SeDit D'un Ticket PayĂ© À MoitiĂ© Prix Solution. RĂ©ponses mises Ă  jour et vĂ©rifiĂ©es pour le niveau CodyCross Saisons Groupe 75. Solution. Se dit d'un ticket payĂ© Ă  moitiĂ© prix Solution . D E M I
Êtes-vous concernĂ© par le remboursement Navigo par l’employeur ?Oui, si vous ĂȘtes salariĂ© en Île-de-FranceSaviez-vous que la participation de l’employeur aux frais de transports publics est obligatoire ? Et oui, il ne s’agit pas d’un cadeau accordĂ© Ă  quelques chanceux, mais bien d’une responsabilitĂ©, peu importe si l’entreprise est publique ou privĂ©e. Pour aller encore plus loin, il existe mĂȘme un montant minimal de prise en charge. Celui-ci correspond tout simplement Ă  la moitiĂ© du prix des titres d’abonnements du salariĂ© pour les trajets de sa rĂ©sidence habituelle Ă  son lieu de travail. Autant dire que c’est une aide non nĂ©gligeable en rĂ©gion parisienne
👉 Bon Ă  savoir la notion de rĂ©sidence habituelle correspond Ă  l’habitation occupĂ©e par le salariĂ© au cours de ses journĂ©es de travail. Ainsi, si vous possĂ©dez une double rĂ©sidence, une Ă  Paris et l’autre en province, alors la prise en charge obligatoire du titre d’abonnement concerne votre habitation parisienne et non pas le titre d’abonnement province-Paris. En d’autres termes, vos billets de train SNCF pour venir sur Paris ne sont pas remboursĂ©s, en revanche votre pass Navigo, au remboursement Navigo par l’employeur, nous sommes tous Ă©gaux, les salariĂ©s Ă  temps complet comme ceux qui exercent Ă  mi-temps. Si votre temps de travail est infĂ©rieur Ă  un temps partiel, la prise en charge s’effectue au prorata du nombre d’heures que vous prenez des transports publicsLe remboursement des frais de transport concerne les dĂ©placements effectuĂ©s en transports en commun, que ce soit en bus, RER, tramway ou mĂ©tro, ou par le biais de services publics de location de vĂ©los les dĂ©sormais cĂ©lĂšbres VĂ©lib’. 👉 Bon Ă  savoir seuls les abonnements annuels, mensuels ou hebdomadaires sont pris en charge par l’employeur. Les titres de transport Ă  l’unitĂ© ne font pas l’objet d’un ne pas vous pĂ©naliser dans votre budget, l’employeur est tenu de rembourser les titres achetĂ©s par les salariĂ©s pour leurs dĂ©placements dans les meilleurs dĂ©lais, gĂ©nĂ©ralement avant la fin du mois suivant. 📝 À noter le remboursement d’un abonnement Navigo annuel se rĂ©partit mensuellement pendant la pĂ©riode d’ c’est la mĂȘme chose en tĂ©lĂ©travail ?On vient de le voir, l’entreprise participe aux frais de transport en commun entre le domicile et le lieu de travail. Cependant, quand on parle de travail Ă  distance, les modalitĂ©s se compliquent. En effet, lorsqu’un salariĂ© se trouve en tĂ©lĂ©travail, il n’effectue plus de dĂ©placement puisqu’il exerce son activitĂ© depuis sa rĂ©sidence. De ce fait, l’employeur peut suspendre le remboursement du pass Navigo. 📝 À noter si le salariĂ© doit se dĂ©placer un ou plusieurs jours sur son ou ses lieux de travail, alors le remboursement Navigo par l’employeur ne peut pas ĂȘtre suspendu ou rĂ©duit. Et c’est logique puisque le prix de l’abonnement de transport reste identique, que ce soit pour un ou plusieurs trajets. Pour cette raison, la prise en charge ne peut pas diminuer, mĂȘme si le salariĂ© ne vient que quelques jours dans le le point sur les conditions de prise en charge des frais de transport domicile/lieu de travailSi on se rĂ©fĂšre au Code du travail, le remboursement Navigo par l’employeur correspond Ă  50 % du titre de transport sur la base d’un tarif de 2e classe et du trajet le plus court article Cette prise en charge reste avantageuse pour l’entreprise puisqu’elle n’est pas imposable. Pour bĂ©nĂ©ficier de la prise en charge partielle de son abonnement, le salariĂ© se doit de prĂ©senter des justificatifs de son achat ou, Ă  dĂ©faut, des titres utilisĂ©s. Conservez prĂ©cieusement ces preuves puisqu’en leur absence l’employeur peut refuser le remboursement des frais engagĂ©s article du Code du travail.📝 À noter le remboursement du pass Navigo doit figurer sur le bulletin de le souhaite, l’employeur peut faire preuve de davantage de gĂ©nĂ©rositĂ© et prendre en charge une plus grande portion du coĂ»t des titres de transport collectif. Dans ce cas, la partie qui dĂ©passe les 50 % est exonĂ©rĂ©e de cotisations sociales tant qu’elle respecte les frais rĂ©els d’autres prises en charge facultatives par l’employeur ?Et bien oui ! MĂȘme si l’employeur n’a pas l’obligation de participer aux frais de transport individuel de ses salariĂ©s, il peut dĂ©cider d’indemniser une partie des frais ou leur totalitĂ©. Lorsque c’est le cas, cette possibilitĂ© s’inscrit dans un accord d’entreprise ou au cours d’une dĂ©cision unilatĂ©rale et elle concerne tous les salariĂ©s de l’entreprise, sans exception. DĂšs lors, les remboursements prennent la forme d’une prime de transport pour couvrir les dĂ©penses de carburant d’un vĂ©hicule personnel vĂ©hicules Ă©lectriques, hybrides, rechargeables ou hydrogĂšne ou d’une indemnitĂ© kilomĂ©trique calculĂ©e sous le barĂšme des frais au forfait mobilitĂ©s durables instaurĂ© le 10 mai 2020, les employeurs peuvent aussi prendre en charge les frais de trajet des salariĂ©s s’ils se rendent au travail avec l’un des moyens de transport suivant le vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique ou non, pour les plus courageux ;le covoiturage en tant que conducteur ou passager ;les autres services de mobilitĂ© ce cas, la prise en charge prend la forme d’une allocation forfaitaire, exonĂ©rĂ©e de cotisations sociales, dans la limite de 500 € par an et par salariĂ©.👉 Bon Ă  savoir le remboursement Navigo par l’employeur est cumulable avec le forfait mobilitĂ©s durables dans la limite globale de 600 € par an et par salariĂ© depuis le 1er janvier 2021.
Traductionsen contexte de "payer la moitié" en français-anglais avec Reverso Context : Pendant les heures de pointe, ils doivent payer la moitié du prix. Traduction Correcteur Synonymes Conjugaison
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PrĂšsde la moitiĂ© des foyers ont dĂ©jĂ  rĂ©duit certaines factures, selon une enquĂȘte de l'institut NielsenIQ rĂ©vĂ©lĂ©e par "60 Millions". On le savait, mais cette enquĂȘte de l'institut NielsenIQ, partenaire de 60 millions pour Inflation Watch : La hausse des prix, qui a dĂ©butĂ© l'annĂ©e derniĂšre, est la principale prĂ©occupation de nos concitoyens.
Par Johan Hallef - Mis Ă  jour le 7 juin 2022 . Aide SNCF des rĂ©ductions pour les Ă©tudiants et jeunes – de 26 ans Voyager entre – 50% et – 100% Prendre le train est souvent nĂ©cessaire dans le cadre des Ă©tudes. Sachez qu’il existe de nombreuses rĂ©ductions SNCF. Tout le monde connaĂźt la fameuse carte 12/27 ans de la SNCF qui parfois est trĂšs intĂ©ressante selon les pĂ©riodes de l’annĂ©e pĂ©riodes blanches, vacances scolaires
. Chaque rĂ©gion propose des alternatives Ă  cette carte par le biais de sa politique d’aide financiĂšre aux Ă©tudiants et aux jeunes. Si vous ĂȘtes demandeurs d’emploi, des offres peut-ĂȘtre plus intĂ©ressantes pour vous sont listĂ©es dans les rĂ©ductions de trains pour les chĂŽmeurs. Consultez notre dossier pour connaĂźtre rĂ©gion par rĂ©gion les offres de trains Ă  prix rĂ©duits existantes pour les moins de 26 ans et/ou les Ă©tudiants. SĂ©lectionnez votre rĂ©gion Quelles sont les rĂ©ductions de train dans votre rĂ©gion ? Chaque rĂ©gion de France mĂ©tropolitaine propose Ă©galement sa propre carte de rĂ©duction SNCF ou chĂšques de rĂ©ductions qui est gĂ©nĂ©ralement beaucoup moins connue. Les rĂ©ductions proposĂ©es sont souvent bien plus avantageuses que la carte 12-25 allant de -50% Ă  -100% de rĂ©duction selon les rĂ©gions. De plus, vous bĂ©nĂ©ficiez de la garantie ponctualitĂ© avec un remboursement dĂšs 30 minutes de retard. Elles sont financĂ©es par la rĂ©gion et prennent souvent la forme d’une carte Ă  laquelle il faut souscrire. Les tarifs de souscription se situent gĂ©nĂ©ralement entre 10 et 30 euros, voir parfois gratuits dans certaines rĂ©gions. Ces cartes sont utilisables dans votre rĂ©gion de rĂ©sidence, parfois pour des trajets avec les rĂ©gions limitrophes, mais aussi pour des trajets dans toute la France. Pour toutes questions, allez sur le forum d’aide sociale rubrique rĂ©ductions de trains. Nous vous proposons ici un listing des cartes de remises SNCF Ă©tudiants et jeunes de – de 26 ans proposĂ©es par chacune des rĂ©gions avec leurs tarifs et comment les obtenir. Attention, d’autres cartes existent pour des personnes en difficultĂ©s financiĂšres de tout Ăąge et qui selon votre situation peuvent ĂȘtre plus intĂ©ressantes. RĂ©gion par RĂ©gion Les rĂ©ductions SNCF pour les jeunes de – 26 ans et les Ă©tudiants RĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes La rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes offre aux jeunes de moins de 26 ans la possibilitĂ© d’obtenir des tarifs rĂ©duits sur les trajets en TER avec la carte “TER Illico” valable sur toute la rĂ©gion ainsi qu’à destination de MĂącon et GenĂšve. “Carte TER illico LibertĂ© Jeunes” Les moins de 26 ans peuvent obtenir 50% de rĂ©duction sur les voyages en train ou en car semaine, week-end et jour fĂ©riĂ©. 50% de rĂ©duction sont Ă©galement accordĂ©s les week-ends et jours fĂ©riĂ©s pour 3 accompagnateurs. La carte est au prix de 15 euros par an. Les jeunes habitants dans la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes peuvent en bĂ©nĂ©ficier pour les trajets vers la Bourgogne-Franche-ComtĂ©, Centre-Val de Loire, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et la Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur si le parcours comprend la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes et l’une de ces 5 rĂ©gions. Ils doivent possĂ©der “la carte OĂčRA” valable 5 ans au prix de 5 euros. Vous pouvez l’obtenir en vous prĂ©sentant au guichet de votre gare avec le formulaire suivant dĂ»ment rempli ou directement en ligne en suivant ce lien. Vous pourrez ainsi faire une demande de “carte Ter Illico LibertĂ© Jeunes” dans votre gare. Bourgogne-Franche-ComtĂ© La rĂ©gion Bourgogne-Franche-ComtĂ© offre des trajets en TER Ă  moitiĂ© prix et 80% de rĂ©duction sur les abonnements pour les jeunes de moins de 26 ans. “Tarif Jeune TER – 26 ans” Vous bĂ©nĂ©ficiez jusqu’à 80% de rĂ©duction sur les trajets en TER dans la rĂ©gion, mais aussi vers l’Île-de-France en passant par Laroche-Migennes et Sens. Aucune carte ou demande n’est nĂ©cessaire. Un simple justificatif d’ñge sera demandĂ©. “Abonnement scolaire rĂ©glementĂ©â€ Les collĂ©giens et lycĂ©ens demi-pensionnaires ou externes des dĂ©partements 25, 39, 58, 70, 71, 89 et 90 bĂ©nĂ©ficient des dĂ©placements illimitĂ©s entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville de leur Ă©tablissement scolaire. “Abonnement interne scolaire” Les collĂ©giens et lycĂ©ens internes des dĂ©partements 21, 25 et 70 peuvent effectuer un aller-retour hebdomadaire entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville de leur Ă©tablissement scolaire. “Abonnement Ă©lĂšve, Ă©tudiant, apprenti” Les Ă©tudiants de l’enseignement supĂ©rieur de moins de 26 ans, les lycĂ©ens et collĂ©giens de moins de 21 ans et les apprentis de moins de 23 ans bĂ©nĂ©ficient de dĂ©placements illimitĂ©s entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville oĂč ils Ă©tudient le dĂ©placement doit rester dans la rĂ©gion. RĂ©gion Bretagne La Bretagne propose, comme la plupart des rĂ©gions, des tarifs spĂ©ciaux pour les jeunes de moins de 26 ans et les Ă©tudiants. “Abonnement TER BreizhGO” Avec l’abonnement TER BreizhGO hebdomadaire, mensuel ou annuel, les jeunes de moins de 26 ans bĂ©nĂ©ficient d’une rĂ©duction de 75% sur le TER en Bretagne afin de faciliter les trajets domicile/ lieu d’études ou de travail. Il permet de voyager de façon illimitĂ©e la semaine et le week-end. Pour en bĂ©nĂ©ficier, rendez-vous au guichet de votre gare. COORDONNÉES DE CONTACT “Abonnement Breizh’Go” TĂ©lĂ©phone Plus de renseignements au 0 800 880 562 appel gratuit du lundi au vendredi de 6H15 Ă  20H // Le samedi de 9H Ă  16H // Les dimanches et jours fĂ©riĂ©s de 13H Ă  20H Adresse Service ClientĂšle TER Bretagne – BP 90527 – 35005 RENNES CEDEX Formulaire de contact Centre-Val de Loire La rĂ©gion Centre-Val de Loire propose plusieurs formules pour les jeunes selon la frĂ©quence des dĂ©placements. “Abonnement quotidien domicile-Ă©tude” Quelle que soit la distance de votre dĂ©placement, le prix maximum de l’abonnement est de 75 euros pour les Ă©tudiants, les apprentis, mais aussi pour les stagiaires en formation professionnelle financĂ©e par la rĂ©gion. Plus de renseignements seront fournis au guichet de votre gare. “Abonnement quotidien collĂ©giens et lycĂ©ens” Les collĂ©giens et lycĂ©ens de moins de 21 ans peuvent se dĂ©placer de maniĂšre illimitĂ©e entre leur de domicile et la ville de leur Ă©tablissement scolaire. Le tarif de l’abonnement dĂ©pend du trajet. Carte “RĂ©mi LibertĂ© Jeune” Elle permet de bĂ©nĂ©ficier de 50% de rĂ©ductions sur le trajet dans la rĂ©gion, mais Ă©galement en direction ou provenance de l’üle de France. La rĂ©duction monte Ă  66% le week-end et jour fĂ©riĂ©. Elle est gratuite pour les 15-25 ans et Ă  20€ pour les 4-14 ans. COORDONNÉES DE CONTACT “ABONNEMENT JEUNE” ET “CARTE REMI” TĂ©lĂ©phone conseiller RĂ©mi 0 800 83 59 23 appel gratuit du lundi au samedi de 6H Ă  20H Adresse “Carte RĂ©mi” Contact RĂ©mi Train – BP40625 – 37206 TOURS Cedex 03 RĂ©gion Corse La Corse propose aux Ă©tudiants post Bac DUT, BTS 
