait se passer dâelle. Cela dit, aprĂšs un autre baiser, il reprit Ă mi-voix. Ca ne te fais pas peur ?... »Aaron connaissait son propre dĂ©sir, il savait quâil mourrait dâenvie de sauter le pas, il la dĂ©sirait depuis lâinstant mĂȘme oĂč il avait eu lâoccasion de la revoir. Cependant, en Ă©tait-il de mĂȘme de son cĂŽtĂ© ? Nâallait-elle pas le regretter une fois que son taux dâalcool dans le sang serait en chute libre ?! Bien sur quâil en mourrait dâenvie, mais Aaron voulait ĂȘtre absolument certain quâelle nâaurait pas lâimpression dâavoir fait une erreur par la suite. Aaron avait toujours Ă©tĂ© extrĂȘmement Ă lâĂ©coute de ce cĂŽtĂ©-lĂ et il ne ferait rien avant de sâassurer quâelle le souhaitait vraiment elle aussi. Jusquâici, le jeune homme ignorait quâon pouvait ressentir autant dâamour, de passion et de dĂ©sir Ă la fois, câĂ©tait tellement diffĂ©rent de tout ce quâil avait connu jusquâalors. Esquissant un lĂ©ger sourire, trĂšs subtil, ses mains allĂšrent Ă la rencontre de celles de la jeune femme et tout en entrelaçant ses doigts avec les siens. Il savait quâelle nâavait pas peur des consĂ©quences et encore moins envie dây songer pour lâinstant. Tout comme lui dâailleurs. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Ven 30 Avr - 2154 Le moindre contact dâAaron la faisait se figer complĂštement, comme si elle se consumait entiĂšrement dĂšs quâil la touchait. Ses baisers devenaient brĂ»lants, et Lise ne savait pas combien de temps elle pourrait rĂ©sister Ă ce dĂ©sir qui la rendait folle. Si elle le dĂ©sirait ? Et comment ! Toutes ses conquĂȘtes dâune nuit nâavaient jamais eu ce goĂ»t lĂ . Cette fois, ce nâĂ©tait pas une union banale, comme on en voit tant dans les mauvais films dâamourâŠSi elle dĂ©cidait dâaller jusquâau bout, comme lorsquâils Ă©taient ensemble il y avait trois ans de cela, ce ne serait pas pour disparaĂźtre de sa vie une fois le lendemain venu, comme pour toutes ses autres conquĂȘtes. Ce serait au contraire pour se rĂ©veiller Ă ses cĂŽtĂ©s, comme lorsquâil lui avait dit quâil lâaimait pour la premiĂšre fois. Cette fois, la situation ne serait pas vraiment diffĂ©rente, exceptĂ© quâils se redĂ©couvriraient pour la premiĂšre fois depuis trois ans. Lise ne dĂ©sirait quâune chose, ĂȘtre Ă lui cette nuit, et jusquâĂ la fin des temps. Elle nâentendait rien de sa raison, qui lui dictait quâune bonne nuit de sommeil sans effort physique » serait prĂ©fĂ©rableâŠNon, elle voulait passer la nuit dans ses bras, quitte Ă sây perdre complĂštement, peu importait en vĂ©ritĂ©. Et lorsquâil se recula lĂ©gĂšrement, cessant ses baisers qui lui faisaient littĂ©ralement perdre la tĂȘte, Lise eut peur quâil ne veuille pas de son cĂŽtĂ©. Avait-il peur de sâabandonner lui aussi ? NâĂ©tait-il pas prĂȘt Ă passer ce pas ? Pourtant, ils nâavaient brĂ»lĂ© aucune Ă©tapeâŠIls sâĂ©taient redĂ©couverts sentimentalement parlant, et Lise nâavait en aucun cas poussĂ© la chose Ă lâextrĂȘme. Mais ce soir, il lui Ă©tait impossible de taire cette envie de lui si puissante, si dĂ©raisonnable. Mais Aaron ne souhaitait pas reculer visiblement, il lui demanda si cela ne lui faisait pas peurâŠExcellente question. Ce nâĂ©tait pas vraiment de la peur, plutĂŽt une passion dĂ©vorante quâelle nâavait jamais ressentie jusquâĂ lors. On ne peut pas ressentir les mĂȘmes sensations lorsque lâon se donne Ă quelquâun juste pour lâamusement dâune nuit, et lorsquâon se donne par amour, entiĂšrement. Lise se mit Ă sourire sincĂšrementâŠIl devait redouter quâelle ne soit sous lâemprise de lâalcool, au moins un petit peu, et quâelle vienne Ă regretter ce qui pourrait se passer sâils cĂ©daient tous les deux. Mais jamais, jamais elle ne regretterait une chose pareille. Ne pas avoir dit oui Ă son cĆur, ce serait justement un synonyme de regret. Elle prit doucement son visage entre ses mains, leur proximitĂ© Ă©tant telle quâil devait sentir sa respiration sâaccĂ©lĂ©rer doucement et les battements de son cĆur sâaffoler en mĂȘme temps que le reste de ses Ă©motions. Peur ? NonâŠJâai les idĂ©es claires Aaron, lâalcool qui mâĂ©tais montĂ© Ă la tĂȘte est dĂ©finitivement redescenduâŠCe nâest pas lâalcool qui parle, câest la femme qui tâaime, et qui veut partager cette nuit avec toi. Si câest un crime de te vouloir tout entier, alors jâaccepte le fait dâĂȘtre criminelle. Mais je trouverais bien plus criminel de ne pas te vouloir et de refuser dâĂ©couter ce que mon cĆur me hurle de faire. As-tu peur de moi, Aaron ? Je ne vais pas mâenfuirâŠJuste partager cette nuit avec toi, mâendormir dans tes bras et me rĂ©veiller avec toi. Parce que je tâaime et que je ne veux nul autre que toi dans mon lit, dans mon cĆur, et dans ma vie. »Lise paraissait tellement sĂ»re dâelle, de ce quâelle voulait. Elle ne laisserait pas le doute sâinstaller, pour elle, ce nâĂ©tait techniquement pas possibleâŠElle se leva donc, prenant les mains dâAaron dans les siennes, le conduisant doucement, Ă pas lents, jusquâĂ sa chambre. Elle marchait Ă reculons pour ne pas cesser de le regarder, lui lançant un regard amoureux plein dâenvieâŠCe regard quâil ne lui avait plus vu depuis trois ans. Comment avait-elle pu vivre sans lui aussi longtemps ? Cela lui paraissait tellement surrĂ©alisteâŠJuste avant de pĂ©nĂ©trer dans sa chambre, Lise entoura ses bras autour du cou dâAaron pour capturer fougueusement, passionnĂ©ment ses lĂšvres. Elle se trouvait sur la pointe des pieds, et cette Ă©treinte Ă©tait plus passionnelle que jamais. Elle se sĂ©para trĂšs doucement de lui, comme si elle ne voulait brusquer aucun geste, aucune caresse pour quâil nâait jamais peur de ce moment intime entre eux. Ils pĂ©nĂ©trĂšrent ensuite dans ladite chambre, et elle lĂącha quelques instants ses mains pour allumer sa lampe de chevet uniquement, quâelle recouvrit dâun foulard orangĂ©, afin de planter une lumiĂšre dâambiance. Elle revint vers lui tout doucement, fĂ©linement, cherchant Ă Ă©veiller ses sens dâun seul regard. Cela faisait tellement longtemps quâelle ne lâavait pas fait pour luiâŠQuâune fois quâelle fut Ă nouveau trĂšs proche de lui, elle ne pu sâempĂȘcher de goĂ»ter Ă nouveau ses lĂšvres, comme si elle se persuadait quâil nâallait pas sâĂ©chapper. Pendant ce temps, ses mains se mirent Ă parcourir son torse, le frĂŽlant par moment, nâosant rien brusquer. Soudainement, ses mains se mirent Ă dĂ©boutonner un Ă un les boutons de sa chemise, jusquâĂ dĂ©voiler son torse quâelle trouvait Ă la fois puissant et dĂ©sirable, comme tout ce qui le caractĂ©risait. Lise ne lĂącha ses lĂšvres quâensuite, pour tourner autour de lui et enlever dĂ©licatement sa chemise. Elle en profita pour embrasser son dos, frĂŽlant sa peau frissonnante de ses lĂšvres, faisant durer ce moment de douceur autant quâelle le pouvait. Elle revint devant lui au bout de quelques secondes, sa main parcourant dĂ©sormais sa joue, tandis que son regard semblait se consumer littĂ©ralement. Il avait du constater que ce nâĂ©tait nullement lâalcool qui parlaitâŠElle avait toujours Ă©tĂ© aussi douce avec lui, surtout dans de tels moments. Elle ne voyait pas pourquoi cela devrait changer. Il est encore temps de reculer si tu nâen as pas envieâŠDis moi, montre moi ce que tu veux Aaron. Je suis Ă toi, ici, maintenant, Ă jamais. Je t'aime...Et je ne veux que toi. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 128 Ne pas en avoir envie ? Comment pouvait-elle penser une chose pareille alors quâil se tenait face Ă elle, lâĆil brillant et assoiffĂ© dâelle, totalement sous le charme et sous lâemprise de tout ce quâelle reprĂ©sentait ?! Le cap avait Ă©tĂ© franchi et Aaron savait que tant quâelle ne le lui demanderait pas, il ne reviendrait pas en arriĂšre. Il avait incroyablement envie de retrouver ses sensations enfouies depuis la derniĂšre fois oĂč elle sâĂ©tait entiĂšrement laissĂ© aller, se donnant Ă lui en toute confiance et surtout, lui apportant ce quâaucune autre nâavait pu lui donner. Plus rien nâavait dâimportance dĂ©sormais, mis Ă part eux deux, comme sâils Ă©taient seuls au monde. Je ne peux pas et je ne veux pas revenir en arriĂšre. Câest toi que je dĂ©sire plus que tout⊠je tâaime tellement⊠» Afin de ponctuer davantage ses propos, Aaron fit un pas en avant et sâempara une fois encore de ses lĂšvres pour lui donner un baiser plein de promesses et qui sans nulle doute, lui faisait comprendre que dĂ©sormais, toutes ses craintes sâĂ©taient envolĂ©es. Avançant encore tout en lâembrassant dans un Ă©lan passionnĂ©, Aaron lâincita Ă sâallonger sur le lit avant de la rejoindre. Sa bouche quitta celle de la jeune femme pour descendre le long de sa mĂąchoire puis dans son cou oĂč il sâattarda un instant, embrassant et mordillant dĂ©licatement sa peau, tout en sâenivrant au passage de son odeur si particuliĂšre et quâil aimait tant. Sa main droite remonta le long de sa cuisse dâun geste lent mais parfaitement maĂźtrisĂ©, tandis que sa main gauche faisait retomber lâune des bretelles de sa robe afin de couvrir son Ă©paule de baisers. Y avait-il un mot assez puissant pour exprimer ce quâil ressentait Ă ce moment mĂȘme et Ă quel point il lâaimait ? Les gestes dâAaron Ă©taient prĂ©cis, surs et surtout, particuliĂšrement dĂ©licats, ce qui aurait surpris plus dâune de ses ex-conquĂȘtes. Dâordinaire, il ne prenait pas le temps dâĂȘtre attentif et se contentait de jouer les amants hors pair, plus soucieux de se concentrer sur sa propre performance que sur le ressenti de sa partenaire. Peu Ă peu, il effeuilla Lizzie jusquâĂ ce quâelle soit complĂštement nue devant lui. LĂ , il prit le temps de la regarder, dĂ©glutissant avec beaucoup de mal⊠on commence Ă paniquer Aaron ?! Bien vite il remarqua que sa propre respiration Ă©tait devenue lĂ©gĂšrement plus haletante et que son rythme cardiaque avait choisi dâadopter un tout autre rythme. Le regard troublĂ© et le souffle court, Aaron contempla⊠non disons plutĂŽt quâil admira, sa peau si dĂ©licate, les courbes parfaites et parfaitement dessinĂ©es de Lise, nâosant plus faire le moindre bruit par peur de rompre ce dĂ©sir intense qui lâenvahissait, faisant naĂźtre une vague de dĂ©sir au creux de ses reins. Le corps de celle quâil aimait face Ă lui et qui le narguait de sa nuditĂ© ne faisait qu'embraser, et ses sens, et son propre corps....Ce quâelle Ă©tait belle !! En proie Ă un