Pourjustifier son avis, la Cour de cassation, aprĂšs avoir rappelĂ© la teneur des articles 905-1, alinĂ©a 1, et 902, alinĂ©a 1, du Code de procĂ©dure civile, prĂ©cise que lâobligation faite Ă lâappelant de signifier la dĂ©claration dâappel Ă lâintimĂ© tend Ă remĂ©dier au dĂ©faut de constitution de ce dernier en vue de garantir le respect du principe de la contradiction. Câest la
La proposition de rĂšglement des intĂ©rĂȘts pĂ©cuniaires des Ă©poux, prĂ©vue par l'article 252 du code civil, contient un descriptif sommaire de leur patrimoine et prĂ©cise les intentions du demandeur quant Ă la liquidation de la communautĂ© ou de l'indivision, et, le cas Ă©chĂ©ant, quant Ă la rĂ©partition des biens. Elle ne constitue pas une prĂ©tention au sens de l'article 4 du prĂ©sent code. L'irrecevabilitĂ© prĂ©vue par l'article 252 du code civil doit ĂȘtre invoquĂ©e avant toute dĂ©fense au Ă l'article 15 du dĂ©cret n° 2019-1380 du 17 dĂ©cembre 2019, ces dispositions entrent en vigueur le 1er septembre 2020. L'article 4 du dĂ©cret n° 2020-950 du 30 juillet 2020 a reportĂ© cette date au 1er janvier 2021.
Pour les demandes introduites Ă compter du 1er janvier 2020, la procĂ©dure en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s » sera renommĂ©e accĂ©lĂ©rĂ©e au fond » et remplacĂ©e, dans les cas oĂč elle ne se justifie pas, par une procĂ©dure en rĂ©fĂ©rĂ© ou sur requĂȘte. Lâarticle 28 de la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019, de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice, dite loi Justice », a autorisĂ© le gouvernement Ă prendre par ordonnance, avant le 24 juillet 2019, les mesures nĂ©cessaires pour modifier les dispositions rĂ©gissant les procĂ©dures en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s devant les juridictions judiciaires aux fins de les unifier et dâharmoniser le traitement des procĂ©dures au fond Ă bref dĂ©lai v. bull. 225, Vers lâunification des procĂ©dures en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s en matiĂšre judiciaire », p. 7. Compte tenu des trĂšs nombreuses difficultĂ©s procĂ©durales rencontrĂ©es par les praticiens du droit et la confusion gĂ©nĂ©rale gĂ©nĂ©rĂ©e par les dispositions des diffĂ©rents codes traitant de cette procĂ©dure, la rĂ©forme Ă©tait attendue de longue date. Lâordonnance du 17 juillet 2019 modifie 15 codes et 8 lois dont les nouvelles dispositions lĂ©gales sâappliqueront aux demandes introduites Ă compter du 1er janvier 2020 Ord., art. 30. Gestion d'entreprise La gestion dâentreprise constitue lâessentiel de lâactivitĂ© dâun dirigeant dâentreprise. Elle fait appel Ă un grand nombre de notions empruntĂ©es de la comptabilitĂ© analyse du bilan, compte de rĂ©sultat, prĂ©visionnel, budgĂ©tisation..., de la finance la gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles, du droit des affaires choix du statut juridique, contrats commerciaux, fiscalitĂ© DĂ©couvrir tous les contenus liĂ©s Au regard de la nature des dispositions modifiĂ©es, la rĂ©forme sâarticule en deux Ă©tapes lâordonnance concerne uniquement les dispositions lĂ©gales. Un dĂ©cret, qui reste Ă paraĂźtre, doit modifier les dispositions rĂ©glementaires des diffĂ©rents codes, plus ou moins calquĂ©es sur le dispositif de droit commun du code de procĂ©dure civile C. pr. civ., art. 492-1, créé par D. n° 2011-1043, 1er sept. 2011. Cas oĂč la procĂ©dure est renommĂ©e procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond » Le caractĂšre hybride de la procĂ©dure en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s » qui suit actuellement le cours dâune procĂ©dure en rĂ©fĂ©rĂ© mais aboutit Ă une ordonnance prise au principal a conduit logiquement le gouvernement Ă clarifier cette procĂ©dure en la renommant. Câest la terminologie de procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond » qui prĂ©vaut dĂ©sormais pour mettre en Ă©vidence le fait quâil sâagit dâune dĂ©cision statuant au fond mais obtenue rapidement. La rĂ©fĂ©rence expresse au rĂ©fĂ©rĂ© », source de trop nombreuses erreurs et confusions, est donc supprimĂ©e. Pour autant, si la clarification est indispensable, lâordonnance prĂ©serve la philosophie de lâancienne procĂ©dure. Il est nĂ©cessaire de pouvoir disposer dâune voie procĂ©durale permettant dâobtenir un jugement au fond dans des dĂ©lais plus rapides. Ainsi, Ă lâinstar de la procĂ©dure Ă jour fixe C. pr. civ., art. 788 et s., le demandeur Ă la nouvelle procĂ©dure contentieuse au fond se verra indiquer une date dâaudience Ă bref dĂ©lai, sans avoir Ă justifier dâune urgence particuliĂšre, contrairement Ă la procĂ©dure Ă jour fixe. Dans cette hypothĂšse, le juge, saisi par assignation, connaĂźt du fond de lâaffaire et sa dĂ©cision, un jugement » et non plus une ordonnance, a autoritĂ© de la chose jugĂ©e. Ainsi, Ă titre dâexemples, les dispositions du code civil sur le contrat de sociĂ©tĂ© permettant, en cas de contestation, de demander au prĂ©sident du tribunal de dĂ©signer un expert pour procĂ©der Ă une Ă©valuation de droits sociaux, empruntera la voie de la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond. Le prĂ©sident ne rendra plus une ordonnance mais un jugement puisque le fond de la contestation est abordĂ© C. civ., art. 1843-4, al. 1er, mod. par Ord, art. 2, 3°. De mĂȘme, en est-il des dispositions du code de la construction et de lâhabitation en matiĂšre de changements de destination des locaux Ă usage dâhabitation soumis Ă autorisation prĂ©alable dans certaines communes. Le prononcĂ© de lâamende civile, ordonnĂ©e en cas de contravention, suivra le cours de la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond, le tribunal judiciaire statuant sur assignation CCH, art. L. 651-2, mod. par Ord., art. 4, 6°. Par ailleurs, en matiĂšre de recouvrement public de pension alimentaire, en cas de contestation soumise par le Procureur de la RĂ©publique au prĂ©sident du TGI, il sera statuĂ©, selon la procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e au fond, par jugement et non plus par ordonnance L. n° 75-618, 11 juill. 1975, art. 4, mod. par ord., art. 19. Cas oĂč la procĂ©dure est remplacĂ©e par une procĂ©dure en rĂ©fĂ©rĂ© ou sur requĂȘte Dans les cas oĂč le recours Ă cette procĂ©dure particuliĂšre en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s » ne se justifie pas, lâordonnance prĂ©voit de lui substituer une procĂ©dure de droit commun, en rĂ©fĂ©rĂ© ou sur requĂȘte, lorsque la dĂ©cision rendue peut ĂȘtre provisoire et que le cas requiert une certaine cĂ©lĂ©ritĂ©. A titre dâexemple, en cas dâoccupation illĂ©gale par des gens du voyage dâun terrain privĂ© affectĂ© Ă une activitĂ© Ă caractĂšre Ă©conomique, et dĂšs lors que cette occupation est de nature Ă entraver cette activitĂ©, le propriĂ©taire ou le titulaire dâun droit rĂ©el dâusage sur le terrain peut saisir le prĂ©sident du TGI qui statuera en rĂ©fĂ©rĂ© et non plus en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s. Lâordonnance supprime les trois derniĂšres phrase qui prĂ©cisent que Sa dĂ©cision est exĂ©cutoire Ă titre provisoire. En cas de nĂ©cessitĂ©, il peut ordonner que lâexĂ©cution aura lieu au seul vu de la minute. Si le cas requiert cĂ©lĂ©ritĂ©, il fait application des dispositions du second alinĂ©a de lâarticle 485 du code de procĂ©dure civile » L. n° 2000-614, 5 juill. 2000, art. 9, IV, mod. par ord., art. 25 Remarque Ă compter du 1er janvier 2020, le TGI et le tribunal dâinstance fusionneront pour devenir le tribunal judiciaire C. org. jud., art. L. 121-1, mod. par L. Justice n° 2019-222, 23 mars 2019, art. 95, I, 1° ; L., art. 109, XXIII.
OyLlS4e.