 de bĂ©nĂ©ficier de trajets gratuits entre le domicile et le lieu d’études. “Carte Ă©tudiant Post Bac” Les jeunes post Bac habitant la rĂ©gion Corse voyagent gratuitement entre leur domicile et l’établissement frĂ©quentĂ©. La carte est au prix de 20 euros et la demande se fait directement en ligne. Une attestation de scolaritĂ©, une photo et le rĂšglement de 20 euros doivent ĂȘtre rapportĂ©s au service commercial dont l’adresse se trouve en dessous ou au guichet d’une gare. COORDONNÉES DE CONTACT “CARTE ETUDIANT POST BAC” TĂ©lĂ©phone 04 95 32 80 57 prix d’un appel local Adresse CFC Service Commercial – BP 237 – 20294 BASTIA Formulaire de contact RĂ©gion Grand Est La rĂ©gion Grand Est propose Ă  l’image de ses homologues une carte spĂ©ciale pour Ă©tudiants permettant de bĂ©nĂ©ficier de tarifs rĂ©duits de 50 Ă  70%. “Carte Primo” Vous bĂ©nĂ©ficiez de 50% de rĂ©duction sur tous vos trajets dans tout le Grand Est de façon illimitĂ©e en semaine et de moins 70% le week-end. Elle est accessible au prix de 20 euros. Pour en faire la demande, suivez simplement ce lien. La demande se fait en ligne. Pass’études Pour les jeunes de moins de 26 ans qui habitent dans les Ardennes, l’Aube, la Marne ou la Haute-Marne et qui suivent leurs Ă©tudes dans l’Aisne, la CĂŽte d’Or, le Doubs, la NiĂšvre, le Nord, la Haute-SaĂŽne, la Somme, l’Yonne ou le Territoire de Belfort, il est possible de bĂ©nĂ©ficier de 63% de rĂ©duction sur les trajets domicile/Ă©tudes 50% de rĂ©duction la semaine et 70 % le week-end sur les billets TER Grand Est. Le Pass’études est au prix de 64 euros par an. COORDONNEES DE CONTACT “CARTE PRIMO” TĂ©lĂ©phone 0 805 415 415 Service et appel gratuits du lundi au vendredi de 6H30 Ă  19Hh30 et le samedi de 9H Ă  14H // Le dimanche et jours fĂ©riĂ©s de 15H Ă  20HiquĂ© La rĂ©gion Grand Est propose en parallĂšle 2 aides aux transports. L’AIS Abonnement Interne Scolaire qui permet aux Ă©lĂšves internes de bĂ©nĂ©ficier de tarifs rĂ©duits sur leurs trajets et l’ASR Abonnement Scolaire RĂ©glementĂ© rĂ©servĂ© aux Ă©lĂšves voyageant quotidiennement. Pour les 2 aides, le dossier de demande doit ĂȘtre retirĂ© auprĂšs de l’établissement scolaire. Haut-de-France Selon le dĂ©partement depuis lequel vous voyagez, la rĂ©gion Hauts-de-France propose des offres diffĂ©rentes aux jeunes de moins de 26 ans. Carte TER Hauts-de-France Obtenez 50% de rĂ©duction Ă  destination des Hauts-de-France y compris vers Paris et la Normandie et certains dĂ©partements de la rĂ©gion Grand Est. Pour les 12-25 ans, le prix de la carte est de 15 euros et 1€ pour les 4-11 ans. Pour l’obtenir, vous pouvez vous rendre dans votre gare ou la demander en ligne. Cette rĂ©duction est Ă©galement valable jusqu’à 3 accompagnants. “Abonnement scolaire rĂ©glementĂ© ASR” Les collĂ©giens et lycĂ©ens demi-pensionnaires ou externes des dĂ©partements 25, 39, 58, 70, 71, 89 et 90 bĂ©nĂ©ficient des dĂ©placements illimitĂ©s entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville de leur Ă©tablissement scolaire. “Abonnement interne scolaire AIS” Les collĂ©giens et lycĂ©ens internes des dĂ©partements 59 et 62 peuvent effectuer un aller-retour hebdomadaire Ă  50% de rĂ©duction entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville de leur Ă©tablissement scolaire. “Abonnement Ă©lĂšve, Ă©tudiant, apprenti AEEA” Les Ă©tudiants de l’enseignement supĂ©rieur de moins de 26 ans, les lycĂ©ens et collĂ©giens de moins de 21 ans et les apprentis de moins de 23 ans bĂ©nĂ©ficient de dĂ©placements illimitĂ©s entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville oĂč ils Ă©tudient le dĂ©placement doit rester dans la rĂ©gion. Pour les abonnements ASR, AIS et AEEA vous devez vous rendre au guichet d’une gare pour y souscrire. RĂ©gion Île-de-France L’Île-de-France permet aux moins de 26 ans de voyager Ă  prix rĂ©duit sur la rĂ©gion et la gratuitĂ© des transports pour ceux en insertion professionnelle. “Carte Imagine R Etudiant” Pour les jeunes voyageant rĂ©guliĂšrement, elle permet de bĂ©nĂ©ficier de voyages illimitĂ©s sur tous les types de transport du rĂ©seau d’Île-de-France Transilien, RER, mĂ©tro, bus, tramway et Noctilien sauf Orlyval. À noter que la carte n’est pas valable pour les jeunes en contrat de professionnalisation. Pour une demande en ligne, rendez-vous sur Choisissez l’offre vous correspondante Ă  savoir, Imagine R Étudiant et crĂ©ez votre espace personnel. La carte sera adressĂ©e sous 3 semaines. Le prix est de 350 euros possibilitĂ© de payer en plusieurs fois. Tarif spĂ©ciaux pour les jeunes le week-end Valable pour la journĂ©e samedi, dimanche ou jour fĂ©riĂ©, ce ticket au prix de 8,95 euros permet de se dĂ©placer de façon illimitĂ©e dans la zone choisie. Trajets gratuits pour les jeunes de moins de 26 ans sans emploi Depuis 2011, les jeunes stagiaires de la formation professionnelle inscrits dans l’un des dispositifs suivants Avenir, Jeunes, programme CompĂ©tences, École de la DeuxiĂšme chance bĂ©nĂ©ficient d’une carte Navigo permettant de voyager gratuitement sur toute la rĂ©gion. La procĂ©dure vous sera communiquĂ©e par votre organisme de formation. COORDONNEES DE CONTACT “IMAGINE R ETUDIANT” TĂ©lĂ©phone 09 69 39 22 22 appel non surtaxĂ© du lundi au vendredi de 8H Ă  20H et le samedi de 9H Ă  20H Adresse Agence imagine R – 95 905 Cergy-pontoise – Cedex 9 Normandie Selon le rĂ©seau utilisĂ© et les trajets effectuĂ©s, la rĂ©gion Normandie propose diffĂ©rentes aides SNCF pour les jeunes de moins de 26 ans. “Abonnement Tempo” Pour les jeunes de moins de 26 ans, il permet de profiter de trajets illimitĂ©s sur une ligne en particulier et d’avoir des rĂ©ductions de 30% Ă  50% en Normandie et vers Paris. Le prix dĂ©pend du trajet illimitĂ© choisi. “Abonnement scolaire rĂ©glementĂ© ASR” Les collĂ©giens et lycĂ©ens de moins de 21 ans de l’Eure ou de la Seine-Maritime bĂ©nĂ©ficient des dĂ©placements illimitĂ©s entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville de leur Ă©tablissement scolaire. De plus, ils profitent de 50% de rĂ©duction sur l’ensemble des TER de ces 2 dĂ©partements 27 et 76. “Abonnement interne scolaire AIS” Les collĂ©giens et lycĂ©ens internes de moins de 21 ans bĂ©nĂ©ficient de 50% de rĂ©duction entre leur lieu de rĂ©sidence et la ville de leur Ă©tablissement scolaire ainsi que 50% de rĂ©duction sur les TER de Haute-Normandie. COORDONNEES DE CONTACT TARIFS JEUNES NORMANDIE TĂ©lĂ©phone Ter Normandie au 0 800 801 801 appel gratuit depuis un poste fixe Mail Non communiquĂ© Nouvelle-Aquitaine Pour les jeunes de la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine, plusieurs offres sont Ă  disposition afin d’obtenir des tarifs prĂ©fĂ©rentiels. “Abonnement Interne Étudiant” AIE Il permet d’obtenir des tarifs rĂ©duits de 50% pour les jeunes de moins de 26 ans effectuant un aller-retour par semaine. Pour en bĂ©nĂ©ficier, rendez-vous dans votre gare avec un certificat de scolaritĂ©, un justificatif de domicile facture gaz, tĂ©lĂ©phone 
 ou une attestation sur l’honneur ainsi que de 2 photos d’identitĂ©. “Abonnement ÉlĂšve Étudiant Apprenti” AEEA Pour les jeunes effectuant au moins 3 trajets sur la rĂ©gion par semaine, une rĂ©duction jusqu’à 50% est appliquĂ©e sur les billets. Votre dossier doit se faire au guichet de votre gare. Abonnement pour les moins de 21 ans Les Ă©lĂšves demi-pensionnaires peuvent bĂ©nĂ©ficier de l’abonnement scolaire rĂ©glementĂ© en s’inscrivant sur le site de la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. En fonction des ressources et aprĂšs validation par la rĂ©gion, l’élĂšve peut bĂ©nĂ©ficier d’un fichet libre circulation entraĂźnant une prise en charge totale ou partielle du coĂ»t du transport. Le Pass AbonnĂ© -28 Il s’agit d’un abonnement rĂ©servĂ© aux jeunes de moins de 28 ans qui permet de bĂ©nĂ©ficier de 33 % de rĂ©duction par rapport au Pass AbonnĂ© tout public. Le Pass abonnĂ© -28 existe en version “hebdo”, “mensuelle” et “annuelle” toutes les explications sur cette page. COORDONNEES DE CONTACT TARIFS JEUNES NOUVELLE-AQUITAINE TĂ©lĂ©phone 0800 872 872 appel gratuit du lundi au samedi de 6h30 Ă  19h30 et les dimanches et jours fĂ©riĂ©s de 14h Ă  20h Adresse Au guichet de votre gare Mail Non communiquĂ© RĂ©gion Occitanie Plusieurs tarifs prĂ©fĂ©rentiels sont accordĂ©s pour les jeunes de moins de 26 ans dans la rĂ©gion Occitanie. Consultez les diffĂ©rentes offres et faites votre choix selon vos besoins. “Abonnement FrĂ©quenciO’ Jeunes” pour les jeunes voyageant dans la rĂ©gion Occitanie. Il permet d’obtenir des rĂ©ductions sur “un trajet de votre choix” en TER de façon illimitĂ©e. Vous pouvez consulter la brochure explicative. Plus d’informations vous seront fournies auprĂšs de Contact TER au 0800 31 31 31 appel gratuit ou directement au guichet de votre gare. Si vous le souhaitez, la demande “FrĂ©quenciO’ Jeunes” se fait en ligne Ă  cette adresse pour les jeunes rĂ©sidents dans les dĂ©partements 11, 30, 34, 48 et 66. En revanche les jeunes rĂ©sident dans le 09, 12, 31, 32, 46, 65, 81 ou 82 doivent se rendre ici et ĂȘtre en possession de la Carte Pastel vous pouvez l’obtenir au prix de 8 euros au guichet de votre gare ou en remplissant la demande de carte pastel. “LibertiO’ Jeunes” Il permet de bĂ©nĂ©ficier de 50% de rĂ©ductions sur les trajets en TER dans la rĂ©gion Occitanie sur simple prĂ©sentation d’un justificatif d’ñge. COORDONNEES DE CONTACT TARIFS JEUNES OCCITANIE TĂ©lĂ©phone Contact TER Occitanie au 0800 31 31 31 appel gratuit de 7h Ă  20h du lundi au vendredi et de 9h Ă  14h le samedi Adresse Au guichet de votre gare Mail Non communiquĂ© Pays de la Loire La rĂ©gion Pays de la Loire fait bĂ©nĂ©ficier les jeunes de 50% de rĂ©duction sur les trajets en TER dans la rĂ©gion ainsi qu’à destination de la Normandie, le Centre, anciennement Poitou-Charentes et la Bretagne. “Carte mezzo-26” 50% de rĂ©duction sur les billets de seconde classe sont accordĂ©s aux jeunes de 12 Ă  25 ans. Le prix de la carte est de 20 euros par an. Pour obtenir votre carte, vous pouvez vous rendre sur ce lien et consulter le dĂ©pliant d’information ici. Forfait “Tutti illimitĂ© – 26” Vous pouvez voyager en illimitĂ©e sur un trajet journalier et profitez de 50 % de rĂ©duction sur les autres trajets en TER. Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur Les Tarifs “ZOU ! Etudes” de la rĂ©gion PACA offrent des rĂ©ductions de 50% sur le TER pour les trajets domicile – Ă©tude. “ZOU ! Etudes” Les Ă©tudiants y compris collĂ©giens et lycĂ©ens, les apprentis, les stagiaires de la formation professionnelle et ceux suivant des Ă©tudes Sanitaire et Social profitent d’un abonnement Ă  90 euros par an pour les trajets dans la rĂ©gion de façon illimitĂ©e. “Carte Zou” Les moins de 26 ans peuvent bĂ©nĂ©ficier de 50% de rĂ©duction sur les trajets dans la rĂ©gion PACA et de 75% sur un trajet au choix. Une demande de carte Zou est indispensable. Retrouvez le formulaire en ligne en cliquant ici. Il vous en coĂ»tera au total 15 euros. Pour plus de renseignements, rendez-vous au guichet de votre gare. COORDONNEES DE CONTACT “ZOU ! ETUDES” TĂ©lĂ©phone 0 800 11 40 23 appel gratuit tous les jours de 7h Ă  21h30 Adresse Au guichet de votre gare Mail Non communiquĂ© CrĂ©dit photo © Aleksei / Adobe Fondateur d’ j’essaye depuis prĂšs de 10 ans de rendre les dĂ©marches administratives le plus claires et accessibles possible. L’objectif est de permettre Ă  chacun de connaĂźtre ses droits et de pouvoir en bĂ©nĂ©ficier.

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Pluies diluviennes et inondations, un Ă©tĂ© meurtrier au Pakistan 000231 67574586458 dfb1b3dc-26e6-11ed-840a-005056bf762b L’état d’urgence a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© vendredi 26 aoĂ»t au Pakistan alors que la pluie continue de tomber. Au moins 1 000 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es, et plus de 33 millions d’habitants, soit un sur sept, ont Ă©tĂ© touchĂ©s par ces crues provoquĂ©es par les pluies de mousson diluviennes qui s’abattent sur le pays depuis mi-juin. De notre correspondante rĂ©gionale, Dans une vidĂ©o prise par un tĂ©moin, dans la vallĂ©e de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, un hĂŽtel est emportĂ© en quelques secondes par des eaux dĂ©chaĂźnĂ©es sous les yeux des habitants terrifiĂ©s. On entend des tĂ©moins de la scĂšne qui sont choquĂ©s, sidĂ©rĂ©s, implorants le pardon de dieu. Cette vidĂ©o est devenue virale sur les rĂ©seaux. Les pluies diluviennes qui tombent depuis mi-juin ont transformĂ© les riviĂšres en torrents qui arrachent tout sur leur passage. À Sukkur dans le Sind, dans le sud du pays, des dizaines de villages ont Ă©tĂ© engloutis. Beaucoup de personnes ne veulent pas quitter leur maison », affirme Nadeem, un pĂȘcheur qui passe ses journĂ©es sur sa barque Ă  naviguer au milieu des habitations inondĂ©es. Je leur apporte de la nourriture et je transporte ceux qui le souhaitent d’un point Ă  un autre, ajoute Nadeem. J’emmĂšne aussi les personnes malades Ă  l’hĂŽpital. La derniĂšre fois que nous avons vu des inondations pareil, c'Ă©tait en 2010, mais elles avaient Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©es en une semaine. Cette fois-ci, c'est incontrĂŽlable. La pluie ne s’arrĂȘte pas. » Un autre homme apparaĂźt avec son fils Ă  la porte de sa maison, les pieds dans l'eau. Il s'interroge. Que ferons-nous si nous quittons notre maison ? Aller vivre dans les camps ? Il n'y a rien de prĂ©vu lĂ -bas. Le gouvernement n'a pas les moyens de nous aider. » Une barque occupĂ©e par une dizaine de femmes et d’enfants navigue Ă  quelques mĂštres. L’homme qui rame nous interpelle Regardez ! Nous venons de secourir ces femmes et leurs enfants. Ils Ă©taient pris au piĂšge. Ils n’avaient rien Ă  manger, rien Ă  boire. Le gouvernement ne fait rien. » Des milliers de kilomĂštres de routes ont Ă©tĂ© coupĂ©es par les eaux. L’armĂ©e intervient, par endroit, en hĂ©licoptĂšre. À l’hĂŽpital civil de Dera Ghazi Khan, dans le sud du Pendjab, le nombre de patients a augmentĂ© de 70% depuis le dĂ©but des inondations. Les cas de gastro-entĂ©rites ont explosĂ©. Le docteur Dost Ali Buzdar enchaine les consultations de patients. Il s'inquiĂšte. Nous avons beaucoup de patients qui viennent des zones touchĂ©es par les inondations. Nous sommes inquiets concernant par les risques de paludisme, de cholĂ©ra et d'autres maladies dangereuses. » Il continue de pleuvoir au Pakistan. Le gouvernement est dĂ©passĂ© et a appelĂ© Ă  l’aide internationale. Aug 28, 2022 Au Japon, la colĂšre monte contre les funĂ©railles nationales de Shinzo Abe 000231 67472617537 02dff3c0-260e-11ed-92e2-005056a97652 Des funĂ©railles nationales vont avoir lieu fin septembre pour honorer la mĂ©moire de l'ex-Premier ministre Shinzo Abe, assassinĂ© le 8 juillet dernier. Depuis 1945, seul l'ancien Premier ministre Yoshida Shigeru, disparu en 1967, a eu droit Ă  ces honneurs. De notre correspondant Ă  Tokyo, Shinzo Abe laisse un bilan mitigĂ©. Sa personnalitĂ© comme sa politique Ă©taient clivantes, et son parti est trĂšs dĂ©criĂ© en raison de ses liens avec la secte Moon. Dans l'archipel, ce moment de recueillement national annoncĂ© suscite un Ă©norme dĂ©bat et les manifestations se multiplient contre les funĂ©railles d'État de l'ancien Premier ministre, prĂ©vues le 27 septembre prochain. Certaines personnalitĂ©s de la sociĂ©tĂ© civile sont particuliĂšrement indignĂ©es. Ils font de Shinzo Abe le hĂ©ros de la nation. Ne pas se prosterner devant son bilan et sa mĂ©moire, ce serait se montrer anti-japonais. Seuls les rĂ©gimes totalitaires se permettent cela, c'est insupportable ! », tempĂȘte ce manifestant dans le centre de Tokyo. Le gouvernement espĂšre aussi que le barnum de cet hommage solennel fera oublier sa collusion avĂ©rĂ©e avec la secte Moon. Ils osent donc le pire instrumentaliser la mort d'un homme Ă  des fins politiciennes », analyse cette autre femme. Ils devraient avoir honte » Ces manifestants sont trĂšs remontĂ©s. Abe a toujours mĂ©prisĂ© ses opposants "ces gens-lĂ ", comme il disait. Il nous traĂźnait dans la boue, nous accusait d'ĂȘtre des traĂźtres Ă  la patrie. On n'a jamais courbĂ© l'Ă©chine devant lui, donc ce n'est pas maintenant qu'on va se taire », raille cette femme au cƓur du mouvement. Le gouvernement rĂ©pĂšte en boucle que cet hommage national va de soi, point Ă  la ligne. Il refuse tout dĂ©bat. L'argument d'autoritĂ©, c'est la marque des faibles. Ils devraient avoir honte », s'indigne ce manifestant. D'autres sont plus mesurĂ©s. Il me semble que la tristesse Ă  la suite d'un dĂ©cĂšs, ce serait mieux qu'elle vienne du cƓur et pas qu'elle soit imposĂ©e d'en haut » s'interroge cette femme. Visiblement, cet hommage solennel heurte Ă©normĂ©ment de Japonais. Donc, je trouve qu'il devrait faire l'objet d'une consultation populaire ou, en tout cas et au minimum, d'un dĂ©bat au Parlement » propose cet autre homme qui a pris part au cortĂšge. Dans la foule des manifestants, on voit souvent des religieux bouddhistes. Tel ce moine, pour qui ces funĂ©railles nationales vont renvoyer le Japon Ă  un sinistre passĂ©. Le culte de la personnalitĂ©, la population sommĂ©e de se recueillir et de prier pour Shinzo Abe, tout cela est effarant. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le shintoĂŻsme n'est plus une religion d'État. Le gouvernement n'a donc pas Ă  se mĂȘler de cela », estime le religieux. La cote de confiance du gouvernement a dĂ©gringolĂ© cet Ă©tĂ©. En raison de la flambĂ©e des prix, de la septiĂšme vague – trĂšs violente – de l'Ă©pidĂ©mie, mais aussi du scandale concernant la secte Moon et de la dĂ©cision prise d'honorer la mĂ©moire de Shinzo Abe fin septembre. Une majoritĂ© Ă©crasante de sondĂ©s s'y oppose... Aug 27, 2022 Allemagne les passionnĂ©s de jeux vidĂ©o se retrouvent Ă  la Gamescom 000239 67378912504 0c665f0a-2588-11ed-ab7a-005056bf762b Avec 200 milliards de chiffres d'affaires dans le monde, une croissance exponentielle durant les deux derniĂšres annĂ©es et de nombreux utilisateurs nouveaux, l'industrie des jeux vidĂ©os est un acteur de plus en plus important. Son succĂšs a des retombĂ©es sociales et culturelles, comme on peut le voir jusqu'Ă  demain Ă  la Gamescom de Cologne, qui se tenait pour la premiĂšre fois Ă  nouveau normalement aprĂšs deux annĂ©es de pause due Ă  la pandĂ©mie. Aug 26, 2022 Royaume-Uni multiplication des grĂšves face Ă  l'inflation en constante augmentation 000239 67270624113 e0d2a7f6-24c2-11ed-b391-005056a97652 Le Royaume-Uni traverse un Ă©tĂ© entrecoupĂ© de grĂšves. Il y a eu les cheminots, les Ă©boueurs, les avocats commis d’office... Partout, on rĂ©clame des augmentations de salaire, alors que l’inflation dĂ©passe dĂ©jĂ  les 10% dans le pays. À Felixstowe, le port le plus grand du pays, les salariĂ©s ont dĂ©brayĂ© depuis le 21 aoĂ»t et jusqu’au lundi. Aug 25, 2022 En Suisse, les demandes de rĂ©novation de bunkers explosent 000235 67159305762 bda1fafe-23ee-11ed-98db-005056a97652 ScĂ©nario de science-fiction il y a encore quelques mois, le spectre d’un conflit nuclĂ©aire en Europe a brusquement gagnĂ© en crĂ©dibilitĂ© avec la guerre en Ukraine. La crise a agi comme une vĂ©ritable piqĂ»re de rappel pour la Suisse, qui a construit 365 000 abris antiatomiques depuis les annĂ©es 1960. Avec l’Ukraine, les demandes de rĂ©novation expresse explosent. Aug 24, 2022 Russie ceux qui parviennent Ă  contourner les sanctions bancaires 000232 67046787386 6905c5ce-2318-11ed-b548-005056a97652 Cela fait six mois que l’opĂ©ration spĂ©ciale en Ukraine – comme dit le Kremlin – a commencĂ©. En rĂ©ponse, les pays occidentaux ont dĂ©cidĂ© de plusieurs vagues de sanctions. Parmi celles qui ont eu l’impact le plus concret et immĂ©diat pour la vie des Russes les sanctions bancaires. Certains ont pourtant dĂ©jĂ  trouvĂ© comment parfois contourner ce rideau de fer bancaire, mĂȘme si ça coĂ»te aussi souvent plus cher. De notre correspondante Ă  Moscou, En tant que consultante russe dans la gestion de projets en Russie avec des entreprises russes, sur le papier, Tatiana, 43 ans, n’était pas forcĂ©ment en premiĂšre ligne pour le contrecoup des sanctions. Sauf que comme pour beaucoup de cadres, une partie de son activitĂ© reposait sur des outils amĂ©ricains. Mon entreprise a utilisĂ© les applications de Google pendant 13 ans », explique Tatiana. Nous y avions stockĂ© toute notre documentation, toutes nos archives. Quand Mastercard est parti, nous n’avions plus la possibilitĂ© de payer ces services, et nous avons dĂ» nous dĂ©brouiller en urgence », se souvient-elle. Le besoin d’une Mastercard pour un usage personnel Tatiana a rĂ©ussi Ă  basculer toute sa documentation en quelques semaines avant la coupure dĂ©finitive de Google sur Yandex, son Ă©quivalent russe. Les services sont similaires, dit-elle. Mais pour son usage personnel, cette femme d’affaires aime commander sur Amazon. Tatiana tenait Ă  retrouver sa Mastercard et un compte approvisionnĂ© en plusieurs devises. J’ai commencĂ© au printemps Ă  regarder dans quelles banques Ă©trangĂšres je pouvais ouvrir un compte. Il Ă©tait clair pour moi que ça serait forcĂ©ment plus facile dans un pays qui a dĂ©jĂ  des accords commerciaux avec la Russie », dĂ©taille-t-elle. Puis elle ajoute Et je me suis dit tout de suite que le plus simple serait la Banque nationale du Kirghizistan, car je savais qu’ils ont une antenne Ă  Moscou. » En une semaine, l’affaire est faite. Tatiana a dĂ» toutefois payer un billet d’avion aller-retour et une nuit d’hĂŽtel au Kirghizistan, mais tout fonctionne, avec des frais bancaires modiques. Des transferts en devise du Kazakhstan sur un portefeuille en ligne Valentina est une artiste de 28 ans avec une passion depuis 10 ans les jeux vidĂ©o. Pour son loisir prĂ©fĂ©rĂ©, elle dĂ©pense en moyenne 2 000 roubles par mois 37 euros au cours actuel, mais lĂ  aussi, avec les sanctions, plus possible de payer pour ses jeux en ligne. La solution, Valentina l’a trouvĂ©e en deux clics sur Internet et ça passe cette fois par des transferts en monnaie kazakhstanaise. J’utilise une sorte de portefeuille en ligne. LĂ -dessus, j’ai un compte en roubles sur lequel je mets de l’argent et un compte en tenge, la monnaie kazakhstanaise », dit Valentina. Je transfĂšre les roubles sur le compte en tenge et comme ça je paie pour mes jeux. Ça me coĂ»te Ă©videmment de l’argent parce qu’il y a une commission bancaire sur les transferts, mais c’est environ 50 roubles, donc ce n’est pas vraiment un problĂšme », tempĂšre-t-elle. Cinquante roubles, soit moins d’un euro. Tatiana n’a pour l’instant achetĂ© avec sa Mastercard que deux livres Ă©lectroniques. L’un d’eux est Ă©crit par un expert amĂ©ricain en gĂ©opolitique qui avait, il y a plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ , prĂ©dit que Vladimir Poutine enverrait des soldats en Ukraine. Aug 23, 2022 Espagne les rythmes de vie s'adaptent Ă  la chaleur exceptionnelle 000222 66929100119 0e41f732-225c-11ed-bfc6-005056a97652 En Espagne, oĂč les trois quarts du pays supportent depuis la mi-juin une tempĂ©rature journaliĂšre de plus de 38 degrĂ©s, les modes de vie s’adaptent Ă  cette canicule permanente. DĂšs que la tempĂ©rature baisse, l’activitĂ© reprend. La nuit devient le moment choisi pour vivre ou travailler. De notre correspondante Ă  Madrid, C’est une des grandes traditions estivales espagnoles, salir al fresco ». DĂšs que le soleil disparaĂźt, les habitants des villages, mais aussi des petites villes sortent leur chaise devant chez eux pour prendre le frais. À Candeleda, un village de Castille-la-Manche, les rues sont plus animĂ©es la nuit que le jour. Et bien, je me suis assis ici Ă  11h du soir et je vais y rester jusqu’à une heure du matin. C’est lĂ  oĂč on est le mieux. On essaye de se rafraichir un peu et on voit passer du monde », raconte un habitant. HabituĂ©s aux fortes chaleurs, les Espagnols modifient leurs habitudes de vie dĂšs le mois de juin, comme l’explique Belen. Mon rythme de la journĂ©e est marquĂ© par les matinĂ©es et la nuit lorsque c’est le plus agrĂ©able. J’en profite pour tout faire, explique cette MadrilĂšne de 50 ans. L’hiver, je me lĂšve Ă  8h, mais l’étĂ©, je commence Ă  6h du matin mes activitĂ©s. D’ailleurs, il y a beaucoup de monde dans les rues trĂšs tĂŽt. Tout le monde recherche les endroits Ă  l’ombre et ensuite l’aprĂšs-midi, il faut disparaĂźtre, rester chez soi. La maison est prĂ©parĂ©e pour empĂȘcher le soleil d’entrer avec les volets fermĂ©s et parfois un peu de climatisation, mĂȘme si je n’aime pas cela et puis faire la sieste. L’hiver, je ne la fais pas, mais l’étĂ©, oui, c'est indispensable. » â–ș À lire aussi L’Espagne fait face Ă  des vagues de canicule meurtriĂšres Le monde du travail s’adapte Ă©galement aux heures chaudes. Les fonctionnaires et les employĂ©s du privĂ© appliquent la journĂ©e continue. De 8h Ă  15h. D’autres secteurs, comme l’agriculture, privilĂ©gie la nuit. Dans la rĂ©gion d’EstrĂ©madure, oĂč l’on cultive le tabac, les rĂ©coltes se font Ă  la fraĂźche, comme l’explique Paco On commence Ă  6h du matin et on travaille jusqu’à 13h. AprĂšs en septembre, il y a deux tours le matin et l’aprĂšs-midi. Mais quand il y a des vagues de chaleur trĂšs forte, on commence plus tĂŽt encore, en pleine nuit et on finit avant midi. La chaleur plus l’humiditĂ© des champs de tabac rend trĂšs dur le travail, on le supporte trĂšs mal. » Les vagues de chaleur qui, comme cette annĂ©e, ont dĂ©butĂ© dĂšs le mois de juin, pourraient Ă©galement affecter le rythme scolaire. L’Éducation nationale envisage d’avancer la date des grandes vacances pour Ă©viter que les Ă©lĂšves suivent des cours dans des salles Ă  plus de 30 degrĂ©s. Enfin, dans d’autres secteurs comme dans la construction, il est aussi question de modifier les horaires pour qu’entre 13h et 18h, personne ne travaille sur des chantiers Ă  l’air libre lorsque le thermomĂštre affiche plus de 35 degrĂ©s. â–ș À lire aussi Climatisation et transports ferroviaires rĂ©duits l'Espagne face Ă  l'Ă©conomie d'Ă©nergie Aug 22, 2022 À Gaza, la mauvaise situation Ă©conomique Ă©touffe les habitants 000230 66830180599 1d41a556-2186-11ed-abfc-005056a97652 C'est le discours qui revient dans toutes les conversations le manque de travail, le manque d'argent, la hausse des prix, l'impossibilitĂ© de s'en sortir, financiĂšrement. Le blocus israĂ©lien et Ă©gyptien de l'enclave – depuis que le Hamas a pris le pouvoir en 2007 – a dĂ©vastĂ© une Ă©conomie dĂ©jĂ  fragile. Dans cette minuscule bande de terre, minĂ©e par la pauvretĂ©, prĂšs de 80 % des 2,3 millions d’habitants dĂ©pendent de l’aide humanitaire, beaucoup vivent sous le seuil de pauvretĂ©, et les perspectives pour s’en sortir sont quasiment inexistantes. Le chĂŽmage avoisine les 50 % et dĂ©passe les 62 % quand il s’agit des jeunes. De notre correspondante dans les Territoires palestiniens, Ahmad Zenadi, 24 ans, travaille sur la plage de Gaza comme vendeur de barrad », ces boissons glacĂ©es aux couleurs fluorescentes dont raffolent les habitants lorsque la chaleur de l’étĂ© devient Ă©touffante. La situation Ă©conomique est vraiment trĂšs difficile. Pas seulement pour moi, mais pour tout le monde pour les marchands de fruits et lĂ©gumes sur le marchĂ©, pour les vendeurs ambulants, pour les propriĂ©taires de cafĂ©. Surtout, les gens ne sortent pas encore comme avant, ils sont tous encore trĂšs affectĂ©s par la derniĂšre agression Ă  Gaza. Ici, nous espĂ©rons, nous rĂȘvons qu’IsraĂ«l ouvre les frontiĂšres, qu’on puisse sortir pour trouver plus de travail et de nouvelles sources de revenus. » â–ș À lire aussi Au premier jour de trĂȘve, les Gazaouis pansent leurs plaies et pleurent leurs morts 75 % des jeunes diplĂŽmĂ©s au chĂŽmage Le jeune homme n’est pas allĂ© Ă  l’universitĂ©, il devait aider financiĂšrement sa famille le plus tĂŽt possible. Et il savait, dit-il, qu’un Ă©ventuel diplĂŽme servirait davantage Ă  dĂ©corer le mur du salon, qu’à lui trouver un travail. Dans cette enclave cĂŽtiĂšre, la moitiĂ© des jeunes n’a ni emploi, ni Ă©ducation, et pour les jeunes diplĂŽmĂ©s, le taux de chĂŽmage atteint 75 %, selon le bureau central palestinien des statistiques. Pour s’en sortir, ces jeunes ne peuvent compter que sur des contrats Ă  court terme. C’est souvent pour faire du mĂ©nage ou ĂȘtre concierge dans une Ă©cole par exemple, pour trois ou six mois maximum, et principalement avec l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les rĂ©fugiĂ©s palestiniens, il n’y en a pas avec le gouvernement. C’est notre seule chance d’obtenir un travail, mais la liste d’attente est trĂšs longue. » Sur le banc Ă  cĂŽtĂ© du stand d’Ahmad, Majdoolen Mtwa’eh. La jeune femme de 22 ans raconte qu’elle a fait des Ă©tudes d’infirmiĂšres, mais en tant que femme palestinienne, encore plus Ă  Gaza, Ă  cause de la situation Ă©conomique et du blocus, c’est trĂšs difficile pour moi de trouver un travail. » â–ș À lire aussi À Gaza, la double pression sur les femmes palestiniennes Elle le prĂ©cise ce qu’il manque Ă  Gaza, encore plus que l’électricitĂ© en continu, l’air respirable, l’eau potable et la libertĂ© de circulation, c’est la possibilitĂ© de faire des plans. Elle n’a pas d’horizon pour s’organiser, et ne sait pas quand elle aura des opportunitĂ©s. Alors pour pouvoir nourrir leurs familles, certains Gazaouis pensent Ă  aller travailler en IsraĂ«l. Les perspectives y sont meilleures pour les travailleurs du bĂątiment ou les ouvriers agricoles et les salaires bien plus avantageux. Le gouvernement israĂ©lien a bien compris l'importance de fournir des facilitĂ©s Ă©conomiques Ă  la bande de Gaza, explique l’analyste palestinien Omar Shaaban. Car l’un des plus grands problĂšmes auxquels la bande de Gaza est confrontĂ©e est le chĂŽmage, en particulier chez les jeunes. Le travail en IsraĂ«l Ă©tait, est et devrait ĂȘtre la plus importante source de revenus pour le secteur gazaoui. Dans les annĂ©es 1980, 100 000 travailleurs de Gaza travaillaient en IsraĂ«l ». La semaine derniĂšre, lsraĂ«l a augmentĂ© de 1 500 le nombre de permis accordĂ©s aux travailleurs de Gaza, portant le total Ă  15 500. Aug 22, 2022 Afghanistan la mortalitĂ© maternelle en forte hausse 000234 66715522385 1fc80ade-20a7-11ed-8cfd-005056a97652 L'Afghanistan a l’un des taux de mortalitĂ© maternelle les plus Ă©levĂ©s au monde, selon les donnĂ©es des Nations Unies. 