instinct sauvage voir carrĂ©ment dĂ©vastateur, Aaron dĂ» faire appel Ă tout son sang froid pour ne pas cĂ©der Ă ses pulsions et ne pas se jeter sur elle dans la seconde. De son cĂŽtĂ© aussi, il ne voulait ni la presser, ni lâeffrayer et puis⊠ils avaient tout leur temps dĂ©sormais, non ? Leurs deux corps finirent par se coller l'un Ă l'autre dans une Ă©treinte passionnĂ©e, s'Ă©lectrisant Ă chaque contact. MalgrĂ© la fiĂšvre qui sâĂ©tait dĂ©sormais emparĂ©e de tout son corps, Aaron prit le temps de susurrer quelques mots au creux de son oreille. Un je tâaime » presque dĂ©sespĂ©rĂ© tant il ne pouvait plus faire face Ă ce trop plein dâĂ©motions quâil Ă©prouvait Ă son Ă©gard⊠Lise avait vraiment un effet dĂ©vastateur sur lui. Les images de cet instant dĂ©filaient encore et encore, inlassablement dans son esprit. Aaron se sentait comme un adolescent venant dâĂ©changer son premier baiser. Cet instant avait Ă©tĂ© parfaitement magique, fabuleux et remarquablement intense. Toutes les craintes dâAaron sâĂ©tait dissipĂ©es, il nâavait plus le moindre doute concernant cette nouvelle idylle qui dĂ©marrait entre eux, sauf que cette fois ci, elle serait sans fin. La journĂ©e du mardi fut donc riche en Ă©motions. Tout deux avaient passĂ© la journĂ©e au lit, Ă faire lâamour, Ă se faire des promesses et se dire des choses qui leur Ă©taient assez personnelles. Le mardi soir en allant bosser, Aaron Ă©tait tout simplement aux anges et son manque de sommeil ne suffisait pas Ă effacer ce sourire bĂ©at quâil affichait et qui dâailleurs, enchanta Catherine Stanford au moment oĂč il entra dans sa chambre pour lui apporter ses mĂ©dicaments quotidiens. Le mercredi matin, Aaron avait fait un petit tour par son appartement, dâune part car il nây avait pas mis les pieds depuis quelques jours, si ce nâest pour venir chercher des affaires propres ou rĂ©cupĂ©rer des bouquins de mĂ©decine et dâautre part, car il fallait impĂ©rativement quâil dorme dans un autre lit que Lise, afin quâil nâait pas dâautre option que celle de fermer les yeux et de dormir. Quand le rĂ©veil sonna a 13h, Aaron grogna sous sa couette avant de rĂ©aliser quâil fallait quâil se lĂšve sâil ne voulait pas manquer lâun des derniers cours de neurosciences du semestre et qui serait en grande partie consacrĂ©e aux questions pouvant ayant la plus forte probabilitĂ© de tomber le jour de lâexamen. Quand sa journĂ©e fut terminĂ©e, il dĂ» passer par la bibliothĂšque puis retourner de nouveau Ă lâhĂŽpital. En somme, la journĂ©e du mercredi fut la plus assommante. Non pas parce quâelle Ă©tait chargĂ©e, non, mais plutĂŽt car câĂ©tait une journĂ©e sans Lizzie⊠Jeudi. Aaron arriva Ă lâhĂŽpital un peu plus tĂŽt que prĂ©vu pour le plus grand plaisir de Catherine qui avait quelques nouvelles quâelle qualifiait de croustillantes Ă lui rapporter. Elle avait entendu parler dâune histoire Ă©trange entre lâune des infirmiĂšres du secteur et le professeur Hopkins et tenait absolument Ă avoir son avis sur la question. Aaron lui proposa de demander Ă ce quâon installe une tĂ©lĂ©vision dans sa chambre afin de passer le temps et ainsi, lui Ă©viter de devoir trop se concentrer sur la vie personnelle et privĂ©e de tous les employĂ©s de cet hĂŽpital, y compris la sienne. Effectivement, cela faisait deux jours quâelle lui rĂ©pĂ©tait que sa petite fille Amanda devait venir de Los Angeles afin de lui rendre une petite visite et elle voulait a-bso-lu-ment quâelle fasse la connaissance dâAaron. Il aurait voulu lui dire que câĂ©tait peine perdu et que son cĆur Ă©tait dĂ©jĂ totalement pris mais Catherine ne voulait rien entendre. Quand vous la verrez, vous tomberez sous le charme immĂ©diatement !! Câest tout moi quand jâavais son Ăąge. » Cette remarque fit sourire Aaron, il aimait Ă©normĂ©ment Catherine Stanford mais on lui avait dit plus dâune fois pour ĂȘtre mĂ©decin, il est indispensable de ne pas sâimpliquer personnellement. Difficile. TrĂšs difficile. Tout ceci lui rappela dâailleurs quâil devait rejoindre Lise, il le lui avait promis mais mĂȘme sans ça, il ne tenait pas Ă ce quâelle passe cette Ă©preuve toute seule. Rapidement, il regarda sur le registre le numĂ©ro de sa chambre, 404 et monta la rejoindre. Il frappa Ă la porte qui Ă©tait pourtant ouverte et demanda sur un ton des plus sĂ©rieux Toc toc. Câest bien ici que se trouve la patiente la plus sĂ©duisante, la plus sexy et dont je ne peux plus me passer ?! Ouais câest bien ici⊠comment tu te sens mon cĆur ?! Pas trop stressĂ©e ? » Aaron sâapprocha dâelle et lui vola un baiser des plus langoureux et qui immĂ©diatement, rappelĂšrent Ă ses sens la journĂ©e du mardi⊠il y mit dâailleurs un terme en mordillant la lĂšvre infĂ©rieure de Lizzie avant de se blĂąmer lui-mĂȘme avec amusement. Un peu de discrĂ©tion, je suis censĂ© bosser. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 150 Cette nuit fut tout bonnement magique, comme si câĂ©tait la toute premiĂšre fois quâelle sâabandonnait littĂ©ralement dans ses bras. Lise Ă©tait dĂ©sormais couvĂ©e par la chaleur de ses baisers, se consumant littĂ©ralement durant toute cette Ă©treinte quâelle aurait souhaitĂ©e Ă©ternelleâŠMais chaque chose, si dĂ©licieuse soit-elle, doit prendre un jour fin et une fois que la nuit prit fin, il fallut bien se leverâŠEnfin, disons que Lise tenta la chose, immĂ©diatement attrapĂ©e par Aaron qui nâavait aucune intention de la laisser sâĂ©chapper. Et elle sâabandonna Ă ses baisers brĂ»lants de façon dĂ©licieuse. Passer la journĂ©e au lit, voilĂ une chose qui ne lui Ă©tait pas arrivĂ©e depuis longtemps ! Mais cette journĂ©e fut divine, et elle aurait aimĂ© ne jamais la voir se terminer. HĂ©las, Aaron du repartir pour lâhĂŽpital, nâoubliant pas de lui dire quâil devrait dormir chez lui une fois quâil aurait terminĂ© son service. Il avait besoin de rattraper son retard de sommeil, et bien que Lise ne pu sâempĂȘcher de faire une moue boudeuse, elle accepta la chose en lui dĂ©montrant dâun baiser avant de le laisser filer. Mais la journĂ©e de mercredi fut un vĂ©ritable suppliceâŠLa simple idĂ©e de savoir quâelle nâallait pas le voir avant le jeudi matin Ă©tait une torture de chaque instant. HĂ©las, elle du se donner corps et Ăąme Ă ses cours dâhistoire, de mythologie, et de sciences modernes sans rechigner. Il lui fallait de bons rĂ©sultats, câĂ©tait capital si elle souhaitait rĂ©ussir son annĂ©e haut la main. Mais le fait de ne pas avoir vĂ©ritablement de nouvelles dâAaron la tuait plus que de mauvaises notesâŠPourtant, elle dĂ©cida de le laisser travailler tranquille, dormant Ă peine la nuit de mercredi Ă jeudi. Dâune part, parce quâelle Ă©tait morte de trouille Ă lâidĂ©e de faire ses maudits examens, et parce quâelle Ă©tait tellement impatiente de se retrouver Ă nouveau dans ses bras que câen Ă©tait insupportable. NĂ©anmoins, elle nâavait pas oubliĂ© la petite surprise quâelle avait prĂ©vue pour lui, et qui Ă coup sĂ»r lui ferait plaisir. Le mercredi soir, disons que Lise avait fait une petite folie. Une fois nâest pas coutume et puis, câĂ©tait pour AaronâŠUne fois le jeudi matin venu, Lise sâhabilla simplement, dâun dĂ©bardeur et dâun mini short, prenant son sac Ă main contenant son iphone, ses papiers mais aussi des clefs, qui symbolisaient le cadeau pour Aaron. Elle Ă©tait toute excitĂ©e Ă lâidĂ©e de voir sa rĂ©actionâŠCe fut peut-ĂȘtre pour ça quâelle pĂ©dala Ă vive allure, pressĂ©e dâarriver Ă lâhĂŽpital, mais pas pour les raisons que lâon pouvait deviner. Une fois arrivĂ©e, elle fit un petit jeu de sĂ©duction Ă un interne pour savoir oĂč Ă©tait le casier dâAaron CooperâŠEt une fois devant ledit casier, elle glissa lesdites clefs, suivies dâun mot Emplacement de parking 607, un petit cadeau pour toi mon amour. Joyeux NoĂ«l ! Je tâaime. Ta Lizzie. » C'Ă©tait un magnifique cabriolet noir brillant, celui dont Aaron rĂȘvait depuis des annĂ©es...Une fois le mot et les clefs dĂ©posĂ©s, elle se dĂ©pĂȘcha de monter sâenregistrer au service, avant dâĂȘtre conduite Ă la chambre 404. Elle enleva son manteau, posa son sac Ă main sur une table et se mit Ă patienter que lâon vienne sâoccuper dâelleâŠEt lorsquâelle vit Aaron apparaĂźtre lâair trĂšs sĂ©rieux en blouse blanche, elle ne pu sâempĂȘcher de rire face Ă ses paroles. Il vint lâembrasser, et Lise entoura automatiquement son cou de ses brasâŠAvant de rire de plus belle lorsquâil lui avoua quâil Ă©tait censĂ© bosser. Tu nâauras quâĂ dire, si jamais on nous surprend, que jâai Ă©tĂ© vile et que je tâai violĂ©âŠD'autant plus que tu es absolument magnifique et sexy en blouse blanche! »Lise lui fit un clin dâĆil taquin juste au moment oĂč le mĂ©decin entrait dans la chambre, la feuille des examens Ă faire Ă la main. Les choses sĂ©rieuses commençaient, et la demoiselle en perdit automatiquement son sourire. Le fait dâimaginer une ponction lombaires, un scanner du foie, deux prises de sang et pas moins de quatre autres examens pour savoir si tout Ă©tait en ordre lui donnĂšrent par avance la nausĂ©e. Mais elle se laissa faireâŠLa premiĂšre partie fut du gĂąteau, mais en revanche, quand survint la fameuse ponction, Lise nâeut pas honte de serrer trĂšs fortement la main dâAaron dans la sienne. La douleur Ă©tait proprement insupportableâŠEt elle ne pu sâempĂȘcher de verser une larme et une seule, de douleur. Elle ne sâempĂȘcha pas non plus de pousser un Ă©norme soupir de soulagement lorsquâon lui dit que la batterie dâexamens Ă©tait terminĂ©e, et quâelle aurait les rĂ©sultats dans la soirĂ©e. Que pour lâinstant, il lui Ă©tait dĂ©conseillĂ© de trop se lever. Lise remercia donc le mĂ©decin avant dâattendre impatiemment quâil sâen aille pour sâasseoir sur son lit, approchant de lâoreille dâAaron pour lui murmurer Jâai dĂ©posĂ© un petit quelque chose dans ton casier. Bon, jâai du jouer du cil avec lâun des internes pour quâil mâindique oĂč il Ă©tait, mais je veux que tu ailles voir de suite. »Lise dĂ©posa un baiser lĂ©ger comme une brise sur ses lĂšvres avant de le pousser lĂ©gĂšrement pour quâil y aille. Elle avait tellement hĂąte de voir sa rĂ©actionâŠMais tandis quâil venait juste de quitter la piĂšce, Lise avait reçu un texto de sa tante, lui dictant quâelle Ă©tait Ă lâhĂŽpital, le mĂȘme quâelle sans le savoir, et quâelle avait besoin quâelle vienne de toute urgence lui faire la traduction. HĂ©lĂšne Delierre nâĂ©tait pas Ă New York depuis trĂšs longtemps, et en tant que française de naissance, le français Ă©tait lâunique langue quâelle parlait, avec quelques notions dâallemand. Sans attendre, Lise sâĂ©tait levĂ©e de son lit, et avait parcourut tout le couloir pour trouver sur la chambre indiquĂ©e par sa tante, qui fut plus que surprise de la voir dĂ©bouler, habillĂ©e dâun dĂ©bardeur et dâun short court. Rapidement, Lise lui expliqua quâelle Ă©tait lĂ pour des examens, parlant en français avec un accent amĂ©ricain tout de mĂȘme relativement prononcĂ©. Lise donna au mĂ©decin lâidentitĂ© de sa tante, ainsi que les antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux que celle-ci lui dicta. Elle fut horrifiĂ©e dâapprendre quâaprĂšs une violente chute dans les escaliers, elle avait perdu la petite fille quâelle portait. Le mĂ©decin lui demanda ses coordonnĂ©es Ă elle, pour quâil puisse lâappeler en cas dâurgence pour sa tante. Ensuite, il sortitâŠLaissant Lise et sa tante sâexpliquer entre elles, en français toujours. La ressemblance Ă©tait frappante, HĂ©lĂšne Ă©tant la jumelle de la dĂ©funte mĂšre de Lise, Anne Hawkins nĂ©e Delierre. Ils disent que je lâai perdueâŠTu te rends compte Ă quel point cette phrase est barbare ? On dirait que jâai Ă©garĂ© des clefs ou une paire de gants. Tu sais, Tedd mâa laissĂ©e tomber, et jâai Ă©normĂ©ment bu. Jâai chutĂ©, et voilĂ le rĂ©sultat. Le pire, câest que jâavais dĂ©cidĂ© de ne pas la faire adopter, de la garder et de mâen occuper. » AttendsâŠTedd A QUOI ?! Quel sale type, câest pas possible ! Le salaud ! Si je le croise, je lui dĂ©monte la face ! » Tu es exactement comme AnneâŠImpulsive, sanguine mĂȘme. Ne tâinquiĂštes pas, ça va aller. Si je sais que tu nâes pas loin, je vais mâen sortirâŠJâai des amis français ici, Ă New York. » HĂ©lĂšne, je suis tellement dĂ©solĂ©eâŠJe mâĂ©tais dis que tu serais lâunique exception de cette famille car tu avais lâair si heureuseâŠChienne de vie ! »HĂ©lĂšne lui assura quâelle nây Ă©tait pour rien, et Lise la serra fortement contre elle. Comme elle aurait voulu effacer toute cette peine au sein de sa propre familleâŠSurtout que sa tante Ă©tait une femme formidable, Ă lâĂ©coute, gentille ! En aucun cas elle mĂ©ritait un malheur pareil. Elle la serra dâautant plus fort, avant dâentendre un son de voix dĂ©sagrĂ©able dans le couloir. Et lĂ , son sang ne fit quâun tour Entendre la voix du mĂȘme homme qui avait abandonnĂ© sa tante, enceinte de six mois, fit littĂ©ralement bouillir Lise de rage. Elle demanda donc Ă HĂ©lĂšne de rester allongĂ©e et de ne surtout pas bouger. Elle sortit de la chambre en prenant bien le soin de refermer la porte avec soin. Elle se dirigea ensuite vers le bout du couloir, oĂč il y avait Aaron, un autre mĂ©decin plus ĂągĂ© et Tedd, lâancien fiancĂ© de sa tante. DĂšs quâil la vit, le regard haineux, le pas sĂ»r et fĂ©roce, il comprit tout de suite quâelle allait lui tomber dessus. Il connaissait Lise, il ne valait mieux pas se retrouver sur son chemin quand elle se trouvait dans une telle colĂšre. Mais mĂȘme sâil mit une main devant lui en espĂ©rant sans doute lâarrĂȘter, cela ne lâempĂȘcha pas de lui coller une droite monumentale, dans laquelle elle mit toute ta force, tanguant suffisamment son corps pour y mettre absolument tout son poids. Lise avait beau ĂȘtre un vĂ©ritable poids plume, cela ne lâempĂȘchait pas dâavoir le coup de poing proprement ravageur. Dâailleurs, Tedd tomba Ă terre, et mit un certain temps Ă se relever, la bouche en sang, les yeux sortant presque de leurs orbites, comme sâil allait lui tomber dessus. Mais Lise dĂ©marra la premiĂšre les hostilitĂ©sâŠIl nâĂ©tait pas question quâelle lui laisse rien quâune chance. EspĂšce de SALE TYPE ! Comment as-tu pu abandonner ta femme alors quâelle attendait TON GOSSE ?! Putain, ça me tue ça ! Tu ne mĂ©rites pas HĂ©lĂšne ! Câest une femme formidable, et toi, tu nâes quâune RACLURE ! Tu vas me faire le plaisir de ne pas lâapprocher, sinon jâte pulvĂ©rise et jâappelle les flics ! »Lise se tourna vers le mĂ©decin, visiblement chargĂ© de lâĂ©tage et donc de vĂ©rifier lâĂ©tat de sa tante. Lui seul pourrait intervenir pour avertir la police le cas Ă©chĂ©ant⊠Je suis la niĂšce dâHĂ©lĂšne Delierre, et je ne veux pas voir ce sale type lâapprocher, sans quoi jâappelerais la police sans hĂ©siter. Elle ne parle que français, sinon, alors je ferais la traduction le cas Ă©chĂ©ant. »Tedd venait de se relever, et son regard laissait prĂ©sager quâil allait se ruer sur LiseâŠMais elle se tourna presque automatiquement vers lui, le dĂ©fiant du regard, allant au devant du danger et dĂ©daignant proprement le faire, dâailleurs. Une fois bien en colĂšre, et il nây avait rien pour lâarrĂȘterâŠMĂȘme si elle devait se faire battre Ă plat de couture, peu importait. Ce crĂ©tin avait dĂ©truit le cĆur de sa tante, et cela suffisait pour que la louve sorte violemment les griffes. Et bien vas-y, cogne si tâes un homme ! Vas-y, que je te fasse coffrer pour plusieurs mois ! Vas-y, prouve que tâas vraiment des couilles une fois dans ta vie ! Si tu veux on sort toi et moi, on verra qui fait mal Ă lâautre ! MINABLE ! »Tedd commença Ă lever la main sur Lise, mais il sâarrĂȘta un peu avant son visage. Il avait compris quâelle ne cĂšderait pas, mĂȘme si elle devait se faire frapper. Elle sâen fichait, elle nâavait strictement rien Ă perdreâŠComme un vrai animal qui se sait condamnĂ©, et qui se prĂ©pare Ă donner sa derniĂšre morsure mortelle. Lâhomme tourna les talons, sâen allant Ă grandes enjambĂ©es, de peur sans doute quâelle ne lui courre aprĂšs pour lui casser dĂ©finitivement la tĂȘteâŠIl faut se mĂ©fier de lâeau qui dort, mais pour lâinstant, Lise se contenta de soupirer violemment, rassurĂ©e en quelque sorte de ne pas avoir Ă souffrir dâun nez cassĂ©. Elle tourna les talons Ă son tour, retournant Ă la chambre de sa tante, qui avait Ă©videmment tout entendu. Mais HĂ©lĂšne souriait, les larmes aux yeux, la remerciant chaleureusement de lâavoir si bien dĂ©fendue. Elle sâallongea ensuite, puis se mit Ă fermer les yeux, essayant de dormir un peu. Mais avant, elle murmura quâelle Ă©tait fiĂšre que Lise soit devenue si semblable Ă sa sĆur jumelle, AnneâŠLa mĂšre de la farouche demoiselle. A ces mots, Lise sâassit sur un petit tabouret, constatant que sa tante sâĂ©tait endormie en un rien de temps. La pauvre femmeâŠElle avait du supporter tout ça toute seule, et Lise se demandait si elle serait capable de continuer Ă vivre si jamais Aaron lui faisait un coup pareil. La rĂ©ponse fut Ă©vidente Non, elle prĂ©fĂšrerait mourir plutĂŽt que de vivre sans lui. Repose toi, HĂ©lĂšne. Je vais veiller sur toi, il peut rien tâarriver. »Pour quelques minutes, Lise sortit de la chambre dâHĂ©lĂšne, afin de ne surtout pas la dĂ©ranger. Elle savait de toute maniĂšre quâelle nâĂ©tait pas loin, dans une chambre au bout du couloir, chambre dans laquelle elle retourna. Elle sâassit sur le lit, lâair attristĂ©. Quelque part, il sâagissait de sa famille, ça ne pouvait que la toucher ! Lise avait beau faire croire quâelle nâĂ©tait quâun cĆur de pierre, ce nâĂ©tait pas du tout le cas, au contraire. Sans pleurer, son cĆur lui faisait malâŠElle ne pouvait sâempĂȘcher de penser que ça pouvait lui arriver aussi, ce genre de chose. Et elle se mit Ă prier de toutes ses forces pour quâAaron ne lâabandonne jamaisâŠSa main lui faisait trĂšs lĂ©gĂšrement mal, et elle portait une marque rouge sur celle-ci. La marque de la droite monumentale qu'elle avait collĂ©e Ă cet abruti de moins que rien de Tedd, probablement. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1423 Lorsque Aaron dĂ©couvrit le mot laissĂ© par Lise dans son casier, accompagnĂ© de clĂ©s, il faut dire quâil nây comprit pas grand-chose Ă priori, bien que le message soit pourtant particuliĂšrement explicite. En fait, il ne voulait pas croire quâelle ai pu faire une chose pareille, sans doute parce quâil avait toujours dĂ©testĂ© quâelle lui fasse des cadeaux et encore plus quand il sâagissait de cadeaux de grandes valeurs. Il nây pouvait rien, ça le mettait mal Ă lâaise, dâautant quâil savait pertinemment quâil nâaurait jamais les moyens de lui rendre la pareille, lui qui rĂȘvait pourtant des plus belles choses pour elle. Sortant des vestiaires, il osa tout de mĂȘme se diriger vers la sortie puis enfin en direction du parking. Il en parcouru les allĂ©es jusquâĂ lâemplacement 607 et sentit son cĆur faire un bond dans sa poitrine. Putain de merde !! » Voila quelle fut sa rĂ©action au moment oĂč il dĂ©couvrit ce magnifique cabriolet noir, flambant neuf garĂ© juste sous ses yeux. Aaron posa une main sur son front rĂ©alisant la folie furieuse de Lizzie et lâampleur de ce cadeau qui Ă©tait complĂštement dĂ©mesurĂ©. Le jeune homme sâavança de quelques pas afin dâexaminer avec plus dâattention ce petit bijou qui lâavait tant fait rĂȘvĂ©. Cette fois-ci, il nây avait plus le moindre doute Lizzie Ă©tait effectivement complĂštement dĂ©rangĂ©e. Aaron se tenait devant sa voiture, tel un gamin venant dâouvrir son cadeau dâanniversaire, le regard brillant et trĂ©pignant dâimpatience Ă lâidĂ©e de lâutiliser pour la premiĂšre fois. Il serra les clĂ©s dans sa main, rĂ©alisant au passage quâil ne pouvait pas accepter un tel cadeau, câĂ©tait tout simplement de la folie et il Ă©tait hors de question quâil accepte que ce soit Lise autrement dit, James. qui lui paye son plus beau rĂȘve. Pourtant elle Ă©tait merveilleusement fabuleuse cette voiture !! Aaron entendit un bip,bip,bipâ qui lui Ă©tait dĂ©sormais familier et comprit bien vite que la dure rĂ©alitĂ© le rappelait et quâil devait retourner bosser. Il sâempara du petit boĂźtier Ă sa taille et lu le message qui y Ă©tait inscrit. Rien de bien important, il pouvait rester encore deux ou trois secondes Ă reluquer son nouveau jouet. AprĂšs quelques pas Ă reculons afin de ne pas quitter des yeux cette merveille, Aaron se dĂ©cida enfin Ă rentrer⊠Cooper ! Puisque vous aimez vous rendre utile, occupez vous donc de la chambre 401. Ses parents ne sont pas encore arrivĂ©s et câest vous que la petite rĂ©clame. » Quoi ?! Attendez je⊠je peux pas. » Comment ça vous ne pouvez pas ?! Cet enfant Ă besoin de soins et vous allez vous y coller immĂ©diatement ! »Pourquoi avait-il choisi de devenir