638 dĂ©cĂšs pour 100 000 naissances vivantes. Le ComitĂ© international de la Croix-Rouge CICR a commencĂ© en novembre dernier Ă  soutenir 33 grands hĂŽpitaux dans diffĂ©rentes rĂ©gions du pays. Le personnel n'Ă©tait pas payĂ©. Le systĂšme de santĂ© publique ne fonctionnait pratiquement plus. Reportage dans une maternitĂ© de Kaboul. De notre envoyĂ©e spĂ©ciale Ă  Kaboul, Dans la maternitĂ© de Malalai, les couloirs ne dĂ©semplissent pas. Depuis l’annĂ©e derniĂšre, le nombre de patients a doublĂ©, passant de 5 000 Ă  11 000 Ă  l’annĂ©e. Avant, les gens avaient les moyens d’aller dans des hĂŽpitaux privĂ©s. À prĂ©sent, Ă  cause de la situation Ă©conomique, ils n’ont plus de revenus, ils viennent ici, explique Dr Raheem Faizi la cheffe de la maternitĂ©. Et puis nous distribuons gratuitement de la nourriture et des mĂ©dicaments, et d’autres produits essentiels. Enfin, comme nous avons des infrastructures spĂ©cialisĂ©es, et maintenant qu’il y a davantage de sĂ©curitĂ© dans le pays, on peut transfĂ©rer des patients de diffĂ©rentes provinces jusqu’à nous. » â–ș À lire aussi Le systĂšme de santĂ© afghan mis Ă  mal La maternitĂ© publique est soutenue financiĂšrement par le CICR, ce qui permet, entre autres, de continuer Ă  payer les salaires. Qabila est sage-femme, elle explique qu’elle peut donner les vitamines et nutriments nĂ©cessaires pour assurer un accouchement dans les meilleures conditions possibles À cause de la crise Ă©conomique, les femmes ne mangent pas Ă  leur faim, elles sont dans des Ă©tats physiques qui font qu’elles ont des difficultĂ©s Ă  mettre au monde leurs enfants seules. Elles n’ont tout simplement pas assez d’énergie Ă  ce stade. » Parissa est sur le point d’accoucher. Elle a dĂ©jĂ  six enfants qu’elle peine Ă  nourrir Ă  la maison. Nous n’avons pas assez d’argent, j’ai des enfants en bas Ăąge, dont un garçon. Mon mari a perdu son travail et j’ai cinq filles. Ils sont tous si petits, raconte-t-elle. Avant, je pouvais aller chez le mĂ©decin, qui m’a dit que ma tension Ă©tait basse, car je ne mangeais pas assez. Mais je n’ai rien Ă  manger chez moi. Pas mĂȘme un Ɠuf. » â–ș À lire aussi Afghanistan le service de nutrition infantile d'un hĂŽpital de Kandahar en surchauffe Les prix des denrĂ©es alimentaires sont montĂ©s en flĂšche depuis l’annĂ©e derniĂšre. De nombreuses familles ne mangent pas Ă  leur faim. Zarmina Noori est la cheffe des sages-femmes. Elle raconte que l'anxiĂ©tĂ© des femmes est palpable Ă  la naissance du bĂ©bĂ©, les mĂšres en difficultĂ© s’inquiĂštent de savoir si elles pourront avoir assez de lait pour nourrir leur enfant. Elles demandent ce qu’elles peuvent manger pour mieux nourrir le bĂ©bĂ©. Le stress leur fait perdre le peu de lait qu’elles peuvent avoir. Mais cette pauvretĂ©, ce n’est pas nouveau. La pauvretĂ©, la guerre, on ne connaĂźt pas la paix ici. Comment donc avoir la paix d’esprit ? » Si le phĂ©nomĂšne n’est pas nouveau en Afghanistan, l'effondrement de l'Ă©conomie et les sanctions internationales se font sentir dans tout le pays. Aug 20, 2022 Afghanistan la pauvretĂ© et ses corollaires extrĂȘmes 000238 66608900117 d92563ac-1fe7-11ed-9706-005056bf762b En Afghanistan, 70 % de la population ne mange pas Ă  sa faim et se bat au jour le jour pour survivre. Le pays, dont l’économie Ă©tait dĂ©jĂ  sinistrĂ©e par 40 ans de guerre, vivait sous perfusion de l’aide internationale. Avec la prise du pouvoir par les talibans, cette aide a cessĂ©, faisant perdre Ă  l’Afghanistan 40 % de son PIB. ConsĂ©quence l’Afghanistan a plongĂ© dans l’une des pires crises humanitaires au monde. Dans les camps de dĂ©placĂ©s de Qala-e-Naw, la capitale provinciale de Badghis, dans l’est du pays, les familles vivent dans le plus grand dĂ©nuement et en viennent Ă  prendre des mesures inimaginables. De notre correspondante en Afghanistan, Mubarak et Asif vivent sous une bĂąche tendue au-dessus d’un trou large de 4 mÂČ qu’ils ont creusĂ© eux-mĂȘmes dans la terre sĂšche de Qala-e-Naw, la capitale provinciale de Badghis. Mubarak, porte son fils sur son dos. Le petit garçon, renversĂ© par une moto quelques mois plus tĂŽt, est handicapĂ©. La mĂšre, montre sa fille Ă  ses cĂŽtĂ©s Je veux utiliser l’argent que j’aurai en la vendant, pour mon fils. Le mari qu’on lui a trouvĂ© est sourd. Mais on n’a pas le choix. On est obligĂ© de la sacrifier pour pouvoir emmener notre fils consulter un mĂ©decin Ă  Kaboul ou au Pakistan. » Quel Ăąge as-tu ? », lui demande-t-on. Elle rĂ©pond J’ai dix ans ». La fillette, frĂȘle, baisse la tĂȘte, se dĂ©tourne
 Je n’ai pas le choix, je n’ai qu’un seul fils », regrette Mubarak. Elle espĂšre obtenir une dot d’environ 4 500 euros. J’aime tellement mon fils. Il est trĂšs important, insiste-t-elle. Les garçons font des Ă©tudes, ils vont travailler en Iran et envoient de l’argent Ă  leur famille qui peuvent alors avoir une vie confortable. Les filles, elles, appartiennent Ă  d’autres, elles partent vivre chez leur mari. » â–ș À lire aussi Les Afghans n'ont plus suffisamment d'argent pour assurer leurs besoins alimentaires Dans le camp de dĂ©placĂ©s internes, la misĂšre est extrĂȘme. Les familles se sont endettĂ©es, et plusieurs ont mariĂ© de force l’une de leur fillette. Il y a un mois, Rabia, a aussi pris cette dĂ©cision inimaginable. Elle a donnĂ© sa fille Khassagoul, ĂągĂ©e de 12 ans seulement, en mariage La personne Ă  qui on a empruntĂ© de l’argent, nous demandait chaque jour de la rembourser. C’est pour ça qu’on a donnĂ© notre fille a un homme qui a 40 ans. Il nous a prĂȘtĂ© 50 000 afghanis. Il nous a dit "si vous n’avez pas d’argent pour me rembourser, donnez-moi votre fille." Personne chez moi ne travaille, mon mari est handicapĂ© et mon fils n’a que 10 ans. » Rabia Aghamamat a quittĂ© son village frappĂ© par la sĂ©cheresse il y a quatre ans, fuyant aussi les combats qui opposaient alors les talibans aux forces gouvernementales de l’ex-rĂ©publique d’Afghanistan. La famille, dĂ©munie, a encore plus sombrĂ© dans la misĂšre au cours des derniers mois. Je ne suis pas contente d’avoir donnĂ© ma fille en mariage, elle n’est pas prĂȘte pour tomber en enceinte ni pour s’occuper d’une maison », dĂ©plore-t-elle. J’ai pris cette dĂ©cision parce qu’on mourrait de faim, pour mes autres enfants. Notre situation s’est dĂ©gradĂ©e. Le riz et l’huile coutent trĂšs cher. On dĂźne une fois tous les 10 jours, sinon on ne mange que du pain avec du thĂ©. Parfois, on dort le ventre vide. On ne peut mĂȘme pas acheter de l’eau potable. » À Badghis, oĂč 90 % de la population ne mange pas Ă  sa faim, de plus en plus de familles dĂ©sespĂ©rĂ©es, donnent leur fillette en mariage, certaines mĂȘme contre des sommes parfois dĂ©risoires. â–ș À lire aussi Afghanistan Ă©tat des lieux un an aprĂšs la prise de pouvoir des talibans Aug 19, 2022 L’éducation en pĂ©ril en Afghanistan 000238 66501799956 ce71a078-1f02-11ed-936c-005056a97652 Depuis que les talibans sont arrivĂ©s au pouvoir il y a un an, ils ont imposĂ© des rĂ©glementations strictes, notamment en ce qui concerne l’éducation des jeunes filles. Elles ne peuvent dĂ©sormais plus accĂ©der Ă  l’enseignement secondaire. Par ailleurs, l'organisation humanitaire Save the Children estime que plus de 45 % des filles ne vont pas Ă  l'Ă©cole primaire, contre 20 % des garçons. De notre envoyĂ©e spĂ©ciale, Dans une petite salle de classe Ă  Kaboul, une dizaine d’élĂšves, filles et garçons de moins de dix ans, tous mĂ©langĂ©s, sont studieux. Ils se lĂšvent en cƓur pour saluer leur professeur des Ă©coles. L’arrivĂ©e au pouvoir des talibans a changĂ© le destin des jeunes filles du pays. On ne nous laisse pas aller Ă  l’école Ă  partir du collĂšge », confie Asma, ĂągĂ©e de huit ans, timide, mais tout de mĂȘme volontaire. Son rĂȘve ? Devenir mĂ©decin. Il y a des chances que je ne puisse pas Ă©tudier pour devenir docteur. On est tristes et déçues de ne pas pouvoir continuer Ă  Ă©tudier. » Adela, son institutrice, s’estime chanceuse de pouvoir continuer Ă  enseigner dans cet Ă©tablissement privĂ©. Mais elle peine Ă  trouver comment rassurer ses Ă©lĂšves sur leur avenir. Nous sommes bien sĂ»r déçues pour nos Ă©tudiantes, on voudrait qu’elles puissent reprendre leurs Ă©tudes », dit-elle. Le regard incertain, elle ajoute Toutes les femmes ont peur d’ĂȘtre interdites de travailler pour de bon, on a toutes ça en tĂȘte, car il est difficile d’avoir confiance dans cette situation. » Astreintes Ă  domicile » Dans la classe d’à cĂŽtĂ©, quelques garçons suivent des cours de religion. L’un d’eux, Abasseen, ĂągĂ© de neuf ans, explique que ses deux grandes sƓurs n’étudient dĂ©sormais plus. Ma famille ne les laisse pas aller Ă  l’école », raconte-t-il. Nous sommes une famille un peu conservatrice et nous, nous sommes des hommes. » Selon le jeune garçon, ses sƓurs lui disent qu’elles aimeraient Ă©tudier Je suis triste pour elles, pourquoi devraient-elles ĂȘtre illettrĂ©es ? » â–ș À lire aussi Les talibans ont enterrĂ© l’espoir des jeunes Afghanes en faisant sonner la cloche de l’école» C’est la question que de nombreuses femmes se posent. Maliha Ă©tait Ă  la tĂȘte du Women’s Accounting Institute de Kaboul, responsable de l’égalitĂ© des sexes et enseignante de droit. Depuis un an, elle ne fait plus rien de tout cela. Je ne pense pas que les Ă©coles vont rouvrir pour les femmes », dit-elle, le ton dĂ©sespĂ©rĂ©. Il n’y a aucun rĂ©el espoir, car lorsque les talibans Ă©taient au pouvoir il y a vingt ans, toutes les Ă©coles ont Ă©tĂ© fermĂ©es. Il y a un an, on espĂ©rait peut-ĂȘtre que ça changerait, mais aujourd’hui, nous n’avons plus du tout d’espoir. Maintenant, on reste chez nous, nous n’avons pas le droit d’étudier, d’enseigner, d’aller dehors. Nous sommes astreintes Ă  domicile. » Ce changement de gouvernement a des consĂ©quences dangereuses sur le bien-ĂȘtre mental des jeunes filles. Selon des Ă©tudes menĂ©es par Save the Children au cours de l’annĂ©e passĂ©e, 26% des filles montrent des signes de dĂ©pression, contre 16% des garçons, et 27% des filles montrent des signes d'anxiĂ©tĂ©, contre 18% des garçons. Un futur incertain Baher supervise ce complexe privĂ© qui rĂ©unit Ă©coles primaires, secondaires et universitĂ©s. Selon lui, il faut s'adapter Ă  la situation du mieux possible pour pouvoir continuer Ă  offrir une Ă©ducation aux gĂ©nĂ©rations futures. Il se peut que cette situation ne soit que temporaire, espĂšre-t-il. Dans les Ă©coles que le gouvernement dirige, il y a des problĂšmes, les responsables ne sont pas en mesure de payer certains salaires, il leur manque des enseignants », explique-t-il. Des mĂ©thodes plus strictes ont Ă©tĂ© mises en place depuis l’arrivĂ©e des talibans. Ce sont des choses qui ont eu un impact nĂ©gatif sur les Ă©tudiants, les enseignants. Si la situation perdure, il y aura de sĂ©rieuses consĂ©quences. Mais il faut garder espoir. » Certains membres du mouvement taliban sont favorables au retour des filles Ă  l'Ă©cole, soit parce qu'ils n'y voient aucune objection religieuse, soit parce qu'ils souhaitent amĂ©liorer leurs relations Ă  l’international. D'autres, en particulier les anciens des zones rurales qui constituent l'Ă©pine dorsale du mouvement, s'y opposent fermement. â–ș À Ă©couter aussi En Afghanistan, quelle rĂ©sistance pour les femmes? La cloche sonne, Mohammad, un Ă©lĂšve de 13 ans, se lĂšve de sa chaise. Pour lui, cette interdiction est incomprĂ©hensible. Elles ont aussi le droit d’avoir une Ă©ducation et un bel avenir devant elles », dĂ©clare le jeune homme, dĂ©terminĂ©. Aujourd’hui, leur futur est incertain. Les filles devraient retourner Ă  l’école, car tous les hommes et les femmes doivent travailler ensemble pour notre pays. C’est vraiment cruel et ça va ruiner l’avenir du pays. » Des cours Ă  la maison se multiplient, d’autres en ligne sont Ă©galement accessibles. Les femmes usent de dĂ©tours autrefois impensables pour tenter de s’octroyer un droit pourtant fondamental. Mais pour cela, encore faut-il avoir les moyens de le faire. Aug 18, 2022 En Afghanistan les militantes fĂ©ministes risquent leur vie pour dĂ©fendre leurs droits 000249 66370132464 39920464-1e5f-11ed-b5cb-005056a97652 PrivĂ©es d’éducation, forcĂ©es de porter le voile intĂ©grale, bannies de la politique et des mĂ©dias, les femmes disparaissent peu Ă  peu de l’espace public en Afghanistan. Le rĂ©gime taliban a mis en place une version rigoriste de la charia islamique qui ne laisse aucune place Ă  celles qui reprĂ©sentent plus de la moitiĂ© de la population. RelĂ©guĂ©es au rang de mineure sous tutelle d’un proche masculin », les femmes ont perdu l’ensemble de leurs droits acquis au cours de la RĂ©publique afghane d’Afghanistan, soutenue entre 2001 et 2021 par la communautĂ© internationale. Exclues de nombreux emplois dans la fonction publique et dans le secteur privĂ©, la contribution Ă©conomique qu’elles reprĂ©sentaient pour le pays a disparu, et l’ONU l’évalue mĂȘme Ă  un milliard de dollars, soit jusqu'Ă  5% du PIB de l'Afghanistan. L’avenir est un immense trou noir », confient plusieurs Afghanes rĂ©signĂ©es Ă  subir leur sort dictĂ© par un rĂ©gime qui dĂ©teste les femmes. De notre envoyĂ©e spĂ©ciale Ă  Kaboul, ClĂ©a Broadhurst, et notre correspondante, Sonia Ghezali Lundi 15 aoĂ»t 2022, dans les rues de Kaboul, des centaines de combattants et sympathisants du rĂ©gime cĂ©lĂšbrent leur victoire sur les États-Unis et leurs alliĂ©s. Drapeaux blancs et noirs de l’Émirat flottent aux fenĂȘtres de Corolla et de Jeep. Des haut-parleurs diffusent des Nasheed, ces chants religieux musulmans. Sur le toit d’un immeuble, Zholya Parsi observe ces scĂšnes de joie, sous la pluie. MĂȘme le ciel pleure sur la misĂšre du peuple afghan. Il y a un an, l’Afghanistan tombait entre les mains des talibans et tous les rĂȘves, tous les espoirs des filles et des garçons afghans ont Ă©tĂ© anĂ©antis », dĂ©plore-t-elle. Zholya, ancienne institutrice, milite pour les droits des femmes depuis que les talibans ont pris le pouvoir. En ce jour, elle porte une robe rouge pour dĂ©fier les fondamentalistes religieux et un voile noir en signe de deuil. Je crois qu’ils rient sur notre mort, sur la mort de notre Ăąme. Leurs voix rĂ©sonnent Ă  mes oreilles comme une bombe atomique qui explose. Ils sont en train de fĂȘter l’anniversaire de notre destruction. Ils cĂ©lĂšbrent la misĂšre du people afghan » Pour dĂ©fendre ses droits, Zholya Parsi prend des risques, comme samedi 13 aoĂ»t, lorsqu'elle a organisĂ© une manifestation rĂ©primĂ©e violemment par des combattants talibans qui tiraient en l’air Ă  balles rĂ©elles pendant de longues minutes. â–ș À Ă©couter aussi Afghanistan une manifestation de femmes dispersĂ©e par les tirs des talibans Ă  Kaboul Dans l’ouest du pays, Ă  Herat, Niloufar a choisi de se battre avec sa plume. Écrivaine, elle publie des textes et des poĂšmes contre l’obscurantisme. Elle confie J’ai trĂšs trĂšs peur. Chaque jour quand je me mets mes chaussures pour sortir, je me dis que je ne rentrerai peut-ĂȘtre pas. C'est trĂšs difficile, mais on essaie, le gouvernement n’aime pas que les femmes travaillent. C’est pour ça qu’on doit ĂȘtre prudentes. » La pression est permanente pour cette militante fĂ©ministe qui enseigne la littĂ©rature Ă  l’universitĂ© et dont un ami militant a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© il y a un an. Elle dit ĂȘtre en permanence sur ses gardes. J’évoquais en classe SynguĂ© Sabour, le roman d’Atiq Rahimi. L’hĂ©roĂŻne parle de ses sentiments. L’une de mes Ă©tudiantes s’est exclamĂ©e Ah non ! Vous ne devriez pas parler de ces choses-lĂ  en classe ». MalgrĂ© les risques, Niloufar refuse de renoncer Ă  son combat. C’est notre responsabilitĂ©, notre responsabilitĂ© en tant qu’ĂȘtre humain de rester mobilisĂ©. Je sais qu’un jour, je risque de perdre ma vie Ă  cause de ça, mais ça n’a pas importance. », s'exclame-t-elle. Le 15 aoĂ»t est dĂ©sormais un jour fĂ©riĂ© en Afghanistan. Pour Niloufar et de nombreuses femmes afghanes, il s’agit d’un jour noir. â–ș À Ă©couter aussi Afghanistan les femmes au destin brisĂ© envisagent le pire Aug 17, 2022 L’Afghanistan en proie Ă  une sĂ©cheresse sans prĂ©cĂ©dent 000237 66242660021 ba21a5e2-1d67-11ed-8764-005056bf762b L'une des pires sĂ©cheresses de ces derniĂšres annĂ©es a entraĂźnĂ© l'Ă©chec des cultures de blĂ© pluvial, la chute des prix du bĂ©tail et des pĂ©nuries d'eau potable en Afghanistan. 