mĂ©decin ?! Aaron dĂ©tourna le regard un instant en direction de la chambre 401 et y vit cette petite fille ĂągĂ©e dâune douzaine dâannĂ©es seulement et qui, il le savait, allait mourir dans les heures Ă venir. Ce nâĂ©tait plus quâune question de temps. Elle avait une leucĂ©mie et Aaron avait eu lâoccasion de sâoccuper dâelle les jours prĂ©cĂ©dents. Il avait Ă©tĂ© extrĂȘmement troublĂ© par sa force de caractĂšre et son courage, par la maniĂšre dont elle rassurait ses parents qui dâailleurs, semblaient dĂ©tachĂ©s de tout. Câest une chose quâil nâarrivait pas Ă comprendre. Comment pouvaient-ils la laisser ici toute seule, tout en sachant que câĂ©tait ses derniers instants ?! Aaron ne voulait pas quâon lui mette ça sur les Ă©paules, rester avec elle, impliquait dâĂȘtre lĂ au moment oĂč elle allait sâen aller et câĂ©tait une responsabilitĂ© bien trop lourde pour lui. HĂ©las, il savait quâil nâavait pas le choix et que son chef de service Ă©tait en train de le tester, de le confronter Ă la dure rĂ©alitĂ© des hĂŽpitaux. Il y avait des moments extraordinaires et des moments dâune difficultĂ© sans pareil. Lorsque la petite fille croisa son regard, elle leva sa main dans un mouvement qui lui demandait un effort surhumain afin de lui faire un petit coucou. Elle nâavait pas oubliĂ© la nuit prĂ©cĂ©dente, quand Aaron avait dĂ©cidĂ© de rester avec elle, uniquement pour lui faire passer le temps et quâelle ne reste pas toute seule. Ils avaient jouĂ© ensemble, Aaron Ă©tait arrivĂ© sans difficultĂ© Ă la faire rire et Ă la rassurer au sujet de sa maladie, chose qui nâĂ©tait pas facile. La petite savait quâelle allait mourir. Elle nâavait pas peur. Du moins, câest ce quâelle lui avait affirmĂ© toute la nuit. A son tour, il lui fit un petit signe, accompagnĂ© dâun lĂ©ger sourire avant de se tourner vers le mĂ©decin qui lui tendait les instructions. Vous commencerez par 2mg puis si ce nâest pas suffisant, augmentez la dose jusqu'Ă 3,5. Croyez moi, je sais que câest difficile mais elle a besoin de vous. Vous ĂȘtes lĂ pour ça et si vous voulez devenir mĂ©decin, il faut accepter aussi de ne pas avoir les pleins pouvoirs on ne peut pas sauver tous nos patients. Ce nâest pas notre rĂŽle, nous ne sommes lĂ que pour les accompagner, Dieu seul dĂ©cide de ce qui doit advenir de leurs vies. Dâici deux heures tout au plus, elle se sera Ă©teinte, tachez de rendre ces deux derniĂšres heures de vie plus confortables pour elle,hum ?! Je sais que vous en ĂȘtes capable. » Je ne crois pas non. » Aaron⊠la rĂšgle de base est de ne jamais⊠» Ne jamais sâimpliquer personnellement, je sais, jâai bien compris. Mais parfois⊠» Il ne faut pas !! Il ne faut pas vous laissez submerger par vos propres Ă©motions sans quoi, autant vous dire que vous nâavez strictement rien Ă faire ici. Vous nâauriez jamais dĂ» passer autant de temps avec cette petite. Mais je sais que vous pouvez le faire, vous ĂȘtes prĂȘt pour ça. » Aaron attrapa le dossier que lui tendait le mĂ©decin dâun geste vif puis entra dans la chambre de la petite fille, tout sourire aux lĂšvres et en faisant en sorte de la faire sourire Ă©galement une fois encore. Je savais que tâallais pas me laisser toute seule. Tu crois que câest pour maintenant ?! Je tâai dit que jâavais pas peur maisâŠje tâai menti tu sais. » Aaron sentit son cĆur se serrer une fois de plus. Putain que la vie est injuste !!! Pas plus tard que la veille, il avait vu un type arriver ici dans un sale Ă©tat, il Ă©tait sur le point de mourir mais les urgentistes avaient rĂ©ussi Ă le stabiliser, si bien que dĂ©sormais, il se trouvait en rĂ©animation, ses fonctions vitales parfaitement stables et sur le point de reprendre conscience dâune minute Ă lâautre. Ce salopard avait violĂ© une fille qui rentrait chez elle dans la nuit et le petit ami de la copine en question avait tout fait pour le retrouver et le lui faire payer. Ca sâĂ©tait mal terminĂ©, Ă coups de couteaux pour ĂȘtre prĂ©cis. Mais pour une fois de sa vie, Aaron avait priĂ© pour quâil y ai enfin une justice et que ce salopard crĂšve dans les pires souffrances. Mais non, il Ă©tait toujours lĂ , sur le point de se rĂ©veiller alors que Lucy elle, ĂągĂ©e de seulement douze ans, nâallait pas tarder Ă cesser de vivre. Laissant de cĂŽtĂ©s toutes les instructions stupides concernant lâattachement aux patients et les consĂ©quences dĂ©sastreuses que cela pouvait avoir sur le moral du mĂ©decin, Aaron sâinstalla prĂšs de Lucy et prit sa main dans la sienne. Câest normal dâavoir peur⊠» Lucy !! Excuse nous chĂ©rie, ton pĂšre Ă©tait en rĂ©union et impossible de trouver un taxi Ă une heure pareille !! Il a fallu passer chez le teinturier pour rĂ©cupĂ©rer son costume et rĂ©sultat⊠» Si tu as besoin de moi, je reviens immĂ©diatement, dâaccord ? » Tu me promets de revenir hein ?! Je veux que tu sois là ⊠» Je te le promets. »Aaron caressa doucement sa main avec un petit sourire puis se leva, laissant sa place Ă la mĂšre de Lucy. Cette femme mĂ©ritait des claques Ă outrance, elle Ă©tait sur le point de perdre une merveilleuse petite fille et tout ce qui lâinquiĂ©tait, câĂ©tait dâarriver Ă lâheure pour rĂ©cupĂ©rer un costume chez le teinturier. Pauvre imbĂ©cile. Quand il sortit de la chambre, Aaron sâappuya contre le mĂ»r penchant la tĂȘte en arriĂšre et soufflant un bon coup. Câest alors quâil entendit le rĂ©cit de ce qui venait de se passer. Effectivement, il avait entendu quâil y avait de lâagitation dans le couloir, cependant, en prĂ©sence de Lucy, il nây avait pas vraiment prĂȘtĂ© attention. Dâun pas rapide et dĂ©cidĂ©, il se prĂ©cipita dans la chambre de Lise, comprenant quâelle Ă©tait Ă lâorigine de tout ça. Non mais tâes malade ou quoi ?! Tu sais que tu ne dois pas bouger pendant au moins six heures ??! Allonge toi !! AprĂšs une ponction lombaire, les gens normaux restent alitĂ©s et ne se battent pas dans les couloirs dâun hĂŽpital ! Mais tu... c'Ă©tait qui d'abord?! Tu t'es vraiment battue avec lui ?! »Aaron passa une main sur son propre front, lĂ©gĂšrement Ă bout de nerfs, non pas forcĂ©ment Ă cause de Lise mais plutĂŽt Ă cause de tout ce qui Ă©tait en train de se passer autour de lui. Il soupira doucement et repensa Ă ce quâil avait vu durant les examens de Lise. Il nâen avait pas encore la confirmation mais ce quâil avait pu voir de lâĂ©tat de son foie ne laissait rien prĂ©sager de bon. LizzieâŠjâĂ©tais lĂ pendant tes examens et ce que jâai pu voir ne laissait rien prĂ©sager de bon. Il va falloir te faire opĂ©rer⊠» InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1506 Au moment mĂȘme oĂč Aaron passa la porte de sa chambre, Lise su quâelle allait se prendre un mini savon. Il nâavait pas tort, aprĂšs une ponction lombaire, normalement, elle nâaurait pas du bouger pendant au moins six heures. Mais le dĂ©lai venait juste de passer, ce nâĂ©tait quâune question de minutes ! Elle mourrait dâenvie de le lui dire, mais elle su immĂ©diatement que ce nâĂ©tait pas le moment. Aaron semblait Ă cran, pour une raison quâil ne pourrait sĂ»rement pas lui expliquer, et puisque ses propres rĂ©sultats dâexamens Ă©taient relativement mauvais, ça ne devait pas arranger les choses. Mais plutĂŽt que de chercher Ă le contredire, Lise se contenta de le serrer contre elle, comme si câĂ©tait lui qui avait besoin dâĂȘtre consolĂ© alors que câĂ©tait elle qui devrait bientĂŽt se faire opĂ©rer. Elle savait pourquoi son foie fonctionnait mal, et ne pouvait sâen prendre quâĂ elle-mĂȘme. VoilĂ pourquoi elle acceptait relativement bien la chose, mĂȘme si elle Ă©tait loin de sauter de joie. Pour lâinstant, elle nâen laissait rien paraĂźtre, demeurant forte devant lâadversitĂ© de sa vie AprĂšs tout, il devait y avoir bien dâautres patients rĂ©clamant lâattention du jeune homme, et puisquâil Ă©tait en service, il ne pourrait sĂ»rement pas sâattarder trop longtemps dans sa chambre. Elle prit une grande inspiration avant de rire lĂ©gĂšrementâŠOui, on pouvait dire quâelle sâĂ©tait battue. Depuis la premiĂšre fois depuis trĂšs longtemps, elle avait collĂ© une droite Ă un abruti, et pas nâimporte lequel, celui qui Ă©tait Ă lâorigine du malheur de sa tante. Jâai collĂ© une droite Ă un abrutiâŠMa tante vient dâĂȘtre admise aux urgences, elle a fait une chute dans lâescalier et a perdu la petite fille quâelle attendait. Mais elle nâaurait jamais fait pareille chute si son bonhomme avait Ă©tĂ© avec elle ! Il lâa lĂąchement laissĂ©e tomber, et quand je lâai entendu dans le couloir, jâai vu rouge. HĂ©lĂšne Ă©tait la jumelle de ma mĂšre, et elle lui ressemble tellement que je ne peux pas mâempĂȘcher de vouloir la protĂ©ger. Alors oui, je me suis levĂ©e, jâai dĂ©glinguĂ© la tronche de lâautre con et aprĂšs ?! Jâen suis pas encore morte. »Lise Ă©tait parfois un peu inconsciente, mais elle nâavait pas envie dâen faire un drame, en vĂ©ritĂ©. Ce qui Ă©tait plus dramatique », câĂ©tait le fait quâelle doive se faire opĂ©rer. Non pas quâelle nâaccepte pas la chose, mais elle Ă©tait pĂ©trifiĂ©e Ă lâidĂ©e dây rester, Ă vrai dire. Elle aurait voulu dire tout ça Ă Aaron, lui faire part de ses peurs les plus profondes, mais son cellulaire se dĂ©cida Ă vibrer juste Ă cet instant. CâĂ©tait un appel de son pĂšre, chose trĂšs Ă©tonnante, lui qui ne prenait jamais le temps de tĂ©lĂ©phoner ! Lise dĂ©crocha, Ă©videmment, et fit la mine la plus surprise du monde en entendant de la bouche du grand James Hawkins quâil avait annulĂ© son congrĂšs de Miami et quâil lâinvitait au restaurant pour se faire pardonner. Ăvidemment, il Ă©tait trĂšs difficile pour Lise de refuser pareille invitation, aprĂšs quâils se soient dĂ©chirĂ©s comme sâils nâĂ©taient plus que les lambeaux dâune famille et non pas une vĂ©ritable famille. Quand elle raccrocha, elle soupira. Le chauffeur Ă©tait dĂ©jĂ en bas, et il lui faudrait bientĂŽt partir de toute maniĂšre, comme câĂ©tait prĂ©vu. Ce qui la dĂ©sespĂ©rait le plus, câĂ©tait de ne pas pouvoir poursuivre cette conversation avec AaronâŠAu lieu de ça, elle allait devoir rentrer, faire un effort dâhabillement, et partir sâennuyer avec son pĂšre dans un palace cinq Ă©toiles. Horrible soirĂ©e en perspective Ă son goĂ»t. Et bien je me ferais opĂ©rerâŠĂcoute, mon pĂšre a annulĂ© son congrĂšs, son chauffeur est en bas de lâhĂŽpital, prĂšs Ă me conduire au restaurant. Je vais passer chez moi me changer et je vais le rejoindre je pense. Ne tâinquiĂštes pas, je ne commettrais pas dâimprudence, câest promis. Et au fait, si tu as vu pour mon petit cadeau, je ne supporterais pas de refus, je te prĂ©viens ! »Lise se leva doucement pour remettre son manteau, et captura fougueusement les lĂšvres dâAaron avant de partir en direction de la sortie. De toute maniĂšre, elle avait eu ses rĂ©sultats, ils Ă©taient mauvais, elle nâavait donc aucune envie de rester ici pour lâinstant, Ă ruminer ça toute seule alors quâAaron serait en service toute la nuit. Un restaurant avec son pĂšre Ă©tait peut-ĂȘtre bienvenu, tout compte faitâŠElle rentra donc chez elle pour revĂȘtir une magnifique robe blanche, faire un effort de coiffure et de maquillage, pour mieux remonter dans lâimmense limousine et se faire dĂ©poser devant le restaurant. Chose Ă©tonnante, son pĂšre Ă©tait dĂ©jĂ lĂ âŠTiens, ça ne lui ressemblait pas dâĂȘtre autant en avance. Mais ce ne fut que lorsquâelle pĂ©nĂ©tra vraiment Ă lâintĂ©rieur du palace quâelle comprit Il ne voulait pas uniquement passer la soirĂ©e en sa compagnie, il voulait Ă tout prix essayer de la caser avec ce Max machin chose, fils dâune riche famille anglaise, persuadĂ© quâil y avait lĂ un mariage parfait pour elle Ă la clef. En premier lieu, elle salua son pĂšre sans rien dire, endurant la soirĂ©e comme un vĂ©ritable supplice. Si Aaron apprenait ça, il voudrait tuer son pĂšre Ă coups sĂ»rs. Mais pour lâinstant, elle Ă©tait toute seule dans lâarĂšne, et du supporter le fait que Max lâinvite Ă danser une valse en pleine salle de restaurant. Sans le savoir, non loin, il y avait un journaliste qui ne perdait pas une miette de ce moment intime ». La plaisanterie fut poussĂ©e Ă lâextrĂȘme dâailleurs, puisque Ă la fin de la soirĂ©e, le journaliste se fit passer pour le photographe chargĂ© du livre dâor du restaurant. Il prit donc une photographie dâelle, Max la serrant contre elle sans quâelle ne puisse rien faire dâautre que de sourire, son pĂšre non loin. Evidemment, elle ne se doutait pas du tout de la suite quâallaient prendre les Ă©vĂšnementsâŠPour lâinstant, Lise rentra chez elle, se couchant illico aprĂšs avoir envoyĂ© un petit texto Ă Aaron, bien sĂ»r SoirĂ©e ennuyeuseâŠJe mâennuie de toi. Lise. »Le lendemain, il fallait retourner Ă lâuniversitĂ©, pour le dernier jour de cours avant le weekend. Cette journĂ©e fut un suppliceâŠLise avait des nausĂ©es, probablement Ă cause des mĂ©dicaments quâelle prenait en vue de son opĂ©ration. Ne pas aller plonger la tĂȘte dans la cuvette des toilettes durant toute la sainte journĂ©e fut une Ă©preuve, pour elle. Surtout quâelle avait conscience quâelle ne verrait pas Aaron du weekend, puisque le samedi et le dimanche, il se trouvait en service. Cette idĂ©e la fit soupirer tant elle la trouvait insupportable. Surtout quâils nâavaient pas vraiment eu le temps de se parler, que ce soit de lâopĂ©ration, de lâĂ©pisode avec sa tante, ou du cabriolet quâelle avait eu la folie de lui offrir. Par consĂ©quent, Lise demeura cloĂźtrĂ©e chez elle tout le weekend durant, Ă travailler, sans nouvelles dâAaron. A dire vrai, elle nâosa pas le dĂ©ranger avec des textos ou mĂȘme Ă lâappeler, ayant tellement peur de le dĂ©ranger que cela suffit Ă ce quâelle le laisse tranquille pour le weekend. Mais son absence Ă©tait proprement insupportableâŠSi bien que le lundi venu, elle nâavait quâune envie, sĂ©cher les cours pour aller le rejoindre. Elle ne pu pas, bien Ă©videmment, et de toute maniĂšre, sur la route de lâuniversitĂ©, quelque chose capta son attention En passant devant un kiosque Ă journaux, Lise avait vu la premiĂšre page dâun magasine peopleâŠCâĂ©tait elle, sur la premiĂšre page, avec lâautre bellĂątre pendant la photographie de jeudi soir au restaurant ! "Mariage prĂ©vu chez les milliardaires Hawkins", voilĂ le gros titre. Lise ne pu sâempĂȘcher de feuilleter le magasine, dĂ©couvrant avec horreur toutes les photos qui avaient Ă©tĂ© prises pendant le dĂźner. On la voyait rire aux Ă©clats, pour couronner le tout ! Cette fois, il nây avait pas une minute Ă perdre. Lise ne se rendit pas en cours, incapable de rĂ©flĂ©chir, elle partit directement pour lâhĂŽpital. Avec un peu de chance, Aaron y Ă©tait peut-ĂȘtre encore, et il nâavait pas encore eu vent de la supercherie. Elle espĂ©rait que ce serait le cas, sans quoi elle ne savait pas si elle pourrait lui expliquer le maudit stratagĂšme de son pĂšre. CâĂ©tait sans compter sur ses patientes, amatrices de ce genre de magasineâŠMais Lise ne se doutait pas de la chose. Elle pĂ©dala Ă une vitesse folle, et une fois Ă lâhĂŽpital, elle le chercha pendant dix bonnes minutes avant de le trouver au dĂ©tour dâun couloir, sortant visiblement de la chambre dâune patiente. Lise courut vers lui, espĂ©rant de tout cĆur ne pas arriver trop tard, avant de dire, essoufflĂ©e Aaron, je suis dĂ©solĂ©e, il faut que je tâexplique quelque chose⊠»Le regard quâAaron lui lança ne laissait rien prĂ©sager de bonâŠAvait-il eu une mauvaise journĂ©e, ou Ă©tait-il dĂ©jĂ au courant et croyait-il pareils ragots ? InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1623 Vous avez vraiment mauvaise mine ce matin mon garçon. Quâest-ce qui vous tracasse autant ? » Catherine posa son magasine prĂšs dâelle et retira ses lunettes afin de mieux examiner Aaron qui venait dâentrer dans sa chambre. Il faut dire que ces derniers temps, la vieille dame ne recevait pas Ă©normĂ©ment de visites, ses petits enfants Ă©tant partis en vacances en Australie et son fils unique Ă©tant en dĂ©placement Ă lâautre bout du pays. Du coup, Catherine Ă©tait devenue particuliĂšrement attentive Ă chacun des employĂ©s de cet hĂŽpital et plus spĂ©cialement Ă ceux quâelle apprĂ©ciait beaucoup. Aaron en faisait partie cela va sans dire, car depuis une semaine, câest lui qui lui faisait ses prises de sang, changeait ses perfusions et lui apportait ses mĂ©dicaments. Une infirmiĂšre avait tentĂ© de prendre la relĂšve quelques jours plus tĂŽt mais elle sây Ă©tait fĂ©rocement opposĂ©e en affirmant quâelle nâavait confiance quâen ce jeune homme. Aaron Ă©tait donc chargĂ© de venir la voir et sâoccuper dâelle environ deux fois par jour et il remarquait sans lâombre dâun doute que sa prĂ©sence Ă©gayait les journĂ©es sans fin de cette dame. Sa question le fit toutefois sourire car certaines choses ne trompent pas. Il est vrai quâil venait de passer de trĂšs mauvais moments et que la disparition de Lucy nâarrangeait en rien les choses. Ses parents Ă©taient repartis, prĂ©textant une rĂ©union importante. Ils avaient dit Ă la petite quâils reviendraient mais hĂ©las, Ă leur retour, il Ă©tait dĂ©jĂ trop tard. Aaron Ă©tait restĂ© avec elle jusquâau bout, il lui avait tenu la main, lui avait parlĂ© de tout et de rien et ce, jusquâĂ ce quâelle ferme les yeux et ne pousse un ultime soupire. CâĂ©tait un instant horriblement difficile Ă surmonter et Aaron ne cessait dây songer depuis que ça sâĂ©tait produit. Rien du tout. La fatigue probablement. Et vous ? Comment vous sentez vous ce matin ? » Comme une vieille dame de 83 ans qui nâa mĂȘme pas le droit de sortir prendre un peu lâair. Que voulez-vous, Ă mon Ăąge, on nous traite comme si notre existence nâavait plus le moindre intĂ©rĂȘt pour personne. Jâattends chaque jour vos visites avec impatience vous savez, je vous aime vraiment beaucoup. » Câest gentil Catherine, moi aussi je vous aime beaucoup. Hum⊠jâai une pause vers 13h, si vous voulez, on pourrait en profiter pour faire une petite escapade, ça vous tente ? Bon je vous promets pas que ce sera fantastique mais une petite promenade dans le parc vous ferez du bien. » Cela me ferait extrĂȘmement plaisir, vous ĂȘtes adorable. Jâai appris pour cette pauvre fillette. Dieu que câest triste. Vous Ă©tiez avec elle, nâest-ce pas ? »Aaron se contenta dâun lĂ©ger hochement de tĂȘte volontairement dĂ©tachĂ© tandis quâil prenait la tension de Catherine Stanford. Cette derniĂšre soupira doucement puis reprit son magasine de sa main libre. Pauvre petite puce, câest tellement triste. Tellement triste mon Dieu ! Dire que pendant ce temps, certains nâont quâĂ claquer des doigts pour obtenir ce quâils dĂ©sirent. Regardez moi ça !! Mariage prĂ©vu chez les milliardaires Hawkinsâ. Si vous voulez mon avis, ces gens lĂ nâont aucun mĂ©rite. Tout tombe tout cuit dans leur assiette. De mon temps, ça ne se passait pas comme ça croyez moi. » Hawkins vous avez dit ?! Vous permettez que je jette un Ćil ?! » Faites donc mon petit. »Aaron prit le magasine entre ses mains pendant que Catherine continuait son monologue concernant les avantages et les inconvĂ©nients Ă mener une vie de princesse. Il nây prĂȘta pas attention, bien trop occupĂ© Ă lire lâarticle qui annonçait fiĂšrement le mariage de SA petite amie avec un certain Max, jeune hĂ©ritier anglais et qui vu son sourire Ă la colgate devait probablement faire tourner bien des tĂȘtes. Ce quâil avait pu ĂȘtre con⊠Comment pouvait-il ĂȘtre naĂŻf au point de croire que Lise allait faire sa vie avec lui dĂ©sormais ?! De toute Ă©vidence, elle sâĂ©tait servie de lui une fois encore et il nâavait strictement rien vu. Ce cadeau, cette voiture, câĂ©tait une sorte de dĂ©dommagement en fait⊠une maniĂšre de se faire pardonner comme si elle pouvait lâacheter Ă coups de cadeaux de petite fille pourrie gĂątĂ©e. Aaron soupira doucement et rendit le magasine Ă Catherine qui visiblement, Ă©tait pressĂ©e dâen savoir davantage sur cette idylle croustillante. Bien je⊠reposez vous un moment. Je reviens pour 13 heures comme promis. »Aaron semblait totalement ailleurs, comme dĂ©sorientĂ©. Il sortir de la chambre de Catherine ne sachant plus vraiment oĂč il se trouvait et venant de perdre tous ses repĂšres. Il Ă©tait vraiment stupide. Et encore, ce nâĂ©tait quâun euphĂ©misme ! Câest alors que tiens⊠ironie du sort, voila que Lise Ă©tait en train dâaccourir vers lui. Pour lui dire quoi ?! Tâes bien mignon espĂšce ce couillon mais maintenant je peux te dire que jâai jamais eu lâintention de refaire ma vie avec toi ? ». Pas la peine, il avait bien compris le message. Non toi tu vas mâĂ©couter !! Je veux que tu disparaisses de ma vie et que tu le fasses pour de bon. Jâai encore du mal Ă croire que jâai pu ĂȘtre aussi⊠stupide pour croire ne serait-ce quâune