19 millions de personnes - prĂšs de la moitiĂ© de la population du pays - sont en situation d'insĂ©curitĂ© alimentaire grave et ont besoin d'une aide d'urgence. Reportage dans l’ouest du pays, dans la province de Badghis l’un des endroits les plus touchĂ©s par la sĂ©cheresse. De notre envoyĂ©e spĂ©ciale dans la province de Badghis, en Afghanistan Dans un champ de pastĂšques et de sĂ©same, Ă  Abassi, un village dans la province de Badghis, le sol est aride, les plantes sont jaunies et sĂ©chĂ©es par le soleil. Cela fait trois ans qu’il n’a pas plu ici », nous dit Mohammad Rahim, un fermier afghan qui cultivait son champ familial jusqu’à ce qu’il ne produise plus rien. Chaque annĂ©e, nous tentons de cultiver, mais il n’y a aucun revenu. Ces graines de sĂ©same sont dessĂ©chĂ©es, car il n'y a pas eu de pluie. Plus rien ne pousse ici », rajoute-t-il. Les responsables de la province de Badghis ont dĂ©clarĂ© que plus de 90% des agriculteurs de la province ont Ă©tĂ© gravement touchĂ©s par la sĂ©cheresse. Ils sont particuliĂšrement vulnĂ©rables, car la rĂ©gion ne dispose pas d'un systĂšme d'irrigation, ce qui les rend dĂ©pendants des conditions mĂ©tĂ©orologiques. Mais selon Mohammad, c’est entre les mains de Dieu, pas entre celles des hommes », dit-il, en regardant ses plantations assĂ©chĂ©es d’un air dĂ©solĂ©. Tous les jours, il fait de plus en plus chaud. C’est insupportable », s'exclame-t-il. Sans rĂ©colte pour subvenir aux besoins de sa famille, Mohammad n’a aucun autre revenu. Il ne sait plus quelle solution envisager. Il n’y a pas de travail pour nous ici, on survit au jour le jour. On emprunte de l’argent aux gens riches. Je vais peut-ĂȘtre devoir vendre ma terre, mon enfant ou ma sƓur, car on ne mange pas Ă  notre faim, seulement du pain ». Selon l’agence de gestion du risque de sĂ©cheresse en Afghanistan, d'ici Ă  2030, les sĂ©cheresses annuelles dans de nombreuses rĂ©gions du pays deviendront probablement la norme. À Ă©couter aussi L’économie afghane sous la pression des sanctions internationales DĂ©placĂ©s climatiques À quelques kilomĂštres du champ de Mohammad se trouve le camp de dĂ©placĂ©s internes de Qala-e-Naw. 478 familles, qui ont dĂ» quitter leurs terres, car elles Ă©taient devenues inhabitables, vivent dans des trous qu’elles ont elles-mĂȘmes creusĂ©s dans le sol, jonchĂ©s de bĂąches. Rabia, une mĂšre de famille, vit dans ce camp depuis quatre ans. L’un de mes enfants a bu de l’eau d’une riviĂšre prĂšs de chez nous, elle Ă©tait salĂ©e. Il est tombĂ© malade, il avait faim et soif, il n’arrĂȘtait pas de vomir ensuite », nous raconte-t-elle. L'accĂšs Ă  l'eau potable a toujours Ă©tĂ© un grand dĂ©fi pour les habitants de Badghis. Dans certains districts, l'eau des puits est salĂ©e, impropre Ă  la consommation. La fille de Mubarak, elle, n’y a pas survĂ©cu. Ça fait cinq ans que nous sommes ici, nous vivons dans ce trou sous cette tente » nous montre-t-elle en regardant le sol jonchĂ© de tapis, la voix lasse. Avant ça allait, car nous recevions de l’aide humanitaire, mais depuis que les talibans ont pris le pouvoir, il n’y a plus d’aide pour nous. Nous n'avons reçu que deux paquets de farine depuis. Rien d’autre ». Les experts prĂ©voient que le rĂ©chauffement climatique rendra les sĂ©cheresses encore plus frĂ©quentes et plus importantes, forçant les habitants des rĂ©gions les plus touchĂ©es Ă  chercher refuge ailleurs. Ils tirent la sonnette d'alarme en Afghanistan depuis des annĂ©es. À Ă©couter aussi RĂ©fugiĂ© climatique un statut Ă  inventer ? Sanctions internationales Bien que la sĂ©cheresse soit un problĂšme depuis des annĂ©es, elle devient chaque annĂ©e plus menaçante, touchant environ 80 Ă  85% de la population locale. Si l’aide humanitaire internationale d’urgence parvient dans le pays, les projets de dĂ©veloppement se sont, eux, complĂštement arrĂȘtĂ©s. C’est la faute des AmĂ©ricains, car ils ne reconnaissent toujours pas le gouvernement de l’Émirat islamique d’Afghanistan. L’argent des banques internationales est bloquĂ© Ă  cause de ça », explique Karim Aminulhak, un fermier taliban. Il rejette la faute sur les gouvernements occidentaux qui bloquent l’argent nĂ©cessaire au dĂ©veloppement dans le pays. Et c’est pour ça que notre situation est aussi mauvaise. Si notre gouvernement est reconnu, l’argent reviendra et pourra nous aider », complĂšte-t-il. L’aide internationale qui maintenait les politiques publiques primordiales est interrompue, ayant mis fin aux projets de dĂ©veloppement dans le pays et les rĂ©serves Ă©trangĂšres de la Banque centrale sont gelĂ©es. L’économie afghane, qui dĂ©pendait Ă  70% de l’aide internationale, a connu une chute spectaculaire depuis l’annĂ©e derniĂšre. La grande majoritĂ© des agences humanitaires opĂ©rant en Afghanistan ont utilisĂ© des systĂšmes de transfert d'argent informels et largement non rĂ©glementĂ©s pour transfĂ©rer des fonds en Afghanistan, payer les salaires et obtenir de l'argent liquide. Ces systĂšmes ne peuvent en aucun cas ĂȘtre adaptĂ©s Ă  l'ampleur des opĂ©rations humanitaires de dĂ©veloppement que les groupes voudraient mettre en place. Selon les experts, il est nĂ©cessaire de construire - et de reconstruire - l'infrastructure nationale afghane, crĂ©er des mĂ©canismes efficaces d’irrigation. RĂ©colter l'eau de pluie pendant la saison humide et la diriger vers les nappes phrĂ©atiques contribuerait grandement Ă  attĂ©nuer les pĂ©nuries d'eau lors des futures sĂ©cheresses. À Ă©couter aussi Afghanistan Ă©tat des lieux un an aprĂšs la prise de pouvoir des talibans Aug 16, 2022 L’économie afghane sous la pression des sanctions internationales 000232 66114663804 0d06ce58-1cbf-11ed-ae2e-005056bf762b En Afghanistan, l’économie est dĂ©vastĂ©e. Depuis que les talibans ont pris le pouvoir il y a un an, le pays est plongĂ© dans une grave crise financiĂšre et humanitaire. Le budget de l’État afghan dĂ©pendait Ă  75% de l’aide internationale, mais celle-ci a Ă©tĂ© suspendue avec l’arrivĂ©e au pouvoir des fondamentalistes religieux. Le chĂŽmage a explosĂ©. 70% des mĂ©nages afghans sont incapables de rĂ©pondre Ă  leurs besoins banques manquent de liquiditĂ© et sont contraintes depuis un an d’imposer des plafonds de retrait hebdomadaires. La Banque centrale afghane est privĂ©e de ses rĂ©serves internationales, ses 7 milliards de dollars d'avoirs ayant Ă©tĂ© gelĂ©s aux États-Unis aprĂšs que les talibans ont pris le pouvoir. Des milliers d’entreprises ont pĂ©riclitĂ©. Celles qui ont survĂ©cu peinent, victimes des sanctions internationales qui pĂšsent sur leur pays, dirigĂ© par un gouvernement taliban dont la lĂ©gitimitĂ© n’a Ă©tĂ© reconnue par aucun pays Ă  ce jour. De nos envoyĂ©es spĂ©ciales Ă  HĂ©rat, Dans le quartier commerçant d’HĂ©rat, rien ne manque dans les rayons des magasins, mais les prix ont doublĂ© en un an. Ce riz coĂ»tait environ 1 800 afghanis, maintenant, il coĂ»te 3 000 afghanis. Et cette huile qui vient de Russie en coĂ»tait 450, maintenant, elle coĂ»te 900 afghanis », s'exclame Aziz Ahmad Amiri, un commerçant. Une fortune pour une grande partie de la population qui a sombrĂ© dans l’extrĂȘme pauvretĂ© depuis que les talibans ont pris le pouvoir. Aziz Ahmad Amiri a dĂ» licencier une quinzaine d’employĂ©s au cours des derniers mois. Il a aussi perdu 50% de sa clientĂšle. La plupart des gens riches ont quittĂ© l’Afghanistan. En Afghanistan, on dit que "le village se porte bien lorsqu’il y a des arbres". Sans les gens riches ou qui ont une bonne situation, on ne peut pas faire de bonnes affaires », explique-t-il. Il peine Ă  maintenir son affaire Ă  flot. Les gens qui sont restĂ©s ici sont pauvres. On leur fait donc crĂ©dit. Et on a des clients qui nous doivent de l’argent, mais qui ont quittĂ© l’Afghanistan. » Les chefs d’entreprise subissent aussi de plein fouet les sanctions internationales. Jalil Ahmad Karimi est producteur de safran. L’or rouge est la fiertĂ© de la province d’HĂ©rat, mais il a perdu 80% de son chiffre d'affaires. Avant, on envoyait nos produits par avion directement en Inde, en Chine, en Europe ou aux États-Unis. Maintenant, c'est compliquĂ© parce qu’on doit tout envoyer par la route en Iran et ensuite expĂ©dier les colis vers d'autres pays. » Il n’a pas le choix, car les transporteurs internationaux ont fermĂ© leurs portes en Afghanistan. Jalil Ahmad Karimi n’a perçu aucune rentrĂ©e d’argent en un an. Et il attend depuis plusieurs mois l’équivalent de 334 000 euros d’un client basĂ© en Inde Ă  qui il a fait parvenir 200 kilogrammes de safran. Comme l’État afghan n’est pas reconnu, les virements bancaires en provenance de l’étranger sont interdits », rajoute-t-il. Najibullah Khairandish Fushanji, lui, importe en gros de la farine du Kazakhstan, de l'huile de Malaisie, du lait et des conserves de Chine, du riz du Pakistan et d’Inde. Mais en plus des sanctions internationales, l’inflation due Ă  la guerre en Ukraine et la crise Ă©conomique en Iran et au Pakistan ont un impact direct sur son activitĂ©. NĂ©anmoins, il souligne quelques points positifs On payait 200 000 afghanis aux douanes, soit 2 200 euros pour chaque camion chargĂ© de marchandises. C’était du bakchich. Rien n’était lĂ©gal. Maintenant, chaque produit est taxĂ© selon une grille tarifaire. Tout est dĂ©sormais lĂ©gal ». Comme de nombreux chefs d’entreprise, il n’espĂšre qu’une chose, la reconnaissance diplomatique de l’Émirat islamique d’Afghanistan, qui signifierait la levĂ©e des sanctions internationales. Aug 15, 2022 Afghanistan les femmes au destin brisĂ© envisagent le pire 000228 66001327576 1efc2acc-1bf7-11ed-85e3-005056a97652 Depuis que les talibans ont pris le pouvoir il y a un an, la condition des femmes dans le pays n’a cessĂ© d’empirer. PrivĂ©es de travail, privĂ©es d’écoles, les femmes en Afghanistan payent le prix lourd du changement de gouvernement. L'Afghanistan est l'un des rares pays oĂč le taux de suicide des femmes est plus Ă©levĂ© que celui des hommes. Depuis un an, on constate une augmentation trĂšs nette des suicides dans tout le pays. De notre envoyĂ©e spĂ©ciale Ă  HĂ©rat, Dans un cabinet mĂ©dical Ă  HĂ©rat, dans l’ouest de l’Afghanistan, Nafisa*, qui Ă©tait enseignante jusqu’à l’annĂ©e derniĂšre, vient voir Ali, un psychologue, pour la quatriĂšme fois. Elle fait partie des nombreuses femmes qui ont dĂ» renoncer Ă  leur travail depuis l’arrivĂ©e des talibans Ă  la tĂȘte du pays. Cette situation est terrible », nous confie-t-elle en crispant ses mains. J’attends la prochaine guerre, vous savez ». Depuis le changement de situation », comme les Afghans le disent, la jeune femme de 23 ans n’est plus la mĂȘme. J’ai peur, je transpire de tout mon corps, je suis constamment stressĂ©e. Je me sens comme une folle. J’ai toujours peur qu’on vienne me chercher pour me faire du mal. On a dĂ©mĂ©nagĂ©, j’ai jetĂ© mes cartes SIM », confesse-t-elle. Ce qu’elle dĂ©crit, elle le vit au quotidien. J’ai rompu tous les liens que j’avais avec mes collĂšgues, je me sens isolĂ©e. Je pense qu’on est poussĂ©es Ă  se suicider si on n’accepte pas cette situation. Si jamais je n’ai aucune chance de quitter le pays, ma seule option, sera la mort. â–ș À lire aussi Afghanistan une manifestation de femmes dispersĂ©e par les tirs des talibans Ă  Kaboul Destins brisĂ©s Ces pensĂ©es suicidaires, elles sont de plus en plus nombreuses Ă  les avoir. Fatima a 15 ans et elle a dĂ©jĂ  tentĂ© deux fois de mettre fin Ă  ses jours. Les Ă©coles ont fermĂ© pour les filles. Depuis, je me sens comme en prison, je me sens oppressĂ©e », nous raconte la jeune fille. J’ai peur et je pense Ă  des choses terribles, je m’inquiĂšte pour ma vie, mon avenir. Faute de pouvoir partir trĂšs loin d’ici, j’ai envie de me suicider », dit-elle, la voix frĂȘle. Parfois, j'ai envie de me jeter sous les roues d’une voiture ». Sans pouvoir aller Ă  l’école, elle ne voit plus ses amies, elle ne peut plus partager ce qu’elle ressent, nous raconte-t-elle. Nous les filles, nous n’avons aucun espoir, car nous n’avons plus de rĂŽle dans la sociĂ©tĂ©. Malheureusement, les femmes en Afghanistan n’ont aucune valeur ». Fatima voulait devenir juge. Mais aujourd’hui, elle n’a aucun espoir que son rĂȘve se rĂ©alise. Fariba, sa mĂšre ĂągĂ©e de 41 ans, a peur pour sa fille, d’autant qu’elle comprend trĂšs bien la situation dans laquelle elle se trouve. Sous le rĂ©gime prĂ©cĂ©dent, les femmes n’avaient pas peur. Mais je me souviens du gouvernement taliban d’avant les talibans ont Ă©tĂ© au pouvoir entre 1996 et 2001, NDLR, pendant cinq ans, je n’ai pas eu le droit de travailler, je devais rester chez moi. Ils ont gĂąchĂ© cinq ans de ma vie » Fariba est bĂ©nĂ©vole dans un hĂŽpital d’HĂ©rat. Depuis qu’elle est sĂ©parĂ©e de son mari, elle vit chez son frĂšre, avec sa fille et ses deux garçons. PrivĂ©s de tĂ©lĂ©vision et de radio, aller Ă  l’hĂŽpital est sa seule Ă©chappatoire. Elle emmĂšne parfois sa fille avec elle, pour qu’elle sorte un peu de la maison. Je vois ma fille pleurer tous les jours et je sais bien pourquoi. Elle veut rester seule, elle ne veut voir personne, elle s’énerve pour un rien. Elle a fini par avaler des mĂ©dicaments tellement ça n’allait pas. â–ș À Ă©couter aussi Femmes en Afghanistan retour aux enfers sous le joug des talibans Suicides en hausse Selon le psychologue, impossible de donner des chiffres prĂ©cis, car les statistiques sont erronĂ©es il explique que les talibans ne laissent pas les mĂ©decins enregistrer les cas de suicide, car ils ne veulent pas que le monde sache que le taux de suicide monte en flĂšche