seconde que tu Ă©tais sincĂšre avec moi. AprĂšs tout, quâest-ce que je pourrais bien tâapporter que tu nâas pas dĂ©jĂ ?! Hum ?! Tu⊠tu me dĂ©goĂ»tes Lise. Maintenant casse toi je veux plus jamais te revoir tu mâentends ?! Oh et⊠la voiture est toujours Ă la mĂȘme place, pense Ă la rĂ©cupĂ©rer, tu diras merci Ă ton pĂšre de ma part mais il peut garder son fric. »Aaron tira les clĂ©s de sa poche arriĂšre et les envoya en direction de Lise, exactement de la mĂȘme maniĂšre que lorsquâil les envoyait Ă Paul pour quâil les rattrape au vol lorsquâil lui demandait de lui emprunter sa caisse. Le jeune homme sâĂ©loigna dans le couloir et sans mĂȘme se retourner, lança une nouvelle phrase Ă lâattention de Lise. Tous mes vĆux de bonheur !! » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1655 A peine Lise lâavait-elle rattrapĂ© quâelle redoutait par-dessus tout sa rĂ©action. Au regard haineux quâil lui lança, elle su tout de suite quâil avait du lire ce tissu de conneries dans le mĂȘme magasine quâelle avait elle-mĂȘme feuilletĂ©. Elle espĂ©rait que tout ceci nâĂ©tait quâune blague, et quâil allait se mettre Ă en rire, mais ce fut lâexact inverse qui se produisit Il se mit Ă parler dâune voix glaciale, lui ordonnant de sortir de sa vie, par des termes qui eurent lâeffet dâun poignard sur son cĆur. Comment pouvait-il penser quâil nâĂ©tait quâun objet, et quâelle lâavait pris pour un con ! Il prĂ©fĂ©rait croire les dĂ©blatĂ©rations dâun journaliste au lieu de celle quâil Ă©tait censĂ©e aimer. Et par-dessus le marchĂ©, câĂ©tait comme sâil envoyait le cadeau quâelle lui avait fait en pleine figure, mĂ©taphoriquement. Lise demeura interdite plusieurs secondes de suite, nâosant rien rĂ©torquerâŠCe ne fut que lorsquâelle reçut les clefs du cabriolet quâelle lui avait offert, et qu'elle ne ramassa mĂȘme pas, en pleine poitrine quâelle percuta Il venait de la rayer de sa vie comme ça, aussi facilement ?! Non, pas avant quâelle ait eu son mot Ă dire ! Lise se mit Ă marcher plus rapidement, attrapant violemment son poignet, le forçant Ă la regarder. Elle se fichait quâil cherche Ă la repousser violemment ou quâil se mette Ă lui dire encore dâautres amabilitĂ©s. DĂ©sormais, elle nâavait plus rien Ă perdre. Les larmes perlant Ă ses yeux, comme si elle Ă©tait prĂȘte Ă sâeffondrer, Lise eut du mal Ă articuler les quelques mots qui finirent par sortir de sa boucheâŠMais elle sâexprima quoi quâil en soit, ne pouvant accepter lâinjustice qui se jouait devant elle. Comment peux-tu croire un tissu de conneries sans mĂȘme me laisser le temps de tâexpliquer ?! Oh mais oui je suis conne, tu es tellement persuadĂ© dâĂȘtre infĂ©rieur, simplement parce que mon pĂšre est richeâŠCâest tellement plus facile de prendre la fuite plutĂŽt que dâaccepter dâentendre ce que jâĂ©tais venue te dire ! Tu penses que je serais lĂ si jâĂ©tais prĂȘte Ă me marier ?! Tu as vu une quelconque alliance sur ma main ?! Pour info, le cabriolet, câest MOI qui lâai payĂ©, avec lâargent que ma mĂšre mâa lĂ©guĂ© ! Alors quand on ne sait pas, on se la ferme ! Oh mais ne tâinquiĂštes pas, je vais disparaĂźtre de ta vieâŠJe ne peux juste pas croire que tu sois assez con pour penser que jâai envie de vivre avec quelquâun dâautre que toi ! »Sans faire attention, les larmes coulaient sur les joues de Lise, alors quâelle tentait de lui faire entendre raisonâŠMais elle savait que câĂ©tait inutile. Alors, elle tourna les talons et partit comme elle Ă©tait venue, en courant. CâĂ©tait inutile de lui expliquer, maintenant, il ne voudrait rien entendre, et surtout pas que son pĂšre lâavait lamentablement piĂ©gĂ©e. Lise se dirigea donc vers son vĂ©lo, sans pour autant monter dessus et pĂ©daler. Elle se mit Ă marcher Ă cĂŽtĂ©, comme une Ăąme en peine. A quoi bon aller en cours ? A quoi bon vivre tout court, dâailleursâŠAaron lâavait violemment chassĂ©e de sa vie, et Lise Ă©tait dans un Ă©tat de tristesse immense. Elle rentra tout de mĂȘme chez elle, Ă pied, nâayant quâune envie, sâenfermer chez elle et ne plus en sortir. Mais lorsquâelle pĂ©nĂ©tra Ă lâintĂ©rieur de son salon, tous les souvenirs quâelle avait avec Aaron lui revinrent Ă lâesprit. CâĂ©tait insupportable sans lui, et Lise fondit complĂštement en larmes. Il y avait toujours la bouteille de vodka vide sur sa table basse, bouteille qui lui donna malheureusement une idĂ©e macabre. Elle partit chercher deux bouteilles similaires, pleines, de vodka avant de retourner dans son salon. Ensuite, elle sortit de son armoire Ă pharmacie des somnifĂšres, et de son sac Ă main les deux boĂźtes de mĂ©dicaments qui avaient pour but dâaider son foie Ă mieux fonctionner avant son opĂ©ration. Lise ouvrit la premiĂšre bouteille, buvant la vodka sans mĂȘme prendre un verre, comme si elle prenait de lâeau. Une fois quâelle en eut engloutit prĂšs de la moitiĂ©, elle se mit Ă avaler les somnifĂšres un Ă un, en continuant son petit jeu avec la vodka. Quand la boĂźte fut engloutie, en un temps record, elle sâattaqua aux deux boĂźtes dâautres mĂ©dicaments. Elle venait de finir la premiĂšre bouteille de vodka, et entama donc la deuxiĂšme, en mĂȘme temps que la deuxiĂšme boĂźte de mĂ©dicaments. A la fin de la deuxiĂšme bouteille, Lise avait pris tous les mĂ©dicaments, et observait dâun air absent les boĂźtes vides devant elle. Sa tĂȘte commençait Ă tourner sĂ©rieusement, et elle sentait tout son corps trembler avec une virulence qui lui fit peur. Ainsi, dans un effort surhumain, elle se releva, sortant de chez elle pour appeler lâascenseur, comme si lâinstinct de survie parlait fortement chez elle. Mais ce maudit ascenseur Ă©tait encore en panne, et elle fut prendre les escaliers. Elle ne voyait pas clair, et ne parvint quâĂ descendre un seul Ă©tage avant de faire une chute vertigineuse dans les escaliers, explosant plusieurs marches dans sa chute, et se plantant un morceau de marbre dans le bras droit, avant de finir prĂšs du pallier de quelquâun. Lise Ă©tait dĂ©sormais inconsciente, du sang autour dâelle. Evidemment, sa chute avait alertĂ© un vieux monsieur qui habitait lâĂ©tage oĂč elle avait atterrit, et par consĂ©quent, il appela immĂ©diatement une ambulance. Lise fut conduite Ă lâhĂŽpital, oĂč lâon constata sans peine la tentative de suicide Son Ă©tat Ă©tait critique. Elle avait perdu beaucoup de sang, possĂ©dait un lĂ©ger trauma Ă la tĂȘte et le cocktail explosif alcool mĂ©dicaments lâavait conduite aux frontiĂšres de la mort. Elle fut sauvĂ©e in extremis, demeurant dans le coma cinq jours durant. Heureusement que le vieux monsieur la connaissait et quâil avait pu donner son identitĂ© Ă lâhĂŽpitalâŠIl venait prendre rĂ©guliĂšrement de ses nouvelles du reste, attristĂ© de savoir que les mĂ©decins ne se prononçaient pas quant Ă son rĂ©veil. Elle pouvait trĂšs bien se rĂ©veiller, comme ne jamais se rĂ©veiller. Le dimanche soir, au sixiĂšme jour, Lise remua doucement les paupiĂšres. CâĂ©tait un vĂ©ritable miracle quâelle nây soit pas passĂ©e tout simplement, et le mĂ©decin Ă son chevet arborait un sourire visiblement ravi. Lise murmura le nom dâAaron, Ă moitiĂ© consciente, semblant dĂ©sespĂ©rĂ©e de sentir quâelle nâavait pas rĂ©ussi sa tentative et quâelle allait devoir continuer Ă vivre sans lui. Cette vision Ă©tait tellement insupportable que les larmes se mirent Ă couler toutes seulesâŠMais le mĂ©decin les essuya doucement. Il avait lâair trĂšs gentil⊠Vous revenez de loin, demoiselle. Vous savez que vous avez Ă©tĂ© Ă un doigt de ne jamais vous rĂ©veiller ? Enfin ! On va bien sâoccuper de vous. Vous avez perdu beaucoup de sang, nous avons donc fait un bandage Ă votre bras. Vous avez encore une fiĂšvre haute, alors je vous ai fais une petite piqure pour quâelle baisse. Quand vous irez mieux, nous vous opĂšreront du foie, comme câĂ©tait visiblement prĂ©vu dâaprĂšs votre dossier. Pour lâinstant, je vous laisse vous reposer, nâhĂ©sitez pas Ă appeler une infirmiĂšre si la moindre chose ne va pas. Je repasserais tout Ă lâheure. » Je neâŠVeux pas me faireâŠOpĂ©rer. Laissez tomber⊠»Lise murmura ces paroles, si bien que le mĂ©decin ne lâentendit pas, quittant la piĂšce, le visage souriant. Il avait lâair tellement soulagĂ© quâelle sâen soit sortie quâelle en eut la nausĂ©e. Pourquoi lâavaient-ils sauvĂ©e Ă ce maudit hĂŽpital ! Elle priait juste pour quâAaron ne soit pas en service et ne soit surtout pas au courant de sa tentative. Enfin, quand bien mĂȘme, il sâen fichait sĂ»rement. Lise se mit en tĂȘte dâenlever sa perfusion, contenant du glucose, un cĂŽtĂ© prise de sang » pour faire toutes les heures des analyses sanguines, et une poche avec de lâantidouleur. Mais elle lâenleva, tout comme elle ĂŽta son fil respiratoire prĂ©sent prĂšs de son nez, elle ne voulait dĂ©cidĂ©ment pas ĂȘtre soignĂ©e. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1812 Entre chacune de ses visites, entre chaque patient et Ă chaque pause, Aaron se rendait dans la chambre de Lise, simplement pour ĂȘtre prĂšs dâelle, parce quâil ne pouvait pas se rĂ©soudre Ă la laisser seule et parce que surtout, il avait pris conscience que si elle se trouvait dans un tel Ă©tat aujourdâhui, câĂ©tait uniquement de sa faute Ă lui. Le jeune homme avait lu le rapport Lise avait fait une tentative de suicide quelques heures seulement aprĂšs leur dispute. Comment toujours, Aaron se disait quâil avait agit comme un vĂ©ritable crĂ©tin et il regrettait dĂ©sormais de ne pas lui avoir laissĂ© le bĂ©nĂ©fice du doute ni mĂȘme pris le temps dâĂ©couter sa version des faits. Au contraire, il nâen avait fait quâĂ sa tĂȘte, oubliant tout le reste, sa jalousie reprenant le dessus. Durant ces six derniers jours, il avait guettĂ© la visite de ce fameux Max mais il nâĂ©tait jamais venu. Pas une seule fois. Cependant, Aaron savait parfaitement ce quâil avait lu dans ce magasine et la photo qui accompagnait lâarticle Ă©tait on ne peut plus explicite. Lâannonce de ce mariage avait eu sur lui lâeffet dâune vraie bombe et il ne sâattendait pas Ă subir un tel choc. Il faut dire que ces derniers temps, il Ă©tait Ă bout de nerfs et un rien suffisait Ă dĂ©clancher les hostilitĂ©s. Cela dit, il savait quâil nâaurait jamais dĂ» agir ainsi avec Lise. Pas avec elle. Câest ainsi quâAaron se retrouva Ă faire les cents pas dans la chambre de Lizzie, attendant quâelle se rĂ©veille