dans le pays. Mais il l’affirme, de plus en plus de femmes viennent le voir, soit parce qu’elles y songent, soit parce qu’elles l’ont dĂ©jĂ  tentĂ© et leurs familles souhaitent qu’elles en parlent Ă  un professionnel. Le nombre de patientes avec des maladies mentales a augmentĂ©, particuliĂšrement les femmes qui ont tentĂ© de se suicider. Dans d’autres pays, quand on veut ĂȘtre en bonne santĂ©, le gouvernement et la famille apportent leur soutien, les femmes ont souvent du travail et il n’y a pas de mariage forcĂ©. En Afghanistan, les tensions sont souvent liĂ©es Ă  la violence sexuelle dans les foyers, c’est une des raisons pour lesquelles les cas de suicide augmentent. Ali souligne que de nombreux facteurs font tomber les femmes en dĂ©pression ne plus pouvoir travailler, la crainte pour l’avenir de leurs filles, la violence conjugale. Il faut parfois quelques consultations pour que les femmes se confient rĂ©ellement, dit-il, car lors des premiĂšres visites, les proches sont souvent prĂ©sents, ne leur permettant pas de se livrer en toute discrĂ©tion. â–ș À lire aussi Afghanistan, les femmes subissent les mariages contraints et les emprisonnements abusifs, selon Amnesty Choix inimaginables L’environnement dans lequel Ă©voluent les femmes est devenu plus menaçant pour les jeunes filles. Depuis l’arrivĂ©e au pouvoir des talibans, de nombreuses ONG locales et internationales ont constatĂ© une recrudescence des mariages d'enfants, des mariages prĂ©coces et des mariages forcĂ©s en Afghanistan. L’un des facteurs Ă  l'origine de cette augmentation est la crise Ă©conomique et humanitaire. Un garçon malade Ă  charge, Mubarak, une mĂšre de famille qui a la trentaine, veut vendre sa fille ĂągĂ©e de dix ans. Je veux utiliser l’argent que j’aurai en la vendant, pour mon fils. Le mari qu’on lui a trouvĂ© est sourd. Mais on n’a pas le choix. On est obligĂ© de la sacrifier pour pouvoir emmener notre fils consulter un mĂ©decin Ă  Kaboul ou au Pakistan », confie-t-elle. Elle n’a pas le choix, dit-elle, c’est son seul fils. J’aime tellement mon fils. Il est trĂšs important. Les garçons font des Ă©tudes, ils vont travailler en Iran et envoient de l’argent Ă  leur famille qui peuvent alors avoir une vie confortable. Les filles, elles appartiennent Ă  d’autres. Elles partent vivre chez leur mari », nous dit-elle. â–ș À lire aussi Afghanistan un an aprĂšs le retour des talibans, l'horizon de plus en plus sombre des femmes Elle n’est pas la seule Ă  avoir pris cette dĂ©cision inimaginable, parfois pour obtenir des sommes dĂ©risoires. Rabia a donnĂ© sa fille de 12 ans en mariage pour rembourser les 50 000 afghanis environ 550 euros empruntĂ©s Ă  un homme de 40 ans. Je ne suis pas contente de l’avoir fait, elle n’est pas prĂȘte pour tomber en enceinte ni pour s’occuper d’une maison. J’ai pris cette dĂ©cision parce qu’on mourrait de faim, pour mes autres enfants », confesse-t-elle. Perte de repĂšres fondamentaux, pauvretĂ© extrĂȘme, destins brisĂ©s, ce sont des facteurs qui poussent les femmes Ă  envisager le pire. L’un des seuls espoirs que certaines d’entre elles nourrissent aujourd’hui est de pouvoir un jour quitter le pays dans lequel elles ne peuvent s’épanouir. *Tous les noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s pour des raisons de sĂ©curitĂ©. Aug 14, 2022 IndigĂšnes d’Amazonie quand mĂ©decine traditionnelle et occidentale se complĂštent 000231 65887110535 ff3f34e2-1b1d-11ed-99ce-005056a97652 Dans le parc national indigĂšne du Xingu, en Amazonie brĂ©silienne, la mĂ©decine traditionnelle passe avant la mĂ©decine occidentale. Pendant la pandĂ©mie, la figure du guĂ©risseur indigĂšne a Ă©tĂ© particuliĂšrement importante. De notre correspondante Sarah Cozzolino, de retour du Xingu, en Amazonie brĂ©silienne, Dans une piĂšce minuscule, sur un lit gynĂ©cologique improvisĂ© dans le village Waura, Camilla vient consulter. Elle a mal au ventre depuis deux ans, depuis qu’elle prend un mĂ©dicament pour ne pas avoir ses rĂšgles, car elle est l’une des guĂ©risseuses du village. Nous utilisons un cigare pour soigner les malades. C’est le cigare qui nous montre tout. L’esprit nous parle, il nous dit quelle douleur ressent le patient, quel esprit est en train de lui faire du mal », explique-t-elle. Camilla est l’une des six pajĂ©s du village situĂ© dans la rĂ©gion du Haut Xingu. Chez les indigĂšnes, il existe plusieurs types de guĂ©risseurs, les pajĂ©s, comme Camilla, une sorte de chaman qui dialogue avec les esprits, ou encore les raizeiro, spĂ©cialisĂ©s dans les thĂ©s Ă  bases de plantes et racines. Pendant la pandĂ©mie de Covid-19, ces guĂ©risseurs traditionnels ont Ă©tĂ© trĂšs sollicitĂ©s comme l’explique Caio Machado, fondateur de l’ONG Docteurs d’Amazonie ». Ils ont recommencĂ© Ă  utiliser leur mĂ©decine traditionnelle, et notamment les thĂ©s de racines. Quelque chose qui nous a beaucoup marquĂ© l’annĂ©e derniĂšre, quand nous sommes allĂ©s dans une rĂ©gion oĂč vivaient prĂšs de 10 000 indigĂšnes qui buvaient ce thĂ©, c’est que sur les 10 000, seulement deux sont morts. MĂȘme les non-indigĂšnes commençaient Ă  boire ce thĂ©. C’est dire combien la mĂ©decine traditionnelle est forte ». Durant la pandĂ©mie, l’équipe de mĂ©decins bĂ©nĂ©voles de l’ONG, venus pour la plupart de SĂŁo Paulo, a travaillĂ© avec les guĂ©risseurs indigĂšnes. La culture indigĂšne est millĂ©naire, ils n’ont jamais eu besoin de nos mĂ©dicaments avant. Ils ont commencĂ© Ă  en avoir besoin quand ils sont entrĂ©s en contact avec nous. C’est nous qui leur avons amenĂ© ces maladies, et c’est Ă  nous de les soigner avec nos mĂ©dicaments », explique Caio Machado Mais contrairement aux recommandations des gestes barriĂšres pour lutter contre la propagation du Covid-19, les indigĂšnes ont conservĂ© leur mode de vie en collectivitĂ©. Tapi est le cacique, le chef, du peuple Yawalapiti. Son pĂšre, Aritana, grand leader de la lutte indigĂšne dans le Xingu, est mort en 2020 du Covid. Quand le Covid 19 est arrivĂ©, on nous a dit qu’il fallait vivre sĂ©parĂ©s, mais ça n’a pas Ă©tĂ© possible. On ne peut pas mettre Ă  mal notre organisation sociale, s’éloigner de notre famille. Ça n’a pas Ă©tĂ© facile d’adapter une rĂšgle qui venait de la ville Ă  l’intĂ©rieur de nos villages », souligne Tapi. Dans ces rĂ©gions reculĂ©es, l’accĂšs aux soins de base est parfois trĂšs compliquĂ© et les hĂŽpitaux se trouvent Ă  plusieurs heures de route. Aug 13, 2022 Espagne Ă  Alcolea de Calatrava, un Ă©tĂ© plombĂ© par l'inflation 000234 65778585023 5b68e11a-1a7d-11ed-bd1a-005056a97652 Elle a atteint son niveau record depuis 37 ans en Espagne. Elle se situe au-dessus de 10%, soit Ă  un niveau comparable Ă  celui de l'AlgĂ©rie et du Nicaragua. Une rĂ©cente Ă©tude montre que cette annĂ©e, un quart des Espagnols ne pourront pas prendre de vacances. De notre correspondant, Nous nous trouvons devant un supermarchĂ© d’Alcolea de Calatrava. Un supermarchĂ© de l’entreprise Dia, le moins cher du coin. JosĂ© Luis, 73 ans, touche une retraite de 387 euros par mois. Pour lui, chaque sou compte. AprĂšs avoir fait ses courses, il Ă©tudie mĂ©ticuleusement son ticket de caisse. Depuis la derniĂšre fois, je vois que beaucoup de choses ont augmentĂ© de 10 centimes le lait, les biscuits, le poulet, la mayonnaise aussi... Enfin bref, presque tout. » Tous autour de lui disent peu ou prou la mĂȘme chose les prix sont devenus vraiment chers, comme jamais. Les aliments de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, l’essence et le diesel deux fois plus onĂ©reux qu’avant. JosĂ© Luis dit qu’il pioche chaque mois dans les Ă©conomies de toute une vie de sacrifices. Ici, dans cette grosse bourgade, on fait souvent partie de ces Espagnols qui prennent rarement des vacances. L’économie familiale Ă©tant ce qu’elle est, avec l’inflation galopante, ils sont de plus en plus nombreux Ă  ne pas pouvoir partir en congĂ©s – un Espagnol sur quatre, selon les derniĂšres statistiques officielles. Un taux d'inflation sous-estimĂ© Diego est Ă©conomiste, il ne croit absolument pas que l’inflation ne soit que de 10%. L’essence Ă  elle seule est 50% plus chĂšre. L’énergie, le panier de la mĂ©nagĂšre, on a tous vu que cela a augmentĂ© de 25% Ă  30%. Alors, je ne vois pas trop le rapport avec le chiffre officiel de l’inflation de 10%, car pour moi, c'est beaucoup plus, estime-t-il. Si on fait un calcul macro-Ă©conomique, peut-ĂȘtre qu’on trouve un 10%, mais dans la rĂ©alitĂ© quotidienne, je vois une augmentation plus grande. », Pour Diego, il y a une explication Ă  cette hausse de prix. À son avis, les autoritĂ©s comblent le vide des dĂ©penses faramineuses causĂ©es par le Covid. Sa femme Cristina, comme bien d’autres, pense que la classe politique s’en met plein les poches sur le dos des gens. Autour, les terrasses sont pleines, l’ambiance est plutĂŽt Ă  la gaitĂ©. Maria, professeure dans le secondaire, est persuadĂ©e que cette allĂ©gresse est temporaire Pour l’instant, les gens donnent prioritĂ© aux vacances. Y compris les gens qui n’ont pas les moyens et vivent au-dessus de leurs possibilitĂ©s, constate Maria. Je connais quelqu’un qui a demandĂ© un crĂ©dit pour ses vacances. AprĂšs deux ans de pandĂ©mie, les gens ont besoin de sortir. D’autant plus en Espagne oĂč il y a une grande tradition de sortir, du contact social, c’est une nĂ©cessitĂ©. On verra bien en automne, c’est la philosophie gĂ©nĂ©rale de la plupart. » Comme le dit Maria, une fois les vacances passĂ©es, cela risque d’ĂȘtre bien plus difficile. Beaucoup avancent dĂ©jĂ  qu’il leur faudra changer leurs habitudes et se serrer davantage encore la ceinture. â–ș À lire aussi Espagne l'inflation Ă  son plus haut niveau depuis trente-sept ans Aug 12, 2022 Pakistan les cas d'insolation se multiplient Ă  Jacobabad, ville la plus chaude du monde 000235 65666172369 db9e98a4-19b3-11ed-af57-005056bf762b Avec ses 220 millions d'habitants, le Pakistan est l’un des pays qui se trouvent sur la ligne de front du changement climatique. Le sud du pays fait face Ă  des tempĂ©ratures extrĂȘmes. C'est lĂ  que se trouve Jacobabad. PlongĂ©s dans une extrĂȘme pauvretĂ©, ses habitants doivent survivre Ă  cette chaleur mortelle oĂč les cas d’insolation se multiplient. À l’hĂŽpital civil, le personnel mĂ©dical fait de son mieux pour accueillir la population. Un homme ĂągĂ© vient d’arriver aux urgences. AllongĂ© sur un brancard, les yeux fermĂ©s, une main sur sa tĂȘte, il respire faiblement. Le docteur Soomro, mĂ©decin-chef du service des urgences, l'accueille Qu’est-ce qui vous arrive ? Avez-vous des vertiges ? Étiez-vous Ă  l’extĂ©rieur ? Vous pensez avoir pu attraper un coup de chaud ? » Le vieil homme acquiesce mollement de la tĂȘte. Le diagnostic du docteur Soomro est sans appel l’homme souffre d’hyperthermie. Un mal qui prend de l’ampleur Ă  Jacobabad. Nous avons de plus en plus de patients qui sont victimes d’insolation Ă  cause de la chaleur. Ils ont les symptĂŽmes d’une gastro-entĂ©rite, ils ont des vomissements, de la fiĂšvre, c’est trĂšs commun, explique le docteur Soomoro. Et en plus ici les conditions d’hygiĂšne sont trĂšs mauvaises. Nous avons de nombreux cas de malaria dans cette rĂ©gion en plus de coups de chaleur dont les gens sont victimes. » La chaleur est ici Ă©touffante, mais l’air est aussi trĂšs humide. Une Ă©preuve pour le corps humain. Pour Ă©viter l’insolation, chacun doit suivre certaines rĂšgles, explique le docteur Manzoor Soomro. Je conseille aux patients de ne pas aller Ă  l’extĂ©rieur entre 11h et 16h. Je leur conseille de rester chez eux. Et s’ils doivent sortir, ils doivent se couvrir la tĂȘte pour se protĂ©ger du soleil. » PauvretĂ© et canicule extrĂȘmes Seulement, Jacobabad cumule les difficultĂ©s. La ville est l’une des plus pauvres du Pakistan. Pour les travailleurs journaliers, il est impossible de renoncer au travail, qui permet de nourrir leur famille au jour le jour. Le docteur en est bien conscient, mais il insiste sur les prĂ©cautions que chacun ici doit prendre. Au pic de la canicule en mai dernier, le thermostat affichait 51 degrĂ©s dans cette ville du Sindh, au sud du pays. Des tempĂ©ratures record, consĂ©quence du rĂ©chauffement de la planĂšte. Les gens doivent faire trĂšs attention, ils ne doivent pas prendre Ă  la lĂ©gĂšre ces chaleurs extrĂȘmes, il faut que les gens qui travaillent sortent trĂšs tĂŽt le matin, prĂ©vient le mĂ©decin. Les tempĂ©ratures sont en train de changer, on voit que le climat se modifie. Et Ă  Jacobabad, il n’y a aucun espace vert, il n’y a pas d’endroits Ă  l’ombre, et cela est un Ă©norme problĂšme pour nous. » À l’hĂŽpital, les patientes et les patients s’éventent avec des cartons plastifiĂ©s et des Ă©ventails en plastique. Dans certaines chambres, les ventilateurs sont en marche. Les quelques climatiseurs sont Ă  l’arrĂȘt, explique un employĂ© de l'hĂŽpital. Peu de climatiseurs fonctionnent ici Ă  cause de l’absence d’électricitĂ©, des longues coupures de courant. Malheureusement, nous faisons face Ă  de nombreuses difficultĂ©s. Avant, la vie n’était pas rose non plus, mais on travaillait dans de meilleures conditions que celles d’aujourd’hui. » Les coupures d’électricitĂ© durent en effet entre 6 et 12 heures dans la ville la plus chaude du monde. L’hĂŽpital n’a pas les moyens de payer un gĂ©nĂ©rateur, Ă  cause de la flambĂ©e des prix de l’essence dans le pays. Aug 11, 2022 À Gaza, la double pression sur les femmes palestiniennes 000223 65551441177 2e2f10a2-18f2-11ed-94ba-005056a97652 DĂ©tĂ©rioration des conditions politiques, de la situation Ă©conomique, blocus depuis 15 ans, vie sous occupation. Être une femme palestinienne vivant Ă  Gaza, c'est dĂ©jĂ  vivre avec toutes ses contraintes. À ceci s'ajoute une culture patriarcale, des guerres qui s'enchaĂźnent. C’est pour elles que la pression est la plus forte. Assise sur un banc sur le port de Gaza, Suheil Ashar regarde la mer avec ses enfants et son nouveau-nĂ© dans les bras. Avec la guerre, les jours prĂ©cĂ©dents ont Ă©tĂ© trĂšs difficiles. Je suis restĂ©e enfermĂ©e, j’avais peur. Donc j’ai voulu venir ici pour me relaxer un peu. Pour moi, la mer, c’est l’endroit oĂč je me change les idĂ©es, oĂč je respire, oĂč je me sens bien », confie-t-elle. En tant que mĂšre, elle nous dit avoir une charge mentale supplĂ©mentaire Ă  chaque fois que les bombardements reviennent sur l’enclave cĂŽtiĂšre. C’est elle la responsable de famille », celle qui s’assure qu’il y a assez Ă  manger, que les enfants n’ont pas peur. À chaque bombardement, je leur parlais d’une voix plus douce, je chantais ou je faisais des petits jeux sonores pour qu’ils n’aient pas peur du son des explosions », raconte-t-elle encore. À Gaza, si les guerres affectent psychologiquement toute la population, les femmes sont celles qui en souffrent de maniĂšre disproportionnĂ©e. Ghada Khalifa, 62 ans, a vu sa maison rĂ©duite Ă  l’état de gravats, et sa principale source d’argent – les trois petites Ă©choppes qu’elle louait au rez-de-chaussĂ©e – partir en fumĂ©e. Je suis une femme ĂągĂ©e, j’élĂšve mes fils, qui sont jeunes et ce sont des orphelins, j’ai dĂ©jĂ  perdu mon mari. C’est moi qui les nourris. Maintenant, on est littĂ©ralement dĂ©placĂ©s, nous n’avons plus de maison, nous sommes Ă  la rue. Je voudrais juste une maison oĂč nous pourrions ĂȘtre ensemble, quelque chose, implore-t-elle. Je n’ai pas pu me doucher depuis plusieurs jours, j’ai honte d’utiliser la salle de bain hors de chez moi. » Ses yeux s’humidifient. Elle parle du manque d’intimitĂ©, des efforts qu’elle fait pour appeler des proches et trouver oĂč se reloger. Elle remercie Dieu de ne pas avoir Ă©tĂ© blessĂ©e. Car les blessures aussi ont des rĂ©percussions plus lourdes chez les femmes, explique Tamam Mohsen, directrice de plaidoyer pour le centre des droits de l’homme al Mezan On parle de sociĂ©tĂ© patriarcale ici, c’est typiquement ça je ne vois pas la sociĂ©tĂ© palestinienne comme Ă©galitaire. Alors quand des femmes sont blessĂ©es, cela veut dire qu’elles ne peuvent plus assurer les rĂŽles sociaux, les rĂŽles de genre que l’on attend d’elles. Et c’est plus difficile aussi quand il s’agit de trouver un mari, de fonder une famille. Nous n’avons pas de chiffres prĂ©cis, car ce n’est pas quelque chose sur lequel il y a des statistiques, mais nous pouvons l’imaginer on vit dans cette sociĂ©tĂ© et on le voit. » Parfois, l’impact est indirect Ă  Gaza, prĂ©cise Tamam Mohsen. Plus la situation humanitaire se dĂ©tĂ©riore, et plus les violences domestiques sont en hausse. â–ș À lire aussi OpĂ©ration militaire israĂ©lienne dans la bande de Gaza vers un cessez-le-feu? Aug 10, 2022 Guerre en Ukraine une identitĂ© mouvante pour les habitants d’Odessa 000234 65428911593 912569ea-1825-11ed-8f5f-005056bf762b En Ukraine, tous les regards se portent sur Odessa. Depuis le dĂ©but de la guerre le 24 fĂ©vrier dernier, la splendide ville de la mer Noire et son port font la convoitise du Kremlin, et dans le fracas de l’artillerie, se dessine une nouvelle identitĂ© pour les gens d’Odessa. La mer, Alexander Kirienko ne l’a pas vue pendant des mois. Et pour cause, il s’est engagĂ© dans l’armĂ©e et est parti faire la guerre. Pour revĂȘtir l’uniforme dans une unitĂ© oĂč la majoritĂ© des soldats Ă©taient originaires de Lviv et parlaient tous ukrainien, alors que durant toute sa vie, Alexander, lui, n’a parlĂ© que le russe. En quatre mois, je me suis habituĂ© Ă  parler en ukrainien. J’avais une barriĂšre psychologique, je n’arrivais pas Ă  parler d’autres langues que celles que je connais, raconte Alexander. Mais les gars Ă  l’armĂ©e m’ont dit "Vas-y, parle ukrainien, n’aie pas peur, si tu fais des fautes, on t’aidera". Maintenant, dans mon cercle de connaissances, beaucoup sont passĂ©s Ă  l’ukrainien. Avant, en tout cas avant 2014, Ă  Odessa, on n’entendait pas la langue ukrainienne. Aujourd’hui, dans les circonstances qu’on connait, beaucoup ont sautĂ© le pas vers l’ukrainien. » MalgrĂ© les risques de bombardements, Yegor Terentiev met un point d’honneur Ă  laisser ouverte la galerie d’art qu’il a ouverte juste avant la guerre. L’étĂ© dernier, sur une plage d’Odessa, ce photographe de 37 ans assistait encore au concert de Mumiy Troll, un groupe de rock russe mythique. Mais aujourd’hui, Yegor fait un blocage complet dĂšs qu’il entend une chanson russe Ă  la radio, le jeune homme Ă©teint le poste. Pour lui, les mentalitĂ©s sont en train de changer, de façon parfois inattendue. Je pense qu’au moins 80% des gens qui avaient des idĂ©es pro-russes ont changĂ© leur point de vue. Par exemple, il y a quelques annĂ©es, je sortais avec une fille, une actrice. Elle adorait Poutine, et elle ne le cachait pas, confie Yegor Terentiev. Elle avait beaucoup d’amis Ă  Moscou, mais quand la guerre a commencĂ©, elle a commencĂ© Ă  poster des photos de Zelensky ! Un jour, tu aimes quelque chose et le lendemain son contraire. » Tu es pour l’Ukraine ou tu es pour la Russie » Odessa comptait un million d’habitants avant la guerre. Elle Ă©tait considĂ©rĂ©e comme la ville la plus multiculturelle d’Ukraine. Mais Odessa, c’est aussi un mythe historique, une ville créée au XVIIIe siĂšcle sur les terres ukrainiennes par la Russie des tsars, une citĂ© impĂ©riale, soviĂ©tique, marquĂ©e par la culture et la langue russe. Alexander Babich est historien de la ville. Il sait mieux que quiconque combien la culture russe a marquĂ© la ville pendant 200 ans. Mais selon lui, les Odessites comprennent dĂ©sormais que l’idĂ©e mĂȘme de l’Empire russe ne peut exister sans la domination sur l’Ukraine Les Odessites ont compris dans leur chair ce que ça voulait dire le monde russe, lorsque dans la ville, des enfants ont Ă©tĂ© tuĂ©s par des missiles. La guerre a fortement accentuĂ© cette sensation de noir et de blanc, celle d’un monde bipolaire tu es pour l’Ukraine ou tu es pour la Russie et il ne peut rien y avoir entre les deux. » Les Odessites sont en train de passer un cap psychologique trĂšs difficile et douloureux couper le cordon ombilical avec la Russie. Pour Alexander, l’identitĂ© d’Odessa est en train de muter, la ville voulue par l’impĂ©ratrice Catherine II, berceau de la culture russe, fera dĂ©sormais partie, corps et bien, d’une nouvelle culture nationale ukrainienne, cimentĂ©e par la guerre â–ș À lire aussi Guerre en Ukraine intenses combats dans le Donbass, des milliers de personnes prises en Ă©tau Aug 09, 2022 Allemagne l'heure est aux Ă©conomies d’énergie 000223 65314321588 28eee802-175c-11ed-8cfa-005056a97652 Les Allemands ont peur du prochain hiver. La moitiĂ© des foyers se chauffent au gaz. Cela sera-t-il possible si les livraisons russes s’arrĂȘtent ? DĂ©jĂ  les chauffages Ă©lectriques mobiles se vendent comme des petits pains. La facture de chauffage pourra-t-elle ĂȘtre payĂ©e ? Une sociĂ©tĂ© de Cologne annonce par exemple un doublement des prix pour le premier octobre. L’heure est aux Ă©conomies d’énergie. La sociĂ©tĂ© immobiliĂšre Vonovia qui possĂšde 500 000 logements en Allemagne a annoncĂ© rĂ©cemment que, cet hiver, le chauffage serait rĂ©duit la nuit. Si on rĂ©duit les tempĂ©ratures jusqu'Ă  17 degrĂ©s, entre 23h et 6h, on peut Ă©conomiser jusqu'Ă  8% de l'Ă©nergie. Entre 6h du matin et jusqu'Ă  23h les appartements sont chauffĂ©s comme avant. » Le porte-parole de Vonovia, Tristan Hinseler, justifie la mesure de la sociĂ©tĂ© immobiliĂšre, et prĂ©cise que l’eau chaude n’est pas concernĂ©e par cette dĂ©cision. Les Ă©conomies d’énergie doivent aussi Ă©viter aux locataires de payer Ă  l’arrivĂ©e des charges trop Ă©levĂ©es. Le PDG de Vonovia a dĂ©clarĂ© la semaine derniĂšre que l’entreprise s’efforcerait de trouver des solutions pour les locataires en difficultĂ©. Il a aussi demandĂ© au gouvernement d’instaurer un moratoire pour Ă©viter les rĂ©siliations de contrats. Et comment rĂ©agissent les locataires de Vonovia concernĂ©s par la baisse du chauffage la nuit l’hiver prochain ? Dietmar Maruska n’a aucun problĂšme avec cette dĂ©cision Je comprends cette mesure. Je n’ai pas besoin d’avoir un appartement surchauffĂ©, surtout la nuit. Je ne comprends pas pourquoi ça fait dĂ©bat. ». Johanna Reidt, plus ĂągĂ©e, est, quant Ă  elle moins, emballĂ©e Je souhaite avoir dans mon appartement des tempĂ©ratures agrĂ©ables et c’est normalement plus de 22 degrĂ©s. Et si on rĂ©duit le chauffage Ă  17 degrĂ©s la nuit, c’est trop froid » â–ș À lire aussi Allemagne face Ă  la crise Ă©nergĂ©tique, Berlin Ă©teint la lumiĂšre des monuments La mesure de Vonovia ne provoque pas de levĂ©e de boucliers des organisations de dĂ©fense des locataires, comme Reiner Wild de l’association Mieterverein de Berlin le confirme L’annonce de Vonovia est pour nous acceptable. Il existe aujourd’hui dĂ©jĂ  une marge de manƓuvre pour les propriĂ©taires. Aujourd’hui dĂ©jĂ , il arrive souvent que le chauffage soit rĂ©duit Ă  18 degrĂ©s la nuit. Un degrĂ© de moins, ça ne pose pas de problĂšme majeur. En revanche, les annonces de propriĂ©taires de baisser sensiblement la tempĂ©rature dans les appartements durant la journĂ©e ne sont pas lĂ©gales » Quoi qu'il arrive, le montant des charges des locataires va sensiblement augmenter, avant tout pour le chauffage. Certains propriĂ©taires proposent dĂšs maintenant d’augmenter les versements mensuels pour Ă©viter une mauvaise surprise Ă  l'arrivĂ©e. Les associations de dĂ©fense des locataires suggĂšrent Ă©galement de mettre de l’argent de cĂŽtĂ©. Le gouvernement conseille aux particuliers de faire des Ă©conomies sur le chauffage, la consommation d’eau ou d’électricitĂ©. Des mesures de soutien pour les plus modestes sont Ă  attendre. â–ș À lire aussi Économies de gaz soulagement en Allemagne aprĂšs l'accord Ă  Bruxelles Aug 08, 2022 Le systĂšme de santĂ© afghan mis Ă  mal 000232 65198276764 5d4c1df6-166f-11ed-9f4a-005056a97652 L’hĂŽpital Afghan-Japan » de Kaboul ne reçoit plus aucun fonds depuis plusieurs semaines. Les employĂ©s travaillent de façon bĂ©nĂ©vole dans l’établissement spĂ©cialisĂ© dans les maladies infectieuses et dans la lutte contre le Covid-19. La situation de cette institution de santĂ© publique en Afghanistan est rĂ©vĂ©latrice des dĂ©fis du secteur de la santĂ© en Afghanistan. Un systĂšme de santĂ© fragilisĂ© par 40 ans de guerre et qui dĂ©pend presque entiĂšrement des bailleurs de fonds internationaux. Avec les sanctions internationales qui pĂšsent sur le pays depuis que les talibans ont pris le pouvoir il y a presque un an, le systĂšme de santĂ© souffre plus que jamais d’un manque de moyens et d’une couverture de soins rĂ©duite. Certains Ă©tablissements de santĂ© ont fermĂ© leurs portes, de nombreux employĂ©s mĂ©dicaux ont dĂ©missionnĂ© ou quittĂ© le pays, ce qui laisse un nombre rĂ©duit de travailleurs qui tentent de rĂ©pondre aux urgences. L'hĂŽpital afghan-japonais Ă  Kaboul est spĂ©cialisĂ© dans les maladies transmissibles. DotĂ© de machines perfectionnĂ©es, il est devenu la rĂ©fĂ©rence dans la prise en charge des patients atteints du Covid-19. Les 20 lits de l’unitĂ© de soins intensifs sont tous occupĂ©s par des hommes et des femmes de tous Ăąges. Le Dr. Noorali Nazarzai est le responsable Ces patients sont dans des Ă©tats trĂšs critiques, leurs poumons se sont dĂ©tĂ©riorĂ©s Ă  90-95%. Tout l'oxygĂšne qui leur est donnĂ© l'est grĂące Ă  des respirateurs. S'il n'y avait pas ces machines, nous aurions perdu la plupart de ces patients. » Ce mĂ©decin ne sait pas s’il recevra son salaire Ă  la fin du mois, car les caisses de l’hĂŽpital sont vides. Le contrat de six mois que nous avions avec l’Organisation mondiale de la santĂ© s’est achevĂ© le 14 juillet, comme l’explique le directeur Tariq Ahmad Akbari. Ce contrat n’a pas Ă©tĂ© renouvelĂ©. Ça nous plonge dans un Ă©tat de panique et ça stresse tout notre personnel mĂ©dical. » L’aide internationale finance presque Ă  100% les hĂŽpitaux publics du pays. Mais la coordination et la communication entre le rĂ©gime taliban et les gĂ©rants de l’aide internationale sont parfois compliquĂ©es, et ont des rĂ©percussions directes sur le systĂšme de santĂ©. Cela fait un an que nous vivons avec ces tensions, avec le sentiment que tout peut arriver, poursuit Tariq Ahmad Akbari. Peut-ĂȘtre que du personnel sera licenciĂ©, ou que nos salaires seront baissĂ©s. » â–ș À lire aussi Afghanistan les femmes subissent les mariages contraints et les emprisonnements abusifs, selon Amnesty Sans les financements de la communautĂ© internationale, le systĂšme de santĂ© afghan s'effondrerait. De nombreux villages n’ont pas d’accĂšs Ă  un centre mĂ©dical. Les cliniques mobiles du Croissant-Rouge afghan sont dĂ©ployĂ©es dans plusieurs provinces. Nous suivons le Dr. Sultan Mohammad dans sa tournĂ©e dans le village de Shadkhana dans la province de Kaboul. Les consultations ont lieu au premier Ă©tage d'une Ă©choppe en construction, des dizaines de femmes en burqa, sont assises Ă  mĂȘme le sol sur des nattes en plastique. Une femme J'ai une douleur dans mon Ɠil. » Le mĂ©decin Est-ce qu’il est rouge ? » La femme Non, il est juste gonflĂ©. » Le mĂ©decin Est-ce que je peux voir votre Ɠil ? » La femme Non. » Le Dr. Sultan Mohammad explique Je ne suis pas autorisĂ© Ă  voir son visage selon la tradition locale, donc je ne peux pas voir son Ɠil. À l'hĂŽpital, nous pouvons examiner les femmes, mais pas ici. Je peux seulement lui donner des mĂ©dicaments en fonction des symptĂŽmes qu’elle me dĂ©crit. » PrĂšs d’eux, un infirmier soigne un enfant ĂągĂ© de 10 ans blessĂ© Ă  la jambe Un chien m’a mordu il y a trois jours. Il n’était pas attachĂ©. Il s’est jetĂ© sur moi et m’a mordu. » La clinique mobile passe trois jours tous les deux mois dans le village La plupart des gens n'ont pas les moyens d'aller Ă  l'hĂŽpital parce que c’est trĂšs loin, poursuit le Dr. Sultan Mohammad. Si notre Ă©quipe ne venait pas ici, alors ils auraient recours Ă  certains remĂšdes traditionnels qui peuvent ĂȘtre dangereux. » Ce jour-lĂ , 300 patients seront auscultĂ©s gratuitement Ă  Shadkhana par les mĂ©decins du Croissant-Rouge afghan. â–ș À Ă©couter En Jordanie, la vie cachĂ©e de la communautĂ© LGBT+ Aug 07, 2022 En Jordanie, la vie cachĂ©e de la communautĂ© LGBT+ 000232 65093880738 e527e0f6-15a8-11ed-878f-005056bf1351 Nous allons aujourd’hui en Jordanie, oĂč malgrĂ© la dĂ©criminalisation de l’homosexualitĂ© il y a plus de 70 ans, les personnes LGBT+ restent stigmatisĂ©es et rejetĂ©es par la sociĂ©tĂ©. Face aux risques importants de prĂ©caritĂ©, beaucoup choisissent encore de garder le silence et de vivre cachĂ©s. Ils trouvent refuge dans des groupes d’entraides et associations officieuses. C’est sur son lieu de travail, dans les quartiers centraux de la capitale jordanienne, que Moe* [prĂ©nom modifiĂ©] accepte la tenue de cette interview. Ce Jordanien de 22 ans a choisi un lieu loin des regards de la sociĂ©tĂ©, oĂč il peut parler librement de son homosexualitĂ©. Dans l’espace public, au contraire, il cache tout ce qui pourrait Ă©veiller des soupçons C’est difficile, car je suis un garçon effĂ©minĂ©. Si je veux aller dans un lieu public, je sais comment je dois m’habiller pour devenir invisible, c'est-Ă -dire porter des couleurs plus masculines, plus foncĂ©es. Je me coiffe d’une maniĂšre diffĂ©rente. Car on peut nous frapper, nous tromper, nous harceler. Il faut ĂȘtre vigilant. » En Jordanie, l’homosexualitĂ© et la transidentitĂ© ne sont pourtant pas illĂ©gales. Mais dans les faits, les personnes LGBT+ font face Ă  la stigmatisation. Comme Ghazal Sabbah, Jordanienne trans de 24 ans, en situation de