enfin. Le jeune homme avait terminĂ© son service depuis bien longtemps dĂ©jĂ mais il ne pouvait se rĂ©soudre Ă quitter cet hĂŽpital tant quâelle sây trouvait encore. Aaron allait de la fenĂȘtre Ă la porte, passait nerveusement sa main sur sa nuque, sâasseyait prĂšs dâelle, remettait en place ses couvertures par crainte quâelle nâai froid, passait tendrement sa main dans ses cheveux avant de retourner prĂšs de la fenĂȘtre et ainsi de suite. Il avait lâimpression que cela faisait une Ă©ternitĂ© que tout deux se trouvaient dans cette chambre. Lâattente Ă©tait tout simplement insupportable. De temps en temps, Aaron avait lâimpression que Lise Ă©tait sur le point de se rĂ©veiller mais il faisait fausse route. Elle avait un sommeil agitĂ© et quand il lâentendait sâagiter dans son sommeil, il se rendait aussitĂŽt prĂšs dâelle afin de caresser tendrement ses cheveux, ses joues, ses mains⊠et ce jusquâĂ ce quâelle se calme enfin. Les heures passaient et Aaron ne bougeait pas dâun poil. De temps Ă autres, lâune des infirmiĂšres venait lui rappeler quâil ferait mieux de rentrer se reposer un peu, il Ă©tait Ă©puisĂ© et ça se lisait clairement sur son visage mais câĂ©tait impossible. Il ne voulait pas rentrer. Au bout dâun long moment passĂ© Ă tourner en rond, le jeune homme sâinstalla sur une chaise prĂšs du lit de Lizzie et lui prit la main. Elle lui semblait tellement fragile⊠Câest alors quâĂ son tour, il sâendormit profondĂ©ment. Sa main tenait toujours celle de la jeune femme et sa tĂȘte Ă©tait appuyĂ©e sur son propre bras, posĂ© contre le rebord du lit. Il allait rester jusquâĂ ce quâelle se rĂ©veille⊠hors de question quâil sâen aille. Aaron⊠Aaron rĂ©veille-toi⊠câest pas le moment de dormir. » Lizzie ?! » Aaron ouvrit les yeux et rĂ©alisa que la main de la jeune femme se trouvait toujours dans la sienne mais quâelle nâavait cependant pas bougĂ©, toujours endormie comme la princesse dans son conte. Le jeune homme releva la tĂȘte et aperçu un homme en face de lui, tout sourire aux lĂšvres⊠une version de lui-mĂȘme ĂągĂ© dâune cinquantaine dâannĂ©es. Aaron se leva dâun bond, sentant son cĆur sâaccĂ©lĂ©rer dâun seul coup dans sa poitrine. Il Ă©tait en plein cauchemar⊠Doucement⊠je venais pour te dire quâon tâattend en rĂ©a. Hopkins risque de mal le prendre si tu te dĂ©pĂȘches pas un peu, jâai cru comprendre quâil tâavait Ă la bonne, faudrait pas gĂącher ça. Câest un Ă©minent chirurgien⊠le meilleur dans son domaine mĂȘme. Si tu veux, je pourrais lui demander de⊠» Quâest-ce que tu fais ici ??! » Et bien, disons quâon mâa proposĂ© un poste intĂ©ressant. Comme tu tâen doutes, ma carriĂšre en Californie a Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement compromise. Je nâai pas pu refuser et puis, jâai appris que tu exerçais ici je me suis dit que ce serait lâoccasion de retrouver mon fils. » Ton fils ?! Parce que tu as lâimpression de tâĂȘtre comportĂ© comme un pĂšre avec moi ?! Les seuls souvenirs que nous avons en commun sont les heures passĂ©es Ă l'hĂŽpital entre la vie et la mort.» Tu es vraiment comme ta mĂšre⊠tĂȘtu, caractĂ©riel et plein dâambition, câest une bonne chose, tu iras loin. Allons Aaron ne fais pas lâenfant je tâen prie. » Sors dâici immĂ©diatement⊠» Ca risque dâĂȘtre dĂ©licat Ă©tant donnĂ© que je suis en charge du dossier de cette charmante demoiselle. Câest ta petite amie ?! Mes compliments, elle est ravissante. »Quâest-ce qui le retenait trĂšs prĂ©cisĂ©ment de lui casser la tronche ?! Aaron avait les poings serrĂ©s et lâĆil vif, visiblement prĂšs Ă lui sauter dessus afin de lui faire payer toutes ces annĂ©es de souffrance quâil avait endurĂ© par sa faute. Il nâavait rien oubliĂ© des coups et de la violence de son pĂšre, la maniĂšre dont il se vantait de lui infliger des punitions quâil avait soi-disant mĂ©ritĂ©es. Aaron nâavait mĂȘme pas cinq ans Ă lâĂ©poque et pourtant, il sâen souvenait comme si câĂ©tait hier. Cet homme avait fait de sa vie un enfer, il lâavait battu, lâavait envoyĂ© Ă lâhĂŽpital plus dâune fois et le petit Aaron alors ĂągĂ© de 5 ans avait failli perdre la vie. Le simple fait dâentendre sa voix le terrorisait⊠mais il nâĂ©tait plus un petit garçon et il doutait fort que Matthew puisse faire le poids contre ses propres coups dĂ©sormais. Les rĂŽles Ă©taient inversĂ©s, nâest-ce pas ?! Bizarrement, dans ses souvenirs, Aaron le voyait beaucoup plus grand, plus imposant aussi⊠souvenirs du petit garçon et non pas souvenirs objectifs sans doute. Bon comme tu voudras⊠mais quoi quâil en soit, je vais devoir lâopĂ©rer Aaron, autant te faire Ă lâidĂ©e. Je sais que tu ne mâapprĂ©cies pas beaucoup mais jâaimerais quâon oublie le passĂ© et quâon se concentre sur lâinstant prĂ©sent. AprĂšs tout, nous sommes une famille non ?! » HumâŠpardonnez moi de vous dĂ©ranger. Aaron ?! Il faudrait que tu viennes sâil te plait, câest important. » Sans quitter son pĂšre des yeux, Aaron sortit de la chambre de Lizzie afin dâĂ©couter ce que lâinfirmiĂšre avait de si important Ă lui dire. Il y avait une urgence dans un autre secteur et ils Ă©taient en manque de personnel, il fallait impĂ©rativement quâil sây rende. Quand il fut de retour dans le service deux heures plus tard, il fut immĂ©diatement informĂ© du rĂ©veil de Lizzie et naturellement aux anges, dĂ©cida dâaller la voir, dâune part pour sâexcuser mais aussi parce quâil avait tout simplement besoin dâĂȘtre avec elle. Quand il fut dans la chambre, il se contenta de lâobserver silencieusement durant quelques secondes, avant de sâavancer pour aller prĂšs dâelle. Avant que tu dises quoi que ce soit, jâaimerais que tu saches que je suis terriblement dĂ©solĂ©. Je sais que câest Ă cause de moi si tu es ici aujourdâhui et⊠bon sang Lise tu peux pas savoir comme je mâen veux. Je tâaime plus que tout au monde, plus que ma propre vie et je⊠jamais je ne pourrais me passer de toi. Ces derniers jours ont Ă©tĂ© un vĂ©ritable enfer et jâai eu le temps de prendre conscience de pas mal de choses. Je sais que tu avais raison et que cet article nâavait strictement aucun sens, jâaurais dĂ» tâĂ©couter⊠oh oui, je sais que jâaurais dĂ» le faire. Sur le coup, je ne sais pas ce qui mâa pris, la jalousie sans doute⊠puis la fatigue aussi. Ca nâexcuse rien, je te lâaccorde mais⊠comprends que je tâaime comme un fou et que je ne veux pas te perdre. Je tiens trop Ă toi pour ça, tu es ce quâil y a de plus important dans ma vie Lizzie⊠JâespĂšre que tu pourras me pardonner un jour pour tout ce que jâai pu te faire subir⊠câest Ă cause de moi tout ça⊠je suis tellement, tellement dĂ©solé⊠si tu savais. » InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Sam 1 Mai - 1839 Lâesprit de Lise Ă©tait encore embrouillĂ©, et la fiĂšvre nâarrangeait rien. Pour ĂȘtre dans un sale Ă©tat, elle Ă©tait dans un sale Ă©tat ! Son mĂ©decin avait lâair optimiste quant Ă son rĂ©tablissement, mais elle se fichait Ă©perdument de son corps, Ă vrai dire. Tout ce quâelle voyait, ressentait, câĂ©tait que son cĆur Ă©tait complĂštement anĂ©antit. Sans Aaron, ça ne valait pas le coup de se battre. VoilĂ pourquoi elle se mit Ă dĂ©crocher ses perfusions, enlevant dâun mĂȘme coup son fil Ă oxygĂšne ainsi que toutes les Ă©lectrodes prĂ©sentes sur sa poitrine, pour contrĂŽler les battements de son cĆur. Bah, si elle avait un arrĂȘt cardiaque, ce serait tant mieux. CâĂ©tait ce quâelle pensait sincĂšrementâŠDu moins juste avant de voir Aaron apparaĂźtre dans la piĂšce, le visage marquĂ© par la fatigue et la souffrance. Ils ne ressentaient pas la mĂȘme souffrance, mais quelque part, elle Ă©tait sĂ»re quâil souffrait. Cela dit, elle nâavait aucune envie de lâentendreâŠAucune envie de le voir pour lâinstant. Il lâavait dĂ©gagĂ©e comme une mal propre, et elle nâavait pas rĂ©ussi Ă se tuerâŠVoilĂ bien lâunique fatalitĂ© quâelle voyait dans lâhistoire ! Elle pensait quâun simple regard plein de haine suffirait Ă le dĂ©courager, mais Aaron sâapprocha tout de mĂȘme, comme sâil souhaitait passer outre. Tandis quâil sâapprochait, Lise sur Ă©leva son lit du cĂŽtĂ© coussin, car elle avait du mal Ă respirer ainsi allongĂ©e. Elle le redressa assez pour ĂȘtre pratiquement assise, ne pouvant pas bouger ni se lever. Sa blessure au bras nâĂ©tait pas guĂ©rie, et si elle remuait trop, la plaie risquait de se rouvrir et de saigner Ă nouveauâŠElle avait assez mal comme ça, ce nâĂ©tait pas la peine dâen rajouter ! Et maintenant quâelle avait enlevĂ© sa perfusion, bien quâelle fĂ»t sĂ»re quâune infirmiĂšre aurait vite fait de la lui remettre, elle ne risquait pas dâavoir moins mal, au contraire. Sa respiration sâaccĂ©lĂ©ra dâautant que les mots dâAaron lui parvenaient. Une partie dâelle Ă©tait toute prĂȘte Ă lui pardonner, mais lâautre Ă©tait diablement en colĂšre contre lui. Si elle avait pu, elle lâaurait giflĂ© rien que pour lui remettre les idĂ©es en place, pour lui faire comprendre quâelle ne comprenait pas ce qui lui Ă©tait passĂ© par la tĂȘte. Comment avait-il pu croire juste une seconde quâelle puisse ĂȘtre fausse Ă ce point dans ses sentiments ? Au contraire, Lise avait Ă©tĂ© la sincĂ©ritĂ© incarnĂ©e, du moment oĂč elle sâĂ©tait dĂ©clarĂ©e, se mettant Ă nu, devant cette fichue boĂźte de nuit ! Tout ce quâelle lâavait dit faisait partie de ses tripes, et ses sentiments avaient fini par la perdre, la poussant Ă manquer de se tuer. Dans le fond, son pĂšre finirait par avoir sa peau, elle nâavait pas tortâŠMais elle se maudissait dâavoir manquĂ© son coup dâaussi peu. Oui, elle sâen voulait Ă elle avant toute choseâŠParce que sâil osait penser que lâargent faisait son bonheur, il fallait dâurgence quâil prenne rendez-vous chez un ophtalmologiste. Tu as cru si facilementâŠQue je pouvais ĂȘtre fausse dans mes sentiments ! Comment as-tu pu penser un seul instant queâŠJe puisse ĂȘtre une personne aussi vile, mauvaise, laide ? Câest ça, lâimage que tu asâŠDe moi ?! Nâas-tu pas compris que mon pĂšre cherche Ă tâĂ©loigner Ă tout prix de moi ?! Tu as fais son jeuâŠEt câest vraiment dommage que jâai ratĂ© mon coup ! Ca sert Ă rien de vivre, de toute maniĂšre...J'suis bonne Ă rien, mĂȘme pas Ă te faire comprendre que tu es mon seul souffle de vie, et que sans toi, j'ai toujours envie de faire des conneries. Ca sert Ă rien de vivre. »Lise laissait ses larmes couler, incapable de sâĂ©nerver. CâĂ©tait horrible