prĂ©caritĂ© depuis l’annonce de sa transition Ma famille a su que j’étais trans et ils ont commencĂ© Ă  m’imposer des restrictions. Ils ont essayĂ© de m’envoyer en Arabie saoudite, de me convertir. Ma mĂšre m’a dit qu’il fallait me soigner, m’envoyer voir un chef religieux, donc j’ai dĂ» fuir. J’ai eu des difficultĂ©s Ă©conomiques, car je n’étais pas prĂȘte financiĂšrement, donc j’ai dĂ» aller vivre chez un ami, puis un autre avant d’ĂȘtre Ă  la rue pendant quelques jours. » â–ș À lire aussi Liban les droits de la communautĂ© LGBT+ de plus en plus menacĂ©s C’est grĂące Ă  l’action de la communautĂ© LGBT+ que Ghazal Sabbah est hĂ©bergĂ©e. À Amman, des rĂ©seaux d’entraide officieux se dĂ©veloppent dans les bars, cafĂ©s et soirĂ©es privĂ©es Au dĂ©but, j'ai cru qu’il n’y avait pas de communautĂ©, mais tous les jours, je trouve de nouvelles personnes, des Ă©vĂ©nements pro-LGBT. Il n’y a pas de rĂ©seaux officiels, tout se fait grĂące aux connexions. Je connais quelques personnes qui me font parvenir sur les lieux. Eux-mĂȘmes connaissent les propriĂ©taires. Ils m’en parlent puis j’en parle Ă  mes amis. Voici comment la communautĂ© s’informe. » Mis Ă  part ces rĂ©seaux, les soutiens Ă  la communautĂ© LGBT+ sont rares en Jordanie. Car peu d’organisations sont en mesure d’aider ouvertement les personnes concernĂ©es, comme l’explique cette reprĂ©sentante d’une association locale, qui prĂ©fĂšre garder l’anonymat La plupart des ONG prĂ©fĂšrent travailler avec d’autres populations Ă  cause du regard de la sociĂ©tĂ© sur la communautĂ© LGBTQI. Nous devons prendre des prĂ©cautions sur ce que nous faisons, nos activitĂ©s et Ă©vĂšnements. Nous ne mentionnons pas la communautĂ© LGBTQI sur notre site internet sur Facebook, Twitter ou TikTok. Nous ne pouvons pas dire que nous les soutenons, que nous les aidons, car c’est encore un tabou ici en Jordanie. » Les autoritĂ©s jordaniennes censurent rĂ©guliĂšrement les Ă©vĂ©nements et reprĂ©sentations LGBT+, jugĂ©s immoraux et indĂ©cents. â–ș À lire aussi Turquie des arrestations lors de la marche des fiertĂ©s interdite Ă  Istanbul Aug 06, 2022 Festival Innu Nikamu au QuĂ©bec affirmation de l'identitĂ© autochtone 000253 64974609206 bb74f358-14fd-11ed-b502-005056bf1351 Cela fait maintenant 38 ans que le festival Innu Nikamu a lieu dans une communautĂ© autochtone de l’est du QuĂ©bec, Ă  prĂšs de 12h de route de MontrĂ©al. C’est le plus grand rassemblement d’artistes des diffĂ©rentes nations. Symboliquement, il se dĂ©roule sur le site de l’ancien pensionnat de Maillotenam, exactement lĂ  oĂč les enfants arrachĂ©s Ă  leurs familles Ă©taient scolarisĂ©s de force pour tuer l’Indien en eux. AprĂšs deux ans d’arrĂȘt dĂ» Ă  la pandĂ©mie, les groupes et chanteurs reviennent en force. De notre correspondante au QuĂ©bec, Innu Nikamu » ce cri de ralliement du festival, qui veut dire je chante » en innu, sonne comme un cri de rĂ©sistance face Ă  tous ceux qui ont tentĂ© d’éradiquer la culture autochtone dans ce coin du QuĂ©bec. Cette Ă©dition mise particuliĂšrement sur les femmes et les nouveaux artistes, dans un joyeux mĂ©lange. MĂ©lange des cultures aussi avec le spectacle d’Oktoecho qui regroupe sur scĂšne des musiciens et instruments de culture arabe, autochtone, des chants de gorge inuit. MĂ©dusĂ©, le public, regarde un derviche tourneur danser aux cĂŽtĂ©s d’une jeune fille innu en habit traditionnel. Blues, rap, rock, folk se conjuguent, avec un dĂ©nominateur commun, tĂ©moigner de sa fiertĂ© autochtone comme Yvan Boivin, Atikamekw. Quand j’étais jeune, c'Ă©tait mon rĂȘve de venir ici... Ils ont aimĂ© ma vulnĂ©rabilitĂ© dans mon art. » Ce festival, unique en son genre, doit beaucoup Ă  la volontĂ© de musiciens et d’habitants de la communautĂ© de Mailotenam de se donner un espace de libertĂ© pour affirmer leur identitĂ©. Comme Florent Vollant, de Kashtin, un des premiers groupes autochtones trĂšs connu dans les annĂ©es 1990, toujours impliquĂ© dans la musique Quand ce sont des autochtones qui gagnent leur vie Ă  faire de la musique en autochtone, c’est ça que je veux
 Être vu, ĂȘtre entendu, c’est ce que je souhaite. » Face Ă  la scĂšne, les enfants courent, les mamies discutent, et le public apprĂ©cie la musique, Ă  l’image de cette spectatrice Moi, j'adore le rassemblement, c’est joyeux... C’est ça que j’adore, moi. » Le Festival Innu Nikamu se poursuit jusqu’au 6 aoĂ»t 2022. Aug 05, 2022 Lois sur les drogues l'Asie du Sud-Est Ă  la croisĂ©e des chemins 000235 64859904196 30ca05e0-143a-11ed-80ab-005056a97652 L’Asie du Sud-Est est une rĂ©gion du monde connue pour sa sĂ©vĂ©ritĂ© en matiĂšre de pĂ©nalisation de la consommation et du trafic de drogue. Mais l’annĂ©e 2022 est pleine de surprises, avec une lĂ©galisation du cannabis en ThaĂŻlande, des dĂ©bats en cours en IndonĂ©sie et en Malaisie pour autoriser le CBD ou le cannabis thĂ©rapeutique, des dĂ©marches juridiques en Malaisie pour renoncer Ă  la peine de mort obligatoire pour les trafiquants de drogue... Au beau milieu de cette vague progressiste, un pays persiste dans sa vision draconienne Singapour, oĂč rien que cette semaine, quatre hommes doivent ĂȘtre pendus pour trafic de drogue. De notre correspondante en Malaisie, Il est un homme en Malaisie qui scrute de trĂšs prĂšs le dĂ©bat autour du cannabis dans son pays. Yasin Sulaiman Ă©tait un cĂ©lĂšbre chanteur, connu notamment pour avoir osĂ© parlĂ© de ses problĂšmes de santĂ© mentale. Il est aujourd’hui derriĂšre les barreaux pour possession de marijuana. Son avocat Yusmadi Yusoff est dĂ©jĂ  parvenu Ă  lui faire Ă©viter la peine de mort, mais il ne compte pas s’arrĂȘter lĂ  avec ce client qu’il considĂšre avant tout comme une personne malade. La drogue, c'est un sujet souvent tabou, nĂ©gatif, d’autant plus dans une sociĂ©tĂ© conservatrice comme ici, mais aujourd’hui Yasin est plutĂŽt perçu comme une victime. Les gens ont suivi son parcours, l’ont vu tĂącher de rester positif malgrĂ© ses problĂšmes mentaux, et beaucoup se disent aujourd’hui 'il faut l’aider', » explique l'avocat, et dans les faits par exemple, on a vu que la cagnotte pour l’aider Ă  payer ses frais juridiques a Ă©tĂ© trĂšs rapide, et Ă  chaque fois que j’ai dĂ©jĂ  dĂ» le dĂ©fendre au tribunal, des gens d’horizons idĂ©ologiques trĂšs diffĂ©rents sont venus le soutenir. Donc, je me dis que je ne peux pas seulement dĂ©fendre ce cas sur le plan lĂ©gal, je dois aller plus loin, le considĂ©rer comme une affaire qui parle de droits de l’homme, et encore plus loin, en tĂąchant peut-ĂȘtre d’influer un changement dans les rĂ©gulations, et si j’y arrive, mĂȘme, Ă  faire changer la loi. » Changer la loi, c’est justement ce qui est advenu en ThaĂŻlande voisine, oĂč il est dĂ©sormais possible de cultiver, vendre et consommer dans des produits alimentaires le cannabis. Un revirement assez soudain dans ce pays qui a vu par le passĂ© les autoritĂ©s dĂ©clarer des guerres trĂšs brutales contre les drogues, mais qui a Ă©galement, dans sa culture, toujours connu le cannabis, rappelle Gloria Lai, directrice Asie de l’International Drug Policy Consortium. Aujourd’hui, on ne parle pas de drogue en gĂ©nĂ©ral, mais de cannabis, et beaucoup de gens sont prĂȘts Ă  faire une exception pour le cannabis qu’ils ne feraient pas, par exemple, pour d’autres drogues qui restent illĂ©gales comme la mĂ©thamphĂ©tamine », affirme Gloria Lai, car en fait, le cannabis ici, beaucoup de communautĂ©s le connaissent bien, pas seulement en ThaĂŻlande, mais aussi en Malaisie, en IndonĂ©sie... C’était utilisĂ© traditionnellement comme un mĂ©dicament, et en ThaĂŻlande, beaucoup de personnes vous disent que dans leur enfance, leur grand-mĂšre prĂ©paraient des soupes de nouilles au poulet aromatisĂ© aux feuilles de cannabis. » Des soupes auxquelles ne devront pas goĂ»ter les Singapouriens en vacances sur les plages thaĂŻlandaises. Les autoritĂ©s de Singapour, qui ont planifiĂ© la pendaison de dix hommes condamnĂ©s pour trafic de drogue en trois mois, ont averti leurs citoyens des tests d’urine peuvent ĂȘtre pratiquĂ©s pour les voyageurs rentrant de l’étranger afin de vĂ©rifier qu’ils n’aient pas pris de drogues. Aug 04, 2022 Ryanaira annoncĂ© mercredi avoir fourni un vol de rechange Ă  la moitiĂ© des clients affectĂ©s par une sĂ©rie d'annulations intempestives, annoncĂ©es vendredi Ă  cause d'un problĂšme de planning Bonjour,En pratique votre situation est problĂ©matique Ă  deux Ă©gards PremiĂšrement, le non-respect de la durĂ©e lĂ©gale maximale de travail hebdomadaire qui est fixĂ© Ă  48 un deuxiĂšme temps, le non-paiement des heures d'un litige sur la durĂ©e de travail, la preuve est libre et l'employeur doit ĂȘtre en mesure de prouver les heures rĂ©ellement effectuĂ©es par le salariĂ©. Vous, de votre cĂŽtĂ©, devez noter dans un cahier les horaires rĂ©ellement tĂ©lĂ©phones portables Ă©tant maintenant de vĂ©ritables boĂźtes noires, utiliser un historique de position[x]ou[y] par exemple peut Ă©ttayer vos la notion de blanchiment d'argent et de non-dĂ©claration d'articles, on est plus dans le domaine de la rĂ©pression des un premier temps, il vous appartient de comptabiliser prĂ©cisĂ©ment le nombre d'heures supplĂ©mentaires non payĂ©es et d'en rĂ©clamer le paiement Ă  l'oral, puis par courrier recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception si Ă  l'oral l'employeur refuse. N'oubliez pas de signaler que en cas de refus de versement de ces heures supplĂ©mentaires, ce n'est pas les prud'hommes que vous saisirez mais l' tous les cas, n'hĂ©sitez pas Ă  vous faire accompagner par un avocat ou une permanence juridique syndicale, lesquels peuvent ĂȘtre de grand secours face Ă  ce genre de par le plus pur des hasards vous ĂȘtes dans le BĂ©arn, ce sera avec plaisir que je vous accompagnerais en permanence cordialement. EEet Vodafone offrent un grand coup de pouce aux clients avec des offres Ă  moitiĂ© prix et des donnĂ©es supplĂ©mentaires. Lifestyle EE et Vodafone offrent un grand coup de pouce aux clients avec des offres Ă  moitiĂ© prix et des donnĂ©es supplĂ©mentaires. 14 septembre 2021 14 septembre 2021. Les clients EE et Vodafone, qui ne sont pas liĂ©s par un contrat, voudront peut
Vous ĂȘtes de plus en plus nombreux Ă  le dire le panier de la mĂ©nagĂšre augmente. Et couvrir le mois avec votre budget habituel devient de plus en plus compliquĂ©. C’est ainsi que nous avons concoctĂ© quelques solutions pour payer moins cher vos courses, mais qui ne changeront rien Ă  vos habitudes alimentaires. 1 Le catalogue de promo Avant d’aller en magasin ou avant de commencer vos courses, consultez le catalogue de votre supermarchĂ© pour voir les diffĂ©rentes promotions. Il y a gĂ©nĂ©ralement de belles offres sur l’alimentaire. Notamment deux produits achetĂ©s le troisiĂšme offert. Vous pouvez aussi trouver des articles Ă  moitiĂ© prix. Certains magasins proposent d’ailleurs des nouveaux produits Ă  tester. Cela peut ĂȘtre super intĂ©ressant si vous ne voulez pas dĂ©penser moins cher. Mais l’idĂ©al est de consulter son catalogue Ă  la maison pour ne pas excĂ©der une fois dans le magasin. 2 Les produits Ă  prix cassĂ©s Une autre solution idĂ©ale pour payer moins chĂšres vos courses partout dans le monde, c’est de s’y rendre soit trĂšs tĂŽt le matin, ou en fin d’aprĂšs-midi, en tout cas, avant la fermeture du magasin. Les produits invendus comme de la viande, du poisson ou de la charcuterie sont gĂ©nĂ©ralement zĂ©brĂ©s anti gaspi » et vendus Ă  moitiĂ© prix. Certains produits comme les fruits de mer sont vendus Ă  -70 %. Ces aliments ne sont pas avariĂ©s, mais les magasins sont autorisĂ©s Ă  vendre de la viande emballĂ©es que pendant deux Ă  trois jours. C’est pourquoi ils la mettent Ă  moitiĂ© prix. Cela peut ĂȘtre une trĂšs bonne affaire pour vous. Une fois Ă  la maison, il vous suffira de bouillir votre viande, de la mettre dans un sac de congĂ©lation avant de mettre au frais. Vous pourriez la consommer mĂȘme aprĂšs une semaine sans aucun problĂšme. Certaines boulangeries aussi font de belles offres des invendus de la veille en faisant un panier de plusieurs viennoiseries Ă  2 €. 3 Les bons de rĂ©duction. Certains magasins en France, au Congo ou dans le reste du monde et notamment des hypermarchĂ©s proposent des bons de rĂ©duction sur certains produits. Certains bons sont dĂ©jĂ  collĂ©s sur le produit et donnent lieu Ă  une remise en caisse. D’autres sont accrochĂ©s devant les articles concernĂ©s et sont en libre-service. Vous pourriez en prendre autant que vous voulez sans trop abuser, mais Ă  condition de prendre l’article concernĂ© afin d’avoir la remise en caisse. D’autres bons, vous pouvez les avoir sur Internet notamment en participant Ă  des challenges, Ă  des quiz organisĂ©s par des marques dĂ©diĂ©es. 4 Les applications de remboursement des courses À l’heure de l’internet de plus en plus de business se dĂ©veloppent sur le marchĂ© numĂ©rique. Si vous ĂȘtes en France, vous trouverez certaines applications qui vous remboursent Ă  moitiĂ© prix le produit achetĂ©. Pour ce faire, il faudrait faire la photo de votre ticket de caisse et l’envoyer. Certains sites proposent Ă©galement des coupons de rĂ©duction. Ces applications sont pour la plupart hyper intĂ©ressantes. Avec un peu de chance, vous pourriez mĂȘme arriver Ă  vous faire rembourser la totalitĂ© de vos courses. Si cette option vous intĂ©resse, les applications comme shopmium, mon avis le rend gratuit, Coupon Network, Fidme pourront vous ĂȘtre utiles. Vous trouverez Ă©galement des tutos pour expliquer comment y procĂ©der. 5 Prenez les articles placĂ©s en bas de rayon Si vous voulez payer moins cher sans pourtant changer vos habitudes de consommation, la premiĂšre des choses Ă  faire lorsque vous ĂȘtes en magasin, c’est de toujours regarder vers le bas. GĂ©nĂ©ralement, les produits les moins chers du magasin sont placĂ©s en bas du rayon. Ceux qui sont tout en bas du rayon sont souvent des produits de la marque de l’enseigne dans laquelle vous ĂȘtes. Ces produits sont aussi bons que ce qui est plus cher, juste le nom qui diffĂšre. Il vous suffit d’avoir un bon coup d’Ɠil pour les repĂ©rer. Certaines enseignent proposent Ă©galement des premiers prix, c’est-Ă -dire lorsqu’une enseigne lance un produit, il le vend moins cher pour attirer de la clientĂšle. C’est gĂ©nĂ©ralement un bon deal si vous ne voulez pas payer trĂšs cher. Aussi, n’hĂ©sitez pas Ă  vous procurer la carte de fidĂ©litĂ© d’une enseigne. Cela pourra vous permettre de cumuler des points ou de l’argent et que vous pourriez dĂ©penser Ă  tout moment de l’annĂ©e et cela fera revenir votre panier moins cher.
2659Shelburne Rd, Shelburne, VT 05482-6838 +1 802-985-3246 Site Web MenuFerme dans 16 min: Voir tous les horaires.
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