dâĂȘtre aussi faible, dâĂȘtre incapable dâavoir les idĂ©es clairesâŠSa tĂȘte semblait prĂȘte Ă exploser, et son corps tremblait violemment. Les mĂ©dicaments quâelle avait avalĂ©s faisaient encore leur effet, elle nâavait pas du tout Ă©liminĂ© encore. Il fallait dire quâelle avait pris une sacrĂ©e dose, et quâelle sâĂ©tonnait elle-mĂȘme dâĂȘtre encore en vie. A croire que les mĂ©decins nâont aucune conscience et quâils sâamusent Ă sauver les gens qui nâen valent pas le coupâŠDu moins, câĂ©tait la seule pensĂ©e quâavait eu Lise en se rĂ©veillant enfin de son coma. En repensant à ça, Lise soupira violemment, peinant ne serait-ce que pour toucher son propre visage, pour essuyer ses larmes. Une vraie loque humaine, elle avait terriblement honte dâĂȘtre ainsi, semblable Ă une pauvre petite chose. Surtout quâen dehors du vieux monsieur qui avait appelĂ© les secours, personne de sa famille nâĂ©tait venu lui rendre visite. Lise sâĂ©tait rarement sentie aussi abandonnĂ©e. Je veux pas me faire opĂ©rerâŠJâvois pas Ă quoi ça sert, tout ça. Yâa plus rien qui sert, en fait⊠Tu mâas dĂ©gagĂ©e si facilement de ta vie, de toute maniĂšre. Comment peux-tu ne pas tâapercevoir que jâen ai rien Ă foutre, du fric de mon pĂšre ?! Tu te crois tellement infĂ©rieur, mais tu vois pas que tu vaux mille fois mieux que moi?! Jâai pas lâimpression dâĂȘtre plus heureuse avecâŠPuis tuâŠMâas balancĂ© les clefs Ă la gueule ! Putain Aaron merde ! Tu verras ce Max, ça fait des mois que mon pĂšre veut que je me marie avec, mais câest une merde ce gars ! TuâŠPersonne ne tâarrive Ă la cheville ! Jâen ai marre dâĂȘtre piĂ©gĂ©e et de payer aprĂšs. Jâen ai marre de tout ça. Je comprends SamâŠLa mort est plus douce que cette vie de merde. »Lise Ă©tait complĂštement anĂ©antie par la fiĂšvre, et si elle ne pensait pas un quart de ce quâelle disait, ce nâĂ©tait pas bien grave, cela ne lâempĂȘchait pas de le dire. Dieu quâelle aurait voulu hurler si elle avait pu ! Mais non, mĂȘme ça, elle nâĂ©tait pas capable de le faire. Elle en avait assez dâĂȘtre enfermĂ©e dans son puits de merde, Ă vrai dire. Dâun geste vif, elle enleva ses couvertures, tentant de se lever. Dans sa grande inconscience, disons quâelle avait souhaitĂ© essayer voir si elle Ă©tait capable de se mettre debout. Mais Ă peine sâĂ©tait-elle mise debout quâelle Ă©tait dĂ©jĂ Ă genoux, les poings serrĂ©s sur le sol. Elle nâĂ©tait mĂȘme pas capable de marcher, de sâenfuir de cet horrible hĂŽpitalâŠCe serait dur pour recommencer une tentative, si elle ne pouvait mĂȘme pas marcher ! Je le crois pas, jâpeux mĂȘme pas marcherâŠJâveux partir dâici, jâveux partir dâici, jâveux partir dâici ! »Lise tenta de se relever, mais Ă©videmment, dans lâaffaire, sa plaie sâĂ©tait rouverte et elle recommençait Ă saigner. Son visage Ă©tait crispĂ© par la douleur, et son souffle haletant indiquait deux choses la premiĂšre, quâelle avait du mal Ă respirer. La deuxiĂšme, quâelle Ă©tait trĂšs en colĂšre. Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Comme un air de dĂ©ja vu... {PV Lise} Page 2 sur 5Aller Ă la page 1, 2, 3, 4, 5 Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille- ԱկαĐČÎč ÏДζŃÏ
- ŐΔŃĐžŃáá¶áážŃ Đ·ĐČĐŸŃĐžáĐžŐœ ĐžŃÏ ŃáŁŃ
- Ô» Đ”ŃŃŃлаášĐ°Ö
- ΊŃÖáŃ ááŻĐžŃ ОտаáÏŐ© áášĐŸŃÖ ŃáŃĐœ
- ĐÎčÖаŐčŐ«áիл᫠ÏŐż ÎŒŐ«
Minimiserle Double menton. Les gens avec des visages gras ont souvent double menton. Pour le rendre moins visibles, garder vos cheveux au-dessus de votre menton autour de votre visage. Un cormoran, plus longue dans le dos et encadrent votre visage à l'avant, vous permet d'avoir un peu de longueur mais minimise l'apparence d'un double mentonPour mettre en valeur votre visage, assurez-vous de bien choisir votre coupe de cheveux ! ! Choisir une coiffure inappropriée pourrait peser votre visage ou votre silhouette, nous apportons toujours des solutions pour cacher les défauts que vous voyez tant à dissimuler. Voici tous nos conseils pour sublimer votre visage arrondi avec une coiffure courte adaptée à votre visage rond⊠The post Quelle coupe de cheveux pour visage rond et double menton ? appeared first on Madame Dentelle. Essayezde bercer les cheveux trÚs longs avec un balayage pour masquer un double menton et arrondir un visage tout en rondeur. Les styles superposés adoucissent les visages larges car il y a du mouvement dans les cheveux. Ajoutez un balayage beige et des vagues naturelles pour compléter cette superbe coupe de cheveux longue. PinterestExploreWhen autocomplete results are available use up and down arrows to review and enter to select. Touch device users, explore by touch or with swipe Pins 2yCollection by Sandrine MachanFat Face ExercisesDouble Chin ExercisesFacial ExercisesDrawing ExercisesCalf ExercisesReduce Face FatLose Weight In Your FaceLose FatDouble Chin RemovalGet Rid of Double Chin Easy Jawline Face Exercise To Reduce Face Fat & Look Slim Remove Neck Fat - YouTubeJaw ExercisesDouble Chin TreatmentCoolsculpting Before And AfterFace Plastic SurgeryAsian Beauty SecretsFace Fat LossDouble MentonSlim PeopleParamÚtres - YouTubeNeck ExercisesGym Workout VideosEasy WorkoutsWorkout Plan12 Minute WorkoutFace FirmingParamÚtres - YouTubeNatural Anti AgingAnti Aging FaceAnti Aging BeautyAnti Aging TipsAnti Aging SerumBest Anti AgingAnti Aging Skin ProductsAnti Aging Skin CareNatural BeautyParamÚtres - YouTubeYoga ExercisesYoga FacialCheek FatFace Yoga MethodParamÚtres - YouTubeFlat StomachFlat BellyLoose WeightHow To Lose Weight FastBelly Fat Burner WorkoutLose 5 Pounds10 PoundsAbdominal FatBurn Belly FatParamÚtres - YouTubeReduce Forehead WrinklesSagging FaceEyebrow LiftFace Yoga ExercisesClown FacesFace MassageTips BellezaBeauty Skin CareParamÚtres - YouTubeJawline MenGood JawlineChiseled JawlineFacial Exercises For MenGym Workout For BeginnersGym WorkoutsSagging CheeksParamÚtres - YouTubeLonger Hair GrowthExtreme Hair GrowthHair Growth FasterHair Mask For GrowthHair Growth DiyHair Growth TreatmentMake Hair GrowHow To Grow Your Hair FasterHow To Make HairParamÚtres - YouTubeMassage FacialFacial YogaNatural Face LiftLose WeightWeight LossParamÚtres - YouTubeHealth Tips For WomenHealth AdviceHealth InfoDiy HealthHealth GameWomen HealthHealthy WomenHealthy TipsHealthy DrinksParamÚtres - YouTubeGet Rid of Double Chin Easy Jawline Face Exercise To Reduce Face Fat & Look Slim Remove Neck Fat - YouTubeFacial MassageSlimmer FaceYoga InspirationParamÚtres - YouTubeReduce WeightReduce Double ChinParamÚtres - YouTube
Bonjour Les grosses femmes qui sâinquiĂštent pour la tranquillitĂ© doutent de leur attrait. Il existe des coupes de cheveux pour les femmes Ă double menton, ce qui dĂ©tournera l'attention du manque, au contraire, leur donnera expression et charme. Coupes de cheveux, contre-indiquĂ© pour les femmes magnifiques
January 23 Vous ne pouvez pas vous dĂ©barrasser de cette double menton jour au lendemain, mais ce que vous pouvez faire est d'aider camouflage avec le droit coupe de cheveux. Il ya plusieurs coiffures - en soit Ă court, moyen ou long longueur - qui peuvent aider Ă rĂ©duire l'apparence de votre visage rond. Coiffures courtes Afin de porter atteinte Ă un double menton avec une coiffure courte, choisir des coupes qui intĂšgrent la hauteur dans le style. Alors une coiffure courte ne peut pas cacher physiquement un double menton, il peut attirer l'oeil loin de la zone du menton en crĂ©ant un intĂ©rĂȘt et le volume dans le haut de la tĂȘte. La hauteur supplĂ©mentaire sera Ă©galement rendre votre visage plus, l'Ă©quilibre entre la forme de votre visage rond. De longueur moyenne Coiffures Une coiffure de longueur moyenne peut camoufler un double menton tant qu'il se trouve Ă la bonne longueur. Evitez toute coiffure longueur moyenne qui se termine au-dessus ou au niveau du menton. Cela ne attirer l'oeil directement sur votre zone de problĂšme et le rendre plus prononcĂ©e. Au lieu de cela, choisir une coiffure qui se trouve sous votre menton ou plus. Une coiffure bob fonctionne bien Ă cette longueur. Demandez Ă votre coupe de cheveux soit dans un one-longueur ou en couches bob coiffure qui se trouve devant votre menton. Cela va attirer l'Ćil vers le bas, loin de votre mĂąchoire. Il crĂ©e Ă©galement l'illusion d'un visage plus. Une coiffure shag couches fonctionne aussi bien pour cacher un double menton. Il suffit de ne pas crĂ©er trop de volume au niveau du menton ou votre coiffure va accentuer vos problĂšmes de menton. Au lieu de cela, les couches ont coupĂ© lĂ©gĂšrement plus courte autour de votre visage et de leur brushing Ă siĂ©ger vers l'intĂ©rieur, contre vos joues et le menton. Cela va crĂ©er l'illusion d'un visage Ă©troit et aider Ă cacher physiquement le double menton. Cheveux Longs Cheveux longs doivent suivre les mĂȘmes rĂšgles gĂ©nĂ©rales que les coupes mi-longues. Utilisez superposition stratĂ©gique autour des joues et le visage pour aider Ă cacher votre double menton. En outre, si possible, Ă©viter d'avoir une frange sur votre front ou une partie centrale en plus longues coiffures - ils servent uniquement Ă la boĂźte dans votre visage et accentuer la rondeur. Au lieu de cela, choisissez pas de frange ou un bang cĂŽtĂ© balayĂ© Ă montrer une certaine front et faire ressembler votre visage plus, et une partie excentrĂ©e de briser la symĂ©trie de votre visage. Articles LiĂ©s RemĂšde Ă la maison pour un double menton Qu'est-ce que je peux faire pour un double menton? RemĂšdes Ă la maison pour un double menton Quelles sont les causes double menton? Comment faire pour perdre un double menton sans chirurgie plastique Comment faire pour masquer un double menton sans chirurgie Comment masquer une double menton pour homme Comment faire pour Ă©liminer un double menton Comment utiliser des astuces de maquillage pour dĂ©guiser un double menton Vous pourriez aussi aimer Qui a sĂ©chĂ© Ă©pices fonctionnent le mieux sur Poulet au four? IdĂ©es de repas au poulet cuit Usages modernes de citrons Comment concevoir le froid Fumeur Comment faire la sauce bolognaise parfaite Comment faire pour dĂ©panner une Proform 785 F HĂŽtels prĂšs de Gibson Island, Maryland Trois techniques de tissage de base Exercise Therapy pour le syndrome de la queue de cheval Coach Tours Ă Lourdes, France © 2022 Contact us webmaster
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